jeudi 8 février 2007 - par dana hilliot

“Travailler plus pour gagner plus” : d’une misérable rhétorique

Nicolas Sarkozy est interviewé par le Figaro.

Bien que n’ayant pas été invité à prendre part à cette discussion, je me permets néanmoins de répondre à mon tour à Monsieur Sarkozy, en me posant en quelque sorte du côté de ceux qui, pour des raisons diverses et variées, ne réussissent pas à intégrer la “France qui gagne”, bref, ceux qui, pour le dire vite, “perdent”. Mais d’abord citons un extrait de l’interview en question :

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(le fig.) - Vous parliez des valeurs de la droite. Quelles sont-elles  ?

(N. Sarkozy) - Au premier rang, je mettrai la valeur travail dont l’oubli résume à mesyeux toute la crise morale française. Le travail a été délaissé par la droite et trahi par lagauche. Les socialistes ne parlent plus des travailleurs, c’est un signe. Je veux être lecandidat du travail. C’est ma cohérence et le ciment de mon projet. La deuxième valeur, c’est le respect. L’erreur de mai 68, c’est d’avoir pensé faire le bonheur de l’élève en leconsidérant comme l’égal du maître. Or, si l’élève a vocation à dépasser le maître, il doitrespecter son autorité. Enfin, il y a la valeur de responsabilité. Je considère qu’il n’existepas de droit sans devoir en contrepartie. Je demande que nul ne puisse refuser plus dedeux offres d’emploi qui correspondent à sa qualification. Je demande aussi qu’il n’y aitpas de minimum social sans une obligation d’activité en contrepartie.

(le fig.) - Avec ce discours, est-ce que vous ne refaites pas aux Français le coup de la «  fracture sociale » ?

(N. Sarkozy) - La fracture sociale c’était défendre les pauvres sans travail. Je veux qu’onoublie pas les travailleurs pauvres. Je ne promets pas plus d’assistance, mais plus detravail. Je suis contre l’égalitarisme, l’assistanat, le nivellement, pour le mérite, la justerécompense des efforts de chacun, et la promotion sociale.

(le fig.) - Sur la valeur travail, l’immigration ou l’éducation, Ségolène Royal ne dit- ellepas la même chose que vous ?

(N. Sarkozy) - Les socialistes proposent de travailler moins. Moi, je propose de gagnerplus. Jusqu’à présent, la candidate socialiste ne nous a pas fait l’honneur de nous dire cequ’elle proposait sur les 35 heures. Moi, je le dis très simplement : je veux que les 35 heures soient un minimum, pas un maximum. Sur les clandestins, c’est clair : si je suisprésident de la République il n’y aura pas de régularisation globale. Est-elle prête àprendre le même engagement ?

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(dh) - La valeur travail dites-vous ? Mais en quoi le travail est-il une valeur ? This is the question. C’est-à-dire... il y a bien des gens qui travaillent, dans des ateliers de couture, des fabriques d’automobile, des pizzerias, des salons de coiffure, il y a des médecins, des avocats, des conseillers en relations publiques, des ministres, des traders. Tous ceux-là exercent une activité dont on pourrait dessiner les caractéristiques suivantes (parmi d’autres ).

1° Ils consacrent une bonne partie de leur existence propre à s’occuper de l’existence de l’autre. Les objets dont ils s’occupent, les automobiles, les coiffures, la maladie, les administrés, l’argent, forment ce que j’appelle des objets sociaux, éventuellement créateurs de liens sociaux : par leur intermédiaire, des personnes qui n’auraient aucun intérêt à se rencontrer nouent des relations, parfois éphémères, parfois durables (quoi qu’on puisse à bon droit se demander quel est premier du lien social ou de l’objet social ).

2° Ces objets cependant, les objets du travail, ne sont pas engendrés par altruisme, si j’ose dire. Et c’est là le caractère somme toute paradoxal de l’activité de travail : car leur déploiement sert aussi l’intérêt propre du travailleur. Ce que vous appelez, vous, le travail, c’est manifestement le travail payé, rémunéré. On ne comprendrait pas que des personnes passent des milliers d’heures de leur existence à fabriquer des automobiles ou des pizzas pour la satisfaction d’un plaisir personnel. Il s’agit donc bien, comme votre formule “Travailler plus pour gagner plus” le dit sans équivoque, de gagner de l’argent. La dimension éthique, je le dis non sans ironie, de votre programme, consiste à assimiler “l’épanouissement personnel” prisé par l’ego-psychologie de magazine à l’enrichissement financier : dès lors, il est assez paradoxal de présenter le travail comme une valeur alors qu’il n’est dans votre logique qu’un moyen - comment un moyen se transmue en valeur : je vous invite pour le comprendre à relire Nietzsche .

3° Du coup, l’activité de travail rémunérée semble avoir au moins deux finalités : premièrement, elle permet de gagner de l’argent, et secondement, et comme par un effet dérivé, elle produit du lien social. C’est là j’imagine que se glisse votre remarque sur le travail comme cohérence et ciment de votre projet politique. Effectivement, le travail rémunéré cimente le social. Il le cimente là où précisément on pourrait s’attendre, comme dans l’état de nature de Hobbes, à ce que chacun poursuive son intérêt propre au mépris de l’intérêt des autres. En travaillant, je m’occupe à la fois de mon intérêt propre et je contribue à cimenter le social. Bien. Dans un monde idéal (la démocratie coiffée du voile de l’ignorance de John Rawls par exemple), on pourrait s’en satisfaire rationnellement .

4° Du coup, je sacrifie au travail une partie de ma durée de vie, et une partie importante, parce que tout travail s’accompagne d’une certaine pénibilité - et la peine qu’on y prend, à cette durée là, se paye au bout du compte, parfois psychiquement, mais souvent aussi physiquement. C’est pourquoi la question de la rémunération est cruciale quand on parle du travail : or, je note qu’à aucun moment vous n’évoquez la rémunération du travail. Vous proposez de travailler plus, c’est-à-dire de sacrifier encore plus de temps, mais votre approche est en réalité purement quantitative. Là où la rémunération vient indiquer une certaine qualité de cette durée occupée par le travail, c’est-à-dire dans l’idéal, devrait compenser la peine qu’on y prend, vous vous contentez de mettre tous les travailleurs dans le même panier, les invitant à travailler plus pour gagner plus : qui ne voit ici une supercherie ? Assimiler comme vous le faites une heure de travail sur une chaîne de fabrication industrielle et une heure d’exercice de la médecine ou une heure du travail d’un employé des postes à son guichet, c’est tout réduire à cette sorte d’économie purement quantitative, qui occulte les hommes derrière les objets sociaux, et ne prend jamais en compte la pénibilité qualitative du travail .

5° La rhétorique du temps de travail, à laquelle se résume votre projet social, parce qu’elle ne prend pas en compte les différences qualitatives des durées passées à travailler, pas plus que les différences de rémunération, est tout bonnement simpliste. Vous généralisez, là où, au contraire, il faudrait, dans l’esprit d’un Michel Rocard par exemple, faire de la casuistique. Madame Parisot, présidente du Medef, va plus loin que vous quand elle présente le travail comme la voie privilégiée (et galvaudée) de l’épanouissement personnel. À l’aulne de cette psychologie de comptoir, qui fait tant florès aujourd’hui dans les librairies et certains cabinets de psychothérapeutes, on raccroche l’activité salariée au genre de l’ “estime de soi” - occuper un emploi, voilà qui est forcément épanouissant et valorisant pour le sujet. C’est là projeter sur les autres en bloc votre propre phantasme - je me réjouis sincèrement que votre travail à vous, de ministre ou de patron soit valorisant et épanouissant, mais pourquoi faudrait-il que le travail du travailleur à la chaîne, du pizzaiolo ou de l’enseignant le soit forcément aussi. Pourquoi vous semble-t-il si difficile d’imaginer que d’autres puissent exercer un emploi qui les aliène, les rende malheureux ou dingues, les dégoûte, - s’ensuit que parfois ils le considèrent comme une simple affaire alimentaire, c’est-à-dire un “moyen” ?

Faire du travail une valeur, sans nuance et sans différence, monsieur Sarkozy, c’est manquer de respect à la réalité : vous qui prônez, c’est votre seconde valeur, le respect, vous devriez commencer par respecter la réalité et entendre la pluralité des voix qui causent de leur travail.

Votre laïus final sur la responsabilité procède du même mépris de la singularité des situations et des personnes. Qu’il n’y ait pas de droits sans devoirs, ça ne coûte pas grand chose de le dire. Voilà une sorte d’équation abstraite, presque tautologique (car le droit se définit précisément par le devoir et réciproquement). L’aberration logique, c’est que vous passez allègrement de cette sorte de vérité plate et abstraite (vérité de principe, consensus à peu de frais) à la réalité la plus crue une fois encore : mais pas toute la réalité ! La responsabilité ok : mais la responsabilité d’une partie des Français seulement, et cette partie la plus pauvre, celle qui précisément ne travaille pas, ou peu, bref, le monde des perdants, de ceux qui décidément n’y arrivent pas. Et la responsabilité des autres ? De ceux qui gagnent comme vous dites ? Pourquoi désigner ainsi à la vindicte populaire ceux qui déjà sont mal en point ? Un homme est à terre, blessé, et vous lui donnez un coup de pied aux parties. “Sois responsable ! relève toi, vatravailler ! “. C’est exactement cela.

Savez-vous pourquoi on a inventé les aides sociales Monsieur le ministre ? On les a inventées précisément pour que ceux qui n’y arrivent pas, c’est-à-dire ne parviennent pas à exercer un travail rémunéré et dès lors n’ont pas les revenus suffisants pour subsister, ne meurent pas tout à fait de faim. Il existe des sociétés où l’on n’est guère ému par cela qu’une partie des gens crève de faim. Mais dans les sociétés où existent des aides sociales, il faut croire que le fait de savoir que quelqu’un crève de faim à deux pas de nos logis, est une idée suffisamment insupportable pour que l’on s’engage à l’aider un peu. Certes, les motivations qui justifient l’opportunité d’une telle aide relèvent peut-être tout autant de l’amour du prochain que de l’amour-propre, ou de la pitié au sens rousseauiste : c’est-à-dire que je prends conscience que le type blessé à terre, ça pourrait tout aussi bien être moi - et par prudence, je consens à l’aider en considérant qu’à mon tour, si j’occupais sa place, on en sait jamais, la vie est tellement précaire, j’apprécierais qu’on m’aide un peu. Il n’empêche : vous essayez de nous faire croire que la différence entre ceux qui échouent et ceux qui réussissent tiendrait simplement à ceci que ceux qui échouent manquent de volonté - c’est-à-dire qu’il leur manque ce par quoi précisément celui qui réussit réussit : la volonté, la persévérance, la croyance que le travail est nécessaire à l’épanouissement personnel. Or, ne vous est-il pas venu à l’esprit que les aléas de la vie ne sont pas étrangers aux destins de nos volontés - qu’on échoue ou qu’on réussisse (selon vos critères). Qu’il demeure tout de même plus facile de devenir médecin quand on est bien né, qu’on a bénéficié d’une enfance suffisamment bonne, et, plus tard, d’un soutien financier familial au moment des études. Et il reste vrai, aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs, que naître pauvre, c’est partir de plus loin, et que dès lors, le chemin qui mène à la réussite est forcément plus retors, plus exigeant pour la volonté, et riche d’expériences démotivantes. Rajoutez à ceci une couleur de peau, ou un nom, qui vous destine à des discriminations supplémentaires, un zèle de la police à votre égard, et vous conviendrez qu’il est irrespectueux d’en appeler à la bonne volonté de chacun sans prendre en compte les obstacles auxquels ces volontés doivent s’affronter et qui ne dépendant pas d’elles.

