mercredi 12 décembre 2007 - par Rage

Travailler plus pour... ?

La célèbre phrase de campagne de N. Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » se décline désormais en propositions concrètes : allègements des charges sur les heures supplémentaires, monétarisation des RTT, possibilité de travailler le dimanche, primes annuelles non imposables... Ces rustines collées en réponse plus ou moins adaptées à l’actualité du « pouvoir d’achat » suffiront-elles à combler le malaise des Français face à leur feuille de paie ? Force est de constater que lorsque le problème est clairement de donner un nouveau souffle au revenu du travail, particulièrement en regard au revenu issu du patrimoine, les gouvernements qui se succèdent sont dans l’incapacité intellectuelle de trouver des solutions adaptées.

Quand agir sur les salaires et les impôts serait trop efficace et trop simple, il est tellement plus aisé d’agir à la marge sur les avantages des uns ou des autres...

Que les bas salaires, les temps partiels, les retraités, les seniors, les étudiants, les employés de PME... se rassurent : leur feuille de paie évoluera à la marge alors que la concentration des profits se fera pour une frange silencieuse qui sait pertinemment - et depuis longtemps - que travailler rapporte tellement peu qu’il vaut mieux savoir faire travailler les autres pour son compte et feindre d’être actif. Tous les gestionnaires de SCI vous le diront...

I. Un peu de « logique » pédagogique

Raisonnons par l’absurde : nous avons en face de nous deux choix de vie opposés.

- Le premier consiste à considérer que chaque minute de vie est monnayable (le temps c’est de l’argent) et que, par conséquent, mécaniquement, travailler plus rapporte plus.

- Le second consiste à penser qu’une vie où tout le monde serait riche en travaillant peu voire pas (type rois du pétrole ou cheikh des Emirats) est un paradis envisageable : l’essentiel étant dans une logique de progrès à travailler le moins possible, le mieux possible et en dégageant le plus possible de richesse.

La première voie est « aisée » puisque mécaniquement et intellectuellement plus lisible. A priori, plus je m’acharne à empaqueter des saucisses, plus je vends de saucisses et plus j’ai d’euros sur ma fiche de paie.

La seconde est « complexe » puisqu’elle consiste en un idéal, une voie de progrès, une incertitude dont la seule réalisation pourrait être d’avoir un temps de travail limité pour un temps de « loisir » maximal. Travailler mieux pour gagner plus, pourquoi pas donc.

La diversité des situations de vie, du chef d’entreprise à son compte en passant par l’agent public et le salarié du privé à temps partiel à la chaîne, dans le froid et à la mine, laisse à penser qu’il est complexe de mettre tout le monde sur un même plan « d’égalité ». Cette complexité se surajoute d’une mécanique générant avec le temps de plus en plus de rentiers, générant eux-mêmes toujours de plus en plus d’intérêts de placements et de moins en moins de production tangible.

En d’autres termes, il faut déjà distinguer ceux qui sont dans l’obligation de travailler pour vivre de ceux qui peuvent se permettre de vivre sans travailler (ceux qui vivent du patrimoine ou du Loto)

Ensuite, il est clairement nécessaire de distinguer ceux qui sont dans un régime « libre à eux de faire ce qu’ils veulent puisque tout est pour eux » de ceux qui sont tributaires d’un salaire issu de la santé, de la volonté ou même des arbitrages de l’entreprise.

Entre celui qui « roule pour lui » et bénéficie de la ressource « salaire », mais aussi de la ressource « entreprise » (c’est-à-dire le capital) et celui qui ne jouit pour vivre que de son seul salaire, il y a déjà la « lutte des classes » qui se dessine entre celui qui choisit pour lui et celui qui n’a pas le choix.

Prenons encore le distingo de ceux qui travaillent avec pour objectif de dégager du chiffre avec des objectifs clairs de productivité comme dans le privé et ceux qui travaillent pour produire un « service public » difficilement quantifiable et encore moins qualifiable, particulièrement lorsque les objectifs sont flous et parfois contre-productifs puisque issus de volontés politiques, il devient alors difficile de comparer la productivité de l’un (privé) à la qualité de service de l’autre (public).

Ajoutons à cette liste la distinction entre ceux qui n’ont qu’un seul travail et ceux qui peuvent cumuler avec des missions connexes, ceux qui dépendent d’un aléa (comme le climat pour les agriculteurs), d’une perfusion-subvention (entreprises, agriculteurs, tourisme, etc.), de la volonté public (secteur parapublic et autres associations), ceux qui travaillent à temps plein et ceux qui sont contraints au temps partiel, ceux qui peuvent travailler 4 jours par semaine sur 9 mois (enseignants) et ceux qui doivent travailler de nuit (hôpital, sécurité, grande distribution, routiers) ou tous les jours (restauration, hôtellerie...), ceux qui peuvent prendre leur retraire à 35 ans (sportifs, militaires) et ceux qui doivent 40 annuités en ayant commencé à 28 ans après les études : il existe autant de situations que de cadres d’emploi et même de personnes.

Pourtant, 2 choses au moins lient les travailleurs quels qu’ils soient :

- Une feuille de paie et/ou l’équivalent du versement d’un salaire, en équivalent annuel ou mensuel.

- Une contrainte à l’impôt

Tous les autres mécanismes sont parcellaires, des RTT aux heures supplémentaires en passant par les retraites anticipées : il y a ceux qui en bénéficient et ceux qui n’en bénéficient pas.

Cela est d’autant plus vrai lorsque viennent s’ajouter les dispositions connexes - non négligeables - comme les chèques vacances, chèques restaurants, CESU, comités d’entreprises, gains en nature... souvent plus liés à la taille de l’entreprise (privée ou publique) qu’aux réelles capacités de la personne à travailler « bien ».

En France, on cherche à donner du sens au travail, souvent en produisant l’effet inverse, alors que l’essentiel du travail est rémunéré sur des critères dimensionnant totalement indépendants des capacités intrinsèques de l’individu.

Le pire des tocards des agents d’assurance aura sans aucun doute une meilleure rémunération que le commun des bons employés de PME. L’inertie de certains mastodontes couplée à la capacité des majors à absorber les moyennes entreprises, génératrices d’emplois et de richesses intermédiaires, efface les notions de compétences au profit d’une société écartelée entre les « grosses boîtes où on a tous les avantages » et les «  petites boîtes où il faut trimer pour gagner sa croûte ».

La caricature ne serait pas si poussée si elle n’entraînait pas dans son sillage des dommages collatéraux économiques majeurs.

En effet, un excellent diplômé n’aura que peu de chance de se lancer auprès d’une entreprise innovante - ou même dans sa propre entreprise - si des « majors » lui proposent un package rémunération/avantages qui pèse bien plus lourd que la prise de risques incertaine. Cela est d’autant plus vraie que les CSP sont élevée et/ou que les individus sont «  doués » dans leur branche de compétence.

On pourra également évoquer le problème du « management à la française », c’est-à-dire l’absence de management ou pire encore, le management « suivant la personne ».

Une enquête montrait hier encore le profond retard de conception managériale du pays notamment parce que le management n’est guère enseigné ou reconnu dans notre système éducatif.

