lundi 22 septembre 2008 - par olivier cabanel

Tricastin : vers une évacuation des populations ?

L’inimaginable va peut-être se produire : devant les difficultés rencontrées pour résoudre un problème technique dans la centrale du Tricastin, les autorités seraient en train d’envisager l’éventualité d’une évacuation temporaire.

Ce n’est plus une fiction, et cela ne se passe pas à Tchernobyl, mais en France, en Rhône-Alpes.

La centrale nucléaire du Tricastin, célèbre pour ses accidents, habilement présentés en incidents, est confrontée à un problème technique qu’elle essaye en vain de résoudre depuis quinze jours, sans solution pour l’instant. Pour les habitants du secteur, déjà rudement secoués par les épisodes de cet été, ou on leur a appris bien trop tard que l’eau qu’ils buvaient était contaminée depuis longtemps, ce nouvel épisode ne tient plus de la farce, mais du drame.
Que s’est-il passé le 8 septembre dernier ?

Lors d’une opération de renouvellement de combustible, lorsque le couvercle de la cuve du réacteur n° 2 a été soulevée, deux assemblages de combustible sont restés accrochés aux structures internes supérieures, et depuis quinze jours sont suspendus au-dessus des 155 autres assemblages qui constituent le cœur du réacteur. Ces assemblages pèsent chacun environ 800 kg, et menacent à tout instant de tomber. Ils pourraient alors se briser, et les morceaux, s’ils se glissaient entre les autres assemblages, pourraient déclencher éventuellement une réaction nucléaire incontrôlée.

Un épouvantable accident nucléaire serait alors possible. Et même si cette réaction nucléaire ne se déclenchait pas, les opérations de nettoyage seraient quasi impossibles à réaliser. A moins de trouver des inconscients prêts à risquer à coup sûr leur vie pour tenter de sauver la situation. Mais, depuis Tchernobyl, on connaît mieux les conséquences d’actes aussi téméraires. A ce moment, le réacteur pourrait être définitivement condamné, en attendant que les générations futures trouvent une solution.

Ce scénario catastrophe est réellement possible. Un accident du même type s’était produit, en 1999, à la centrale de Nogent-sur-Seine, à la différence qu’un seul assemblage était en cause. Et il avait fallu un mois pour résoudre la situation. La situation du Tricastin est hautement plus dangereuse : il y a deux éléments en cause. En tentant de récupérer un seul des éléments, on peut provoquer la chute du second. Cerise sur le gâteau, EDF reste muette sur la composition de ces éléments, et il est possible qu’ils soient « moxés », c’est-à-dire contenant du plutonium, ce qui aggraverait considérablement les risques pour les populations.

Le réseau « Sortir du nucléaire » vient d’écrire ce jour à l’autorité de sûreté nucléaire (ASN), ainsi qu’au président de la République et au Premier ministre pour demander la vérité sur l’accident en cours. Selon certaines informations émanant de milieux autorisés, la situation serait si problématique que l’évacuation des villages environnants est sérieusement envisagée. Après les accidents de cet été, les difficultés financières et techniques rencontrées pour les deux EPR en cours de construction, et la lutte armée ouverte au Niger entre le pouvoir en place et 3 000 Touaregs bien armés, qui contestent l’extraction de minerai d’uranium sur leur territoire, on voit qu’Areva et le gouvernement français sont dans une posture plus que délicate. Car comme disait un vieil ami africain : « on apprend l’utilité de ses fesses lorsque vient le moment de s’asseoir ».


340 réactions


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 septembre 2008 13:35

    Bonjour,
    Voilà un beau scoop. Nous allons voir si la presse fait état de ces risques

    à moins que ce ne soit pas si grave et qu’il n’y ait juste qu’un compte-rendu d’Areva, mais pas un rapport


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 14:11

      Bernard Dugé,

      j’aime bien le jeu avec ’le rapport" et "le compte rendu", référence si j’ai bien compris avec les dix soldats tués en Afganistan,

      la presse, elle a déjà commencé, timidement, c’est vrai
      un article dans libé quelques jours apres l’accident,
      et un dans le canard du 17 septembre,
      pour l’instant, comme d’habitude, les autorités disent que tout est sous controle et que l’évacuation n’est pas envisagée,

      mais je n’ai pas la mémoire courte, et je me rappelle de Tchernobyl, pour lequel on nous rassurait, tentant de nous convaincre que nos frontières étaient imperméables.


    • Helion Helion 22 septembre 2008 14:51

      Sauf que pour les barres de combustible ce n’est pas AREVA mais EDF qui exploite.


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 15:10

      Hélion,

      pour faire court, je serais tenté de dire EDF, AREVA ?
      même combat.
      ce qui est sur aujourd’hui, c’est que la situation n’est pas simple :
      ci-dessous une partie de l’article de Libé :
      "Et voilà nos ingénieurs du Tricastin plongés dans des retours d’expérience vieux de dix ans. Dans l’enceinte du réacteur, « toute manœuvre a été stoppée pour mieux analyser la situation », signale EDF. Comprendre : on retient son souffle pour que les deux barres de combustible ne se détachent pas du socle de manière aussi inopinée qu’elles s’y sont accroché. Ce serait le pire des scénarios évoqués lundi soir par les ingénieurs d’EDF et les experts de l’IRSN. « Si l’une ou les deux barres de combustible se rompaient sur les assemblages, avance Martial Jorel, cela aurait des conséquences radiologiques négligeables. » Mais industriellement monumentales. La radioactivité serait peut-être confinée dans le réacteur, mais quel beau cas d’école qu’une cuve pleine de débris. Leur présence compliquerait considérablement la tâche d’EDF. « Ils pourraient endommager d’autres assemblages, qu’il faudrait ensuite retirer », explique Martial Jorel."

      alors, AREVA ou EDF, çà change pas grand chose, non ?
      ou alors expliquez moi.


    • Francis, agnotologue JL 23 septembre 2008 10:40

      ""alors, AREVA ou EDF, çà change pas grand chose, non ?""

      ça change qu’AREVA a besoin de faire du profit ! Et cela est incompatible avec le principe de précaution.


    • jeje46 23 septembre 2008 12:40

      Bonjour,

      JL, vous oubliez qu’EDF a été privatisé... Donc EDF Areva même combat !


  • non666 non666 22 septembre 2008 13:38

    Quelles sont vos sources ?

    On ne trouve rien sur le sujet nulle part et le fait que vous agissiez en citant le "reseau sortir du nucléaire" montre que tout ceci n’est pas vraiment neutre.

    Il ne manque plus que vous citiez "greenpeace" , "amnety internationnal" ou "journaliste sans frontière" pour que l’on sache pour qui vous roulez....

    Ceci dit l’histoire que vous racontez est drolissime.
    Ces morceaux de combustible accrochés aux branches comme les lignes dun pecheur à la mouche maladroit, c’est cocasse.

    Hoaxbuster va bien rire.


    • Traroth Traroth 22 septembre 2008 14:13

      Et bien, l’histoire des barres de combustible restées bloquées, j’en avais déjà entendu parler (dans le Canard enchainé, il me semble), mais je ne savais que c’était aussi lourd de conséquences. Ce manque de maitrise dans un domaine aussi dangereux fait froid dans le dos !


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 14:17
       
      NON666

      hélas, j’aimerais bien qu’il s’agisse d’un hoax,
      libération a déja décrit ce qui s’était passé, c’etait le 11 septembre, sauf erreur,
      et le canard enchainé aussi, le 17...
      il n’y a pas que le réseau "sortir du nucléaire".

      ci dessous, l’article du canard,
      Le Canard enchaîné - Mercredi 17 septembre 2008 - Jean-Luc Porquet

      Vive le Tricastintouin !
      Désopilante, cette série noire à la centrale nucléaire du Tricastin ! Le 7 juillet, une grosse fuite d’uranium déclenche un tapage médiatique mahousse. Le 16 juillet, des prélèvements mettent au jour une pollution ancienne dans les nappes phréatiques : le tapage reprend de plus belle. Et Anne Lauvergeon, la patronne d’Areva, se montre ulcérée par cette opinion publique qui s’affole bêtement : « Si à chaque fois que nous sommes transparents nous provoquons des craintes, il y a un problème ! » ( « Libé », 19/7 ). Heureusement, le 23 juillet, une centaines d’employés travaillant dans l’enceinte du réacteur n°4 du Tricastin sont contaminés par de la poussière radioactive, et cet « incident » classé niveau 0 sur l’échelle de gravité des « incidents » nucléaires (donc vachement bénins) ne passionne guère les foules : les JO de Pékin vont bientôt commencer...

      Après un mois d’août atomiquement calme, voilà que ce lundi 8 septembre, toujours au Tricastin, alors qu’on est en train de les extraire de la cuve du réacteur n°4 ,
      deux barres de combustible irradié restent bêtement accrochées aux structures supérieures de la cuve. Panique à bord, évacuation du bâtiment, classement de l’ « incident » au niveau 1 de l’échelle de gravité nucléaire (comme celui du 7 juillet). Et admirable indifférence médiatique : à l’heure où nous écrivons, les deux barres sont toujours coincées, mais tout le monde s’en bat le becquerel...

      pour celui de libé, voici le lien pour le découvrir,

      http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/351098.FR.php

      cordialement à vous,


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 14:20

      Traroth,
      ce qui est terrible, c’est cette volonté de minimiser sans arret,
      déclasser des accidents en incidents,
      se refuser en bref a considérer le citoyen comme un adulte,
      et surtout tout faire pour qu’il ne s’affole pas,
      pourtant, si vous voulez lire ci dessous l’article de libé, il y a de quoi s’interroger.

      http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/351098.FR.php

      cordialement à vous


    • martoni 22 septembre 2008 22:53

      J’ai l’impression qu’en matière de désinformation les plus grosse aneries viennent souvent du journal libération. C’était déjà le cas avec le "nuage" de tchernobyl qui s’arrête à la frontière :

      www.ecolo.org/documents/documents_in_french/fr.mensonge_tchernobyl.doc


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 14:24

      Antitall

      j’avais fait précédemment un article sur "l’insécurité nucléaire", article basé sur des simulations d’accidents menées par l’asn.

      elles ont prouvé chaque fois que le temps de réaction était trop court (il faudrait moins de 15 minutes) et souvent on a atteint les 50 minutes,
      il y a eu même a bugey un tel embroglio que les services de secours n’ont pas réussi a ouvrir une vanne pour acceder à l’eau !
      authentique,
      au besoin, si vous le souhaitez, je pourrais mettre cet article dans un commentaire à venir...
      froid dans le dos, comme vous dites.


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 18:45

      Philippe Renève

      effectivement, c’est pas rassurant,
      bien sur, c’est rare, voire exceptionnel, puisqu’à ma connaissance, ce n’est arrivé qu’une fois, il y a une dizaine d’année, à la centrale de Nogent sur Seine,

      c’est interessant de se plonger dans la question de l’exceptionnel,
      en prenant comme référence la centrale de Creys Malville, que je connais bien pour l’avoir fréquenté à plusieurs reprises (!) il y avait une étude des probabilités d’accident,

      par exemple, la probabilité qu’un poids de un seul kilo tombe un jour sur le dome du réacteur était estimée a "une fois tous les cent mille ans".

      or , lors d’une manipulation, en voulant démonter une passerelle d’acier de 1700 kg, le grutier a fait une mauvaise manipulation, et les 1700 kilos sont tombés sur le dome du réacteur.

      quelques temps apres, une fuite de sodium avait lieu dans l’espace intercuve, or les probabilités d’une fuite de sodium étaient aussi "d’une fois tous les cent mille ans".

      comme on le voit, le nucléaire ne pratique pas "la science exacte".