Vous demandez qu’on ne puisse plus refuser deux offres d’emploi successives et que l’aide sociale soit conditionnée par une contrepartie en termes d’activités. Mais pourquoi, dites-moi, ceux qui vivent dans la misère devraient-ils de surcroît accepter n’importe quel emploi ? C’est ce qu’on exige des justiciables soumis aux travaux d’intérêts généraux - et là, ça peut se défendre. Mais étendre ces travaux d’intérêts généraux aux personnes qui n’ont pas la volonté ou les compétences ou les dispositions d’esprit pour les effectuer, ou qui, simplement, n’ont pas eu de chance, c’est tout bonnement les assimiler à des criminels, lesquels on peut condamner effectivement à la mise entre parenthèse de leurs désirs : “Tu exerceras cette activité, qu’elle te plaise ou non, telle est la condamnation à laquelle la société soumet ton désir et une certaine durée de ton existence.“ Dès lors, l’aide sociale n’est plus la manne qui vient corriger (modestement il est vrai) les inégalités, soutenir les personnes vulnérables ou peu adaptées au modèle dominant de la réussite sociale par le travail, mais elle devient une rémunération en échange d’une activité - sauf que : cette rémunération n’aura évidemment rien de comparable aux rémunérations du travail salarié traditionnel. Bref : c’est la porte ouverte à l’exploitation des miséreux.

Vous me direz : si nous obligeons les pauvres à travailler, c’est évidemment pour leur bien. Corrigeons : parce que vous savez, vous, ministre de l’Intérieur et patron des patrons, ce qui est bien pour les pauvres ? Mais dites-moi : comment donc le savez-vous ? Avez vous déjà vécu avec 600 euros par mois ? Etes-vous né dans une cité minable au milieu de tours crasseuses ? Et pourquoi faut-il toujours qu’on leur donne des leçons, aux pauvres ? Ne leur suffit-il pas de vivre dans la misère, qu’on les accable en plus de discours moralisateurs et stigmatisants, mettant en doute leur courage et leur volonté ? De quel droit vous prétendez-vous psychothérapeutes des pauvres ? Les pauvres se permettent-ils de dire aux riches de quelle manière ils devraient vivre ? Devraient-ils se contenter de les envier ?

Et encore : si les aides sociales ruinaient véritablement le pays ! Mais le coût du RMI pour la nation s’élève à moins de 6 milliard d’euros, soit 0,27% du PIB. En comparaison le montant des aides publiques aux entreprises et les allègements fiscaux ou d’exonérations sociales s’élevaient en 2004 à plus de 20 milliard d’euros. Croyez-vous réellement que les aides sociales représentent une charge si insupportable pour le pays ? Car soyons “réalistes” : de toutes ces personnes qui, pour des raisons diverses et variées, ne trouvent par leur place dans le monde du travail salarié, qu’adviendrait-il si, du jour au lendemain, on les condamnait à se débrouiller sans les aides sociales ? Croyez-vous vraiment qu’elles y trouveraient soudainement une motivation suffisante pour s’engager sur le sentier lumineux de la réussite sociale (entendue dans votre acception) ? La vérité, qui ne date pas d’aujourd’hui, c’est que la providence de la nation à l’égard des plus vulnérables, des moins adaptés, achète la paix sociale, prévient la révolte, fait taire les motions agressives. En condamnant les plus démunis à cette sorte de double peine qui les obligerait à exercer n’importe quel travail en échange de l’aumône publique, et qui les punirait en conséquence en cas de refus ou d’incapacité, vous jouez avec le feu, Monsieur le ministre. Mais ça n’est pas la première fois que vous jouez avec le feu - et tant que vous avez la police à vos côtés, c’est comme dans les régimes militaires, voyez-vous, vous vous sentez capable d’éviter le pire.

Vos psychothérapies de masse à destination des plus vulnérables ou des moins adaptés, votre vision monochrome de l’existence humaine - qui ne semble avoir pour seule finalité viable que de travailler plus pour s’enrichir financièrement -, votre incapacité totale à vous représenter la situation réelle des pauvres, comment ils survivent au jour le jour, votre pédagogie corrective dont l’autorité se soutient essentiellement de la force policière, de la peur du gendarme, à défaut d’argumentaire un peu subtil, tout cela laisse augurer du pire, Monsieur Sarkozy. Pourquoi faudrait-il, mon dieu ! que tous les êtres humains sans exception soient destinés à désirer la même chose, c’est-à-dire, selon vous, plus d’argent. Ne voyez-vous pas autour de vous des personnes qui préfèrent à la réussite financière l’approfondissement de leur vie affective, l’amour, pour ainsi dire, et d’autres, la création d’objets inutiles, d’oeuvres d’art, et la poésie ? Quelle place accordez-vous dans votre monde aux fous, aux poètes et aux amoureux ? En privilégiant de manière radicale le point de vue des “gagnants”, sans tenir compte de la réalité des “perdants”, en faisant l’apologie d’un modèle de réussite sociale fondé sur l’appât du gain, en faisant ainsi appel aux pulsions les plus archaïques de la psyché humaine (ce que les psychanalystes kleiniens appelent l’envie), en manipulant la haine et le ressentiment, vous creusez la discontinuité sociale, laquelle est déjà bel et bien creusée, vous attisez les sentiments d’injustice de part et d’autre, bref : vous risquez gros. La politique, disait Platon dans les Lois, est un art, et pas un jeu. Les cartes de votre jeu sont bien trop pauvres, à mon avis, pour garantir que vous puissiez exercer un pouvoir politique juste et éclairé.



239 réactions


    • Reinette (---.---.59.11) 8 février 2007 16:13

      Le bonheur, c’est comme l’amour : indexé sur l’indice de précarité.

      Enquête.

      - Bonjour, j’appelle au sujet de l’annonce...
      - Eh bien, il s’agit d’un travail d’enquêteur.
      - Et c’est quel type de contrat ?
      - Vacataire.
      - Et le salaire ?
      - Vous serez payée au questionnaire, je ne peux pas vous donner d’ordre d’idée pour la rémunération.
      - Ah... C’est embêtant. C’est un contrat de combien de temps ?
      - Je ne peux pas vous dire : on vous appelle, on vous propose de travailler du tant au tant. Vous devrez trouver telle cible et faire tant de questionnaires.
      - Mais pour la rémunération, vous pouvez me donner un ordre d’idée ?
      - Non. »


    • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 16:33

      merci pour cette citation admirable reinette, citation qui prend encore plus de saveur quand on sait ce que madame parisot entend faire du « droit du travail ».

      le monde idéal des partisans du MEDEF est un monde où effectivement la liberté (de penser) ne serait l’apanage que de quelques uns, qui en tireraient profit, tandis que pour le plus grand nombre, ce serait la liberté d’être gentiment exploités.

      Une liberté contre une autre en somme. Un nouveau partage..


    • Reinette (---.---.150.168) 8 février 2007 16:46

      En 1938 déja...

      L’injonction à « remettre la France au travail » est calquée mot pour mot sur une formule d’Edouard Daladier, lancée en 1938 pour casser les acquis du front populaire.

      Aujourd’hui, le front popu est loin, mais la réaction sociale est la même. Jusque dans le choix des mots.

      Juin 1937, le gouvernement Blum tombe, le patronat exulte. Revenue aux affaires, la réaction se met à l’ouvrage.

      Les mêmes hommes qui interneront les réfugiés espagnols républicains fuyant le franquisme et qui voteront les pleins pouvoirs à Pétain entendent bien « sonner la fin de la récréation », comme le dira Seillière 65 ans plus tard.

      « La volonté d’en découdre avec le monde ouvrier - à travers sa représentation syndicale - est illustrée par la concentration du tir sur le thème des « 40 heures », note l’historien Pierre Laborie.

      S’ajoutent, à la critique technique des effets néfastes de la loi, des reproches culpabilisateurs sur la paresse, la facilité, les loisirs, la semaine des 2 dimanches, sans jamais mettre en cause les responsabilités éventuelles du patronat et l’inadaptation des structures aux nouveaux besoins de la production, c’est toucher au domaine ultra-sensible du symbolique et de l’affectif. » [1].

      Le 21 août 1938, le radical-socialiste Edouard Daladier, nouveau président du Conseil, déclare : « Il faut remettre la France au travail. »

      C’est mot pour mot la formule dont le Medef et l’UMP usent et abusent pour lancer leur train de mesures en faveur du patronat. Le gouvernement actuel supprime un jour férié et permet aux entreprises, en compensation des « 35 heures », d’accroître les heures supplémentaires imposées à la main d’oeuvre.

      Le gouvernement de 1938 a agit de même, avec une série de décrets-lois qui reviennent sur la semaine de 40 heures et suppriment le samedi chômé (« la semaine des 2 dimanches »).

      En préfiguration des vols groupés de Sarkozy, on assortit la casse sociale d’une répression accrue à l’égard des étrangers.

      Le 14 avril 1938, le ministre de l’Intérieur, le radical-socialiste Albert Sarrault, demande à ses préfets

      « une action méthodique, énergique et prompte en vue de débarrasser notre pays des éléments indésirables trop nombreux qui y circulent et y agissent au mépris des lois et des règlements ou qui interviennent de façon inadmissible dans des querelles ou des conflits politiques ou sociaux qui ne regardent que nous. » Deux semaines plus tard tombe un décret gouvernemental stipulant que « le nombre sans cesse croissant d’étrangers résidant en France impose au gouvernement, investi du pouvoir législatif dans un domaine nettement défini, d’édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la sécurité nationale, de l’économie générale du pays et de la protection de l’ordre public. »

      L’expression « tolérance zéro » n’existait pas encore, mais on l’entend qui macère. Hier comme aujourd’hui, on tape sur les immigrés pour faire oublier à « nos » ouvriers les coups qu’eux-mêmes reçoivent.

      Depuis 1938, production et productivité n’ont cessé de croître.

      Le 14 janvier 2003, sa baronnie Ernest-Antoine Seillière se plaignait pourtant auprès de son majordome Raffarin :

      « Vous avez, Monsieur le Premier ministre, sifflé ces derniers mois la fin de la récréation, mais vous n’avez pas encore convaincu la France qu’elle devait se remettre au travail. »

      Message reçu cinq sur cinq. Le ministre du Budget, Alain Lambert, clame son désir de « restaurer la primauté du travail » et de « restituer aux Français les fruits de leurs efforts. » Pour corser l’injonction, le registre militaire s’impose jusque dans les médias : « Ce n’est qu’ainsi qu’ils seront mobilisés pour donner le meilleur d’eux-mêmes à leur pays. » (La Montagne, 26/09/03).

      L’offensive idéologique en cours n’a pas d’autre objet que d’éradiquer toute tentative de renverser le rapport de force. Le rappel à l’ordre continu, le ton magistral de la réprimande et la mise à l’index des chômeurs « en situation d’assistance » (Fillon) accompagnent cette mise au pas.

      Le 26 août 2003, le député UMP et marchand d’armes multimillionnaire Serge Dassault s’indignait :

      « On ne peut pas tous travailler le même nombre d’heures, gagner le même salaire, partir à la retraite au même âge. Il faut laisser ceux qui réussissent s’enrichir, arrêter de croire que le salut viendra en faisant payer les riches, car il n’y a pas assez de riches et ceux qui restent vont partir, et surtout, il faut remettre la France au travail » (Le Figaro, 26/08/03).

      Il est vrai que les riches, eux, savent quoi faire de leur temps libre, alors que les pauvres s’ennuient quand ils ne travaillent pas, comme le remarque avec une lucidité confondante l’intello chouchou des médias, Nicolas Baverez :

      « Le temps libre, c’est le versant catastrophe sociale. Car autant il est apprécié pour aller dans le Lubéron, autant pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance, des faits malheureusement prouvés par des études. » (20 minutes, 07/10/03)

      La droite tenait le même discours en 1938. Deux ans après, c’était Vichy.