Manager des « troupes » c’est notamment savoir faire preuve de psychologie, d’écoute, d’humilité, de clarté, de force de décision, de capacité à trancher alors que la plupart de nos dirigeants sont sélectionnés soit sur leur savoir-faire technique (aux niveaux subalternes) soit sur leur réseau et appartenance à une caste (école, titres, copinage, cooptation, féodalité...).

On demande à des spécialistes d’avoir des compétences en management : cela ne s’apprend pas en changeant de grade, c’est un travail en soi.

Dans ce système où la remise en cause et l’esprit critique sont absents, on veut privilégier les rentes de position plus que la reconnaissance à la compétence, quitte à ce que cela se traduise par des carrières « non linéaires ». Si seulement, au lieu de vendre du vide aux enfants on essayait de leur apprendre à travailler en équipe avec la culture du résultat ! Si seulement on redonnait du sens à la promotion par le terrain plutôt que de jouer au jeu des chaises musicales ! Si seulement on faisait en sorte de s’appuyer sur les talents plutôt que de s’en méfier comme d’une menace sur la situation personnelle !

II. Du scotch pour colmater les trous d’eau

Le président du pouvoir d’achat autoproclamé comme tel se doit donc d’avoir en tête ce type d’éléments avant de proposer des dispositions fortes pour relever un pouvoir d’achat en berne et bien plus encore un creusement significatif des écarts de rémunération entre les Français.

Première étape, le paquet fiscal dont on pourra retenir :

- La suppression des droits de succession pour les « grosses successions » puisque les petites successions (80 % des cas) étaient déjà pour tout ou partie grandement exonérées. Exonération pour la classe « moyenne très supérieure ou aspirante riche ».

- Déduction des intérêts d’emprunts pour les primo accédants sur les 5 premières années avec des plafonds avoisinants les 4 000 €. Plus vous avez emprunté, plus vous pourrez en bénéficier. Et comme chacun sait, celui qui emprunte beaucoup est déjà celui qui a les revenus qui peuvent suivre...

- Mise en place de la 1re phase du bouclier fiscal avec une plafond à 60 %, concernant soit les RMIstes de la Réunion, soir les 5 % des plus hautes tranches fiscales.

D’autres dispositions complètent ce « paquet » et succèdent à la refonte de l’impôt sur le revenu, dorénavant plus abattu de 20 %, mais de 10 % et découpé en 5 tranches au lieu de 6 avec une hausse mécanique de l’assiette de cotisants par tranche et de ratio revenu sur chacune des tranches.

L’impôt sur le revenu est devenu à la fois :

- Un gruyère de moins en moins progressif et de plus en plus jalonné de niches

- Un impôt plus lourd pour ceux qui ont à le payer

Dans le pays de « l’égalité », force est de constater que la réalité devant l’impôt progressif imaginé par Vauban est très variable et surtout très injuste : les foyers non imposables ne sont pas forcément les plus modestes (effet « abattement au nombre d’enfants entre autres ») et pire encore, le jeu de la défiscalisation est devenu si « professionnel » qu’il y a ceux qui savent éviter l’impôt et gagnent même des « chèques crédits d’impôt ! » et ceux qui payent pour les autres.

L’Impôt sur le Revenu (IR) est aussi aléatoire que les autres impôts directs tels que la taxe d’habitation (base locative non revue depuis les années 70), la taxe foncière (il y a ceux qui ont un siège d’entreprise dans le coin et les autres), etc.

La prolifération des impôts, déductions, niches, abattements, exceptions... tue l’impôt.

La défiance vis-à-vis de l’impôt est d’autant plus importante que l’affection de celui-ci est pour le moins sujet à questionnement, surtout quand on constate l’incapacité publique à réformer la fiscalité locale (clarification, fléchage) usant le contribuable sans même parler de la déperdition phénoménale de l’argent public dans la sédimentation des structures, la prolifération des élus et du monde parapublic.

Retenons simplement que l’impôt est tellement inadapté qu’il devrait être au cœur de toutes les attentions : l’argent public se devant d’être un argent sacré plus qu’un argent pour les « frais de représentation ».

Seconde étape : La remise en question tranquille des 35 heures

Après une séquence de résolution par la crise et le blocage, M. Sarkozy se devait de répondre au clientélisme de la veuve et de l’orphelin en réponse au degré de puissance du cri d’orfraie le tout avec un idéologisme non voilé.

Que les pêcheurs hurlent face au prix du pétrole, et voilà que les abattements de charges pleuvent - contrairement à la législation européenne - en dépit du bon sens et de la durabilité. Quand le pétrole sera à 1,5 € du litre, soit 1 € sans la TIPP pour les pêcheurs détaxés (tiens encore une niche), il faudra un jour se poser la question de la viabilité de la pêche en France et plus encore du prix de vente du poisson... Même réflexion pour les agriculteurs et leur production bradée par une PAC contre-productive. Passons.

Voilà que le bras de fer sur la retraite à 55 ans et les 40 annuités s’engage. Exit les parlementaires, l’armée, les pêcheurs (encore), les mineurs : focalisons plutôt sur ces salauds de nantis cheminots, sur la RATP, sur EDF-GDF (le dernier étant privatisé pour le bonheur du prix du gaz et du pouvoir d’achat, le précédent sur voie de l’être).

Un bon bras de fer avec les bastions syndicaux histoire de fragiliser un syndicalisme qui n’a jamais été reformé sur le fond, c’est-à-dire sur sa représentativité et son organisation.

Huit jours de blocage, une stratégie de division des contestataires, une fermeté d’apparence et une incapacité à trouver une solution négociée et partagée : dans 10 jours ça repart...

Afin de calmer les esprits, on « réforme » la carte judiciaire dans un soucis de déménagement du territoire : au lieu de rationaliser par le rapprochement des services de justice, on préfère éloigner le justiciables de celle-ci au profit d’une concentration des services là où ils croulent déjà le plus sous les dossiers... le tout sans prendre le temps d’évaluer l’impact sur les villes ou même sur la gestion patrimoniale.

Grève, fronde, démobilisation des troupes, coûts faramineux de la mesure, etc.

Dernière couche de poids, les fonctionnaires, avec une mobilisation forte - particulièrement des enseignants - sur le motif réel de la non-indexation des salaires sur l’inflation. La réévaluation du point d’indice n’ayant pas suivi l’inflation depuis 2002, c’est environ 6 % de baisse de pouvoir d’achat sur cinq ans. Quant à la progression d’indice à l’ancienneté, même si on peut remettre en cause son aspect « automatique », on ne peut l’utiliser comme outil pertinent d’évaluation de la rémunération sans omettre qu’un agent/employé peut aussi espérer évaluer dans sa rémunération (en + comme en -) dans sa vie.

N’oublions pas que les fonctionnaires catégorie C sont en dessous du Smic pour les premiers échelons et qu’il existe une indemnité «  compensatrice » : c’est tout dire.

Quant aux rémunérations, les fonctionnaires compensent au «  régime indemnitaires/primes » sur lesquels ils ne peuvent cotiser pour la retraire - que depuis peu - sur 20 % de l’assiette.

Les vrais gagnants étant plutôt les contractuels, mais vu leur statut, c’est une autre histoire.