    • Francis, agnotologue JL 23 septembre 2008 10:49

      Cette histoiire de probabilité est cocasse. En effet, il est peu probable qu’une grue soit utilisée pour déplacer un objet d’un kilo. Peut-pêtre que la probabilité pour qu’un objet pesant plusieurs centaines de kilos était largement supérieure à celle estimée pour un poids de 1 kg. Les probabilités c’est une affaire sérieuse, savoir les utiliser en est une autre, et qui ne relève plus de la Mathématique mais de la Com.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 11:06

      JL

      et non, ce n’est pas de la com, c’était bien dans le cahier des charges de l’ex centrale nucléaire de malville.

      il n’était pas mention d’une grue qui fasse tomber ce poids, contrairement à ce que vous écrivez, mais seulement "de la probabilité qu’un poids d’un kilo tombe un jour sur le dôme du réacteur"

      au dires des personnes présentes lorsque la grue a laisser tomber sa charge de plus de dix metres de haut sur le dome du réacteur, tout le batiment a vibré, et à l’époque, il avait été de mandé une expertise pour desceller d’éventuelles fissures dans le béton, ou ailleurs,
      expertise malheureusement pas obtenue.

      il en va ainsi dans le nucléaire,
      la transparence est toujours aux abonnés absents, ou du moins souvent... et la plupart du temps avec beaucoup de retard.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 11:15

      philippe Reneve

      pour prolonger l’accident de grue, je voudrais tenter de vous amuser avec la fuite de sodium.
      (qui comme pour le poids d’un kilo était prévue une fois tous les cent mille ans, et qui a eu lieu au bout de quelques mois).

      la grande fierté des concepteur de malville, c’était son coté "phénix", qui devait renaitre de ses cendres, c’est a dire fabriquer son propre combustible... on connait la suite.

      mais lors de la fuite, il y a eu une grosse bourde faite par les techniciens en place.
      comme des alarmes annonçant une fuite de sodium, s’étaient déclenchées, ils se sont rendus sur place et n’ayant rien constaté d’anormal, on conclut qu’il s’agissait plutot d’une panne de signal !

      le petit manège a duré près d’un mois, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’il y avait réellement une fuite.

      en fait, ils avaient une panne "régénératrice".
      des qu’ils arretaient le réacteur, le sodium refroidissait, et ne passait plus par les micro fissures, la fuite s’arretait donc,
      et des qu’ils remettaient en route, la fuite reprenait de plus belle.

      ils ont donc inventé la première panne "surrégénératrice".

      en attendant, on a frolé la catastrophe pendant plus d’un mois.


    • Francis, agnotologue JL 23 septembre 2008 12:35

      @ Olivier Cabanel : quand on fait des calculs de probabilité, on fait un inventaire exhaustif des événements possibles. En l’occurence, le fait qu’une grue déplace des matériaux au dessus du dôme en faisait partie. Le fait qu’un individu s’y promène avec à la main des boules de pétanques en était exclu. C’était le sens de ma remarque.


  • JONAS JONAS 22 septembre 2008 16:37

    JONAS à Olivier et aux internautes :

    J’avais écrit sur NaturaVox, que " l’incident " du rejet des 74 kg (officiel) d’uranium dans la nature, était dû à une fuite sur le circuit primaire d’un réacteur.

    Un arrêt d’urgence d’une centrale en cas de fuite grave, n’est pas comparable à l’extinction d’une lampe de chevet, si la fuite est importante il faut descendre les barres de contrôle, voire celles d’arrêt d’urgence, mais la réaction n’est pas interrompue immédiatement.

    D’autre part, il est impossible d’injecter dans le circuit de l’eau froide, le circuit étant environ sous une pression de 180 kg au cm2… !

    Dans ces conditions, la surchauffe a pu provoquer la soudure de 2 des aiguilles à combustible au couvercle, ce qui signifie que nous avons échappé de justesse au syndrome chinois, la fonte du cœur, comme à Tchernobyl.

    Bravo quand même aux techniciens qui ont réussi par leur courage et sang-froid à nous épargner ce désastre.

    Commentaires du journal Libération sur ce dernier " incident " :

    " L’accident de manutention de combustible est un accident grave. C’est logique car les éléments combustibles sont des déchets de haute activité, dont la dose létale à un mètre est atteinte en moins d’une minute. Si on les casse, c’est vraiment le merdier dans le bâtiment réacteur ", précise Mycle Schneider, auteur d’un rapport sur la sûreté nucléaire, en 2007, pour le compte des députés Verts européens. L’objectif des experts : conserver ces deux assemblages suspendus et évacuer le tout sans casse. Pour cela, il va falloir jouer au mécanicien de secours et construire un outil spécial, comme en 1998. EDF ne donne pas d’indication sur la cause de l’incident, même si le vieillissement du combustible peut être en cause. " Lorsque les assemblages passent quatre années dans une cuve de réacteur, poursuit Mycle Schneider, il peut arriver qu’ils ne soient plus tout à fait rectilignes. " Et qu’ils s’accrochent ".

    Demeure une question extrêmement grave, l’état des aiguilles ? Sont-elles encore étanches, car comme le dit Olivier, impossible de les approcher, car la dose létale est atteinte en moins de 3 minutes, même avec une tenue isolante.

    Si l’enceinte est contaminée ce qui est fort probable, il est quasiment impossible de faire intervenir du personnel, le rayonnement est trop important.

    Mais soyez rassurés, il serait fort étonnant que notre spécialiste (pseudo Krolik), ne fasse pas apparition dans cet article pour nous rassurer, à moins qu’il soit en train de déménager des environs de Tricastin, puisqu’il habite à moins de 5 km de la centrale… ! Dans ce cas-là, l’évacuation du village n’est plus une plaisanterie !

    Amicalement.

     


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 17:41

      Jonas,
      merci de ces précisions supplémentaires,
      ce qui pose question, c’est le quasi silence radio des médias sur ce grave problème,
      à ma connaissance, à part le Canard Enchainé, Libération et le Dauphiné Libéré, personne n’évoque cet accident.
      quand je songe à Tchernobyl, ce n’est pas une dizaine de village qu’il a fallu évacuer, mais une zone bien plus large,
      quel est le plan prévu par les autorités pour les communes situées dans un rayon plus large ?
      on ne sait absolument rien.
      ton avis de spécialiste la dessus ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 octobre 2008 10:42

      Jonas, bonjour,

      le feuilleton continue de plus belle au tricastin,
      le prefet n’a toujours pas pris la décision de prévenir du jour et de l’heure de la tentative de récupération des deux barres radioactives défaillante, afin que les populations puissent prendre le large, si elles le souhaitent.

      et je viens de recevoir çà :
      "Le Dauphiné libéré - 10/10/08

      Tricastin : le point sur la centrale nucléaire


      Réacteur n°2 : deux semaines de plus
      Les deux "tubes" d’uranium suspendus dans la cuve du réacteur n°2 de la centrale depuis maintenant plus d’un mois vont le rester encore deux semaines. Suite à un défaut de conception d’un élément du processus d’intervention, il doit être recréé et à nouveau testé.

      Réacteur n°3 : une vanne défaillante
      Un défaut sur une vanne dans l’unité de production n°3 a rendu indisponible l’une des pompes du réacteur. Aucune conséquence pour l’installation ni pour l’environnement dit EDF. L’évènement a été classé niveau 1 par l’ASN.

      Réacteur n°4 : l’ASN sanctionne
      Le réacteur n°4 de la centrale du Tricastin a fait l’objet d’une opération de maintenance le 6 septembre. À cette occasion, une vanne de purge chargée d’apporter de l’eau dans le circuit de refroidissement a été ouverte « de manière non conforme ». Un événement qui n’a eu « aucun impact sur la sûreté des installations ». EDF a été sanctionné vendredi dernier par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en raison du délai « de quelques heures » qu’il a fallu à l’électricien pour détecter cet écart. L’évènement a été classé niveau 1 sur l’échelle Ines


      touchons du bois !!!


  • krolik krolik 22 septembre 2008 18:44

    Et bien dites donc lorsque vous faites de la désinformation vous n’y allez pas de main morte.

    Alors reprenons quelques non vérités :

    - L’incident du rejet de 74 kg d’uranium en Juillet dernier, pas par la centrale, mais par l’usine de services "Socatri", est à comparer au 280 à 300 tonnes que le Rhône charie annuellement en provenance des Alpes.

    - La contamination des nappes phréatiques à 18 ou 20 µg/l est a comparer avec l’eau de Badoit : 80µg/l et à la St Yorre 20µg/l. De vrais dangers publics c’est bien connu.

    Si la fuite de 74 kg d’uranium naturel avait été en provenance du circuit primaire de la centrale il aurait fallu expliquer pourquoi :

    - de l’uranium naturel dans une centrale alors qu’il est enrichi dans le combustible..

    - comment peut-on avoir de l’uranium au sortir d’une centrale sans avoir ce qui va "avec" c’est à dire le plutonium, les produits de fission etc..

    Notre ami Jonas délire complètement avec la fusion de deux aiguilles, de la fuite, de la pression (s’il y a fuite il y baisse de la pression, petit détail.. Et de toutes les façons les pompes d’injection de refroidissement ont la la capacité.. Enfin ce joyeux mélange des genres par Jonas est complètement "nul", une simple association de mots destinée à faire peur.

    L’article de Libé reprend les commentaire de Mycle Schneider, ancien patron de Wise-France, auteur d’un rapport sur l’énergie nucléaire pour le Parlement Européen. D’ailleurs on ne trouve plus ce rapport sur le site du PE car il il a été classé comme étant "non professionnel". Donc la crédibilité de Mycle Schneider est voisine de zéro. D’ailleurs à la publication du rapport j’avais pris contact avec les responsables du ¨PE à propos de ce papier qui contenait quelques contre-vérités notoires et ils m’avaient mis en rapport directement avec Mycle. On avait discuté de radioprotection, de la sensibilité des jeunes cellules et on avait conclu que l’instant le plus crucial de la vie était au moment de la conception des enfants, et qu’il convenait de faire des enfants bien abrité dans une espèce de sarcophage de plomb pour éviter l’action des rayons cosmiques. Difficilement inventable comme histoire !!! Enfin un grand moment de poésie : faire des gosses dans un abris plombé....Ca c’est du Mycle tout cru..

    Les combustibles accrochés aux internes supérieur.
    Il faut savoir que les combustibles sont sous eau, que la protection est assurée, au passage on notera que la pression est nulle dan,s le réacteur puisque le couvercle de la cuve est enlevé.
    Notez aussi que des barreaux de combustibles ce ne sont pas des barreaux de verre, c’est même très solide et si l’on veut les couper il faut une mégacisaille, donc fantasmer sur leur fragilité c’est encore vouloir placer de la peur à bon compte. Si c’était si fragile, un coup de masse bien appliqué et le tout partirait en morceaux pour le retraitement.
    Il y a un outillage spécial pour sortir de cette configuration.
    Les gens font leur job. Ca c’est déjà produit.

    Le problème avec la communication sur le nucléaire, c’est que plus on en donne, plus les anti-électronucléaires font de la mousse désinformative avec les éléments donnés car ils n’ont pas le niveau minimum de connaissance mais un endoctrinement idéologique profond.
    Il est vraisemblable qu’EDF et AREVA en ont ras le bol de ces cirques complètement dingues et vont limiter l’information sur ce coup.

    Mais Jonas de grâce essayez de relire et de comprendre ce que vous écrivez, vous êtes assez incroyable.
    @+


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 18:54

      Krolik,

      on se demandait quand vous alliez intervenir,
      d’autant que vous êtes aux premières loges, si j’ai bien compris ?
      je souhaite comme tout le monde que le problème rencontré au tricastin soit résolu au plus vite, sans danger pour les populations,
      mais il faut quand même ouvrir les yeux,
      voici ci-dessous un extrait de l’article (10 septembre) d’une journaliste de Libération, (laure Noualhat) que vous ne pourrez pas qualifier d’antinucléaire primaire, j’imagine.

      Explication. Comme dans un foyer faiblissant, il faut remettre de nouvelles bûches dans un réacteur nucléaire, en l’occurrence des barres de combustibles semblables à de longues poutres métalliques. Tous les douze ou dix-huit mois, les ingénieurs EDF déchargent et rechargent un tiers de ces assemblages lors d’une routinière mais délicate intervention. La cuve du réacteur ressemble à une gélule. Il faut d’abord en soulever l’énorme bouchon, constitué de ce que l’on appelle les équipements internes supérieurs, pour procéder au retrait des assemblages vieillissants. C’est lors de cette opération qu’est survenu l’incident inhabituel : le gros bouchon a emmené avec lui deux assemblages de combustible irradié.

      Mécano. « Cet incident est tout à fait anormal, mais exceptionnel », précise Martial Jorel, de la direction de la sûreté des réacteurs à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Et pour cause, la seule anomalie du même acabit s’est produite il y a un peu plus de dix ans, le 19 août 1998, sur l’un des réacteurs de Nogent-sur-Seine (Aube). Et voilà nos ingénieurs du Tricastin plongés dans des retours d’expérience vieux de dix ans. Dans l’enceinte du réacteur, « toute manœuvre a été stoppée pour mieux analyser la situation », signale EDF. Comprendre : on retient son souffle pour que les deux barres de combustible ne se détachent pas du socle de manière aussi inopinée qu’elles s’y sont accroché. Ce serait le pire des scénarios évoqués lundi soir par les ingénieurs d’EDF et les experts de l’IRSN. « Si l’une ou les deux barres de combustible se rompaient sur les assemblages, avance Martial Jorel, cela aurait des conséquences radiologiques négligeables. » Mais industriellement monumentales. La radioactivité serait peut-être confinée dans le réacteur, mais quel beau cas d’école qu’une cuve pleine de débris. Leur présence compliquerait considérablement la tâche d’EDF. « Ils pourraient endommager d’autres assemblages, qu’il faudrait ensuite retirer », explique Martial Jorel.