      [1] Pierre Laborie, L’opinion française sous Vichy, p. 146, Paris, Seuil, 1990, 405 pages


    • gigabyte_land (---.---.84.124) 8 février 2007 17:31

      Excellent ! Le parallèle est saisissant.


    • snoopy86 (---.---.47.82) 8 février 2007 19:39

      @ Reinette

      « La liberté de penser s’arrête là où commence le droit du travail. » Laurence Parisot, Pdg de l’Ifop, devant l’AG du Medef, Le Monde 18/05/2005

      Merci de bien vouloir donner plus de précisions sur votre source :

      D’une part l’assemblée générale 2005 du Medef a eu lieu en Janvier 2005.

      D’autre part, vous trouverez sur le site du Medef un compte-rendu fidèle de ses AG Je n’y trouve aucune trace de cette déclaration...


  • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 16:15

    Merci pour les commentaires, surtout les plus argumentés. Il y a tout de même un aspect des choses que je n’ai peut-être pas assez souligné dans mon texte, sans doute parce qu’il est effectivement trop long et tortueux, et qui n’apparaît pasje crois dans les commentaires. Je resouligne donc :

    Ce qui me frappe, c’est l’incapacité où nous sommes, pour la plupart,à admettre que le modèle de « réussite sociale » fondé sur la « valeur » travail, ne convienne pas à tout le monde. je veux dire qu’il y a des personnes, qui, pour de multiples raisons, sont incapables d’adhérer à ce cheminement là.

    Je donne un exemple : A moins de vivre dans un égoïsme complet, je pense que chacun d’entre nous a dans on entourage, connaissance de personnes qui ont traversé une épisode dépressif (et même, je suppose que parmi les lecteurs d’agoravox, il y en a un paquet qui vécu ou qui vivra ou qui vit actuellement un tel épisode). Un des caractères marquants de ces périodes, c’est que vous êtes en général dans l’incapacité de trouver en vous les ressources pour quitter votre lit (j’exagère, mais dans les cas les plus graves c’est à peu près ça) - et de fait, aller travailler n’est pas seulement impossible, mais probablement contre-indiqué (d’autant plus si le travail en question constitue une des occasions de déclenchement de la dépression). Ce qui se passe à ce moment là, c’est qu’on ne croit plus que le travail constitue la voie idéale de l’épanouissement personnel.

    C’est juste un exemple. Je crois que des tas de gens sont effectivement, et pas seulement lors d’un épisode dépressif, mais de part si j’ose dire leur constitution psychique et émotionnelle, pas en mesure d’adhérer à la croyance selon laquelle le travail salarié est la panacée. Peut-être sont-ils moins tolérants envers la frustration comme disent les psychanalystes ou psychologues.

    Si les choses allaient tellement de soi, si les problèmes liés au chomage relevaient simplement d’une mauvaise volonté, ou de ce que certains ici appelent la paresse (voire la feignasserie), croyez-vous que la France ferait partie des pays consommant le plus d’antidépresseurs et anxyolitiques ? Il me semble que le modèle « réussite par le travail » que certains ici considèrent comme évident, presque « naturel », est en réalité fortement pathogène.

    Je suis vraiment étonné de constater comment en tous cas certains semblent incapables de considérer qu’on ne vive pas le monde du travail comme ils le vivent eux. Que l’idée même qu’on puisse le vivre autrement qu’ils ne le vivent leur paraît insupportable.

    On se précipite sur des solutions politiques. Je crois qu’on devrait plutôt commencer par produire des analyses plus fines des disparités au travail, et de la pluralité des désirs humains. Essayer de comprendre pourquoi ce modèle de société ne fonctionne pas pour tout le monde, s’interroger sur les raisons qui font qu’on y adhère ou pas, qu’on est capable de s’y épanouir ou pas.

    Nous sommes, à en croire les discours qui se déploient en profusion en ce moment, très loin du compte à ce niveau. Comme si l’approche des élections devait s’accompagner d’une horreur de la singularité, de la différence.


    • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 16:43

      ce sont les thèses de Vivian Forrester dans l’« horreur économique ».

      En plus de pointer le fait que le travail tel que nous la définissons n’a plus aucun sens actuellement(robotisation, services inquantifiables, panne de l’ascenceur social, etc...), elle suggère même que le chomâge est devenu souhaitable par le système. En effet, outre son role d’épouvantail, on a tendance à transformer les chomeurs en bouc émissaire, et ce sont ces effets là qui sont recherchés car le bouc émissaire a tjs été loué pour ses vertues fédératrice pour une société, en l’occurrence la société capitaliste.

      D’ailleurs, quelqu’aient été les gouvernements, ou même les pays, les chiffres du chomages n’ont pas évolué significativement ces dix dernières années. On saute au plafond lorsqu’on nous annonce une baisse de 0.1% smiley. Cette vision est d’ailleurs si profondément ancrée que les chomeurs, eux même, en arrivent à se sentir coupables d’une situation dont ils sont pourtant, pour la plupart, des victimes.

      Cette incapacité à remettre en cause ce système, ou plutôt cette cécité, sont les syndromes d’une mauvaise fois sociale au sens pathologique du termes. Etant incapables d’envisager une issue, on adopte la politique de l’autruche à tous les étages de responsabilité. C’est l’un des principaux défauts de l’adage : « Si il n’y a pas de solutions, il n’y a pas de problemes. »


    • Christophe (---.---.56.126) 8 février 2007 16:52

      @Anto,

      Il existe un autre paramètre dans le monde de l’emploi.

      En effet, sous l’angle économique, le principe de l’offre et de la demande tend à considérer que ce qui est rare est cher. Dans ce cas, aller vers le plein emploi tendrait à faire que le rapport social salarié / employeur s’en trouverait inversé par rapport à la situation actuelle.

      Le plein emploi est-il réellement un objectif politique ?


    • Fred (---.---.155.75) 8 février 2007 16:56

      Et vous ne vous etes jamais demande pourquoi la France avec la securite sociale, une education gratuite, la meilleure cuisine du monde et de bons vins, beaucoup de vacances, des semaines de 35 heures...a autant de gens depressifs. Apres avoir vecu aux US ou il y a plus de pauvrete, on s’apercoit que les gens sont moins depressifs (taux de suicide deux fois moindre aussi) car ils croient qu’ils peuvent s’en sortir en travaillant dur. En France, on vit dans une societe tellement rigide que le seul moyen de s’en sortir est le gouvernement et apres 30 ans de gauche et droite on a pu voir que le gouvernement est nul a resoudre nos problemes mais pourtant les gens continuent a vouloir ce modele.


    • Fred (---.---.155.75) 8 février 2007 16:57

      @ Christophe

      les pays les plus capitalistes tendent vers le plein emploi, pourquoi voudraient-ils ca si ca favorisait l’employe ?


    • Rocla (---.---.123.237) 8 février 2007 17:01

      En effet si chaque matin où je partais au turbin je m’ étais à chaque fois demandé à quoi ça servirait de s’ emmerder à bosser , si c’ était un boulot épanouissant , que chaque jour où il y avait quelqun se mettant à travers mon chemin , que c’ aurait finalement été mieux d’ aller à la pèche , que pleins de trucs , et en plus si le moral est par-terre .J’ ai passé 43 ans au turbin et jamais l boulot ne s’ est adapté à moi , j’ aimerais quand-même savoir où l’ auteur veut en venir exactement quand elle dit ,on a pas envie de sortir du lit pour ceçi,cela , de toute ma vie entière j’ aurais préféré rester au plumard tous les jours que le bon dieu a fait . C ’est un peu l’ histoire de la poule et de l’ oeuf cette histoire là ,ou on a envie et on y va , ou bien non on reste au pieu . Cela dit il ya des boulots plus intéressants que d’ autres mais il faut bien commencer par un bout . Et pour faire agrégé de géométrie faut des capacités . Pourriez-pas , l’ auteur , dire en deux simples phrases où vous voulez-en venir, merci pour la peine .

      Rocla


    • Christophe (---.---.56.126) 8 février 2007 17:04

      Où cela se trouve-t-il ? Ni dans les pays nordiques qui utilisent des leurres (nombre de préretraités record en proportion de la population), ni en Angleterre qui fait comme les nordiques plus quelques classements en incapacité de travailler, ni aux USA qui ne comptabilisent même pas une frange de sa population.

      Même avec des taux de chômage avoisinant les 5%, ils ont une réserve innépuisable de main d’oeuvre, je vous rassure.


    • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 17:05

      tout à fait Christophe. Et c’est là, tout l’intéret de la casquette épouvantail du chomage. La question que tu poses semble absurde au regard des discours politiques et electoralistes qu’on nous rabache depuis un moment déjà. Mais, elle devient légitime lorsque l’on voit le décalage qu’il y a entre les paroles et les faits.

      A supposer que le plein emploi soit un objectif politique, (ce dont on peut douter ), l’inertie que nous connaissons nous révèlerait quelque chose de plus grave, à savoir que la politique n’est pas compétente pour regler le problème du chomage.


    • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 17:19

      @ Fred

      « les pays les plus capitalistes tendent vers le plein emploi, pourquoi voudraient-ils ca si ca favorisait l’employe ? »

      Le pire c’est que c’est vrai. c’est sur que les pays industrialisés connaissnet un chomage infinment inférieur aux autres. Par contre, parler de plein emploi aux états unis, ou en angleterre montre bien que la valeur travail, celle de sarkozy, est désuette.

      Effectivement dans les pays « les plus capitalistes » les gens sont employés (comme des outils) à temps partiels pour un faible salaire. C’est parcequ’ils ont peur du chomage (à raison) qu’ils acceptent n’ilmporte quel job dont ils peuvent se faire virer pour un oui ou pour un non. Ce n’est pas parcequ’il croit devenir rockfeller, qu’un anglais va travailler ds le batiment ou a McDo pour un salaire minable.

      C’est toujours mieux que rien, n’est ce pas ? Ce n’est pourtant pas ce que sous entend l’idée qu’il y a derriere le mot travail. Idéalement, on travaille pour se sentir utile ,s’integrer, se faire remarquer aussi bien que pour gagner sa vie.

      C’est cette salade que sarko continue à vendre ainsi que le capitalisme. Souligner leur cynisme, n’est pas vain. Histoire qu’au moins on ne soit pas surpris.


    • Anto (---.---.178.10) 8 février 2007 17:22

      d’ailleurs je m’étais promis de pas utiliser l’expression « gagner sa vie », c’est raté. Si c’est pas scandaleux comme expression. C’est vraiment loin le carpe diem.


    • gigabyte_land (---.---.84.124) 8 février 2007 17:32

      Bonjour, Relis mon commentaire sur le NAIRU un peu au dessus.


    • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 17:43

      @rocia

      mais tant mieux pour vous ou tant pis si vous avez été capable de supporter cela, de tolérer cette souffrance.

      Doit-on pour autant nier qu’il existe des gens qui ne le supporteront pas ? Peut-on nier que des gens, c’est un fait, je n’y peux rien, ne le supportent pas ? Que d’autres n’aient pas la même capacité que vous ?


    • karg se 8 février 2007 18:21

      sous Pinochet et Hitler aussi le taux du suicide était très faible, c’est juste qu’en france on a le temps de penser...


    • phileb (---.---.126.27) 8 février 2007 19:17

      C’est bien pour ça qu’il faut laisser à chacun la liberté de vivre comme il le souhaite. Ceux qui veulent travailler plus le feront, et ceux qui veulent travailler moins aussi. Mais en toute responsabilité.

      Si je pense que ma vie de famille est plus importante que mon plan de carrière, c’est mon problème. Si d’autre veulent tout investir dans leur travail, c’est aussi leur problème, et il est normal qu’ils en récoltent les avantages (argent) et les inconvénients (vie de famille pertubée). Il est quand même aberrant qu’on nous impose l’âge de la retraite. Chacun devrait être libre de partir quand il le décide.