La liste des lamentations étant complète, à tort ou à raison, un package de mesurettes compensatrices a été sorti du chapeau :

- Monétarisation des RTT avec capacité d’avoir en euros l’équivalent des jours ouvrés. Cette disposition, bien qu’on puisse la comprendre, ouvre une brèche dans les 35 heures en offrant à ceux qui bénéficient de RTT la capacité de revenir aux 39 heures sous couvert d’une rémunération. Cela serait audible si derrière ne se cachait pas la tendance lourde - que ceux qui n’auront pas de RTT seront rapidement tenté de mettre en avant - de remettre tout le monde à la même enseigne... à 39 heures ou plus. Par ailleurs, on imagine bien que le temps partiel est bien heureux de savoir que celui qui peut avoir des RTT peut en plus se les faire payer... suivant son statut : en effet la valeur du temps n’est pas la même pour tous.

Ainsi un cadre A pourra se voir rétribuer 125 € par journée (non imposée et majorée qui plus est !) ce qui risque non seulement de se traduire par une vraie aubaine pour certains, mais en plus par un poids financier supplémentaire sur la masse salariale... au profit des employés déjà en place : cela ne va pas inciter à l’embauche.

- Défiscalisation de la part des charges salariales et réévaluation des majorations (réduites en 2004 sous Fillon, il faut le souligner) des heures supplémentaires. Outre la complexité « niche à excès », il y a là aussi les entreprises qui joueront le jeu et celles qui ne changeront pas leurs manières de faire. Quant au mythe des heures sup’ payés dans le public comme dans le privé, c’est une illusion : les employeurs ne paient déjà pas les heures supplémentaires.

Pour le salarié, une entreprise qui ne paie pas les heures supplémentaires ne les paiera pas plus - même avec l’incitation - et préférera la prime à la production... nécessitant que l’employé bosse plus à « blanc » en jouant sur l’espoir que celui-ci a de décrocher sa prime de chiffre. Dépendant des employeurs, on offre à ces derniers une « compensation heure supplémentaire » qui ne ramènera rien dans les caisses de l’État, mais qui en plus bénéficiera plus aux « grosse boîtes » susceptibles de les mettre en place vu leur complexité.

- Indexation des prix du loyer sur l’inflation ce qui était déjà partiellement pris en compte par le précédent indicateur.

- Cautionnement du loyer à 1 mois ce qui n’est pas mal, mais risque de « refroidir » les propriétaires dans certains cas : ne critiquons pas, c’est peut-être la moins pire des dispositions.

- Primes annuelles défiscalisées dans des cadres encore «  flottants ». Outre le fait que tout le monde n’a pas de 13e mois, la défiscalisation risque de coûter cher à l’État au profit des entreprises qui ne donneront pas plus à leurs employés, mais auront moins à débourser. Ceci dit, ce que perd l’État d’une main il faudra bien le reprendre de l’autre...

- Majoration des heures ouvrées le dimanche et hausse du contingent de dimanche ouvré dans l’année. Seconde entorse majeure au droit du travail en faveur d’une banalisation d’un jour préservé dans la vie des familles. Si pour l’étudiant le dimanche « double » a du sens, pour la famille ou la personne qui doit faire garder ses enfants, le samedi était déjà difficile, le dimanche sera pire. Plus encore, cette brèche risque d’entraîner une partie de la société à se fragiliser vers une « ouvrabilité 7/7 » puisque seuls certains secteurs seront ouvrés le dimanche sans parler du fait que ce sont toujours les employeurs qui ont le choix. Alors celui qui ne viendra pas avec le sourire le dimanche pourra oublier sa promotion...

Bien. La liste est balayée.

Mais quoi de vraiment dimensionnant pour le Français moyen ?

On constate plus une liste de colmatages à géométrie variable, bénéficiant plutôt aux cadres et aux employés bien en place et à la marge à certaines catégories qui, ponctuellement, y voient un avantage.

Globalement, ces dispositions fragilisent le recours à de nouveaux emplois en privilégiant la piste des « bons » travailleurs. Comme à l’accoutumé, le prisme présidentiel se résume trop à promouvoir les élites plutôt qu’à soutenir la moyenne et à relever globalement le niveau. Ainsi, une boîte de SSII devant faire appel à un nouvel ingénieur privilégiera les RTT rémunérées et autres heures au profit de son cadre « tout-terrain » plutôt que d’employer un nouveau salarié : ces dispositions confortent les gens en place.

Travailler plus pour payer plus

Le volontarisme de ces dispositions ne serait pas aussi contestable si l’on s’était donné au préalable les moyens d’agir sur les vecteurs dimensionnant de la vie quotidienne des Français.

La hausse des énergies (pétrole, gaz, électricité) complétée aux hausses de l’immobilier grèvent considérablement les salaires, et plus particulièrement des tranches basses qui constituent le gros des troupes.

Si certains bénéficient de la manne, la grande majorité subit une érosion de pouvoir d’achat en voyant ses dépenses incompressibles se réévaluer. Même si la nourriture augmente, les principaux volumes haussiers que sont le loyer, les énergies, le transport, les assurances, les impôts (tous cumulés) croissent à des rythmes plus soutenus que l’inflation d’une part, et encore plus soutenus que l’évolution des salaires.

La sous-pondération des revenus du travail en comparaison à ceux issus du patrimoine - on n’a jamais autant parlé des retraités et des rentiers - ne fait qu’alimenter la machine à déprime pour celui qui se lève tôt et gagne peu voire pas assez.

Les mesurettes aideront peut-être certains, ponctuellement ou à la marge, mais cela ne doit pas laisser entrevoir une brèche majeure dans la durée légale du travail et plus encore la précarité actuelle d’une frange de plus en plus large de Français. Ce n’est pas que le pays manque d’argent, loin de là, mais que l’on porte le regard sur les mauvais leviers : travailler mieux pour gagner plus, c’est possible.

Actuellement les 2 seuls leviers « homogènes et progressifs  » sur la population sont l’impôt et les salaires. Par conséquent, c’est ici que se trouve la solution, celle de fond.

En complément il existe des postes « majeurs » en volume qu’il est nécessaire de calmer quant à l’évolution du coût, quitte à proposer de nouveaux systèmes de références comme vis-à-vis de l’énergie, du transport ou de la construction. On ajoutera à ces éléments la « relation au travail » dont les faiblesses du management à la française sont loin d’être négligeables  :

1. La feuille de paie est aujourd’hui trop faible, lestée par une quantité de prélèvements qui, additionnés, coûtent trop chers aux employeurs (qui compensent par des aides aux entreprises inefficaces et inégales) et surtout aux employés.

S’il fallait donner des marges de manœuvre aux salaires ce serait clairement sur les charges SALARIALES (CSG et Contribution de rétribution à la dette sociale (CRDS : ça ne s’invente pas)). Les salariés paient tous les mois une partie de leurs salaires à des impôts qui pourraient et devraient être moins élevés.

Si l’Etat gérait mieux sa dette, ses dépenses, ses cadeaux, ses effectifs et ses missions, il serait possible de se « passer » de la CSG et de la CRDS au profit des salariés. En dégageant par exemple les tranches de salaires jusqu’à 3 000 €/brut/mois on pourrait créer une CSG/CRDS uniquement sur les hauts salaires afin de tirer vers le haut les bas salaires, puis les moyens, puis les hauts à terme.