      « L’accident de manutention de combustible est un accident grave. C’est logique car les éléments combustibles sont des déchets de haute activité, dont la dose létale à un mètre est atteinte en moins d’une minute. Si on les casse, c’est vraiment le merdier dans le bâtiment réacteur », précise Mycle Schneider, auteur d’un rapport sur la sûreté nucléaire, en 2007, pour le compte des députés Verts européens. L’objectif des experts : conserver ces deux assemblages suspendus et évacuer le tout sans casse. Pour cela, il va falloir jouer au mécanicien de secours et construire un outil spécial, comme en 1998. EDF ne donne pas d’indication sur la cause de l’incident, même si le vieillissement du combustible peut être en cause. « Lorsque les assemblages passent quatre années dans une cuve de réacteur, poursuit Mycle Schneider, il peut arriver qu’ils ne soient plus tout à fait rectilignes. » Et qu’ils s’accrochent.

      Visites. Plus largement, le vieillissement du matériel et la compétence des hommes vont devenir des questions majeures de l’industrie atomique. A partir de 2009, on entame la longue série des troisièmes visites décennales qui concernent les 34 réacteurs français les plus anciens, dont Fessenheim (Haut-Rhin) et le Tricastin. Durant ces visites, se posera la question de l’allongement de leur durée de vie. Une question déjà posée par l’Inspecteur général de la sûreté nucléaire qui, dans son rapport 2007, constatait « une montée des problématiques d’obsolescence des matériels ou des composants, souvent découvertes tardivement, alors que les délais de traitement sont en général longs. »


    • Eloi Eloi 22 septembre 2008 19:31

      Moi je suis content que Krolik vienne donner son opinion contradictoire

      C’est bien pour cela qu’on apprécie Agoravox

      De plus ses interventions n’ont rien d’idiot

      Concernant le sujet, si en effet c’est la vieillesse des centrales qui provoque des incidents, puis des accidents, la conclusion logique est bien de les démanteler puis de les remplacer. Pas forcément d’arrêter le nucléaire... Si votre voiture tombe en panne régulièrement, et que les réparations ne suffisent plus, vous en changez, vous ne cessez pas d’utiliser la moindre voiture ! Et c’est probablement moins dangereux pour tout le monde !

      Là, il y a probablement quelques combats à mener, contre la logique comptable de rentabilité...


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 19:31

      Bravo Antitall

      je pense comme vous que l’impunité règne dans ce domaine,

      ils sont nombreux ceux qui ont désinformé au moment du passage du nuage radio actif de Tchernobyl.
      eux , ils savaient,

      le personnel des centrales nucléaires françaises savait,

      les détecteurs de radioactivité s’étaient tous déclenchés, mais ils n’ont rien fait.

      leur silence a un nom :

      "mise en danger d’autrui, non assistance de personnes en danger"

      mais ils n’ont rien fait,
      si..ils ont du prévenir leurs familles de ne pas sortir, ne pas s’exposer,

      quand au milliers de personnes qui depuis soufrent d’un cancer de la tyroïde, ou ailleurs, justice ne leur a pas été faite,

      un véritable scandale.


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 19:42

      antitall,

      vous avez mis dans le mille,
      effectivement, j’ai appris, à l’occasion d’un autre article qu’effectivement Krolik a travaillé (ou travaille encore ?) dans le nucléaire,

      je n’ai jamais compris cette attitude qu’ont beaucoup de femmes et d’hommes d’etre incapable de critiquer leur outil de travail.

      c’est pourtant essentiel d’etre capable de dénoncer ce qui ne va pas, même si l’on travaille dans ce domaine.

      cordialement,


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 19:49

      Eloi,

      bien sur c’est ce qui fait le charme d’agoravox,
      mais à condition de ne pas désinformer,

      lorsqu’il dit que de s’asseoir sur un banc de granit en bretagne est moins dangereux que d’habiter près d’une centrale nucléaire,
      ou qu’il prétend que l’eau des nappes du tricastin est moins dangereuse que l’eau minérale,

      ne trouvez vous pas qu’il pousse un peu loin le bouchon,

      d’accord avec vous que les centrales françaises sont vieillissantes,
      je vous rappelle qu’elles étaient conçues pour durer 30 ans,
      mais les caisses de l’état sont vides, et areva répugne a fermer des sites, même s’ils sont obsoletes et dangereux,

      c’est ca qui ne vas pas,

      il aurait fallu prendre le virage des énergies non polluantes il y a trente ans...
      aujourd’hui, c’est a mon avis un peu tard.

      la France est l’un des pays européens les plus en retard dans ce domaine,

      et on nous a servi la farce de l’indépendance énergétique, alors que nous savons vous et moi que l’uranium dont nous avons besoin vient pour les 3/4 du continent africain.

      aujourd’hui nous avons des milliers de tonnes de déchets radioactifs sans solutions raisonables de traitement, et personne ou presque n’en veut.


    • Eloi Eloi 22 septembre 2008 20:46

      Une solution existait pour multiplier par 50 nos réserves et réutiliser nos déchets

      Mais...

      Pour ce qui est du passage à des énergies moins polluantes, je suis entièrement d’accord avec vous, mais existe-t-il un pays qui envisage sérieusement de se passer entièrement à la fois du nucléaire et du pétrole ? (et qui ne soit pas situé sur un volcan...)

      Alors gardons le nucléaire pour l’instant, qui est bien "moins pire" que le pétrole (pollutions terrifiantes dans les exploitations pétrolières et pour toute la population avoisinnantes, si le nucléaire avait fait le dixième de leurs dégâts, peut-être aurions-nous pu changer d’avis...) et une fois que la crise du pétrole sera passée, si nous avons survécu aux guerre qu’elle implique, nous pourrons alors passer à des choses plus raisonnables

      Et parmi elles :
      * changement du système économique actuel (plus d’endettement qui rend la croissance obligatoire)
      * réduction de la population par des politiques malthusiennes

      le nucléaire est rendu nécessaire par notre inconséquence : si nous maitrisions mieux notre économie et nos démographies, nous n’en aurions pas besoin. Aujourd’hui, s’en penser serait suicidaire


    • Eloi Eloi 22 septembre 2008 21:07

      Antitall, ce principe de géothermie profonde est très intéressant (évidemment)

      Mais un prototype à 25 MW
      pour une consommation électrique de près de 50.000 MW (moyenne sur toute l’année et tous les jours, donc non représentatif de la puissance de point) (observatoire de l’énergie)

      Il faut donc prévoir 2.000 centrales comme le prototype qui sera construit en 2010. la question n’est pas : est-ce possible (il faudra que ça le soit) mais combien de temps pour remplacer toutes les centrales nucléaires ? dix ans ? vingt ans ?

      On tombe pile dans tous les problèmes attendus concernant le pétrole. Si l’on arrête le nucléaire aujourd’hui (imaginons) tout le budget de l’état ira de toute façon dans l’armée, pour sécuriser nos sources de pétrole. Donc même pas d’énergie géothermique ! Tout perdu ! Tout faux !

      Nous avons un avantage stratégique sur les autres pays, profitons-en ! Continuons avec le nucléaire (et les surgénérateurs, pour avoir nos propres approvisionnements de combustible) afin de passer la crise et de pouvoir convertir notre économie à une économie plus respectueuse : solaire, géothermie...

      Cela nous aurions dû le faire depuis trente ans, comme l’a dit Olivier Cabanel, ca c’est certain, mais aujourd’hui c’est bel et bien trop tard. profitons de notre "relative" indépendance par rapport aux guerre du pétrole pour passer à mieux, mais ne jetons pas nos meilleures cartes. Le nucléaire EST dangereux, c’est certain, mais l’est-il autant qu’être obligé de participer à une guerre mondiale ?

      Jeter un de nos meilleurs atouts EST suicidaire (et nous avons déjà perdu dix ans, des milliards d’euros gaspillés avec l’arrêt de superphoenix) !


    • dapeacemaker911 23 septembre 2008 11:12

      Mr krolik , vous etes le Roi !

      Peut etre travaillez vous dans le nucleaire, peut etre avez vous des actions chez areva, ou peut etre aucun des deux.... toutefois... Vous savez comme tout le monde que le nucleaire est LA source d energie la PLUS polluante existante et la plus dangereuse de surcroit. (si on cesse de reflechir egoistement a l echelle minuscule de la vie d un Homme... )

      Tous les jours les medias et les hommes d influences use d artifices pour lié les mots "ecologie, energie renouvellable et NUCLEAIRE" et cela ne vous gene pas, pas plus que de voir les incidents systematiquement classés niveau 0 hein ?... beaucoup moins qu un discours alarmiste sur ce qui est en cours au tricastin visiblement.

      Pouvez vous nous rappeler le temps d une demi vie de l uranium ? du plutonium ?

      J espere au moins que vous n etes pas de ceux qui diabolise les pays essayant de se doter de cette techno... ca en serait too much quand meme.

      L homme a cessé de jouer avec sa vie, il jou avec LA Vie.

      DPM

       


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 11:22

      eloi,

      permettez moi de ne pas etre d’accord avec vous,

      s’il est vrai que le pétrole est à l’origine de nombreuses guerres et d’effroyables pollutions comme vous le dites,
      il est vrai aussi que le nucléaire ne fait pas mieux.

      vous devriez aller faire un tour au Niger, dirigé par un dictateur, qui brade ses mines d’uranium pour le plus grand bien de la chine, des usa, et d’areva bien sur... pour ne citer qu’eux,

      ce qui ne plait pas trop aux populations de Touaregs qui n’ont comme retombées que la pollution de leur nappe, de leur sol, et se sont armés.

      peu de médias en parlent, et un journaliste d’arte est emprisonné depuis un an pour avoir voulu enqueter la dessus.

      c’est une armée de 3000 touareg qui a pris les armes contre areva.

      alors, vous voyez, pétrole ou nucléaire, meme combat.


    • Eloi Eloi 23 septembre 2008 13:30

      Olivier Cabanel

      Moi je suis d’accord avec vous, et je ne suis probablement pour ces raisons, qu’il y a des décennies, certains de nos décideurs politiques ont décidé de faire d’une pierre trois coups :
      * en résolvant le problème de la dépendance à l’uranium
      * le problème de l’exploitation des populations autochtones
      * en résolvant le problème des déchets
      en se lançant sur la filière surgénérateur. Apparemment d’autres décideurs ont décidé que ces avantages n’étaient pas suffisant et l’ont sacrifié pour quelques voix de plus. les décideurs suivants ne l’ont pas non plus relancé

      Pour ce qui est des problèmes de superphénix, ils proviennent de différents éléments :
      * passage de la conception d’une pile expériementale directement au réacteur de production : une étape manque, et c’est une erreur : elle ne sera pas à reproduire
      * l’utilisation d’un acier pour la cuve imposé par la collaboration avec l’Allemagne. c’est cet acier qui n’a pas tenu
      A la fin de son exploitation, superphénix a fonctionné près de deux ans sans interruption et la plus grande partie de son "temps de vie" a été perdue en démarches administratives : le temps de panne (diagnostic, études, réparations) est lui-même inférieur au temps de fonctionnement.

      Avant sa mise à l’arrêt, superphénix fonctionnait raisonnablement bien. Son successeur aurait été au point.

      Nous y avons perdu des milliards en R&D gaspillée et en dépendance énergétique vis-à-vis du reste du monde. Le temps gagné par rapport au reste du monde aurait pu servir à mettre au point et à installer toutes les technologies plus propres et moins risquées dont vous parlez. Et nous serions probablement leader dans ces technologies

      Ne refaisons pas la même erreur monumentale en stoppant le développement du nucléaire aujourd’hui


    • hurlevent 23 septembre 2008 18:29

      " lorsqu’il dit que de s’asseoir sur un banc de granit en bretagne est moins dangereux que d’habiter près d’une centrale nucléaire, "

      C’est parfaitement exact. Le granit emet naturellement du radon, un gaz radiocatif. C’est pourquoi le granit et même les plages de sable sont plus radioactives que le voisinage de n’importe quelle centrale nucléaire. Pour les écolos, c’est dur à avaler, mais si on est un minimum honnête, on doit le reconnaitre.

      "ou qu’il prétend que l’eau des nappes du tricastin est moins dangereuse que l’eau minérale, "

      Que l’eau minérale de Badoit. Là encore, c’est parfaitement exact. 