      Ce qui est injuste, c’est quand le travail des uns, paient les privilèges des autres. Comme pour les retraites par exemple.


    • Christophe (---.---.58.18) 8 février 2007 19:33

      @Philber

      La vie en société porte en elle des principes de compromis. Si vous voulez vivre comme bon vous semble, nul besoin de société et encore moins de lois qui la régissent.

      Il est facile de défendre la liberté absolue quand cela arrange l’individu, mais il crie au loup quand cela ne l’arrange pas. Donc chiche, on supprime toutes les lois, et nous seront enfin libres !


    • Fred (---.---.45.123) 8 février 2007 20:52

      « Effectivement dans les pays »les plus capitalistes" les gens sont employés (comme des outils) à temps partiels pour un faible salaire. C’est parcequ’ils ont peur du chomage (à raison) qu’ils acceptent n’ilmporte quel job dont ils peuvent se faire virer pour un oui ou pour un non. Ce n’est pas parcequ’il croit devenir rockfeller, qu’un anglais va travailler ds le batiment ou a McDo pour un salaire minable.

      C’est toujours mieux que rien, n’est ce pas ? Ce n’est pourtant pas ce que sous entend l’idée qu’il y a derriere le mot travail. Idéalement, on travaille pour se sentir utile ,s’integrer, se faire remarquer aussi bien que pour gagner sa vie.

      C’est cette salade que sarko continue à vendre ainsi que le capitalisme. Souligner leur cynisme, n’est pas vain. Histoire qu’au moins on ne soit pas surpris."

      Vu que tout le monde est virable du jour au lendemain, ca ne stigmatise pas trop une partie de la population. J’ai vecu 5 ans avec un « CNE », je n’en suis pas mort et mon temps moyen au chomage aurait ete de 4 mois si j’avais ete vire. De plus les banques ne me demandaient pas si j’avais un CDI car tous les employes sont a la meme enseigne.

      Le salaire median est superieur de 40% aux US a celui Francais et le cout de la vie est loin d’etre 40% plus eleve donc il semblerait que malgre des salaires minables ils s’en sortent mieux que nous.

      Et qu’est-ce qui est mieux, quelqu’un qui travaille pour un faible salaire pensant qu’il peut s’en sortir ou quelqu’un au chomage ou RMI qui est persuade que sa seule chance est le gouvernement ?

      Ensuite, il est utopique de croire que tous les travailleurs auront un jour un job dans lequel il se sente utile et integre. Dans une societe comme la notre ou quitter son emploi peut etre risque forcemment c’est glauque de penser que l’on peut rester toute sa vie dans cette situation mais dans une societe ou quitter son emploi n’est pas synonyme de rester au chomage pendant une longue duree ca permet d’esperer pour un meilleur futur.


    • Rocla (---.---.123.237) 9 février 2007 10:24

      @Dana,

      C ’est pas non plus un traumatisme définitif de devoir choisir de se lever ou de rester couché ?

      Que des gens soient allergiques au fonctionnement de la société , je le comprends parfaitement , mais l’ envie de se prendre en main et la politique mondiale sont deux choses un peu différentes . Moi aussi j’ ai le syndrome du paradis perdu , en attendant j’ ai bien dû aller cueillir les fruits que j’ ai pu trouver .

      Bien à vous , et vos belles vues (photographiques)

      Rocla


    • Anto (---.---.178.10) 9 février 2007 10:55

      @ Fred

      on est globalement d’accord sur la nature utopique de cette vision du travail. On pourrait débattre sans fin sur le bien fondé de la méthode US ou non, ses avantages ses inconvénients et sans se départager, car c’est affaire de croyance. Au US on croit dans les vertues et dans les issues du travail, en France on est plus réservé(euphémisme), d’autant plus qu’on deteste les amerloques et les rosbifs par défaut smiley smiley smiley. L’usage de tout ce champs lexical religieux autour du travail résume bien la vision que j’en ai.

      Le tout est de bien identifier le fait que NS tente de faire passer une idéologie pour une vérité.

      ++


    • Fred (---.---.155.75) 9 février 2007 17:14

      @Anto

      Je pense que je prefererais un systeme Americain ou le capital serait impose au meme niveau que le travail et ce surplus de recette serait utilise pour financer l’education et la sante comme en France car je pense que c’est du devoir de l’etat d’eduquer la population et de s’assurer qu’elle reste en bonne sante. Par contre, je ne suis pas pour le contrat de type CDI invirable, la retraite entierement par repartition, les aides sans contrepartie.


  • Christophe (---.---.56.126) 8 février 2007 16:20

    Votre propos me rappelle Bergson dans Les Deux sources de la morale et de la religion ; c’est à mon sens la corde sensible sur laquelle joue le candidat :

    De tous les êtres vivant en société, l’homme est le seul qui puisse dévier de la ligne sociale, en cédant à des préoccupations égoïstes quand le bien commun est en cause ; partout ailleurs, l’intérêt individuel est inévitablement coordonné ou subordonné à l’intérêt général. Cette double imperfection est la rançon de l’intelligence. L’homme ne peut pas exercer sa faculté de penser sans se représenter un avenir incertain, qui éveille sa crainte et son espérance. Il ne peut pas réfléchir à ce que la nature lui demande, en tant qu’elle a fait de lui un être sociable, sans se dire qu’il trouverait souvent son avantage à négliger les autres, à ne se soucier que de lui-même. Dans les deux cas il y aurait rupture de l’ordre normal, naturel.

    Le libéralisme que nous propose ce candidat risque de mener, à terme, à un anti-libéralisme politique ! Si ce n’était qu’un slogan, de la poudre aux yeux, cela ne serait guère risqué, mais il est repris dans le programme législatif de l’UMP ( http://viphttp.yacast.net/ump/projet-ump2007.pdf page 26) et dans la proposition du candidat lui-même (http://www.sarkozy.fr/lafrance/).

    Mais il existe sans doute une raison à cette nouvelle passion pour la « valeur travail » ; je tenterai de l’expliquer dans un autre billet en partant de l’inquiétude actuelle de la BCE de voire le chômage baisser trop rapidement dans la zone euro, ce qui pourrait avoir une influence négative sur l’inflation. smiley


  • Ronny (---.---.23.50) 8 février 2007 16:54

    @ auteur

    Article intéressant à mon avis.

    Travailler plus pour gagner plus... C’est une sorte de truisme, mais encore faut il aller voir ce que le slogan de campagne cache. N’ai je pas entendu dans la bouche de N. Sarkosy que ses opposants politiques avaient « dévalorisé » le travail", par exemple ? Et le slogan ne sous-entend-il pas que si les revenus du travail sont maigres en France aujourd’hui, c’es parce que ces les Français le veulent bien, en travaillant trop peu ?

    Je propose aux lecteurs de réfléchir aux points suivants :

    - pensez-vous que les chomeurs dans leur majorité soient contents de leur situation ? Ce n’est pas travailler plus, c’est travailler tout court qui leur importe !

    - pensez vous que les licenciés à 50 ans parce que trop vieux / trop critiques / trop chers pour l’entreprise soient dans l’obligation d’accepter n’importe quel emploi proposé, quite à perdre 50% de leur salaire ? Et la dignité humaine dans tout cela ?

    - pensez-vous que les Français soient responsables de la chute des revenus du travail et de la hausse des revenus spéculatifs ? Quide de la mondialisation qui tire la valeur travail dans notre société vers le bas, sans saucune exception ?

    - pensez vous que les Français soient des fainéants, eux qui ont la meilleure productivité horaire au monde, et l’une des excellentes annuelles « malgré » les congés et les 35 heures ?

    - pensez vous qu’il soit motivant de gagner 1700 euros net par mois avec 15 ans d’ancienneté comme infirmier, avec travail de nuit ou soins à des personnes très malades ou grabataires ?

    L’auteur pose d’excellentes questions et je n’ai pas vu beaucoup d’excellentes réponses...

    « en quoi le travail est-il une valeur ? »

    Beau sujet de dissertation au bac. Je distinguerai valeur pour l’individu et valeur pour la collectivité. Pour l’individu, il y a d’abord et avant tout l’aspect « alimentaire ». On travaille pour manger, rien de malhonnête ou de honteux ici. Il a aussi un aspect de reconnaissance sociale. Pour beaucoup, l’emploi fait l’homme (ou la femme), définit votre catégorie socio-professionnelle. Pourtant il y a des chomeurs de grande qualité humaine et intellectuelle et de gros bosseurs qui ne sont que des gros nazes...

    Valeur pour la collectivité car le travail produit des biens, mais pas que des biens marchands. Or ce n’est que cela que l’on privilégie. Voir ce que notre société « libérale et avancée » met en exergue : le décideur, le grand patron, le capitaine d’industrie au golden parachute... Et voir les catégories les plus critiquées, les « profs », les « fontionnaires » en général, bref souvent ceux qui ne produisent pas de valeurs marchandes et que bon nombre (y compris sur agoravox) considérent comme de parasites... Pourtant comme le dit l’auteur, ces catégories assurent le ciment de la société, et ont évité et évitent toujours qu’elle n’éclate de toutes parts.

    « le travail rémunéré cimente le social. Il le cimente là où précisément on pourrait s’attendre, comme dans l’état de nature de Hobbes, à ce que chacun poursuive son intérêt propre au mépris de l’intérêt des autres. »

    Effectivememnt, comme je l’écrivais plus haut, ce sont curieusement les catégories qui « cimentent le plus » qui sont souvent les plus attaquées, soit idéologiquement, soit directement par le biais de leurs acquis sociaux (les avantages scandaleux des fonctionnaires, ces nantis !), et/ou par le biais de leur revenus (5 à 7% de perte de pouvoir d’achat pour le public en 5 ans !). Et pourtant dans pas mal de ces catégories, on trouve des gens qui exercent avec conviction et intérêt pour leur métier en dépit des critiques récurrentes : prof et instits en tête, flic, infirmier, conducteurs de transports en commun, travailleurs sociaux, etc.

    « Et la responsabilité des autres ? De ceux qui gagnent comme vous dites ? Pourquoi désigner ainsi à la vindicte populaire ceux qui déjà sont mal en point ? Un homme est à terre, blessé, et vous lui donnez un coup de pied aux parties. »Sois responsable ! relève toi, va travailler" !

    Excellente question à laquelle je m’associe. Une seule réponse : parce qu’aujourd’hui, et bien moins que demain si une société hyper libérale de type sarkosyste se met en place, la seule valeur à l’aulne de laquelle on « mesure la valeur d’un individu » est ce qu’il rapporte en termes financiers à la société. Vous gagnez beaucoup d’argent : vous êtes un winner et un exemple. Vous coûtez, vous ne rapportez pas d’espèces sonnantes et trébuchantes, vous êtes un minable, un parasite.


    • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 17:07

      Par pitié cessez de réduire le monde « libéral » aux multinationales. Les professions libérales, les indépendants, les artisans et commerçants les PME et PMI, elles compte pour rien ? La majorité des emplois sont pourtant là... Mais vous faites comme les politiciens, les médias et les syndicats, vous réduisez l’économie à ce qui se voit...dans les médias. Bonjour l’objectivité !


    • filux (---.---.220.222) 8 février 2007 17:13

      D’autant que ce sont les néo libéraux Hayek et Friedman entre autre qui les premiers ont eu l’idée des minimas sociaux. Même si eux y voyaient avant tout un bon moyen d’acheter la paix sociale.


    • gem gem 8 février 2007 20:58

      Je ne vois pas en quoi il est contraire à la dignité d’avoir un salaire qui baisse quand on vieilli ! Ca me parait, au contraire, très normal et conforme à la dignité, qu’un jeune qui bosse plus et mieux gagne plus qu’un ancien qui conserve de vieille méthodes obsolètes qu’en plus il n’est même plus capable d’appliquer correctement : si le vieux et le jeune sont la même personne à 40 ans d’intervalle, ça ne change rien !