Parallèlement, les cotisations à l’URSAFF comme à la SECU pourraient elles aussi se tasser si l’on arrêtait de donner aux médecins et autres des prises en charges, allègements et autres. En déshabillant les fiches de paie, l’Etat fait de l’interventionnisme - comble pour des libéraux de façade - à contre-emploi pour habiller l’utilité de certaines politiques voire de certains politiciens : l’inutilité et la distorsion de concurrence se paient chères en France.

Quant aux cotisations aux mutuelles complémentaires, celles-ci ne seraient pas si élevées si l’on avait pas laissé les opticiens et autres dentistes pratiquer des prix prohibitifs en fermant les yeux et la bouche.

Cette feuille de paie est d’autant plus faible qu’elle porte à elle seule, et surtout celle du privé, le poids du pays. Si elle ne tient pas le choc face aux hausses multiples et variées, et particulièrement face à celles issus des velléités des possesseurs de patrimoine dont le revenu est exponentiel, l’Etat doit assurer son rôle régalien et calmer les excès du marché (exemple de l’immobilier).

Bilan : l’Etat ne joue non seulement pas son rôle, mais pire encore, il agit là où il ne le devrait pas. On peut toujours continuer dans la rustine, cela ne rendra pas la compétitivité aux entreprises. Quant à tirer sur la corde, on risque de voir plus d’arrêts de travail que de gains à «  travailler plus pour payer plus ».

La logique productiviste du XIXe est dépassée : dans la compétition mondiale il ne s’agit pas tant de travailler beaucoup que de travailler mieux avec des rendus meilleurs que le voisin.

Si on veut alléger le coût du travail, il faut réduire la pression fiscale sur les salaires (et donc sur le coût employeur) ce qui revient à dire agir sur l’organisation de l’Etat et de la sphère publique. Il ne s’agit pas là de réduire le nombre de fonctionnaires pour faire du chiffre, mais plutôt d’optimiser leurs affectations là où il en faut (banlieue, hôpitaux, justice...) et supprimer les strates qui en ont trop (FPE, FPT, parapublic, associations de mission public...) sans a priori idéologique. On rationalise point.

2. L’impôt en France est particulièrement inégal et non progressif.

Les exonérations des uns se paient au prix fort par les autres.

Le gruyère de l’impôt sur le revenu est caractéristique d’une société qui peut se permettre de taxer 200 € une maison sur bord de mer en termes de TH et demander 2 000 € de TH à un célibataire de banlieue parisienne parce que les assiettes n’ont jamais été corrigées.

Cet exemple peut être démultiplié à l’infini compte tenu du nombre de dispositifs, aussi nombreux que les ministres depuis cinquante ans, et jamais remis à plat.

L’illisibilité fiscale est accroissement proportionnelle à la productivité législative : plus on place de juristes/avocats à la tête de l’Etat, plus on pond des textes, plus on crée des effets combinatoires imprévus et plus on engage des niches fiscales ainsi que l’insécurité juridique. La profusion de textes contradictoires aboutit à terme à une illisibilité kafkaienne où mêmes les esprits les plus avisés viennent à ne plus rien comprendre.

La conséquence immédiate du détachement au terrain, entre le réglementaire, le décret d’application et la mise en application concrète, est d’engendrer un système irrationnel où celui qui a peu n’est pas forcément celui qui contribue le moins.

Certains paient donc pour que d’autres puissent jouir d’avantages. En combinatoire, il y a donc ceux qui ont la feuille de paie, la taille de l’entreprise et la subtilité fiscale qui entrent dans les cases et ceux qui ne l’ont pas.

Rien à voir avec la méritocratie, encore moins avec la compétence  : les règles du jeu sont pipées et l’on fait croire à la plèbe que le pain que l’on lance répondra après le spectacle à la faim de tous les jours.

L’argent, il existe. On vous le dit puisqu’Areva, Airbus et EADS ont des grosses commandes. Mais où va cet argent ? A l’UIMM, Lagardère, Bouygues, Johnny, Zacharias... sans aucun doute. Mais pire encore, il ne reste pas dans le pays et bénéficie au final à un nombre restreint de mains. Cette mécanique s’appuie sur 2 leviers forts :

- la faiblesse des Etats à réguler des entreprises mondialisées qui échappent à tout contrôle ;

- la faiblesse de l’Etat français en particulier à dissocier sphère public et privé, exposant l’argent public aux convoitises du privé. Ce dernier est alors utilisé pour concentrer les bénéfices (sans vouloir faire une fixette sur le CAC40, la moitié des entreprises sont les premiers prestataires de service public/commande publique : Veolia, Bouygues, Vinci, Dexia, Suez ...) et mutualiser les pertes comme dans les cas Crédit lyonnais ou Executive Life.

3. La culture du management doit changer vers un management des compétences

Pour cesser de dilapider les énergies et les talents, il est grand temps d’inclure des formations de « gestion d’équipes » dans les formations initiales et continues des cadres.

L’incapacité des uns à savoir gérer une équipe ou des autres à savoir se positionner clairement sur des objectifs est un mal très franco-franchouillard : à force d’avoir peur de décider et surtout d’être dans une féodalité qui ne dit pas son nom (celui qui décide est-il le dernier maillon de responsabilité ?) on finit par alourdir tous les mécanismes de choix et donc d’efficacité.

Dans le public, ce mal est prononcé à l’extrême dans les circuits de signature, mais, dans le privé, la fragilité de certaines délégations de responsabilité n’a rien à envier avec les pires non-décisions du public...

Quant à la gestion des individus, lorsqu’il s’agit de reconnaître des valeurs ou bien de s’informer des situations de vie pour optimiser le « moral des troupes », on préfère malheureusement bien trop souvent s’en tenir à une gestion carriériste auto-centrée où les problèmes sont à fuir même s’ils sont le contenu de tous les jours des vrais managers d’équipe. En plus, si l’on peut critiquer celui qui fait...

La reconnaissance des compétences ainsi que de nouveaux systèmes de « méritocratie » doivent voir le jour : on peut imaginer la notation inversée des troupes envers leurs cadres ou bien même encore de nouveaux mécanismes d’attribution de primes.

L’innovation en matière de management est à imaginer : la France perd trop d’énergie à mettre à l’écart ceux qui « sortent du moule » pour s’enliser dans le culte du moule de la médiocrité.

Le grand écart entre les discours et les actes

D’un côté, on laisse courir les pertes colossales de volume. De l’autre, on cherche à remettre plus de temps de travail dans le temps des Français.

D’un côté, on occulte de faire le ménage là où ça fait mal. De l’autre, on veut tirer sur la machine à produire pour tirer encore un peu de mou, comme pour finir le Paic citron.

- Structurellement, les réformes n’ont toujours pas été engagées.

- Ethiquement, les axes de force sont à l’inverse du principe de réalité.

- Economiquement, la réponse à l’urgence est en efficacité inversement proportionnelle à la gestion pour le long terme.

- Financièrement, la correction du trou béant est oublié en faveur d’une dangereuse fuite en avant qui pénalise l’investissement national au profit des intérêts d’emprunts, et donc des banques.

- Socialement, les crises de fond comme celles du travail, de la qualité de celui-ci ou même des banlieues et des étudiants, aucune mesure déterminante n’a été prise.