      "ne trouvez vous pas qu’il pousse un peu loin le bouchon, "

      Non, je trouve qu’au contraire, il met bien les choses en perspectives et permet de clouer le bec aux inepties que vous racontez.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 18:47

      Hurlevent,

      comme vous y allez !

      écoutez, il faut mettre ou essayer de mettre un peu de sérieux dans les commentaires,

      le radon, personne n’ignore çà.
      sauf que la radioactivité qui est dans le granit breton doit etre réduite en poussière, inhalée, pour représenter un danger.
      il y a toute sortes de produits radioactifs plus ou moins dangereux,
      le césium relaché par tchernobyl sous forme de gaz a une période de 30 ans, c’est a dire qu’au bout de 30 ans il perd la moitié de sa dangerosité,
      le plutonium lui, c’est 24000 ans,

      je n’ai pas besoin de vous faire un dessin ?

      alors même si je n’ignore pas le danger que représente le radon piégé dans le granit breton, il faut tout de meme relativiser ce danger, c’est sans commune mesure.

      quand a l’affirmation de krolik sur l’eau minérale plus dangereuse que celle des nappes du tricastin, vous irez dire çà aux services de la préfecture du coin, ils seront heureux d’apprendre qu’ils ont interdit la consommation de l’eau de la nappe pour rien.

      allons, un peu de sérieux, avec des affirmations comme la votre, vous mettez en danger la vie des autres.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 18:51

      Calmos,

      vous devriez savoir que les injures n’ont pas cours sur ce site,
      merci de vous en rappeler,

      elles masquent souvent une impuissance, un manque, et de toutes façons sont peu productives.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 18:54

      DPM,
      j’approuve totalement.
      merci


    • krolik krolik 23 septembre 2008 20:54

      @ L’auteur
      Suivant votre commentaire à Hurlevent.
      Il faut vous rendre compte que le radon n’est pas dans le granit, que c’est un gaz et qui s’exhale constamment de la pierre. Pour "améliorer" le rendement on peur toujours le broyer. Mais dans les maisons en granite d’Auvergne la pierre n’est pas broyée et pourtant le taux de Bq/m3 est dépassé..

      En ce qui concerne le taux de 15µg/l d’uranium, vous ne savez pas d’où cela vient et rassurez vous le patron de l’ASN n’en sait rien du tout non plus d’ailleurs (à l’époque de sa détermination il s’occupait de mines en Lorraine). Des essais ont été faits sur les souris, un taux de début de dégâts sur les reins des souris a été observé, et l’on a divisé cette valeur par cent pour la recommander comme valeur à ne pas dépasser.
      C’est une valeur qui a été décidée un peu pifométriquement, pourquoi prendre un coefficient de 100 ? Pas de mille et pas de 10 ???!!!
      Ce qu’il y a de sûr c’est que la valeur de 15µg/l a été retenue comme valeur conseillée à retenir par l’OMS, après cela que l’on veuille prendre cette valeur comme valeur limite légale c’est dans les délires du patron de l’ASN.
      Ce qu’il y a de sûr c’est que les lettres envoyées / remises aux détenteurs de puits dans la zone de Tricastin car les valeurs oscillaient entre 15 et 50 µg/l le terme d’interdiction n’était pas mentionné, on leur disait seulement qu’il y avait un risque (même pas un danger, seulement un risque que les employés de la DRIRE local sont bien infoutus de comptabiliser).

      En ce qui concerne les eaux minérales du Massif Central. A priori vous avez quelques amis à la Criirad, je vous demande de prendre une bouteille de Badoit de changer la bouteille pour ne pas que l’on puisse reconnaître la marque instantanément. Demandez leur de vous sortir la teneur en uranium, et revenez nous en parler. Vous aurez un excellent moyen de chantage sur Dadoit / Danone qui n’a qu’une frousse c’est que l’on fasse une campagne publicitaire sur le sujet. A priori il font un traitement de leur eau à l’oxyde de manganèse pour essayer d’en extraire l’uranium, mais ce n’est pas si facile.. la "norme" est bien basse, très basse, trop basse..
      Vous écrivez à Badoit pour leur demander leur taux d’uranium, ils ne répondent pas. Mais vous en tant que journaliste (vous devez bien avoir une carte de journaliste qui traîne dans un coin) vous les appelez au téléphone et vous leur dîtes que vous voulez les interviewer sur la composition de leur eau. A Paris, je vous rejoins et je tiens une caméra vidéo pour enregistrer l’interview que l’on passera sur youtube ou dailymotion..

      Petit détail à savoir : si vous avalez une grande quantité d’uranium, l’uranium a la propriété de ne pas fixer dans le corps humain, vous en conserverez 100µg pas plus et vous pisserez le reste dans les quelques heures.

      Si vous croyez vraiement que je raconte n’importe quoi, je ne pas pas à la guerre sans biscuit ! C’est ce qui nous différencie je pense.

      @+


    • hurlevent 23 septembre 2008 22:56

      "comme vous y allez ! "

      Ce n’est pas parce que la réalité ne colle pas à votre idéologie que vous devez la dédaigner.

      "écoutez, il faut mettre ou essayer de mettre un peu de sérieux dans les commentaires, "

      Oui, effectivement.

      "le radon, personne n’ignore çà. 
      sauf que la radioactivité qui est dans le granit breton doit etre réduite en poussière, inhalée, pour représenter un danger. "

      Non. Le radon s’échappe naturellement du granit. Et il est radiocatif. C’est une réalité.

      "il y a toute sortes de produits radioactifs plus ou moins dangereux, 
      le césium relaché par tchernobyl sous forme de gaz a une période de 30 ans, c’est a dire qu’au bout de 30 ans il perd la moitié de sa dangerosité, 
      le plutonium lui, c’est 24000 ans, 

      je n’ai pas besoin de vous faire un dessin ? "

      Je ne vois pas le rapport. Les centrales nucléaires françaises, dont il est question, ne relachent pas ce genre de produit radioactifs. 

      "alors même si je n’ignore pas le danger que représente le radon piégé dans le granit breton, il faut tout de meme relativiser ce danger, c’est sans commune mesure. "

      Ben si, le radon expose davantage de personnes, et à des doses bien plus importantes, que toutes les centrales nucléaires françaises. Si vous êtes vraiment concerné par le problème de la radioactivité, prenez vous en au granit de la Bretagne. Mais pas aux centrales nucléaires. 

      "quand a l’affirmation de krolik sur l’eau minérale plus dangereuse que celle des nappes du tricastin, vous irez dire çà aux services de la préfecture du coin, ils seront heureux d’apprendre qu’ils ont interdit la consommation de l’eau de la nappe pour rien. "

      Pas de problème. C’est la réalité.

      "allons, un peu de sérieux, avec des affirmations comme la votre, vous mettez en danger la vie des autres."

      Vous plaquez vos défauts sur les autres. Renseignez vous. Faites de comparaisons. Essayez d’apprendre des choses de la part de Krolik au lieu de systématiquement les ignorer. Soyez plus humble. 

      Vous devriez vous rendre compte que votre article est une montagne de désinformation.



    • krolik krolik 24 septembre 2008 20:46

      @ JC.Laborde
      Le problème c’est de retirer l’uranium de l’eau. Mais l’Amazone fait mieux que le Rhône avec 2300 tonnes trimballées par an.
      Dans le même style il y a les réserves incroyable d’uranium dans l’eau de mer 4500 millions de tonnes, mais économiquement ça ne peut se justifier que si c’est une extraction jumellée avec d’autres valorisations, du style dessalement d’eau de mer plus extraction du brome par exemple.
      En attendant il est certain que ce qui sera exploité c’est l’extraction de l’uranium des phosphates marocains soit environ 25 millions de tonnes, ce qui dépasse déjà de beeacoup les réserves mondiales connues actuellement et facilement accessibles (17MT).
       
      @+


  • pissefroid pissefroid 22 septembre 2008 18:54

    Voir la note d’information sur le site de irsn (sureté nucléaire).
    L’incident est bien décrit et est déjà arrivé.


  • krolik krolik 22 septembre 2008 19:54

    Différents rappels :


    - Je ne travaille plus pour le nucléaire depuis 22 ans exactement, le nucléaire j’en ai rien à faire, je veux simplement rétablir quelques vérités/évidences de base

    - je suis pour une énergie crédible abondante et abordable à prix raisonnable.

    Ceci étant dit :

    - Libé est tout de même un média qui prend ses références chez Mycle Scheider, et là ils pourraient vérifier les crédibilités s’ils voulaient faire un job sérieux.


    - Libé est tout de même l’inventeur de la formule "le nuage s’est arrêté à la frontière", ce que j’ai pu rappeler à Laurent Joffrin lors d’une émission de télé, il avait oublié (il n’était pas encore là à cette époque).
    Donc on peut classer sans se tromper Libé dans le concert médiatique de la pensée antiélectronucléaire de base, la bonne "pensée unique".
    Mr Cabanel oublie vite égalerment, il revient sur les 74 kg d’uranium et il oublie les 300 tonnes annels du Rhône. Heureusement qu’il reconnait "qu’il force le trait".. Mais à forcer le trait la crédibilité... zéro. IL lui est attribué un niveau CM2 dans la discussion..

    Mais je constate que ce genre d’article proposé par Mr Cabanel à la cadence d’un tous les 12 jours est classé dans la rubrique "Tribune libre" par AV, et plus dans les rubriques "santé" ou "science et technique".
    Donc la crédibilité de ces articles est classée à bonne hauteur de leur valeur.

    Peut-être qu’EDF et AREVA ont décidé de réduire leur com sur le sujet de l’incident du rechargement du réacteur. Mais est-ce que la com est essentielle pour la protection des personnes. Il suffit que les gens fassent leur boulot c’est tout.

    ëtes vous informé des transports ferroviaires de chlore liquide , 40 tonnes à chaque fois, qui se déroulent quotidiennement en France, et "avec incidents" ? Non ! Et pourtant c’est autrement plus dangereux.

    Nous avons déjà déveoppé longuement sur le fait que les anti-électronucléaires avec le cirque médiatique fait autour des incident détournaient l’ASN de sa mission de protection des populations, qu’ils arrivaient à en oublier les sources radioacrives les plus importantes.. Jusqu’à Epinal 22 morts des milliers de blessés..
    Er ceux là vous les oubliez !!????
    @+



    • Eloi Eloi 22 septembre 2008 21:39

      Vraiment à titre informatif : auriez-vous des exemples de ces batons dans les roues ?

      Cordialement


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 22:00

      Antitall

      géothermie profonde, bien sur.
      mais il n’y a pas que çà.
      dans un article que j’ai écrit il y a qq temps, "une france sans nucléaire", je fais le bilan des énergies propres, et renouvelables, et prouve que demain, s’il y avait une volonté politique de le faire, nous pourrions nous passer du pétrole et du nucléaire sans pour autant se serrer la ceinture, ou retourner à la bougie.

      chaque fois qu’on propose autre chose que le nucléaire, les aveuglés pro-nucléaristes concluent malhonnetement que nous voulons retourner à la bougie,
      d’une parfaite mauvaise foi.

      méthane, éolien, géothermie, hydraulique, marémotrice, solaire... et meilleure gestion de l’énergie, avec un souci citoyen de ne pas gaspiller : tout celà nous permettrait aujourd’hui une production d’énergie suffisante pour se passer du pétrole et du nucléaire.


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 22:23
      krolik,
      vous etes d’une parfaite mauvaise foi,
      vous dites ne rien avoir a faire du nucléaire,
      àvous lire, vous prouvez le contraire,

      mais surtout,
      Vous devriez avoir honte de la désinformation que vous pratiquez.
       
      au sujet des morts de Tchernobyl, l’information que vous donnez est une parfaite contre-vérité :
      Les organisation locales ont évalué le nombre de morts entre 50 000 et 150000,
      Kofi Annan donne comme chiffre 7 millions de personnes affectées
      Un scientifique russe , Youri Bandajevsky a critiqué la these officielle, et a été arrété sans preuves matérielles peu apres la publication de ses travaux.
      L’association internationale des medecins pour la prévention de la guerre nucléaire prétend que « plus de 10 000 personnes sont atteintes d’un cancer de la thyroïde et 50 000 cas nouveaux sont attendus à l’avenir.
      En europe il y a eu 10 000 malformations sur des nouveau-nés en raison de Tchernobyl et 5000 deces sur les nourrisons.
      Plusieurs centaines de milliers de membres des équipes d’intervention sont de nos jours malades des suites des radiations, et plusieurs dizaines de milliers sont morts. »
      Celui qui a colporté le chiffre que vous indiquez comme le professeur Tubiana est un ancien membre du conseil d’administration d’EDF et il est connu pour ses annonces tendancieuses, car il a toujours pris fait et cause pour le nucléaire, et il s’est totalement décridibilisé.
      Vous devriez avoir honte de ce que vous avez osé écrire.
      C’est une insulte à tous ces pauvres gens morts des conséquences d’irresponsables partisans de l’énergie nucléaire.