    • Briseur d’idoles (---.---.168.44) 8 février 2007 21:13

      Soit t’es un bon esclavagiste...

      Soit t’es un bon esclave...

      A moins que tu ne sois que très bête ! smiley


  • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 17:02

    Juste une question à l’auteur (que je suppose de gauche, mais cependant la droite aussi pourrait se poser la question, sous l’angle du fonctionnement des multnationales) : Connaissez vous la loi de Parkinson (que l’on peut résumer par : un système social atteignant une certaine taille, « critique » finit par exister plus par et pour lui-même, que ce pour quoi il a été créé) ? Si oui, pouvez vous sérieusement envisager le socialisme (ou le capitalisme néoconservateur et népotique actuel (pire en France qu’aux USA, concernant ce dernier point)) comme une solution ?

    Si vous niez cette loi, justifiez-vous (je vous souhaite bon courage car on l’observe tous les jours, à tel point qu’on n’y fait plus gaffe, ça semble normal, malheureusement, voir le principe de Peter, qui se vérifie aussi, insidieusement)...


    • dana hilliot dana hilliot 8 février 2007 17:47

      @un passant

      qu’est-ce qui vous fais penser que je sois de gauche ?

      je ne vois pas le rapport entre votre question et mon texte. Je n’ai absolument présenté aucune solution. Je me suis contenté de poser un problème après tant d’autres, en considérant justement qu’avant de brandir des solutions aussi pauvres que celle présumée sous le solgan de sarkozy, il y aurait nécessité à mieux percevoir la réalité des choses.

      Je ne répondrais donc pas àvotre question qui m’est d’ailleurs inintelligible.


    • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 18:33

      Pourquoi est-ce que je suppose que vous êtes de gauche ? Le thème de l’article, la manière dont il est traité et surtout, son titre.

      Vous posez des questions, certes, sans prétendre avoir de réponse, mais vous laissez ni plus ni moins entendre, peut être inconsciemment, qu’il est a coté de la plaque. Je veux bien, mais alors, si vous voulez paraître objective, faites de même dès que possible avec SR...

      Pour en revenir à l’impression que vous êtes plutôt de gauche, c’est ce qui a amené ma question sur le socialisme. Pourquoi ? Parce que l’on critique trop souvent NS ou le libéralisme, en les assimlant plus ou moins à des monstres ou des horreurs abominables, mais jamais, on ne pose la question sous l’angle des libertés, des travers des structures étatiques ou multinationales (liés à la loi de Parkison)... Jamais on ne rappelle l’« Esprit des lois »...


  • N-Y (---.---.183.164) 8 février 2007 17:21

    bonjour,

    je suis de plus en plus surpris, choqué et révolté par la haine, la violence et l’intransigence des gens qui se disent « de gauche » dés que l’on ne partage pas leurs opinions.

    mais bientôt je voterai :

    Nicolas Sarkozy président !


  • Rocla (---.---.123.237) 8 février 2007 17:22

    Suis allé sur le site de l’ auteur , super photos , bravo , j’ comprends qu’ aller turbiner au Super U, c’ est dur après , on a plus envie d’ aller en Auvegne .

    Rocla


  • plop (---.---.132.20) 8 février 2007 17:26

    Quand on pense que pendant le temps quil a mis a ecrire cet article il y a au moins 1 container entier de produits chinois qui vient de partir....


    • plop (---.---.132.20) 8 février 2007 17:31

      Au fait bravo quand meme. Je suis contre le fond, mais pour une fois que quelqu’un prend la peine d’expliquer pourquoi il est contre les idees de Sarko, a part de dire quil est petit, facho et cocu, il faut l’encourager.


    • karg se 8 février 2007 18:26

      plop va bosser pour 60 euro par mois et on en reparle on pourra pas concurencer la chine sur la main d’oeuvre, sans parler de notre déficite commerciale avec l’allemagne, pays de bas salaire et d’exploitation (ils payent chèrement leur compétitivité, il faut pas fantasmer sur le nouveau modèle allemand)

      N’oubli pas non plus que la marge distributeur est plus interresante que la marge producteur. Il faut pas abandonner l’industrie mais le commerce reste l’activité qui emploi le plus de monde.


    • (---.---.140.77) 8 février 2007 23:33

      Toi, mon pauvre, tu as vraiment un déficit en orthographe !!!


    • granul (---.---.209.90) 9 février 2007 13:32

      et oui, la culture, c’est aussi un capital


  • KrwOOx (---.---.0.39) 8 février 2007 17:46

    @actias on trouve toujours pire ailleur... tu ne veux pas comparer sarkozy avec bush ??? comme ça, on aura encore moins de raison de se plaindre de sarko, avec une telle comparaison !!

    Le problème c’est pas la personne ou l’éttiquette qu’on lui colle dessus, mais ce qu’il dit et qu’il nous laisse imaginer pour notre futur. Il ressasse sans cesse les même mots (travail, délinquant, voyous, crime...=> des mots qui font peur ; qui ne sont pas agréables) et jamais des mots positifs [pour nous] (solidarité, salaire, climat social...)

    sarko je m’en fout un peu ; le travail ça me dérange pas, mais ça dépend lequel : je suis tout à fait OK pour bosser 5h par jour contre le RMI, mais dans qqch d’utile et qui respecte mon code déontologique. Par ex, pour 5 heures de jardinage et rammasser ce dont j’ai besoin pour manger des fruits/légumes frais et même en offrir à mes potes. Plutot que de faire un boulot de merde 7h en usine ou autre et ensuite bouffer de la merde fabriqué par les partenaires à Monsanto et autres, qui font 1000Km mini avant d’arriver dans mon assiète, qui ont même pas de gout.

    Je préfèrerais largement ça et honnêtement c’est faisable : par exemple, on coupe en deux les stades de foots de chaque commune et on en donne une partie au jardin collectif. On met tous les rmiste 2h/jour au jardin collectif, le temps de lancer une dynamique. Ce qui permettrai d’éduquer certains gamins un peu plus sensibles à l’écologie. Yen a beaucoups qui préfèreraient ça, plutot qu’un match de foot où ya tout le temps un dominant qui tacle les autres pour apprendre la loi du plus fort.

    Des idées yen a plein de réalisables, mais au lieu de se laisser entorlouper par les discours des politicien verreux (corrompus par des lobbys qu’on finance en consommant avec nos pauvres salaires de smicard) et manipuler par des infos , pros de la diversion amnésique et du fait divers (censurés par la publicité des produits de grande distribution).

    C’est un projet de société qu’il nous faut, pas un projet de mise au travail national !! surtout quand sark-uzi parle uniquement de quantité de travail et si peu de qualité de travail.


    • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 18:09

      Il manque, un petit détail que j’espère, vous me pardonnerez de rajouter : il serait, aussi, utile (pertinent ?) d’acheter « de saison », consommer « local » et de préférence, chez les petits commerçants, même si c’est plus cher...

      Une question : Le problème est-il seulement le libéralisme, ou plutôt des habitudes de consommation favorables aux grosses structures et la production de masse (pas cher, non durable, « mode », hors saison, en portions, etc.) ?


  • filux (---.---.220.222) 8 février 2007 17:51

    Je m’excuse, mais dans un projet visant à tirer le PIB de la France par le haut, raconter aux plus bas salaires qu’en travaillant un peu plus il vont s’enrichir, relève de la fumisterie la plus complète. Cela reviens en gros à faire croire aux gens qu’en montant de 2 ou 3 cm sur un élastique qu’on tire de 5cm, il vont s’élever au dessus de la moyenne. Non seulement ils ne vont pas s’enrichir, mais au contraire, c’est ceux qui ne pourront pas faire d’heures sup qui risquent d’en pâtir. Car comme nous le savons tous, ce n’est pas le salarié qui décide des heures suplémentaires qu’il peut effectuer mais son employeur. Bref, soit on relève la durée légale du temps de travail, soit rien du tout. Cette mesure est parfaitement injuste.


  • Albert (---.---.102.41) 8 février 2007 17:52

    Pardonnez-moi d’étaler une incompétence absolue et surtout ne voyez dans cette réflexion, nulle animosité ni d’ailleurs nulle allégeance particulière

    Travailler plus pour gagner plus c’est sans doute un syllogisme absolument parfait, Toutefois qu’il me soit permis de me demander si ce syllogisme est actuellement justifié

    En effet, il y a pas de jour que la presse n’annonce des réductions d’emplois, voire des fermetures d’usines

    Comment pallier les difficultés que rencontrent ceux qui voudraient ,garder leur emploi disparu , .....travailler ,simplement pour boucler leur budget

    Il y a des lustres Quelqu’un avait introduit la notion de salaire vital minimum est-il possible de retrouver cette notion ?

    Jugez, à quel point je suis incompétent !


  • cumulus (---.---.46.119) 8 février 2007 18:12

    La gauche m’énerve. L’auteur de l’article doit revoir sa copie.

    Car c’est évident que si à l’échelle du pays il y a plus de travail fourni par an, le pays sera globalement plus puissant... C’est une loi physique.

    Le problème est donc uniquement d’obtenir cette plus grosse quantité de travail. L’argent est un bon moyen.

    Et comme cette puissance économique plus grande, c’est aussi plus de richesse acquise, il suffit que la répartition de la richesse consiste à donner plus aux français qui fournissent le plus de travail et qui ont le plus de valeur ajoutée.

    Le traitement social des pauvres, des inadaptés et des malades et de ceux qui n’entrent pas dans cette logique de puissance est un autre problème qu’il sera de toute façon plus facile de traiter dans cette nouvelle situation.


    • Christophe (---.---.58.18) 8 février 2007 19:49

      Car c’est évident que si à l’échelle du pays il y a plus de travail fourni par an, le pays sera globalement plus puissant... C’est une loi physique.

      Vous posez l’hypothèse que parce qu’un individu souhaite fournir plus de travail, le surcroît d’activité va donc apparaître par magie pour qu’il puisse passer en mode opératoire !

      Le problème est donc uniquement d’obtenir cette plus grosse quantité de travail. L’argent est un bon moyen.

      C’est un raccourci ! Où est l’activité ? Selon où va l’argent, aucune certitude !

      Et comme cette puissance économique plus grande, c’est aussi plus de richesse acquise, il suffit que la répartition de la richesse consiste à donner plus aux français qui fournissent le plus de travail et qui ont le plus de valeur ajoutée.

      La répartition des richesses ne change absolument pas. Si par votre travail vous gagner 30 et l’entreprise 70 (sur une base cent), si vous travaillez double, vous gagnerez 60 et l’entreprise 140. Répartition des richesses identique !

      Le traitement social des pauvres, des inadaptés et des malades et de ceux qui n’entrent pas dans cette logique de puissance est un autre problème qu’il sera de toute façon plus facile de traiter dans cette nouvelle situation.

      La puissance de quoi, de chaque individu ? Tout le monde rêve d’être puissant ? Donc la liberté pour ceux qui veulent de la puissance, et puis les autres ... pas trop de liberté ?


    • cumulus (---.---.71.3) 8 février 2007 22:38

      @christophe « le surcroît d’activité va donc apparaître par magie pour qu’il puisse passer en mode opératoire ! »

      Je raisonne au niveau du pays. Si la population travaille plus, elle produira plus. Ily a des frais fixes qui font que les biens et services produits couteront moins cher. On sera donc plus compétitif.

      « La répartition des richesses ne change absolument pas. Si par votre travail vous gagner 30 et l’entreprise 70 (sur une base cent), si vous travaillez double, vous gagnerez 60 et l’entreprise 140. Répartition des richesses identique ! »

      Cela n’a pas de sens de comparer la répartition des richesses entre particuliers et entreprises.