- Culturellement, la poursuite de logiques à l’encontre du bon sens comme les lois DADVSI et « chasse aux pirates », la course à la sécurité vidéo ou l’appauvrissement de la diversité sont autant de menaces sur notre compétitivité.

- Mondialement, nos frasques avec la Lybie, le Tchad, la Colombie et les Etats-Unis n’ont pas tendance à rehausser l’image déjà écornée de la France après 2005.

Alors oui, on peut se poser la question : « Travailler plus  : pour faire ça ?! »

Quand l’Etat s’appliquera à lui-même les conseils qu’il dispense,

Quand l’Etat sera humble, rationnel, rigoureux et stratège,

Quand l’Etat et son plus haut représentant donneront l’exemple,

Alors, et seulement alors, on pourra discuter.

En attendant, coller des rustines sur un modèle inégal, injuste et défaillant est, pour ma part, sans avenir.



34 réactions


  • tvargentine.com lerma 12 décembre 2007 10:21

    Vous écrivez « Ces rustines » pour stigmatiser les mesures tres populaires sur l’échange des RTT par de l’argent.

    Etrange,car cette mesure est tres populaire !

    Je crois qu’en lisant votre article trop long pour essayer de comprendre le besoin des travailleurs c’est peut etre d’aller travailler vous même et vous comprendrez que les gens aspirent à la liberté de pouvoir travailler plus pour gagner plus,de travailler le week-end si ils le veulent et d’échanger leur RTT si ils le souhaitent.

    C’est la liberté et ne pas comprendre cela mais faire comme vous le faites en cherchant à expliquer un phénoméne que vous ne pouvez pas comprendre ne méne nul part.


    • Rage Rage 12 décembre 2007 11:41

      Une mesure « populaire » est-elle pour autant une bonne mesure ?

      Cette mesure est-elle vraiment populaire et si oui, à partir de quelle « sondage » ?

      Les gens qui bénéficieront de cette revente de temps pour de l’argent sont « contents » car en fin d’année il y a des stocks : de là à penser que cette disposition soit durable, et plus encore, efficace... il y a un gouffre.

      Quant à vous qui « travaillez dur », comment faîtes vous pour troller tous les articles en 1ère réponse ? Glandeur va !


    • alexis-LON 12 décembre 2007 14:16

      Lerma, toujours a coté de la plaque. Pour les employés je ne sais pas comment ca se passe, mais pour les cadres je vais expliquer briévement : les cadres travaillent sur un forfait de nombres de jours travailler dans l’année et non pas d’heures. Ce qui fait qu’une journée peut trés bien faire 5h comme 9h ou 10h. Bon evidemment dans la pratique on est plus proche des 40h/semaines. Evidemment ces « heures sup » c’etait a l’oeil, pas question d’aller les reclamer au chef sinon c’etait adieu promotion, prime et autre. Donc les RTT c’etait du pain bénis. Maintenant on nous dis quoi : voila, vous « vendez » vos RTT et on vous donne l’argent equivalent majoré de 10%. Les 10% en plus du prix normal c’est habile car sinon 1 jour de RTT revenait grossomodo a 0.2% d’augmentation, autant dire rien. La je n’ai pas refais le calcul, mais c’est qd meme bien peu interessant pour les cadres : sachant qu’on n’a pas d’heures sup, on na va pas vendre les RTT qui finalement compenser les heures sup non payées. En tout cas pour moi c’est non.


    • alexis-LON 12 décembre 2007 14:22

      Lerma est un glandeur finit, car il faut l’etre pour poster en 1er sur un grand nombre d’articles d’avox surtout si tu as un « vrai travail ». Faites une petite recherche, c’est effarant le nombre d’article ou Lerma est le 1er a poster. Mais pratiquement que des articles sur Sarko ou trés rapprochés (y’a parfois d’autres types d’articles mais c’est rare). Sachant que les articles ne paraissent pas tous les matins, ca n’est pas en se « levant tot » qu’on peut ainsi poster le 1er commentaire sur autant d’articles. Bon Lerma, on a compris que tu travailles pour Sarko smiley


    • jmm 16 décembre 2007 20:43

      Dis, Lerma, t’en connais, toi, des gens dont le rêve, l’idéal de vie, est d’aller plus encore au boulot, de travailler le dimanche, d’echanger leur temps de repos ou de loisirs contre une poignée de dollars ? On ne cotoie manifestement pas les mêmes personnes, car ceux que je rencontre ont simplement besoin de pouvoir vivre, réparer la Renault 19, manger, se loger, et pourquoi une fois par an, s’offrir une semaine de mobil-home au bord de la mer. Ceux-ci travaillent le dimanche, se font payer leurs RTT, mais je n’oserais pas leur parler de liberté de la faire !


  • whiteh 12 décembre 2007 10:45

    « Etrange,car cette mesure est tres populaire ! » ^^. Savez raison l’ami. a ce point remarquablement populaire que peu applicable -_-. Une véritable usine a gaz.

    Sinon, l’article est bien construit. De plus « lerma » les gens ne veulent pas travailler plus pour gagner plus, mais simplement travailler plus pour pouvoir faire face aux factures. Vue que les paient elles n’augmentent pas -_-’.


  • MagicBuster 12 décembre 2007 11:24

    Le seul qu’on a vu gagner plus c’est Sarko.

    SALAIRE +170%.

    En plus, il ne gagne pas 1200 euros net, donc une augmentation était déjà discutable . . . mais 170% d’augmentation c’est vraiment tout un symbole !!


  • tvargentine.com lerma 12 décembre 2007 11:35

    Mes collégues de travail ont tous cherchés à échanger leur RTT par de l’argent et cette mesure est d’ailleurs approuvés par la majorité des travailleurs

    Les deux tiers des Français, soit 67%, estiment que la proposition de Nicolas Sarkozy de permettre aux salariés de se faire payer les RTT non prises est « une bonne idée », selon un sondage à paraître samedi dans Le Parisien. Parmi les salariés qui bénéficient de la réduction du temps de travail, ils ne sont toutefois plus que 62% à approuver cette mesure, contre 36% qui pensent que c’est une mauvaise idée.

    Vous faites parti des 36% et c’est votre droit !


    • Gasty Gasty 12 décembre 2007 12:04

      @ lerma

      la proposition de Nicolas Sarkozy de permettre aux salariés de se faire payer les RTT non prises est « une bonne idée ».

      Vous etes cynique comme votre « Grand Timonier »

      Une nécessité comme celui de travailler le dimanche. Salaire de misère et augmentation de cout de la vie, nous sommes proche de l’esclavagisme mais en plein dans l’exploitation et la spoliation.

      Je propose de couper la tête aux plus grande fortune de France et de navarre pour mettre fin aux problèmes de sociétés.

      C’est réducteur mais ça marche !


    • Gasty Gasty 12 décembre 2007 12:08

      Tiens ! rien qu’en coupant la tête à Bill gate, on règle la faim dans les pays du tiers monde.


    • ZEN ZEN 12 décembre 2007 12:39

      « Mes collégues de travail ... »

      Parce que Ierma travaille !!??