    • krolik krolik 22 septembre 2008 22:57

      @ L’auteur.
      La sujet ici c’est l’incident du déchargement de Tricastin et autres incidents de l’été sur le site.
      Je vous pose des questions, simples, évidentes, comme la différence entre l’uranium fuyard de Socatri et l’uranium charrié par le Rhône en provenance des Alpes.
      Question dont la réponse vous semble évidente, mais que l’on attend encore... depuis longtemps..

      Maintenant vous entraînez le débat sur Tchernobyl, car comme à votre habitude lorsque le terrain devient délicat on saute plus loin et faire une digression de plus...

      Moi j’en reste au conclusions du forum Tchernobyl de l’UNSCEAR qui est un organisme de l’ONU, au même titre que le GIEC.
      Vous ne mettez pas en doute le GIEC donc vous ne mettez pas en doute les conclusions de l’UNSCEAR sur Tchernobyl.
      Il est de bon ton de remettre en cause les compétences de l’AIEA dans le domaine de la radioprotection. Mais il faut rappeler qu’il doit y avoir près de 160 pays membres de l’AIEA, donc la plupart ne sont pas équipés de centrales nucléaires, et même parmi les autres il y a l’Allemagne, l’Espagne.. et autres pays qui ont décidé de fermer leurs centrales.. Vous croyez vraiment que l’AIEA n’est pas intègre sur le sujet de la protection personnes et de l’évaluation des dégâts ?

      Vous parlez de la plaisanterie ambulante qu’est le Pr Bandazhevsky.
      Même la Criirad qui avait fait des appels de fonds pour monter un labo en Biélorussie avec ce bon professeur n’ose même plus en parler sur son site. Un type foklorique au possible qui doit sévir en Allemagne maintenant après ses vacances à Clermont-Ferrand. Un vrai prolétaire-papillon qui raconte ce que l’on veut "à façon".
      Essayez de vous renseigner auprès de la Criirad.
      Si vous voulez que je vous rappelle l’historicité de l’intérêt porté au césium en Russie depuis le Dr Botkine, je peux, pas de problème. Ca pourrait intéresser certains.

      @+


  • krolik krolik 22 septembre 2008 21:09

    @Eloi
    Vous dîtes :
    "Une solution existait pour multiplier par 50 nos réserves et réutiliser nos déchets"

    Mais la solution existe effectivement pour multiplier les réserves et réduire les déchets, ce sont les surgénérateurs qui répondent exactement aux critères que vous définissez.
    Actuellement nous avons en stock en France de quoi alimenter des surgénérateurs (équivalent au parc actuel en puissance) pendant 1500 ans...
    On rappelle souvent la fin de Superphénix en mettant en avant la réaction sodium-eau.
    je vous mets à suivre la réponse du Premier Ministre Lionel Jospin, le 13 Mai 1999, à une question d’Alain Peyrefitte qui avait demandé "pourquoi SPX a-t-il été fermé ?
    Vous pourrez lire que la position du gouvernement socialo-vert de l’époque n’a a aucun moment mis en exergue la réaction sodium-eau qui reste dans le fantasme, mais envisagé les développement ultérieurs de la filière. surgénérateurs, c’est bien ce qui se passe actuellement. La gauche et la droite sont d’accord, il n’y a quelques idéologues qui sont "contre", contre tout en fait..
    @+

    L’honorable parlementaire attire l’attention du Premier ministre sur l’arrêt du surgénérateur " Superphénix ". Conformément à ses engagements politiques, et en particulier à ceux pris par le Premier ministre lors de la campagne législative, le Gouvernement a en effet décidé le 2 février 1998 l’abandon de Superphénix, prototype lancé dans les années 70, dans un contexte de pénurie d’énergie et de faiblesse estimée de ressources en uranium. Cette centrale est désormais inadaptée au contexte actuel. En outre, ce prototype, qui constituait un saut technologique considérable, a été difficile à maîtriser et a coûté beaucoup plus cher que prévu. Il ne peut en l’état constituer un modèle à répliquer à l’identique dans un programme d’équipement en surgénérateur. Pour autant, Superphénix représente une technologie très riche, développée par des personnels particulièrement motivés et performants, qui ont montré que la France savait mettre au point des équipements technologiques innovants de très haut niveau. Il faudra tirer profit de l’expérience accumulée et poursuivre les recherches dans le domaine des réacteurs à neutrons rapides pour l’avenir à plus long terme. Lorsque le Gouvernement a pris la décision d’arrêter Superphénix, le réacteur était à l’arrêt, le Conseil d’État ayant annulé le décret autorisant son fonctionnement. Le précédent Gouvernement n’avait pas signé le décret autorisant Superphénix à redémarrer en tant que centrale de production électrique ; de plus un rapport de la Cour des comptes stigmatisait son coût global. Le Gouvernement a donc décidé que Superphénix ne redémarrerait pas, même pour une durée limitée. Pour autant, les opérations de démantèlement dureront plusieurs années et seront à la charge d’EDF. Le Gouvernement entend mettre à profit l’expérience qui sera acquise lors de ce démantèlement, en vue de celui des centrales classiques. Par ailleurs, le Gouvernement a confirmé la poursuite des recherches sur la transmutation, de manière à fournir au Parlement les moyens de prendre des décisions sur l’aval du cycle 2006. À court terme, les programmes de recherche nécessaires pour le respect de la loi de 1991 ont été orientés sur Phénix, réacteur de taille plus petite mais conçu dès le départ à des fins de recherche. Phénix est particulièrement souple pour l’expérimentation, du fait notamment de la brièveté du cycle, et permet de disposer d’une instrumentation adaptée aux études expérimentales. Sa montée en puissance a été décidée en 1998, après avis favorable de l’autorité de sûreté. Comme suite à une première campagne d’essais, ce réacteur fait actuellement l’objet de travaux de jouvence afin de pouvoir répondre aux programmes de recherche jusqu’en 2004.


    • Eloi Eloi 22 septembre 2008 21:32

      ah Krolik, c’était exactement ce que je sous-entendait smiley

      L’arrêt de ce réacteur est probablement la plus grande erreur stratégique qu’ait fait la France ces vingt dernières années. Aujourd’hui il aurait été disponible.

      Mais bon, apparemment mieux vaut aller massacrer sur le reste de la planète pour quelques pourcents de plus.

      A noter que le réacteur HTR (high temperature reactor) en projet sur la planète entière supporte très bien le Mox et peut être couplé à des process à haute température, dont la génération d’hydrogène. Mais toutes ces innovations perdent leur budget, sarko semble bien pressé de vendre ses centrales, mais ne laissera rien à ses successeurs.

      Aujourd’hui, on joue à un jeu perdant perdant


    • Eloi Eloi 22 septembre 2008 21:32

      ...quelques pourcents dans les sondages (bien sûr)...


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 septembre 2008 22:12

      Eloi, et Krolik

      quel manque de discernement, ou d’information.
      Malville, au nom si évocateur, était une erreur.
      une modelisation ratée du surrégénérateur de Marcoule.
      mais quand on multiplie les échelles, on arrive à des abhérations.

      6000 tonnes (au moins) de sodium liquide, produit instable qui s’enflamme spontanément au contact de l’air et explose au contact de l’eau, tout cela pour refroidir le réacteur.
      avec comme risque que personne aujourd’hui ne peut éteindre un feu de sodium de plus de 1,3 tonnes,

      la fuite de sodium a eu lieu quelques mois apres le démarrage de la centrale, et heureusement qu’il y avait une double cuve.
      sinon, la région rhone alpes serait a passer aux pertes et profit.
      les probabilités d’une telle fuite étaient estimées à une fois tous les cent mille ans, et elle a eu lieu au bout de quelques semaines.

      passons sur les défauts de construction, et autres accidents qui a eux seuls auraient mérité l’arret des travaux,
      passons sur la zone sismique dans laquelle était implanté ce "super" phénix, qui fait rigoler encore dans les chaumières ici en isère.

      dommage qu’un citoyen responsable et innocent y ait laissé sa peau, Vital Michalon, victime des violences policières.

      franchement, je vous le répète, l’énergie nucléaire est une énergie sale, dangereuse et désuète, et il serait temps que vous vous en rendiez compte.


  • krolik krolik 22 septembre 2008 22:11

    @Eloi, Oui la phrase m’avait semblé bien "formatée" dans ce sens.
    Il est à noter que récemment Olivier Bailly a fait un article sur AV très anti-électronucléaire sur la base d’une interview à Eric Ouzounian auteur d’un bouquin sur Tchernobyl en France. Ce que Bailly a oublié de dire c’est que dans le bouquin d’Ouzounian est mentionné le fait que d’arrêter SPX a été une grosse bêtise...Donc les interview où l’on extrait des morceaux pour aller seulement dans le sens que l’on veut ce n’est pas honnête du tout.

    @ANTITALL Vous vous exclamez lorsque j’écris que EDF réduit la com sur l’incident d’entraînement de deux barreaux de combustibles.
    Mais lorsque l’on lit sur cette discussion les énormités du genre :

    J’avais écrit sur NaturaVox, que " l’incident " du rejet des 74 kg (officiel) d’uranium dans la nature, était dû à une fuite sur le circuit primaire d’un réacteur.Un arrêt d’urgence d’une centrale en cas de fuite grave, n’est pas comparable à l’extinction d’une lampe de chevet, si la fuite est importante il faut descendre les barres de contrôle, voire celles d’arrêt d’urgence, mais la réaction n’est pas interrompue immédiatement.D’autre part, il est impossible d’injecter dans le circuit de l’eau froide, le circuit étant environ sous une pression de 180 kg au cm2… !Dans ces conditions, la surchauffe a pu provoquer la soudure de 2 des aiguilles à combustible au couvercle, ce qui signifie que nous avons échappé de justesse au syndrome chinois, la fonte du cœur, comme à Tchernobyl.Bravo quand même aux techniciens qui ont réussi par leur courage et sang-froid à nous épargner ce désastre.

    On peut en déduire que ce n’est pas du niveau du CM2 et comme l’auteur a visiblement passé l’âge, ce doit être Alzheimer. Et personne ne réagit pour corriger ce qui a été écrit, seulement des satisfecit, parce que c’est un copain qui partage la même idéologie anti-électronucléaire.
    Dans ces conditions pourquoi donner des infos sur l’incident de déchargement du réacteur ?
    Ca ne craint absolument rien, le réacteur a le ventre ouvert, toutes les barres de contôlr sont sorties et pour cause, rempli d’eau boraté, quoiqu’il se passe aucune divergence ne peut se produire, barreaux tombant, se cassant, que sais-je.
    Donner des mots (parce qu’il s’agit uniquement de mots) à SDN pour qu’il en refasse une soupe à foutre la frousse alors que personne chez SDN et consort n’a l’honnêteté de rétablir un semblant de vérité., ce serait-ce que pour acquérir de la crédibilité ????!!!
    Excusez moi, mais votre post est vraiment non avenu.

    En ce qui concerne le géothermique profond, Mr Cabanel nous a gratifié récemment d’un article sur le sujet où il confondait Melun et l’Islande, nous avons déjà largement débattu de ce sujet qui ne doit pas remonter à plus d’un mois.

    @+ L’auteur. Essayez de m’expliquer la différence que vous faîtes entre l’uranium naturel de Socatri et l’uranium naturel qui passe dans le Rhône en même temps la différence que vous faîtes avec l’uranium de l’eau de Badoit ? Je sens que vous avez des chances de gagner un Nobel de physique.

    @+
     


    • Emmanuel Goldstein Pedro 23 septembre 2008 05:22

      Krolik dit : @+ L’auteur. Essayez de m’expliquer la différence que vous faîtes entre l’uranium naturel de Socatri et l’uranium naturel qui passe dans le Rhône en même temps la différence que vous faîtes avec l’uranium de l’eau de Badoit ?

      Quelle estla réponse à cette quesion que vous posez et la signification que vous lui donnez parce que je ne vois pas où vous voulez en venir ?...

      Je n’ai pas du tout d’a priori dans cette affaire tout simplement parce que je n’ai pas d’information qui me permette de valider ou d’infirmer ces informations. Je suis pro-nucléaire mais soucieux que la plus grande sécurité soit assurée, et à ce titre je pense que les associations citoyennes sont utiles si elles peuevnt contribuer à informer les citoyens ; mais elle ne devraient pas avoir à se substituer à l’Etat, et à Areva. 