    • Christophe (---.---.58.18) 9 février 2007 00:19

      Je raisonne au niveau du pays. Si la population travaille plus, elle produira plus. Ily a des frais fixes qui font que les biens et services produits couteront moins cher. On sera donc plus compétitif.

      A l’échelle du pays, bien que je sois salarié et plutôt à 50 qu’à 35 heures par semaine (sans heure supplémentaire), je préfèrerais une proposition permettant à ceux qui vivent sans travail d’en obtenir un ; je ne pose pas l’hypothèse que les chômeurs sont des fainéants.

      Il serait sans doute plus pertinent d’alléger les charges des structures créatices d’emplois plutôt que de pousser le salariat vers de l’égoïsme au détriment des chômeurs ; c’est un des effets pervers de la proposition de l’UMP.

      Cela n’a pas de sens de comparer la répartition des richesses entre particuliers et entreprises.

      Entre un salarié et son entreprise, vous trouvez que cela n’a pas de sens ? Qui reçoit l’excédent du résultat net après impôt ; la structure juridique, non ?


  • Nathanael (---.---.252.222) 8 février 2007 18:13

    Non mais vous n’avez pas compris...

    Avec Sarko vous aurez le droit de cumuler 2 temps pleins, comme ça en bossant 70 heures par semaine, vous arriverez enfin à boucler vos fins de mois ! En plus vous verrez vous dépenserez moins en loisirs, puisque vous n’aurez plus de temps libre smiley


  • Kazar (---.---.165.176) 8 février 2007 18:13

    C’est vrai qu’à voir le site de l’auteur (tout en anglais, vive la France, manifestement ce site n’est pas destiné au pauvre peuple qui ne maîtrise pas l’anglais et que l’auteur semble vouloir représenter), site artistique, on comprend mieux pourquoi il n’aime pas N.S. Je n’ai encore jamais vu un intermittent être ailleurs qu’à gauche ou à l’extrème gauche !!! Il me fait penser à Demian West, tiens, c’est tout dire !!!


  • (---.---.84.190) 8 février 2007 18:40

    Je tiens à réagir à ce passage.

    « Pourquoi faudrait-il, mon dieu ! que tous les êtres humains sans exception soient destinés à désirer la même chose, c’est-à-dire, selon vous, plus d’argent. Ne voyez-vous pas autour de vous des personnes qui préfèrent à la réussite financière l’approfondissement de leur vie affective, l’amour, pour ainsi dire, et d’autres, la création d’objets inutiles, d’oeuvres d’art, et la poésie ? Quelle place accordez-vous dans votre monde aux fous, aux poètes et aux amoureux ? »

    Je comprends tout à fait que certains fassent le choix d’être fous ou poètes. C’est leur droit fondamental. Mais c’est un choix qu’ils doivent assumer en pleine connaissance de cause, c’est-à-dire sans en imposer les contraintes à leurs congénères.

    Autant j’accepte volontiers d’aider des gens qui sont vraiment dans le besoin, autant je refuse de financer par l’impôt certains fous ou poètes qui ont délibérément choisi de vivre aux crochets de la société pour s’affranchir de toute contrainte ou effort.

    Où est donc passé le principe d’équité ?

    Note : Je vote à droite par réalisme, pas parce que je me fous éperdumment des pauvres ou pour faire fructifier un portefeuille d’actions (que je ne possède pas).


    • granul (---.---.209.214) 8 février 2007 21:05

      « Autant j’accepte volontiers d’aider des gens qui sont vraiment dans le besoin, autant je refuse de financer par l’impôt certains fous ou poètes qui ont délibérément choisi de vivre aux crochets de la société pour s’affranchir de toute contrainte ou effort. »

      Et financer par ton travail les fonds de pension américains, tu l’acceptes ?

      Un détail : entre 2002 et 2005, la part de détention des investisseurs US dans le CAC40 est passée de 12 % à 18 % (source Banque de France). C’est sûrement la preuve que l’économie française ne vaut rien...

      Par ton travail et tes impôts, ce n’est donc pas principalement les « fous ou les poètes » que tu finances, mais des gens qui se fichent pas mal de savoir si tu auras demain de quoi manger dans ton assiette.


    • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 21:12

      Pas faux, mais les gouvernements français successif et l’idée que les fonds de pension, c’est forcement mal, n’ont ils pas joué contre nous, en faisant que les français n’osent pas investir en bourse (minoritairement en proportion des... USA, par exemple) et qu’ils ne peuvent pas adhérer à des fonds de pensions, librement, comme il est possible choisir une mutuelle « complémentaire » ?

      Un article du Point, un éditorial plus précisement, faisait remarquer que les français avaient suffisamment d’économies pour racheter l’intégralité des parts des entreprises du CAC40 et du SBF120... Avouez qu’il y a un problème (voir un gâchi)


    • granul (---.---.209.214) 8 février 2007 21:31

      A mon avis, la faiblesse de l’investissement des Français dans les marchés financiers, ça tient à la combinaison de diverses choses :

      - un reste de mentalité catholique, qui culpabilise le fait de gagner de l’argent. La grande majorité des Français n’a pas du tout la mentalité des Anglos-Saxons protestants (ce que Sarkozy n’a pas compris)

      - l’obsession de la pierre. Les Français admirent le patrimoine (paysages, architecture...). Ils gardent sans doute un vieux fonds de mentalité rurale ou villageaoise. La pierre, c’est bien connu, c’est du solide, ça ne peut pas disparaître. Alors on place logiquement ses noisettes dans le solide. A comparer avec les maisons en carton-pâte des Américains !

      - le souvenir des emprunts russes. Beaucoup de familles ont laissé des plumes dans l’affaire, et ça c’est transmis de père en fils depuis un siècle

      Les fonds de pension, je crois, c’est un faux problème : il suffirait en effet d’augmenter la CSG sur les plus-values boursières pour financer la protection sociale (les retraites, demain ?), grâce à la création de richesse des entreprises.


    • (---.---.84.190) 8 février 2007 21:41

      On se connaissait Granul ? Pourquoi donc ce tutoiement ?

      Le CAC 40 est détenu à 18% par des investisseurs américains, soit. Cependant, toutes les entreprises françaises ne sont pas cotées en bourse et encore moins dans le panel du CAC 40.

      La société que j’ai créée fait partie de ces innombrables entreprises qui ne rapportent (dans tous les sens du terme) pas aux fonds de pension US.

      Pour remettre mon message précédent dans son contexte, les « fous et poètes » ne sont heureusement pas la majorité. Il n’en reste pas moins que leur comportement manque de sens civique.


    • granul (---.---.209.214) 8 février 2007 22:58

      Le tutoiement est d’un usage courant sur internet. Vous souhaitez néanmoins que je vous vouvoie. Dont acte.

      Pour la bourse : les 3 compartiments d’Euronext, additionnés à Alternext et au marché libre, doivent regrouper quelque chose comme 1500 sociétés cotées, ceci pour la seule France. Cela indique qu’il est impossible dans la France de 2007 de réaliser une quelconque activité économique sans tomber sur une société susceptible d’être sous la directions de fonds d’investissements anglo-saxons.

      Vous devriez rechercher pour qui travaille votre société, directement ou indirectement. Cela m’étonnerais que vous ne trouviez aucune société cotée en bourse.

      Je trouve assez étonnant qu’un entrepreneur soit choqué par la loi du marché...


    • granul (---.---.209.214) 8 février 2007 23:00

      Le tutoiement est d’un usage courant sur internet. Vous souhaitez néanmoins que je vous vouvoie. Dont acte.

      Pour la bourse : les 3 compartiments d’Euronext, additionnés à Alternext et au marché libre, doivent regrouper quelque chose comme 1500 sociétés cotées, ceci pour la seule France. Cela indique qu’il est impossible dans la France de 2007 de réaliser une quelconque activité économique sans tomber sur une société susceptible d’être sous la directions de fonds d’investissements anglo-saxons.

      Vous devriez rechercher pour qui travaille votre société, directement ou indirectement. Cela m’étonnerais que vous ne trouviez aucune société cotée en bourse.

      Je trouve assez étonnant qu’un entrepreneur soit choqué par la loi du marché...


    • (---.---.84.190) 8 février 2007 23:16

      Parmi ces 1500 entreprises que vous citez, certaines font partie de ma clientèle.

      Néanmoins, les bénéfices que réalise ma société reviennent à ma société (dont je suis actionnaire à 100%), à moi-même et à l’état français. Pas aux fonds de pension US.


    • (---.---.84.190) 8 février 2007 23:57

      Je ne m’oppose pas à la loi du marché. Néanmoins, il ne me paraît pas inconcevable (même à droite) de s’étonner de certaines dérives.

      Pour revenir aux entreprises, se focaliser sur 1500 entreprises cotées, c’est oublier qu’il existe en France environ 2,8 millions de sociétés qui ne le sont pas.

      Petite question : Vous trouvez anormal d’engraisser des retraités américains au détriment des citoyens français. D’où pensez-vous que l’ordinateur que vous utilisez en ce moment même soit issu ? De France ?


    • granul (---.---.209.90) 9 février 2007 13:50

      "Parmi ces 1500 entreprises que vous citez, certaines font partie de ma clientèle. Néanmoins, les bénéfices que réalise ma société reviennent à ma société (dont je suis actionnaire à 100%), à moi-même et à l’état français. Pas aux fonds de pension US."

      Je ne parle pas de votre clientèle, mais plutôt de vos fournisseurs.

      Ceux qui vous vendent par exemple votre voiture, son essence et l’autoroute pour rouler. Les fournisseurs qui vous vendent votre eau du robinet, votre ordinateur et votre abonnement internet, votre électricité et vos médicaments. Ceux qui vous vendent vos services financiers. J’arrête la liste !

      Vous comprenez que ces sociétés-là sont toutes cotées en bourse. Elles sont pour certaines en situation de quasi-monopole, et pourtant elles sont incontournables.

      Leur bénéfice part en grande partie dans les fonds d’investissements anglo-saxons, notamment les fonds de pensions américains. Ces fonds travaillent à très court terme. Ils s’en fichent pas mal de demander la fermeture d’une entreprise française ou européenne, si cela leur permet de réaliser une bonne plus-value boursière rapidement. Un bénéfice qui n’enrichira pas l’économie française ou européenne.

      Nous sommes dans cette économie-là, et vous aussi, qui travaillez probablement dans la sous-traitance, vous êtes susceptible d’être « remercié » du jour au lendemain par ces multinationales. Elles sont à la fois vos fournisseurs et vos clients, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué !


    • granul (---.---.209.90) 9 février 2007 14:00

      « Pour revenir aux entreprises, se focaliser sur 1500 entreprises cotées, c’est oublier qu’il existe en France environ 2,8 millions de sociétés qui ne le sont pas. »

      Combien de ces petites sociétés ne vivent que de missions externalisées par les grands groupes, et se croient indépendantes sans l’être réellement ?

      Regardez le BTP : qui donne l’ordre ? Qui conçoit les programmes immobiliers, les routes ? Le petit artisan avec ses 3 salariés où la filiale d’un grand groupe ?

      Regardez les sociétés de services informatiques : les grands groupes ont tout externalisé. On a donc beaucoup de petite boites, avec des dirigeants qui se croient dirigeants, mais qui sont en fait pieds et poings liés, étranglés dès qu’ils perdent leur seul donneur d’ordre.

      Même chose dans l’automobile. Quand un constructeur annonce 1000 suppressions d’emplois, on en a au moins 3000 dans la sous-traitance.

      Vous croyez que les argiculteurs négocient leurs prix face à la grande distribution ?


    • (---.---.84.190) 9 février 2007 18:38

      Etes-vous en train de dire qu’il faudrait que nous arrêtions tous de consommer de l’eau, du pain (qui produit les farines et levures ?), des véhicules, des services de transport en commun, des vêtements, des équipements électroniques (comme votre ordinateur), etc., etc., sous prétexte que nous engraissons d’odieux capitalistes ?