    • Karibou 12 décembre 2007 15:50

      oui lerma travail a l’UMP, il réagit automatiquement aux article qui montrent une pensée différente de son idole :p


    • Francis, agnotologue JL 17 décembre 2007 10:00

      Lerma, un emploi fictif de l’UMP ? smiley


  • superesistant superesistant 12 décembre 2007 12:19

    bonjour article résumant ( en long mais bon... ) la stratégie économique de l’UMP c’est à dire : faire croire aux français moyens qu’ils peuvent gagner plus en travaillant plus alors qu’au fond ces mesures servent à enrichir les plus riches en coupant la France en 2, celle qui galère pour survivre et celle qui se pavane tranquillou en vivant de son patrimoine ou de grands salaires souvent injustifiés.

    après les plus malins ( ou les veinards.. ) payeront peu ou pas d’impôts et la grande majorité des français payera pour les autres...

    un exemple concret, ma copine et moi même gagnont à peu près les mêmes salaires, elle fait juste plus de Km pour arriver à son lieu de travail...

    par je ne sais quelle magie financière, je me retrouve à payer 1200€ d’impôts sur le revenu alors qu’elle a reçu une prime pour l’emploi et doit s’acquitter de la somme de -500€ !

    curieux nan...

    voilà donc ma petite contribution aux niches fiscales...

    pour ce qui est de supertroll, je ne pense pas que de tenter de discuter avec lui soit quelque chose de constructif... il est completement formaté et s’abreuve de quelques sondages tot le matin avant d’aller porter la bonne parole de Nico1er sur AV tous les matins...

    nouvelle devise de l’UMP : sans pauvre pas de riches, c’est la misère et c’est normal smiley


    • Anthony Tabet 16 décembre 2007 14:51

      A tel point d’ailleurs que, si l’on en croit le Canard Enchaîné (et c’est généralement une bonne idée de le croire), la direction du Figaro, après avoir encensé la mesure dans les colonnes du journal... a opposé une fin de non-recevoir aux salariés qui disaient être intéressés par la possibilité de se faire payer leurs RTT !

      Je signale d’ailleurs que cette possibilité existe déjà : dans ma grosse entreprise du CAC40, nous pouvons depuis plusieurs années « monétiser » nos RTT non prises en fin d’année, après les avoir déposées sur un Compte Epargne Temps qui est lui-même abondé par l’entreprise (vous épargnez 4 jours on vous en paye 5 ou quelque chose comme ça, personnellement je prends tous mes congés mais je sais que certains y trouvent leur compte)

      Il y a fort à parier que les seules entreprises qui « offriront » cette nouvelle possibilité à leurs salariés sont celles qui le font déjà, les autres refuseront de sortir l’argent, et en aucun cas le salarié n’aura le choix...


    • Anthony Tabet 16 décembre 2007 15:01

      Quand au déblocage anticipé de la participation, effectivement c’est une arnaque pure et simple.

      Il y a quelques années, Sarkozy (déjà), ministre du budget, je crois, avait autorisé le déblocage anticipé de 10 000 euros. De nombreux collègues avaient sauté sur l’occasion (j’y ai droit, je le fais, on me dit que c’est un avantage alors je prends sans réfléchir). Un an après, nombreux étaient ceux qui regardaient l’évolution de la part de fond (le PEE sur lequel nous déposons notre participation est composé essentiellement d’actions de la société, le CAC40 va bien, merci) et pleuraient qu’ils avaient laissé l’argent sur un livret A et finalement « perdu » beaucoup d’argent.

      Lâcher la proie pour l’ombre, c’est toute la politique sarkozienne. Si vous avez un vrai besoin, vous pouvez déjà débloquer votre participation (achat de résidence principale, mariage, divorce, PACS !), sinon tout déblocage anticipé vous fait perdre de l’argent à terme. Cohérent avec la vente des autoroutes par exemple (on renonce à des décennies de rentrées d’argent annuelles de centaines de millions pour quelques milliards aujourd’hui) mais désastreux à long terme...


  • Forest Ent Forest Ent 12 décembre 2007 12:21

    Article remarquable sur la société et la fiscalité françaises.

    Sur le pouvoir d’achat, il n’est pas très cohérent pour le gouvernement de plaider pour la mondialisation, la compétitivité, la flexibilité, etc ... et de dire souhaiter que le pouvoir d’achat ne baisse pas. Ca me semble être pourtant exactement le but visé.


  • SlyTheSly 12 décembre 2007 13:07

    Etant chômeur, toutes ces mesures me font une sacrée belle jambe...


  • Fred 12 décembre 2007 13:12

    Et bien j’avoue que si mon entreprise choisit d’appliquer cette mesure, je donnerai mes 12 jours de RTT car je n’en ai pas besoin.


  • tvargentine.com lerma 12 décembre 2007 13:18

    àRage

    Vous écrivez :« Une mesure »populaire« est-elle pour autant une bonne mesure ? »

    Oui quand on regarde autour de soit dans l’entreprise et que les gens sont demandeurs pour échanger les RTT par de l’argent.

    Vous dites ensuite une abération

    « Les gens qui bénéficieront de cette revente de temps pour de l’argent sont »contents« car en fin d’année il y a des stocks : de là à penser que cette disposition soit durable, et plus encore, efficace... il y a un gouffre. »

    Il ne fait plus aucun doute que vous ne connaissez pas le milieu du travail pour comprendre !

    Vous concluez par

    « Quant à vous qui »travaillez dur« , comment faîtes vous pour troller tous les articles en 1ère réponse ? Glandeur va ! »

    Votre conclusion est à votre image,sectaire et intolérante car vous n’acceptez pas l’esprit de contradiction,surtout quand il s’agit de faire de la manipulation d’information

    Levez vous plus tôt le matin ,pour pourrez répondre aux articles et non stigmatisé des réponses qui ne correspondent pas à votre tentative de manipulation de l’information


    • superesistant superesistant 12 décembre 2007 13:55

      ou se trouve le bouton « OFF » sur ce gars smiley

      vous osez parler d’intolérance et de manque d’esprit de contradiction, je pense que vous souffrez malheureusement de ce mal, doublé d’une incompétence lattente à comprendre le système politico-économique français...

      vous êtes niais ! smiley


    • floruf floruf 12 décembre 2007 14:17

      La question reste en suspend Lerma :

      « Quant à vous qui »travaillez dur« , comment faîtes vous pour troller tous les articles en 1ère réponse ? Glandeur va ! »

      J’aimerai tout de même bien savoir quel genre de job laisse tant de temps pour glander comme ça !! Et dans l’absolu quel genre de boutique peut bien embaucher un gus pareil ?!


  • MagicBuster 12 décembre 2007 14:18

    Il ne faut pas oublier de mentionner que tous les français n’ont pas de RTT... les policiers, les urgentistes , les PME etc. ... etc ....

    A part avantager les salariés des grosses boites du CAC40, je ne vois pas ou est l’avantage pour ceux qui en ont vraiment besoin.

    Perso, cette revente de RTT (j’en ai >20j /an) m’arrange et pourtant cet argent ne m’est pas indispensable pour partir au ski (désolé).

    Les mesures Sarko ne sont pas adaptées à la situation, en tout cas elles ne sont pas adaptées à la communication qu’en fait Sarko.