      Je pense que si les allégations de libé et du canard sont fondées, alors ce serait une TRAHISON que de ne pas agir et de ne pas mettre en mouvement le plus de personnes capables de résoudre ce problème. La sécurité nucléaire des citoyens doit être une priorité.

      Je pense, Monsieur Krolik, que pour convaincre, vous devriez éviter cette technique maintenant bien connue du discrédit dissuasif. Répondez sur les faits, expliquez ce qui fait que le risque est maîtrisé, patiemment, argument par argument.





    • Emmanuel Goldstein Pedro 23 septembre 2008 05:44

      Pourquoi pourquoi pourquoi pouquoi ni ralph, ni krolik ne donnent d’argument factuels sur cette affaire précise ? Sur les risques réels de cet incident ? 

      Que se passe-t-il si des morceau se détachent ? Est-il vrai comme le dit Cabanel qu’il y a risque de réaction en chaîne ?

      Et c’est un pro-nucléaire qui parle. JE trouve assez étrange cette même structure argumentative de krolik et ralph. Les deux sont "d’anciens" salariés du nucléaire, tiennent le même type de discours où ils nous annoncent avec perte et fracas nous expliquer ce qu’il se passe mieux que les autres et... qui au lieu de nosu expliquer, veulent visiblement endormir avec de grand discours. Désolé mais il y a un problème dans votre com’... Vous ne faites qu’attiser les craintes. 

      Je ne demande pas des paroles apaisantes d’un côté, et du discrédit de vos contradicteurs mais des faits qui valident ou infirment. 



  • JONAS JONAS 22 septembre 2008 22:54

    Bonsoir Olivier et à tout le monde,

    ANTITALL, merci pour vos observations, mais ne vous inquiétez pas j’ai l’habitude avec Krolik, j’ai annoncé la couleur, je savais qu’il n’allait pas résister et hésiter à me contredire. Pendant un mois, nous nous sommes battus en duel verbal sur NaturaVox. Acculé, n’ayant plus de portes de sorties, il en est arrivé à dire que finalement dans le temps, les centrales électronucléaires faisaient et font moins de victime que les thermiques aux charbons, en prenant en compte bien sûr les mineurs victimes de leur travail. Argument d’un de mes amis, sous directeur d’un site de production électronucléaire.

    Je ne suis qu’un ancien officier pompier à la retraite, spécialiste NBC, qui à encore quelques amis dans les CMIR (Cellules Mobiles d’Intervention Radioactives).

    Ce que dit Olivier est parfaitement exact, lors de la fuite de Tchernobyl, les sondes atmosphériques de radioactivités dans les CSP (Centres de Secours Principaux), déclenchaient les sirènes des casernes, nous avons été obligés de rehausser les seuils d’alertes. Mais, l’obligation de réserve, ne nous a permis que de prévenir nos familles et nos proches, sinon adieu avancement et bonjour les ennuis… !

    Il en est peut-être de même pour Krolik, qui préfère se faire valoir auprès de ses employeurs que d’avoir des ennuis.

    Je m’inscris en faux contre tous les arguments qu’il présente :

    Le temps qui s’est écoulé entre la fuite et l’information, étant de plusieurs heures officiellement et peut-être de plusieurs jours officieusement, ne permet pas de dire la nature exacte des radios isotopes rejettés. Il peut donc s’agir d’un rejet de circuit primaire, les cuves de rétention de la centrale étant pleines, on n’a été obligé de vider en catastrophe et sans traitement.

    Je cite Krolik : " Notre ami Jonas délire complètement avec la fusion de deux aiguilles, de la fuite, de la pression (s’il y a fuite il y baisse de la pression, petit détail.. Et de toutes les façons les pompes d’injection de refroidissement ont la capacité.. Enfin ce joyeux mélange des genres par Jonas est complètement "nul", une simple association de mots destinée à faire peur ".

    Il nous dit avec points de suspensions : " Et de toutes les façons les pompes d’injection de refroidissement ont la capacité.. " ? ? ?

    Injecter de l’eau à une pression de 65 bars ou Kg cm2, mais qui peut atteindre les 180 bars ?!

    De toute manière injecter de l’eau froide dans un circuit de vapeur, dans les centrales REP actuelles où la pression dans le générateur est voisine de 60 bars, et la température de la vapeur 275 °C, provoquerai instantanément des contraintes telles que c’est la rupture des soudures, voire le coup de guillotine pour les tuyaux déjà vétustes. Ce type d’opération ne se fait que sous forme de perfusion dont le débit est déterminé par la chute de la température. C’est une procédure de secours délicate à chaud et qui n’est pas sans risques… !

    Lors de l’accident nucléaire de Three Mile Island, Le mélange de vapeur et d’eau qui s’échappait de la soupape du pressuriseur était dirigé vers un réservoir de décharge. Or, au bout d’un certain temps de 14 min 48 s exactement, ce réservoir fut complètement plein, amenant à la rupture des disques de décharge prévus pour cette situation. À partir de cet instant, le circuit primaire se vidait directement dans l’enceinte de confinement (troisième et dernière barrière de confinement de la radioactivité).

    Il est vraisemblable que cette dernière barrière a été franchit au mois de juillet à Tricastin… ! Pour éviter le syndrome chinois (fonte du cœur), les ingénieurs ont été obligés d’injecter dans le circuit des quantités d’eau considérable en prenant tous les risques que cela comporte, les barres de contrôle et d’arrêt d’urgence, n’arrêtent pas la fission immédiatement. Ils ont heureusement réussi sans accident majeur, du moins relativement, évité le pire. Au départ, les rejets extérieurs étaient de plus de 200 kg d’Uranium, puis ils ont diminué avec le temps pour arriver à 74 kg ? Juste avant que la CRIIRAD fasse des prélèvements. Y avait-il que de l’Uranium, nous ne le serons vraisemblablement jamais.

    Le scénario probable de L’ACCIDENT du réacteur de Tricastin au mois de juillet, est certainement comparable à l’accident de Three Mile Island. Afin de garantir la non-ébullition de l’eau primaire, la pression du circuit primaire est fixée à 155 bars, ce qui correspond à une température de saturation de 345 °C, et donne une petite marge de sécurité. Une telle pression est déjà très élevée et impose de fortes contraintes technologiques à tous les niveaux, on a injecté de l’eau, mais sa circulation a été quasiment stoppée par l’hydrogène déjà piégé dans les générateurs de vapeur, et l’évaporation de l’eau du circuit primaire s’est accélérée. Le haut du cœur a certainement commencé à émerger de l’eau. La température a favorisé la réaction entre la vapeur et le revêtement en zirconium du combustible, formant de l’hydrogène qui a dégradé fortement la gaine du combustible et amenant au relâchement d’éléments radioactifs dans le circuit primaire. Il est presque certain que la chaleur a provoqué la soudure ou la déformation des aiguilles à combustibles et qu’elles soient restées coincées dans le couvercle.

    Si leurs revêtements en zirconium sont fissurés ou ont fondu, et qu’elles sont suspendues sous le couvercle du cœur, très très gros problème ! ! ! A moins d’être suicidaire, personne ne peut plus les approcher et entrer dans l’enceinte de confinement ne l’est pas moins. Ne comptez pas sur mes collègues des CMIR pour le faire….

    Bonne nuit à tous….

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • krolik krolik 22 septembre 2008 23:15

    @Jonas,

    Votre dernier post où vous racontez ce que vous rêvez, avec un accident TMI sur Tricastin et une fuite...
    Maintenant expliquez pourquoi il y avait des opérateurs dans le bâtiment réacteur à son ouverture ? Une centaine de suicidaires sachant ce qui s’était passé ! Mais ils sont déjà tous morts à c’t’heure, cuit comme sur une rôtissoire..

    Oui me faites penser à mon Beauf, car j’ai un Beauf , un vrai Beauf dans tous les sens du terme.
    Habitant d’ailleurs pas très loin de Mr Cabanel.
    Au cours d’une discussion il me dit :

    - A partir de Tchernobyl, Mars 1986 on n’a plus trouvé de vers de terre pour aller à la pêche, ils ont été tous tués par les radiations de Tchernobyl.

    - Non lui dis-je à partir de Mai 1986, peut-être.

    - Non, non à partir de Mars 86, la centrale était tellement fuyarde que le nuage était arrivé bien avant.

    Je lui ai dis de faire un compte-rendu à l’Académie de médecine pour qu’ils puissent noter ces informations concernant la très faible résistance des vers de terre au radiations supposées.

    Que peut-on dire contre un tel obscurantisme ? On reste pantois.
    Est-ce que cela vaut la peine de donner de l’information sérieuse à de telles personnes pour qu’ils puissent fantasmer un peu plus !!

    Ah j’oubliais, j’ai bien noté que selon Jonas la vie d’un mineur chinois ne comptait pas, un mineur chinois ou du Royal Canin c’est la même chose selon vous. Sur un média qui se veut "citoyen" c’est à dire prendre les autres en considération c’est pas mal...

    @+


  • krolik krolik 22 septembre 2008 23:30

    C’est une brève de l’AFP datée de ce jour.
    Vous voyez cela "communique"
    @+

    AFP - 22 septembre 2008 - LYON - Le choix de la stratégie pour résoudre l’incident survenu le 8 septembre à la centrale nucléaire de Tricastin (Drôme) pourrait prendre encore "une à deux semaines", mais "la sûreté des installations et des personnes" est "totalement garantie", a déclaré lundi à l’AFP une porte-parole d’EDF.

    Lors d’une opération de déchargement de combustible dans l’unité de production n°2 de la centrale exploitée par EDF à Saint-Paul-Trois-Château (Drôme), deux des 157 assemblages de combustible étaient "restés suspendus", "désengagés au deux-tiers du coeur", selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN). "Deux dispositifs de sécurisation et d’évacuation des assemblages sont en cours d’étude et l’un d’eux sera mis en oeuvre après validation des experts EDF et de l’autorité de sûreté nucléaire", a indiqué la porte-parole, avançant un délais d’"une à deux semaines" car, a-t-elle dit, "il faut prendre le temps d’analyser".

    "Les deux assemblages de combustible d’uranium sont toujours sous eau, accrochés au couvercle de la cuve et ils sont surveillés en salle de commande par des caméras", a ajouté EDF, précisant que "le bâtiment réacteur (était) toujours fermé par mesure de prévention et les accès limités". "La situation est stable dans le réacteur, rien ne bouge et on a limité les accès au bâtiment réacteur et interrompu toutes les opérations", a-t-on souligné.

    Dimanche, le Réseau "Sortir du nucléaire", revendiquant 830 associations, avait "exigé" dans un communiqué la "vérité sur la gravité de l’événement en cours". Le Réseau, redoutant la présence de plutonium, démentie par EDF, s’interrogeait en outre sur l’opportunité d’une évacuation des communes proches. "La décision d’évacuation revient aux pouvoirs public, mais très clairement aucun élément nouveau sur la centrale de Tricastin n’est de nature à conduire le préfet à exiger l’évacuation des populations", a assuré lundi EDF.


  • JONAS JONAS 23 septembre 2008 00:29

    JONAS à : Krolik,

    Je vous connais bien après tant de joute orale, soit vous noyez vos interlocuteurs avec des chiffres et des arguments qui sont un amalgame d’informations recueillies sur Google et plus ou moins bien exploitées, soit vous relativisez lorsque vous êtes à court d’arguments.

    Le mépris est votre arme ultime, la mienne c’est la vérité. Mais les gens de votre corporation étant des spécialistes du mensonge et de la dissimulation (j’étais très bien placé pour le savoir), j’en veux pour preuve votre dernière déclaration : " Maintenant expliquez pourquoi il y avait des opérateurs dans le bâtiment réacteur à son ouverture ? Une centaine de suicidaires sachant ce qui s’était passé ! Mais ils sont déjà tous morts à c’t’heure, cuit comme sur une rôtissoire.. ".

    Il y a eu effectivement des techniciens contaminés, ils sont sortis en courant de l’enceinte, d’autant, que comme par hasard la sonde ou la sirène était en panne ! Et c’est un des techniciens, le seul qui possédait un détecteur de seuil, qui a donné l’alerte, la presse en a fait état, mais bien sûr ils n’ont été irradiés que très légèrement…les pauvres ! Si j’étais jeune médecin, je m’intéresserais particulièrement à leurs dossiers médicaux dans les années à venir.. !

    L’irradiation, vous la voyez-vous ? Vous pouvez la mesurer sans compteurs ? Vous prenez les lecteurs pour des idiots et moi avec !

    Je vous mets au défi de me dire sur un groupe de personnes témoins, laquelle a subi une radio la veille !