      Que proposez-vous donc pour que chaque société ou individu ne soit plus dépendant d’aucune entreprise, qu’elle soit fournisseur ou cliente ?


    • granul (---.---.209.90) 9 février 2007 20:22

      Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Je vois d’ici votre nez qui s’allonge.

      Le sujet de ce fil est le discours de Nicolas Sarkozy aux salariés : travaillez plus et vous gagnerez plus (sous entendu, sans doute, vous serez plus heureux). Sauf que durant les 5 dernières années, tous les gains de productivité des entreprises ont été distribués au seul bénéfice des actionnaires, les fameux « investisseurs » des marchés financiers.

      Les salariés français n’ont rien obtenu, sauf la précarité accrue, le stress, la sécurité sociale attaquée, les retraites attaquées, les délocalisations et les suppressions de postes. Plus les menaces, le climat délétère et l’arrogance de gens pas particulièrement compétents. Cette politique-là, c’est celle du gouvernement dont Nicolas Sarkozy est membre. Il ne peut donc pas se présenter comme quelqu’un qui chercherait à accéder au pouvoir, puisqu’il y est depuis 5 ans.

      Je ne suis membre d’aucun parti, et je ne sais pas encore pour qui je voterai en avril. Mais comme citoyen-électeur, je n’accepte pas le double langage de ce ministre-candidat, qui confond l’intérêt des milieux de la haute finance avec celui des électeurs dont il demande le suffrage. Lui et son équipe ont même réussi à faire croire aux petits patrons qu’ils sont de leur côté. Un comble !

      Souvenez-vous de 1995, d’Edouard Balladur candidat à la présidentielle et de son fameux « il va falloir faire des sacrifices ». Qui était le lieutenant de Balladur à l’époque. Réponse : Nicolas Sarkozy. Ce monsieur applique une politique de « sacrifices » depuis 5 ans, en essayant de nous faire croire qu’on va en retirer un bénéfice un jour.

      Demain on rase gratis, quoi !


    • (---.---.84.190) 9 février 2007 20:42

      Qu’espérez-vous donc qu’un autre candidat puisse apporter de concret à notre pays ?

      Note : Les petits patrons n’ont pas attendu Nicolas Sarkozy (ou qui que ce soit d’autre) pour avoir des convictions politiques. Il ne faut pas croire qu’ils sont tous des esclavagistes écervelés.


  • pinpin (---.---.49.145) 8 février 2007 18:46

    Les conditions de vie deviendraient abominables pour la plus grande masse des français si ces mesures entraient en application. Un jeune diplômé sort de ses études, ces 2 1ères propositions d’emploi n’entrant que vaguement dans ses compétences, il se voit forcer d’en choisir un. Evidemment, son travail l’incommode. De plus, il se voit contraint de devoir faire des heures supplémentaires, sinon le voila licencié. Mais quel début de vie épanouissant !

    Et quel boulot pour les gens sans qualifications ?

    Des patrons peu scrupuleux pourraient proposer des offres d’emploi réellement horribles, avec les nombreux chomeurs contraints d’accepter leurs conditions déplorables.

    Sarko et ses copains du MEDEF espèrent que l’heure de l’exploitation ait sonné, voulant transformer les français en une nation de robots lobotomisés. Pourquoi aller en Chine, quand il suffit d’asservir les français ?

    Face à ce discours de « fainiant », j’entends déjà quelques répliques classiques des « bons travailleurs ».

    « Mais les boulots chiants doivent être faits !!! » Je pense réellement qu’avec les technologies actuelles, de nombreuses tâches répétitives et inintéressantes peuvent être réalisées, et que les autres emplois vraiment incommodants pourraient alors être grâcement rémunérés, et avec des horaires non pénibles. Si des patrons gagnent 4000 fois le smic, c’est que la fourchette des salaires est suffisament large.

    Et s’il n’y a pas assez de travail pour tout le monde, alors tant mieux, c’est que l’on rentre dans une ère heureuse de l’humanité, où tous ses besoins peuvent être assurés sans nécessité la participation de tout un chacun. Exercer une activité deviendrait un choix délibéré, apportant une partie de l’épanouissement personnel, tout en garantissant un certain confort de vie. Les malheureux qui n’auraient rien à faire se verraient alors indemniser par les autres membres de la société, leur permettant de profitter de cette abondance.


    • un passant (---.---.19.243) 8 février 2007 18:57

      Je n’ai rien contre cette prespective, mais convenez qu’il y a un problème : l’argent a trop d’importance dans ce cas...


    • pinpin (---.---.49.145) 8 février 2007 19:05

      L’argent est le nouveau Dieu : il est omnipotent, des masses entières le vénèrent n’agissant plus qu’en son nom...

      ouf, je ne crois pas en Dieu.

      Mais il est quand même bien commode, plus que le troc en tous cas, pour permettre l’échange équitable au sein de la société.


  • Marsupilami Marsupilami 8 février 2007 18:55

    Bon article qui démonte bien la démagogie dangereuse du petit Nicolas Sarkozy.


  • jrr (---.---.103.18) 8 février 2007 19:05

    Et oui, il y a du travail pour ceux qui veulent travailler...

    C’est comme ça la vie mon petit chat...


  • jrr (---.---.103.18) 8 février 2007 19:10

    Eh bien mon petit marsupilami, il faudra aussi que tu te mettes au travail... c’est pas une misérable réthorique : travailler, même dans des emplois non qualifiés, ça permet d’échapper à la misère et de se regarder en face.

    La France au travail - et on arrête de piller l’Afrique.


    • Marsupilami Marsupilami 8 février 2007 19:17

      @ Jrr

      Je t’ai pas attendu pour bosser. En plus j’ai du pot, je suis indépendant et j’aime ce que je fais, ce qui est loin d’être le cas de tout le monde. Sacraliser le travail c’est de la connerie. Je te rappelle l’étymomogie de ce mot : tripalium. C’était un instrument de torture romain...


  • tvargentine.com lerma 8 février 2007 19:17

    Encore un article d’un membre de la LCR,qui a eu droit LUI à pouvoir diffuser son article.

    Décidement il ne fait pas bon ne pas etre d’accord avec les extrèmes dans ce pays,tant l’intolérance est grande.

    Je ne suis pas fonctionnaire et je dispose pas d’une sécurité à l’emploi ni d’une retraite garantie

    Oui je travaille pour de l’argent et je veux travailler PLUS pour gagner PLUS,mais voila,je ne peux pas travailler plus car mon employeur ne veut pas car il n’a pas envie d’avoir un PV pour avoir dépassé le seuil d’heure supplémentaire. Et si dans notre entreprise nous sommes des centaines ou des milliers il faut comprendre la frilosité des responsables d’entreprise pour ne pas avoir l’administration sur la tête.

    Comprendre comment fonctionne une entreprise c’est comprendre comment une société peut créér de la richesse et des emplois

    Vous faites parti de cette minorité qui considére que les 35 heures de Madame Aubry sont du sociale !

    Aller donc voir les conditions de travail qu’ a engendré la mise en place de cette lois qui n’a fait que bloqué les salaires et appauvrir les travailleurs


  • jipé (---.---.221.74) 8 février 2007 19:24

    Pour ceux qui ne trouvent pas de travail ou celui adapté, reste la possibilité de créer son propre emploi (rentable en entreprise, ou en association plus ou moins subventionné). Si l’initiative disparait, il ne reste plus de place que pour les aparatchiks conformes au modèle dominant


  • karineeve (---.---.227.162) 8 février 2007 20:09

    Je pensais a propos, s’il y avait deux offres d’emplois en stock a proposer par chomeur dans sa branche/specialite, ce serait le plein emploi, cette proposition est aberrante de betise. Je propose que l’on devrait penaliser les employeurs qui refusent a deux chomeurs un emploi correspondant a leur specialite/formation (ce qui est quand meme plus frequent) Sans compter les delits de facies, sexisme, racisme et autre frein a l’embauche. Il ne faut pas oublier que le parti de NS a ete au pouvoir pendant 12 ans,la precarite de l’emploi est une resultante de la mondialisation , de decision de grands patrons (soutiens et amis de NS), comment voulez vous que cela change avec cet homme au pouvoir, le MEDEF au pouvoir. C’est donc le MEDEF qui va decider de ce qui est le mieux pour les francais, travailleurs et autres. Conflit d’interets.


  • xavEH (---.---.155.159) 8 février 2007 20:20

    Je demande que nul ne puisse refuser plus dedeux offres d’emploi qui correspondent à sa qualification. Je demande aussi qu’il n’y aitpas de minimum social sans une obligation d’activité en contrepartie. Vous parlez tous de couper des tetes de veau mais vous n’avez pa tout lu !! « qui correspondent à sa qualification ». De plus, vous travailleurs, ça ne vous choquent pa tout ce qu’on vous retire sur votre salaire brut ?? Moi si !! Je ne compren pa qu’un demandeur d’emploi refuse un emploi qui correspond a sa QUALIFICATION comme le précise NS, n’est-il pa censé DEMANDé un emploi ? Pour revenir aux aides sociales, je trouve légitime qui faille donner avant pour recevoir après, vos parents ne vous ont pa éduqués dans ce sens ?


  • Briseur d’idoles (---.---.168.44) 8 février 2007 20:29

    « Travailler pour gagner plus » :gagner plus quelques clopinettes... et passer du boulot (esclavage !) au caveau, est une devise d’esclavagiste !

    Sans doute la dernière « trouvaille » de Sarko pour « réduire le chômage » ?


    • (---.---.7.126) 8 février 2007 20:37

      De tout coeur avec vous !Mieux vaut privilégier du temps pour ses propres plaisirs et loisirs !


    • Fred (---.---.45.123) 8 février 2007 20:55

      Il n’y a pas si loin que ca vous travailliez 39 heures, vous en etes pas mort. De plus rien ne vous y oblige a bosser plus, au moins il parle d’offrir un choix c’est pas comme les socialos qui ont impose une reduction du temps de travail a tout le monde.


  • (---.---.107.136) 8 février 2007 20:38

    Enfin un candidat crédible ! Très sincèrement je souhaite à la France de sortir de son marasme. Personnellement je bosse en moyenne 70 h par semaine, mais en contrepartie je gagne très bien ma vie et je n’ai pas honte de le dire. Malgré que je vive en Belgique, un des pays au monde où le revenu du travail est le plus taxé. Sarko si les francais ne te veulent pas, monte vers le nord, on a besoin d’un type comme toi !


  • jean-pauli (---.---.93.198) 8 février 2007 20:40

    ma femme ne travaille pas. je n’ai pas demandé les 35h. Avec 2 enfants, un job de technicien supérieur, moi j’aimerai travailler plus pour gagner plus. je demande un peu de liberté et j’en ai marre de ces politiques qui veulent régenter le bonheur des gens. c’est tout.


  • charlesse (---.---.198.154) 8 février 2007 21:39

    bonsoir je trouve vos propos instructifs et bien construits, logiques, implaccables, humains. Juste une petite chose... Comment faire vivre ce discours dans un petit pays, dépendant du reste du monde et entouré de mastodontes économiques qui ont fait le choix du profit ? A t’on vraiment le choix de produire moins, d’être moins productif ? Comment fait on pour survivre à court, moyen et long terme ? Cordialement,


    • filux (---.---.220.222) 8 février 2007 23:21

      Au pire, en admettant que les déclinologues aient raison, il arrivera un moment ou nos voisins vont voir tous leurs salaires, y compris les plus bas s’envoler par rapport aux notres non ? Que se passera t’il a ce moment là ? Est ce que leurs entreprises ne risquent pas d’être tentées pour venir chez nous exploiter notre main d’oeuvre meilleur marché que la leur et hyper qualifiée ? Nous serions sauvés non ?