    On pourrait faire un film fantastique qui s’appelerait TuneWorld (en référence à WaterWorld) dans lequel les personnages seraient à la recherche d’un endroit unique magnifique, prospère, en paix, ...

    Pour y aller il est inévitable de traverser des zones de guerre, de tranchées ; il faudrait éviter les mines et les snippers ; n’oubliez pas de contourner les barrages et les commandos des guérillas . . . etc. .. .

    Bref, le but à atteindre, c’est SarkoLand (dry-land). Bonne route.


  • samy31500 12 décembre 2007 14:31

    Moi je me suis fait payer mes RTT’s. ouff j’ai pu acheter des cadeaux !! Le PB c’est que je bosse le soir de noël parce que j’ai plus de vacance !!

    A tous les salariés faite vous payer les RTT’s et prenez des congés sans solde c’est plus rentable ! smiley

    2eme degré évidement !


  • chfav chfav 12 décembre 2007 15:21

    l’article est bon, mais il suffit de lire les commentaires (sauf ceux de lirma qui n’a pas du beaucoup changer dans sa vie smiley, surtout si comme il le dit changer c’est progresser)pour s’apercevoir que cette mesure est apprehendé differemment par de nombreuses personnes, en generale ceux qui ont de gros compteur rtt en sont content et pour les autres forçement c’est tout de suite moins cool. La seule chose qui me gene reelement pour cette mesure c’est l’hypocrisie avec laquelle elle est présenté :

    1, Notre dù est notre dù, nos heures travaillé doivent soit nous etre payer soit etre recuperè donc j’espere que notre cher vrp n’attende pas que l’on lui dise merci.

    2,On sait tres bien que le but ultime de cette mesure est encore de degager de la flexibilité supplementaire pour les entreprises


  • iris 12 décembre 2007 15:48

    dans les pme courtes en tresorerie pour les heures sup il faut quand mème les payer-mème sans charges-et avec supplément et avoir ddu travail pour- et c’est le flou total avec les l’horaire annualisé à 1600heures-car il faut normalement la fin de la période pour les régler-

    et les salarié sont + ou - d’accord pour travailler +-ils ont aussi une vie de famille- en + les trajets et bouchons de + e + longs accroissent les semaines de 35h- si on devient propriétaire, quand profiter de sa propriété lorque l’on travaille ?? et plus encore ? le dimanche ? Bientot plus- à la retraite ??

    Et pourtant il faut bien travailler-et si les trajets et bouchons étaients supprimés pour les salariés ils travailleraient plus- car le travail a fait du bien-dans le domaine de la santé et du confort et des loisirs et de la culture mais a t on le choiX d’aimer son travail ?D’en changer aisément ?


  • Proudhon Proudhon 12 décembre 2007 20:05

    Très bon article. Tout est dit. Rien à rajouter si ce n’est qu’il reste encore plus de 4 ans à supporter cette racaille incompétente.


  • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 12 décembre 2007 22:40

    Concernant la remarque « Ainsi, une boîte de SSII devant faire appel à un nouvel ingénieur privilégiera les RTT rémunérées et autres heures au profit de son cadre « tout-terrain » plutôt que d’employer un nouveau salarié : ces dispositions confortent les gens en place. » :

    Des échos concordants en provenance des SSII disent la chose suivante : il y a dans les SSII d’un coté des techniciens qui travaillent sur certaines tâches où les heures sont comptabilisées, par exemple l’exploitation avec les 3 huit. Il y a d’un autre coté la majorité qui ne travaillent pas avec les horaires pointés, et à ceux-là on dit - sachant que dans ce type d’entreprise les salariés sont jeunes, pour la plupart démarrent leur carrière et ne connaissent pas les subtilités de la législation actuelle de travail - qu’ils sont embauchés au statut de cadre (car ils ont des diplômes de bon niveau, ils sont cadres même s’ils n’encadrent personne) et qu’être cadre cela signifie qu’ils ne doivent pas compter les heures. Les managers leur fixent les objectifs de production qui ne peuvent être atteints qu’en travaillant bien au delà des heures légales. On ne compte pas et on ne leur paie pas les heures supplémentaires. Ceux qui font mine de rester dans le cadre des horaires légaux sont mis sous pression et doivent soit accepter le système soit partir.

    Concernant la remarque « La logique productiviste du XIXe est dépassée : dans la compétition mondiale il ne s’agit pas tant de travailler beaucoup que de travailler mieux avec des rendus meilleurs que le voisin. » :

    En effet les Allemands passent moins de temps au travail avec des résultats meilleurs que les Français. Par habitant, les Allemands sont les champions du monde de l’exportation. D’ailleurs les statistiques françaises sur les heures travaillées et donc sur la productivité sont fausses, l’exemple ci-dessus des SSII qui ne déclarent pas les heures de travail réellement effectuées montrent qu’on se bases sur les statistiques françaises fausses. Mais revenons en Allemagne : l’horaire habituel y est début à 7h30 ou 8h et fin à 16h30 ou 17h. Après on a le temps pour un dîner tôt et pour des visites aux amis.

    En effet l’objectif de progrès dans une société humaine devrait être non pas de travailler de plus en plus mais de s’affranchir de l’obligation de travail incessant, souvent pas choisi par vocation mais contraint pour des raisons économiques, qui absorbe entièrement l’individu. Cet objectif de progrès devrait donc se traduire par la recherche de « travailler mieux avec des rendus meilleurs » : quand on fait quelque chose il vaut mieux concevoir et bien conduire la production plutôt que de faire mal et de devoir investir du temps pour les corrections, les mises aux points...

    L’auteur envisage la possibilité que « l’essentiel étant dans une logique de progrès à travailler le moins possible, le mieux possible et en dégageant le plus possible de richesse ».

    À quoi sert le progrès s’il n’y a pas amélioration de la productivité horaire. S’il y a progrès alors la productivité s’améliore en permanence, dans l’industrie et dans les services. Dans ce cas pourquoi faut il travailler de plus en plus. Au profit de qui est confisqué le progrès ? Sur ce thème vous pouvez lire l’article « Mondialisme, meilleure productivité, durée de travail accrue : à qui cela profite ? », lien :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24555

    C’est un article qui explique, en employant un langage simple, facile à comprendre, quels sont les causes et les mécanismes de la manipulation, de l’escroquerie qui vise à pousser les Européens à travailler de plus en plus.

    Le mondialisme, avec le globalisation des économies, se traduit obligatoirement pour les Européens par la régression sociale.

    Mais le mondialisme n’est pas une fatalité inévitable : il a été voulu et mis en place par ceux qui depuis des décennies se succèdent au pouvoir.

    Le mondialisme n’agit pas dans l’intérêt des citoyens européens.


  • vieuxcon vieuxcon 13 décembre 2007 02:35

    Il est marrant Lerma. Dans un post, il a travaillé en VSD en plus d’un deuxième métier (sans doute au noir), dans un autre post il est patron de pme et ici :Mes collégues de travail ont tous cherchés à échanger leur RTT par de l’argent et cette mesure est d’ailleurs approuvés par la majorité des travailleurs.

    Pas la peine que nous y allions au travail. Lerma à lui tout seul à déjà fait tout ce qui était à faire.