    Oui ! Si elles sont brûlées par les rayons, vous pourrez faire une évaluation approximative, de toute manière leurs jours seront comptés.

    Celui qui fait de la désinformation c’est vous ! Vous avez un bon mobile pour la faire.

    Moi, ma mission a toujours été de protéger les personnes et de faire de la prévention, pas de semer la panique. Mais la prévention c’est de dire aux gens si vous ne faites pas débroussailler, vous risquez de perdre la vie et au minimum de perdre vos biens.

    Avec des gens comme vous, il vaut mieux mettre un terme le plus rapidement possible à ce type de production électrique, vous êtes des dangers publics.

    Vouloir prolonger la vie de la majorité des sites de plus de 30 relèves de l’inconscience liée aux profits. Depuis plus de 20 ans vous saviez pertinemment les dangers que vous feriez encourir aux citoyens et vous n’avez rien prévu pour prendre la relève, c’est criminel.

    Bonne nuit, et surtout gardez bien vos pastilles d’iode à porté de main, comme vous me l’avez dit sur NaturaVox.

     

     


  • JONAS JONAS 23 septembre 2008 01:16

    JONAS à : Olivier Cabanel,

    Merci pour votre article qui me permet une nouvelle fois de démasquer M. Krolik.

    Au plus il s’exprime au plus il se discrédite ! Le comble a été atteint sur NaturaVox, lorsqu’il a écrit qu’il dormait tranquille avec ses pastilles d’iode…. !

    Sa dernière argumentation était une relativisation basée sur le nombre de mineurs morts pour la production d’électricité thermique par ce combustible, la production électronucléaire en n’ayant fait moins pour l’instant ?

    Il est évident qu’il est beaucoup plus facile de dénombrer les morts dans une mine, que ceux qui résidant parfois à des centaines de kilomètres d’une centrale nucléaire.

    Le démantèlement de ces sites sera un énorme problème pour les générations à venir et les catastrophes naturelles imprévisibles, risque de nous rappeler leurs existences.

    Enfin pour conclure :

    La leçon de Harrisburg

    "Après 2 835 incidents survenus dans les 72 réacteurs en service aux États Unis, l’accident (de gravité n° 9) de la centrale de Harrisburg alerte les consciences. On s’aperçoit, aujourd’hui, que les techniciens en savent bien peu sur le comportement d’un réacteur soumis à des conditions inhabituelles de température et de pression. Tout, dit-on, est à revoir. Les rapports fusent. Est-ce suffisant pour rassurer les populations ?
    Le cauchemar s’est dissipé. Et après trois semaines de lutte, on est enfin parvenu à refroidir le cœur de la centrale nucléaire de Three Mile Island en Pennsylvanie. Les petites bourgades des alentours, Harrisburg, Middle Town, Goldsboro, réapprennent doucement à vivre. Mais à la suite de cet accident qui a failli tourner à la catastrophe nationale, l’Amérique s’est aperçue que tout n’allait pas pour le mieux dans le monde nucléaire. Elle a constaté avec effroi les imperfections, les incohérences, les lacunes du programme nucléaire".

    Ce n’est pas avec des personnes comme Krolik, que nous tirerons les leçons des derniers accidents, puisque ce ne sont des " incidents ? ". Il n’y a donc aucunes leçons à tirer… !

    Il en est du nucléaire comme de l’Armée, nous avons toujours une guerre de retard !

    Bonne nuit.

     

     

     

     


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 08:47

      merci Jonas de ton commentaire lucide,
      il faut dire qu’il émane de quelqu’un qui a travaillé comme pompier professionnel, et qu’a ce titre tu connais mieux que quiconque le danger émanant d’une centrale nucléaire,
      dans libération d’hier, on lit sous la plume de Laure Noualhat :

      Les syndicats sont très inquiets des éventuelles doses que recevront ceux qui devront intervenir.

      dans un article précédents, tu avais apporté le témoignage de pompiers professionnels qui se posaient beaucoup de question sur la possibilité d’intervention en cas d’accident.
      en résumant, ils disaient qu’ils n’iraient pas prendre le risque qu’ont pris les liquidateurs de tchernobyl lesquels l’ont payé de leur vie.

      encore merci de ton commentaire,
      amicalement.


  • Rälph128 23 septembre 2008 03:05

    J’ai lu tous les commentaires comme il faut, et je dois dire que c’est Krolik qui a raison.
    J’ai travaillé 4 ans à Tricastin, dans le BR niveau 20m, forcément donc à proximité de ce combustible qui ne veut pas se détacher. Pour ceux qui comprennent, j’ai éffectué personnelement un changement de tapes GV et c’est en partie pour cela que j’ai quitté le nucléaire (j’ai pas fait des études pour changer des tapes GV, merde !). Bref.
    J’ai aussi longtemp travaillé à Isover Saint Gobain, là où est fabriqué la laine de verre que vous avez dans vos maison. J’ai travaillé dans une usine à gaz en bord de mer près de Marseille, ce fameux gaz qui augmente de 5% chaque année en ce moment. Tous ces lieux de production étaient très différents tant par leur dangereusité que par la méthode d’approche vis à vis de celle là. Et de vous à moi, je peux vous garantir que le nucléaire est de très loin l’endroit où je préfère travailler. Pensez si vous voulez que je suis un pro nucléaire, mais je ne veux que rétablir quelques véritées qui ont été oubliées ici. je n’ai aucun intêret à défendre EDF car je n’ai jamais été employé par eux (j’étais prestataire) et c’était il y a 8 ans de cela, il y a prescription. J’aimerai juste que cette histoire de nucléaire soit abordé par des gens qui savent de quoi ils parlent plutôt que des gens qui puisent leur information dans leur imagination. La plupart des gens qui vont lire ces messages vont prendre pour acquis vos erreurs et c’est dommage, alors qu’il suffit d’expliquer clairement les tenants et les aboutissants de cette affaire pour que naturellement les choses changent en défaveur du nucléaire.

    Oui, le nucléaire est trop important en France
    Oui, il faut baisser la part du nucléaire dans l’énergie (78% c’est beaucoup trop)
    Oui, dans les années 70, un fort lobby a fait pencher la balance pour cette technologie et on en a pris pour 30 ans.
    Oui mais.

    Nous avons l’énorme avantage que la production ait été et sera gérée par l’Etat, et c’est bien le seul endroit où je pense que cette nationalisation de l’entreprise est la bienvenue. A l’époque, on avait l’habitude de dire que chaque jours supplémentaires d’arrêt de tranche coutait 1 million de francs. Je béni l’état et mes impots de pouvoir décaler le redémarrage d’un réacteur à ce prix, beaucoup d’entreprises ne le ferait pas.

    Nous avons l’autre avantage de la volonté affirmée par EDF de faire les choses bien, un journée en centrale suffisant à voir cette évidence. Les stages y sont le plus nombreux qu’ailleurs, les controles tant sécuritaires que protocolaire y sont drastiques et l’information permanente. Je n’ai pas connu d’autres endroits comme en centrale où on prenait autant en compte le fameux REX (retour d’expérience). Chaque décision, aussi petite soit-elle fait toujours l’objet de gros débats inter-services, et c’est en creusant le pourquoi qu’on apprend que les grosses erreurs viennent de l’accumulation de petits détails qu’on a laissé passer en pensant que c’était pas grâve. De l’extérieur, cela donne malheureusement une image de dinosaure mettant un temps fou à bouger, mais comme me disait un jour un gardien en me réquisitionnant mon badge parceque j’avais laissé une porte ouverte alors qu’il était écrit en gros "ne pas laisser ouvert" : "Monsieur, nous ne sommes pas dans une chocolaterie ici".
    EDF est conscient des risques que le nucléaire engendre, ils ne vont ont pas attendu pour faire les choses bien. Et même si cela vous énerve, ils n’ont pas besoin de vous (ou moi).

    Nous avons une électricité parmi la moins chère et c’est d’abord grâce au nucléaire. Les gens s’en foutent de savoir si c’est risqué ou pas, ils veulent payer le moins cher possible. Demandez autour de vous. La limite de la volonté est le portefeuille et il a toujours le dernier mot. C’est peut-être idiot ou triste, mais ne pas accepter cet état de fait est vraiment idiot et triste. Donc le nucléaire n’est qu’un autre exemple du "c’est mal mais bon ...", qu’on applique tous avec la Chine, l’Afrique et tous ces gens qui travaillent pour nous et en chient pour qu’on soit à l’aise dans nos tee-shirts.

    Je déplore comme beaucoup que nous ne profitions pas plus du vent ou du géothermique. Je pense qu’au moins pour le particulier, un système clef en main devrait exister afin, si ce n’est de réduire la production par le nucléaire, au moins faire prendre conscience aux gens qu’autre chose existe. Car la réduction par d’autres système que le nucléaire est un eldorado que nous n’atteindront jamais. Vous n’imaginez pas les besoins énergétiques d’un pays comme la France, besoin de toute façon en constante augmentation. On ne peux pas demander décemment aux entreprises de moins consommer, car ce sont bien elles qui consomment, pas les particuliers (ça m’a toujours fait rire d’entendre qu’il faut couper l’eau en se brossant les dents alors que l’usine d’à coté bousille 1 milliard de fois plus d’eau potable que j’en économiserai jamais). Sachez que depuis l’ouverture des marchés d’EDF, l’usine Isover Saint Gobain à Orange fait venir son électricité d’allemagne où l’entreprise qui lui vend a construit une ligne exprès pour cela (d’allemange donc). Avouez que pour en arriver là, il faut que le chiffre du contrat soit conséquent.
    L’éolienne c’est sympa, mais pour combler nos besoins actuels, il faudrait en coller une bande de 60Km de large sur toute la hauteur de la France (du nord au sud). Et quand EDF en a mis dans la vallée du Rhone (pas loin de chez moi donc), les écologistes ont fait des manifestations parce qu’elle faisait trop de bruit. Faudrait savoir.

    Les centrales étaient prévues de durer un certains temps (30 il semblerait) et effectivement, elles ont été prolongées bien au dela. A cela plusieurs raisons. D’abord, la durée donnée était une valeur basse, surtout pour faire accepter à l’époque qu’on en prenait pas pour longtemps. Un mensonge donc. C’est pas sympa, mais je redis qu’à l’époque le lobby nucléaire était là, comme l’est aujourd’hui le lobby anti-nucléaire. La vérité est variable ...
    Ensuite, les technologies s’améliorant, il a été possible de faire des opérations que les techniciens pensaient impossible à l’époque (Changer le Générateur de Vapeur par exemple). J’ai personellement participé à un changement de GV à Tricastin (c’était dans vers 2000) et je n’y ai rien vu de spécialement dangereux, ni dans la méthode, ni dans le travail (mais peut-être qu’on voit mieux de là où vous êtes assis)

    Tout ça pour dire que la désinformation est puissante vis à vis du nucléaire et que ce sujet en est l’exemple criant. J’espère avoir apporté quelques clarifications sur certains points, et je précise aussi à mes futurs détracteurs que je ne suis ni à l’UMP, ni à la solde du président, je ne travaille pas pour EDF, ni Areva, je ne touche pas d’argent sale du nucléaire. Je suis juste un ex employé d’une société qui a travaillé 4 ans à Tricastin et qui entend des énormités à la télé et ici à propos du nucléaire.


    • Emmanuel Goldstein Pedro 23 septembre 2008 05:45

      Pourquoi pourquoi pourquoi pouquoi ni ralph, ni krolik ne donnent d’argument factuels sur cette affaire précise ? Sur les risques réels de cet incident ?

      Que se passe-t-il si des morceau se détachent ? Est-il vrai comme le dit Cabanel qu’il y a risque de réaction en chaîne ?

      Et c’est un pro-nucléaire qui parle. JE trouve assez étrange cette même structure argumentative de krolik et ralph. Les deux sont "d’anciens" salariés du nucléaire, tiennent le même type de discours où ils nous annoncent avec perte et fracas nous expliquer ce qu’il se passe mieux que les autres et... qui au lieu de nosu expliquer, veulent visiblement endormir avec de grand discours. Désolé mais il y a un problème dans votre com’... Vous ne faites qu’attiser les craintes.

      Je ne demande pas des paroles apaisantes d’un côté, et du discrédit de vos contradicteurs mais des faits qui valident ou infirment.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 08:31

      Pedro,

      ce que vous avez écrit reflète le fond de ma pensée,
      je trouve que krolik et quelques autres ont tort de faire de la désinformation, ou du moins de tenter de minimiser sans arret, ce qui fait naturellement planer un doute sur la réalité,
      c’est le syndrome tchernobyl en quelque sorte,
      et puis, il faut qu’ils arretent de balancer des énormités sur l’eau minérale plus dangereuse que celle de la nappe du tricastin, qui peut croire une telle déclaration ?

      ci dessous, un texte récent paru dans libé, avec un éclairage nouveau sur le risque réel, éclairage donné par des scientifiques incontestables :

      "Contrairement à l’incident Socatri, qui a secoué l’opinion publique en juillet, les deux barres de combustible suspendues dans l’eau ne suscitent aucune émotion, alors qu’il est potentiellement « beaucoup plus dangereux », selon Monique Sené du Groupement des scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire.