      Mais cela n’est pas près d’arriver car en Europe aujourd’hui la tendance n’est pas du tout à travailler plus pour gagner plus mais plutot de travailler autant pour gagner moins. Regardez donc les taux horaires de nos voisins dont on nous dit qu’il vont si bien. L’irlande et son PIB extraordinaire par exemple compte en réalité près de 23% de travailleurs pauvres.


    • filux (---.---.220.222) 9 février 2007 00:29

      « Le redressement de l’Irlande est aussi dû au gout des citoyens pour l’effort »

      Ouaip, et le fantome d’Alexeï Stakanov en tongues UMP sur la plage de Belfast aussi ...


  • moebius (---.---.49.156) 8 février 2007 21:51

    Ca le travail il connait Sarko et nos politiques savent ils ce que c’est que « le travail » ? .Je veux parler « d’un véritable travail ».


  • sarkox (---.---.168.243) 8 février 2007 22:14

    la valeur travail ne saurait etre isolée de l’élément « héritage », entre un « faignant inculte » issu d’une famille rmiste et un « faignant inculte » issu d’une famille des 5% les plus riches, qui a votre avis risque etre en butte à se voir montrer du doigt, missur la touche , demandeur d’aides sociales etc.. remplacer maintenant les mots « faignants incultes » par « licencié économique » qui également risque d’être montré du doigt etc....


    • sarkox (---.---.168.243) 8 février 2007 22:19

      il y a 3 solutions pour gagner + en travaillant :

      1/ travailler +

      2/ être augmenté

      3/ changer de job pour un boulot mieux remunéré

      Tout homme ou femme intelligent(e) va regarder la deuxieme et troisieme solution avant tout non ? C’est également assez drôle d’entendre les gens les mieux payés (les VP, pdg...) vous expliquer que vous qui etes payé au lance pierre, la solution 2 vous est interdite (oui vous mettez en peril l’équilibre de la boite) alors qu’au même moment ils negocient leurs indemnités de départs (ex : anne lauvergeon, le pdg de carrefour , total etc...)

      il vous reste alors la troisieme solution mais dans un pays ou le chomage sévit ...c’est pas gagné !! donc oui effectivement nous avons le choix...


    • (---.---.38.189) 9 février 2007 00:34

      La quatrième solution que beaucoup et de plus en plus choisissent : se barrer ! changer de pays.


  • moebius (---.---.49.156) 8 février 2007 22:27

    « Travailler plus » : La traduction c’est moins taxer les heures sup. Le MEDEF est pour...et les salariés se grattent...


  • (---.---.38.189) 8 février 2007 23:39

    On a le droit d’être faignasse, certes mais à ses frais.

    Tant se contentent du RMI du moment qu’ils ne bossent pas et font un peu de black de temps à autre pour arrondir les fins de mois et se payer des vacances au soleil.

    En plus ils sont contestataires et voudraient bouffer les riches qui les entretiennent, bien abrités derrieère maman l’Etat qui pétoche pour ses résultats de sondage d’opinion.

    Ras le bol de subventionner les cossards, les immigrés illégaux et toute la misère du monde !

    Travailler moins et gagner moins est un choix respectable, mais il faut l’assumer et laisser à ceux qui bossent le fruit de leurs efforts.

    Le parasitisme des petits malins qui vivent et se prélassent comme des parasites sur le dos de ceux qui travaillent en affaiblissant leurs revenus et plus largement l’économie toute entière aura une fin.

    Cette fin sera d’ailleurs largement initiés par ces stupides fainéants qui se permettent de jalouser, d’envier, de critiquer ceux qui les font vivre à ne rien faire et de voter pour des systèmes qui entrainent fuite et délocalisation de la manne providentielle.

    Ils auront droit en échange à l’incorporation massive de plus affamés plus fainéants, plus malins qu’eux et deviendront à leur tour des victimes du parasitisme social.


    • cecile (---.---.124.207) 9 février 2007 11:01

      des rmistes qui se paient des vacances au soleil ???? Je vis dans une région où le taux de chomage et de rmistes sont très haut... autours de moi, seuls ceux qui gagnent plus de 2000€/mois peuvent se payer des vacances !! Un rmiste, en bossant au black, il va acheter de quoi mieux manger !!!  smiley


    • Anto (---.---.178.10) 9 février 2007 11:46

      Le pire c’est que ce n’est pas inutile de rappeler ce genre d’évidence Cécile. le problème c’est qu’aujourd’hui, on a des équations simplistes du style Rmiste=parasite résultat d’une société ou on associe interdiction de penser et liberté d’expression.

      Bordel les gens, arrétez de regarder Tf1.


  • Dragoncat Dragoncat 8 février 2007 23:41

    @ l’auteur

    A défaut d’être glorieuse, votre réthorique à vous présente l’avantage de donner un instantané assez fidèle de votre mentalité.

    Oui, le travail peut être une valeur et une fierté. Pour des raisons que je vous laisse le soin d’analyser, c’est quelque chose que nous avons oublié en France. Le travail est une valeur parce qu’il est un facteur d’intégration dans la société, de développement personnel et que le simple fait d’être debout et de pouvoir subvenir à ses besoins est déjà une raison d’être fier.

    Non en effet, nous ne serons pas tous docteur ou avocat. C’est un fait. Faire croire que l’ascenceur social peut fonctionner de la même manière pour tous, c’est un peu comme dire que demain « on rase gratis ». C’est de la démagogie. Si vous promettez l’égalité de traitement pour demain, comme le smic à 3000 euros... Certes, vous allez vous faire des amis, mais quand il faudra mettre tout cela à l’oeuvre, les réalités vous obligeront à vous asseoir sur des promesses lamentables.

    Pire, votre discours tend à dire que la fierté du travail serait fonction du poste occupé. Je ne sais pas où vous avez grandi mais c’est un discours nauséabond. Sous prétexte de défendre « les faibles », vous les humiliez avec un propos qui tend à dire : « l’avocat peut être fier de son travail tandis que l’ouvrier, non. »

    C’est typique de l’esprit bourgeois : je regarde la société d’en haut et je daigne m’apitoyer sur les petites gens. Quelle bonté de votre part ! Sortez de votre tour d’ivoire. Faites un tour dans les sociétés anglo-saxonnes et regardez comment les gens abordent leur boulot. On peut être fier de bien faire son travail, quel que soit son niveau de responsabilité.

    Et oui, je salue votre découverte, les gens travaillent pour gagner de l’argent. Mais contrairement à votre propos sous-jacent : vouloir gagner de l’argent, ce n’est ni sale ni honteux. Alors laissez tomber vos propos philosophico-méprisants pour le petit peuple.

    Votre vision misérabiliste du peuple pousserait chacun à s’asseoir et à pleurer sur son sort. Effectivement, tout le monde ne démarre pas avec les mêmes chances. Et puisque vous en parlez, je suis né dans « une cité minable » du 93 (je vous laisse vos propos encore une fois), au milieu de « tours crasseuses ». Et si j’avais du écouter quelqu’un comme vous, j’y serais encore à pleurer pour des aides sociales.


    • filux (---.---.220.222) 9 février 2007 00:21

      « Faites un tour dans les sociétés anglo-saxonnes et regardez comment les gens abordent leur boulot. »

      Hypocrite, pourquoi pas, mais menteur, c’est plus génant : http://www.lecourrier.ch/modules.php?op=modload&name=NewsPaper&file=article&sid=1382


    • (---.---.38.189) 9 février 2007 00:23

      Il y a dans cette mentalité ambiante quelque chose de malsain.

      D’un coté l’arrogance et l’orgueil, héritage du passé colonial.

      Mais aussi paradoxalement, le syndrome du « sanglot de l’homme blanc », de la repentance, fruit du conditionnement socialo communiste des dernières années,

      Et enfin, la perte totale du goût pour l’effort et de l’ambition, engendrée par l’avènement de l’Etat providence, mère nourricière protectrice et dispendieuse de l’argent d’autrui.

      Le mélange de tout ceci forme un état d’esprit psychopathe où les valeurs sociales de base se sont estompées dans un brouillard narcotique.


  • Gerardhy (---.---.65.35) 8 février 2007 23:42

    « “Travailler plus pour gagner plus” : d’une misérable rhétorique ».

    Misérable rhéthorique, je ne sais pas - ce qui est sûr, c’est que ce très long article nous sert un bien indigeste pathos à base de jargon socialisant.

    « En vingt ans l’Irlande est passé du statut de pays pauvre avec beaucoup de chômage à celui de pays riche qui embauche à tour de bras et accueil une forte population immigrée. Où l’on ne manque ni de travail ni de logement. Et cela en réduisant simplement les impôts et en libéralisant les conditions de travail. Idem pour le Canada qui en trois ans a complètement résorbé sa dette. »

    ... Pour ce faire, le Canada a drastiquement réduit les effectifs de sa fonction publique, entre autres mesures.

    Le plus fascinant dans cette histoire, c’est le refus presque fanatique de la gauche française d’ouvrir les yeux, le refus de voir ce qui fonctionne ailleurs - partout ailleurs, sauf dans notre bonne vieille France socialo-marxiste.

    L’aveuglement idéologique à ce point, c’est tuant. Ce qui est précisément la raison pour laquelle la France a commencé à en mourir, et mourra totalement si le bon docteur Ségo et ses Diafoirus sont autorisés à se pencher sur elle, pour terminer le travail entrepris il y bien longtemps, en 1981. (Je vous rappelle que c’est l’année qui nous a vu « passer de l’ombre à la lumière » selon je ne sais plus quel Tartuffe socialiste).

    Bref.


    • (---.---.38.189) 8 février 2007 23:52

      Ce n’est pas de l’aveuglement idéologique.

      C’est tout simplement du parasitisme social cumulé à la disparition du goût pour l’effort.

      Les aides sociales que ceux qui bossent finançent, cumulé avec un peu de black pour le surperflu, celà suffit largement à tous ceux qui défendent le système.

      Car surtout ils veulent que rien ne change.


    • filux (---.---.220.222) 9 février 2007 00:02

      ouais, bref...

      L’Irlande, ce pays avec un son gros PIB et à coté ses 23% des gens qui vivent sous le seuil de pauvreté et qui pourtant travaillent. C’est ça votre paradis ? Je vais garder mon monoï, mes lunettes de soleil et continer de consulter le catalogue si ça vous dérange pas. Car je ne suis ni patron ni haut diplomé cher monsieur. De plus, vous prenez de gros racourcis il me semble. L’Irlande ne doit pas son salut au seul modèle libéral qu’elle a adopté, loin de là. Aide structurelle européenne, euro favorable, position stratégique en europe, etc...

      Et puis rangez votre mouchoir, elle ne meurt pas la France rassurez vous. Ca vous ferrait trop plaisir de toute façon. D’ailleurs, j’ai remarqué, il y’a 2 catégories de personnes que le fait que le chomage baisse un peu emmerde, c’est 1- les gauchistes, et 2 -les libéraux. Curieux non ?


    • (---.---.38.189) 9 février 2007 00:13

      Ayant travaillé en Irlande et vu fin des années 80 ces milliers de SDF sous les ponts, je confirme.

      Le redressement de l’Irlande est aussi dû au gout des citoyens pour l’effort et au barrage total et réussi des « piques assiette » étrangers.


    • Briseur d’idoles (---.---.168.44) 9 février 2007 00:20

      Je sais, les pauvres dérangent, les immigrés dérangent, y a que les esclavagistes qui ne te dérangent pas !

      C’est vrai, les « accidentés de la vie » n’ont qu’à travailler (il faut encore pouvoir !) ou crever...

      De tels propos aussi infâmes ont le don de me mettre en colère...

      J’espère que tu auras toujours la santé et que tu pourras toujours travailler, peut-être même pour le seul plaisir de faire bander ton patron !


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