    Moi je vous propose un truc. Pendant que Lerma est partout et fait tout, on va aller chez lui, boire son whisky, vendre ses tableaux, ramasser l’oseille qu’il a entasser, et redistribué tout ça à tout ceux que son suffisant patron Sarkozy aura spolié. Comme ça on pourra être d’accord avec lui : travailler plus aura rapporté plus


  • jo 13 décembre 2007 07:29

    Il est tard et je vais essayer de donner mon avis malgré les brumes alcoolisées qui envahissent mon esprit. Je n’appartiens pas à la cohorte de gens qui travaillent plus pour gagner plus. J’ai travaillé dans des endroits infects et pris sens du mot travail. On échange une capacité physique ou intellectuel contre une rémunération. Un travail de pute en somme. Sauf que les putes ont la décence de préciser pourquoi elles sont payer. Un travailleur trouvera toujours les arguments pour justifier la vente de sa capacité à agir et réfléchir contre une rétribution.

    Pourtant travailler plus pour gagner plus est l’utopie la plus risible et la plus impopulaire qu’il puisse exister. Comment exiger d’une population qu’elle passe plus de temps à commettre une activité qui ne lui sert personnellement à rien et qui enrichit des personnes qui ne se soucient pas de leur sort, plutôt que de passer ce temps en activité attrayante et distrayante. La Culture avec un grand C est distrayante et compréhensible par la majorité de la population, si l’on se donne la peine de le vouloir.

    Le souhait de la plupart des gens est de gagner au loto pour n’avoir plus rien à faire de leur vie. Prétendre qu’ils veulent travailler plus est une hypocrisie.

    Depuis l’ère industriellle, les hommes travaillent de moins en moins, et auparavant ils ne cherchaient qu’à travailler moins pour ceux qui travaillaient, grace aux progrès technique, la donne n’a pas changer, comme celles des donneurs d’ordres qui par contre eux continuent à rêver d’un monde travaillant de plus en plus. L’évolution nous montre que nous allons de moins en moins travailler, cela ne signifie pas que nos activités vont sombrer dans le néant.

    Nous serons toujours en activités, mais des activités de notre propre volonté et non pour gagner notre subsistance. La robotisation rendra de nombreuses activités humaines superficiels, alors le travail ne pourra plus être pris en compte comme la seule activité créatrice de revenue. Cette notion ne pourra se répandre qu’une fois la notion de travail rejetée, et la notion d’apprendre, de soif de connaissance sera enfin prise en compte.


  • Marsupilami Marsupilami 13 décembre 2007 12:41

    @ Rage

    Bon article bien documenté. Hélas les éléphants roses ataraxiques et autistes de Solférino s’en foutent. Le mieux serait de passer aux 32 heures prônées par Larrouturou dans son Nouveau Contrat Social qu’il détaille dans son Livre noir du libéralisme... en attendant que tous les travailleurs humains soient remplacés par des robots. Ce sera alors la fin du travail.


  • caramico 16 décembre 2007 16:18

    la grande distribution s’affole : Les chocolats de noel sont bradés à 50% aujourd’hui 16 décembre au supermarché du coin...


  • kristin66 16 décembre 2007 22:22

    Il y a une infinité de 35h. Il y en a même qui ne les ont pas. J’en vois 2 grandes. Ceux qui sont passés de 39h à 35h avec le même salaire horaire, donc une baisse de salaire mensuel. Pas évident à avaler financièrement. Sourtout que beaucoup ne bénéficiaient pas déjà une bonne situation économique.

    Et il y a ceux qui n’ont pas eu de baisse de salaire mensuel. Donc des journées de boulot ultra chargées pour bénéficier des RTT. Un exemple. Nous avions, une amie et moi des lieux de travail proche. Donc parfois, nous déjeunions ensemble. Un jour, je lui téléphone pour lui proposer de déjeuner. Elle me répond qu’elle ne peut pas, car sandwich devant l’ordinateur. « Cool, je lui répond, tu finis tes journées plus tôt ». « Ben, non, je termine comme d’habitude ». Les RTT dans ces cas-ci sont vraiment appréciés. Je ne suis pas convaincue, qu’ils soient vendus avec enthousiasme.

    « Travailler plus pour gagner plus ». Je trouve cette phrase terrible. S’il est besoin de gagner plus, c’est qu’il ne rentre pas assez d’argent. Ce président a donc promis que nous aurons des problèmes d’argent et que pour y remédier nous devrions travailler plus. C’est aller à reculon. Je ne peux pas adhérer à ce type de slogan. J’obterais plus pour « travailler de facon intelligente pour avoir une vie la plus épanouie possible ».

    Je suis une adepte du 4 jours par semaine. Pour être productif un salarié doit être épanoui dans sa vie privé.


  • Thierry LEITZ 17 décembre 2007 15:18

    Bon article de Rage, mais qui aurait pu, si je puis me permettre, inclure ces quelques idées réalistes :

    1/ un budget militaire à 15% du total soit 45 mds€, promis à une hausse continue quoiqu’il arrive, amitiés présidentielles oblige (et intox publique du même coup). En le réduisant ne serait-ce que d’un tiers, 15mds€ de marges de manoeuvre annuelle pour :

    2/ compenser la sécu d’une forte baisse des cotisation des salariés, ceux entre 1000 et 2000€ nets en particulier, dégressivement de +20% à 0, 20 tranches de « petits » revenus

    3/ compenser la sécu de l’exonération totale de charges pour les 2 premiers emplois dans l’artisanat et le petit commerce.

    4/ faire le l’INPI une officine de promotion de l’innovation plus proche et pragmatique qu’elle n’est aujourd’hui (j’en fais l’expérience)

    5/ remonter les salaires du public de façon dégressive entre 1000 et 2000€/nets mensuels (ex. + 20% au smic, 10% à 1500€, rien après 2000€/nets mensuels avec 20 tranches)

    6/ relancer le prêt 0% pour les petits revenus, financer la construction HLM, libérer du foncier partout où c’est possible.

    Fiscalement et relativement à la Sécu :

    1/ Revoir la répartition des profits nets davantage vers la collectivité (salaire et impôts) que vers l’amplification de richesse de quelques-uns (gros actionnaires)

    2/ Restaurer les droits de succession tels qu’avant, qui n’étaient pas si « méchants » qu’on veut le faire croire (aux pauvres).

    3/ Restaurer l’impôt sur plus values immobilières réalisées dès qu’elles atteignent 100000€, là encore de façon progressive.

    4/ Rétablir dans sa dignité l’impôt progressif, payable par tous dès le smic, à un taux certes faible au départ, ex. 2% du revenu annuel, mais payable par Tous sauf les SDF, rmistes ou AHA dont se serait un privilège bien peu enviable...

    5/ Pareillement, pour tous sauf les quasi- exclus mentionnés pour lesquels la CMU s’impose, une franchise progressive allant de 1€ à 20€ par acte médical ordinaire (hors accident ou traitement lourd).

    6/ Suppression, toujours progressive des Alloc. familiales pour les hauts revenus. Quant on dispose de 4000€/nets par mois, l’AF c’est de l’argent de poche en plus. Pas solidaire en fait.

    Je serai personnellement perdant sur pas mal de ces mesures, mais le pays tout entier irait mieux, c’est çà le plus important.

    Mais allez faire comprendre çà à un riche... Fraternité, c’est quoi au juste ?


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