      Rumeurs. Cette fois-ci, la communication est verrouillée car EDF estime inutile de raconter le brainstorming en cours dans la salle des commandes de sa centrale. Une équipe dédiée essaie de « qualifier » le dispositif de sécurisation et d’évacuation des assemblages. « Les deux barres sont toujours suspendues, elles sont surveillées et, d’ici une à deux semaines, nous serons en mesure d’arrêter le dispositif choisi pour les évacuer », assure un porte-parole. Les syndicats sont très inquiets des éventuelles doses que recevront ceux qui devront intervenir. Sans compter que le silence qui entoure cet incident fait courir les plus folles rumeurs. EDF a dû démentir hier des mesures d’évacuation des populations autour du site du Tricastin, lequel n’avait pas besoin de cet incident pour la rentrée."


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 08:38

      Ralph128

      toujours la même musique,
      ce qui est étonnant, c’est qu’elle émane toujours de personnes qui ont travaillé justement dans des centrales,
      comme s’il était impossible de critiquer l’outil de travail !
      je vous rejoint au moins sur un point, quand vous jugez que la part du nucléaire français est bien trop importante,
      je vais seulement un peu plus loin en demandant l’abandon pur et simple de cette énergie désuete, dangereuse, et dont nous ne savons toujours pas gérer les déchets.
      dans libération laure Nouahlat donne des informations supplémentaires, après s’etre renseignée aupres de scientifiques indépendants :
      en voici un extrait :

      "Contrairement à l’incident Socatri, qui a secoué l’opinion publique en juillet, les deux barres de combustible suspendues dans l’eau ne suscitent aucune émotion, alors qu’il est potentiellement « beaucoup plus dangereux », selon Monique Sené du Groupement des scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire.... Les syndicats sont très inquiets des éventuelles doses que recevront ceux qui devront intervenir. Sans compter que le silence qui entoure cet incident fait courir les plus folles rumeurs."


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 11:31

      ralph128

      puisque vous abordez la question du prix de l’énergie nucléaire, permettez moi de relativiser vos propos.

      vous parlez du kilowatt nucléaire, ok,

      mais combien allons nous payer pour le démantelement des centrales ?
      (on nous dit que çà coutera aussi cher, voire plus, que leur construction)

      combien allons nous payer pour la gestion des déchets, dont quasi personne ne veut, lorsqu’une solution raisonable (évitons a tout prix l’enfouissement qui est une absurdité dangereuse) ?

      quel est le prix d’un cancer ?
      demandez a la sécurité sociale ce qu’elle en pense.

      un français sur trois en est atteint.
      bien sur, je ne dis pas que le nucléaire en est l’unique responsable, mais il en est au moins pour une part importante.

      lorsqu’on parle "prix", il ne faut rien oublier.


    • Eloi Eloi 23 septembre 2008 13:32

      Le démentèlement des centrales est prévu par EDF qui l’a inclu dans le prix de vente de l’électricité

      http://www.industrie.gouv.fr/energie/nucleair/epr_1_3.htm


    • Eloi Eloi 23 septembre 2008 13:37

      Electricité dont le prix d’achat est parmis la moins cher d’Europe


    • Eloi Eloi 23 septembre 2008 13:42

      Electricité par ailleurs la moins chère d’Europe

      Olivier Cabanel, a titre informatif (cette information m’intéresse), auriez vous des données sur les cancers liés au nucléaire (et prouvés) venant de l’industrie nucléaire française (je ne compte pas Tchernobyl) ?


    • Eloi Eloi 23 septembre 2008 14:26

      ah j’ai oublié de préciser : le démantelement ET la gestion des déchets


  • krolik krolik 23 septembre 2008 09:51

    @Pedro.
    Je pose la question :@+ L’auteur. Essayez de m’expliquer la différence que vous faîtes entre l’uranium naturel de Socatri et l’uranium naturel qui passe dans le Rhône en même temps la différence que vous faîtes avec l’uranium de l’eau de Badoit ?
    Parce que l’auteur (et de nombreux médias) nous ont gonflé pendant un brave moment avec l’incident de relâchement d’uranium naturel par le Socatri.
    Alors qu’il n’y a aucune différence de nature entre l’uranium relâché accidentellement (74kg) et les quelques 300 tonnes que trimbale le Rhône annuellement. idem pour l’uranium des eaux minérales du Massif Central.
    Mais l’auteur ne sait que pousser des cris d’orfraie sur le sujet, balayant la question d’un revers de manche, alors que c’est à lui de répondre à ces questions puisque lui fait une différence apparemment fondamentale.
    Je n’arrive pas à obtenir sa réponse, demandez lui, vous, peut-être que vous aurez plus de chance d’avoir une réponse. Et si sa réponse tient la route il a toutes les chances de recevoir un Prix Nobel à la suite de Marie Curie par exemple. Ce serait une dissonance cognitive, un fait en-dehors du champ de pensée scientifique.

    Dans la mesure où cet incident de relâchement d’uranium c’est absolument rien du tout , le fait d’avoir deux barres de combustible coincées lors de la décharge d’un réacteur est un incident qui effectivement peut avoir des conséquences au moins financières beaucoup plus importantes.
    Je ne suis pas dans la salle de brainstorming d’EDF sur le sujet.
    Mais ce qu’il y a de sûr c’est que le réacteur est noyé dans de l’eau boratée comme il est normal lors d’un arrêt et qu’il n’y a aucun risque d’une quelconque excursion critique même en cas de chute des combustibles.
    Le règlement de l’incident prendra le temps que cela prendra, et ce temps c’est de l’argent par manque de production.

    Jonas est toujours aussi attentif à veiller à ce que personne ne prenne quelques microsieverts de plus, mais alors les morts par irradiation à Epinal il en a rien à faire comme des mineurs chinois... Il a le "mort sélectif"..
    Quant à TMI, cela a pris du temps mais cela se visite comme un musée maintenant, un musée cher, mais un musée. Retombées sur l’extérieur : rien.
    Alors on peut toujours se faire peur avec "rien"..
    @+


  • Bobby Bobby 23 septembre 2008 10:02

    Bonjour,

    Je suis heureux de lire non seulement cet article, mais également les commentaires, nombreux et d’avis divergeants... comme il se doit !

    L’accès à l’information est évidemment un des problèmes majeurs de notre "civilisation" et les sites comme Agoravox joue ici pleinement son rôle ! c’est heureux !

    Je suis par contre effaré de constater à quel point les médias traditionnels ne colportent en fait que des "bribes d’informations" soigneusement triées en amont par les agences de presse et plus ou moins "teintées" en aval par les dogmes de la tendance soi-disant politique à laquel appartient ce média..... Le traitement de l’information sur un sujet comme celui-ci, grave, concernant la sécurité de la population ne semble pas échapper aux verrous que le pouvoir en place impose... à quel titre ? de quel droit ? ce faisant, il usurpe le pouvoir de décision des peuples ! ... celui-ci est alors obligé de se tourner vers d’autres sources d’information !

    Je n’ose plus me poser la question de savoir quelles doses de radiations sont ou seront absorbées par la population en place avant que les autorités ne réagissent, ce que je sais, c’est que la décision comporte de trop nombreux intérets pour être débattue en public... Ici (aussi), le bas blesse !

    Etre "citoyen" dans ce monde, décidément, n’est pas chôse facile !

    bien cordialement









    • Bobby Bobby 23 septembre 2008 10:16

      erratum : un sujet pluriel suivit d’un singulier trop singulier (les sites... jouent) et un "bas" qui aurait dû être plus "bât"


  • thirqual 23 septembre 2008 10:06

    A tous les intervenants : on rappelle que M. Cabanel est un menteur et un affabulateur prêt à tout pour faire avancer ses vues. 

    Cf la quasi-totalité de ses articles, en particulier celui sur le moteur à eau où il prétend que l’inventeur a été assassiné, ou celui où dans les commentaires il affirme qu’il n’y a pas de problème avec le radon (les Bretons et les Francs-Comtois morts de cancers du poumons apprécieront du fond de leur trou). De même encore avec l’énergie géothermique où il prétend que c’est une source potentiellement infinie d’énergie.



    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 11:41

      Thirqual,

      je vous rappele que sur ce site, et sur d’autres les injures ne sont pas de mise.

      je vous encourage vivement a moderer vos propos.

      avertissement sans frais.

      pour le moteur a eau du regretté stan meyer, il est malheureusement mort, en sortant d’un restaurant et en criant, selon les temoins, j’ai été empoisonné.

      malheureusement pour vous, les japonais annoncent la mise sur le marché d’un moteur similaire, et la firme boeïng a fait voler cet été dans le ciel espagnol un avion avec un moteur a eau.

      merci de respecter la politesse et la déontologie de ce site.


    • lavabo 23 septembre 2008 12:17

      Thirqual,
      pas mieux........


    • krolik krolik 23 septembre 2008 12:48

      @Thirqual,

      Moi j’aime bien les articles de Mr Cabanel, ils sont basiques anti-électronucléaire (je précise "électronucléaire" car apparemment il aime bien le nucléaire médical) .
      Ca permet de s’entraîner à la discussion pour des débâts pour sérieux avec d’autres ténors de la question.
      Comme d’habitude, des grands principes, jamais aucun argument technique factuel, un fatras de poncifs de la "pensée unique".
      Mais j’aime bien alors j’y reviens, car il est très prolixe, à un moment il m’a reproché de passer trop de temps courbé sur mon clavier, mais lui le temps qu’il y passe est assez remarquable...
      Il part d’un article sur un sujet et fait automatiquement des dérives sur d’autres, on voit Tchernobyl rappliquer à chaque fois, mais jamais les essais atmosphériques

      @+


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 14:17

      Krolik

      je passe sur les banalités que vous écrivez à mon encontre,
      allons a l’essentiel, voulez vous ?

      j’ai affirmé que lorsque la catastrophe de tchernobyl s’est produite, tous les capteurs de radioactivé de l’air des centrales françaises l’avaient enregistré.

      vous qui avez travaillé dans le nucléaire, et habitez à coté du tricastin, merci de me dire si à cette époque, vous avez été témoins de ceci.

      avez vous eu connaissance de cette radioactivité ambiante anormale ?

      avez vous prévenu les populations avoisinantes ? ou bien vous etes vous contenté de prévenir votre famille, vos proches.

      cette réponse m’interesse au plus haut point.

      j’espère que vous aurez la franchise et le courage de me répondre.


  • Fabien 09 Crazy Horse 23 septembre 2008 10:36

    Si le Parisien en parle, ça doit être sérieux...

    Nouvel incident à la centrale EDF du Tricastin 																			08.09.2008, 18h52

    Un incident a eu lieu lundi à 10H30 pendant un arrêt de tranche à la centrale nucléaire exploitée par EDF au Tricastin (Vaucluse).

    Selon un porte-parole de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), L’incident s’est déroulé lors d’une opération d’assemblage de combustible du réacteur numéro 2 de la centrale.

    EDF a proposé au gendarme du nucléaire de le classer au niveau 1 sur une échelle qui va de 0 à 7, précise l’ASN, qui doit publier une note.

    Le site du Tricastin, qui comporte plusieurs installations, a connu cet été une série d’incidents.

    Dans la nuit du 7 au 8 juillet, 74 kilos d’uranium ont été rejetés dans l’environnement à la suite du débordement d’une cuve à l’usine Socatri (Areva) à Bollène (Vaucluse).

    Le 23 juillet, une centaine de travailleurs ont subi une contamination par de la poussière radioactive lors d’une opération de maintenance sur le réacteur n°4 de la centrale EDF du Tricastin, à proximité de l’entreprise Socatri.

    Source : http://www.leparisien.fr/une/nouvel-incident-a-la-centrale-edf-du-tricastin-08-09-2008-207918.php


  • Christoff_M Christoff_M 23 septembre 2008 11:03

     nos centrales vieillissent à l’image des cables suspendus au dessus des voies de chemin de fer...

    et l’état qui sous traite, dans ce domainne la sous traitance devrait etre interdite, et délègue surtout ses responsabilité va devoir faire face à la réalité, l’age des centrales et des équipements français...

    rappelez vous le motus en France et le peu de réactions, typiquement franchouillard, ça n’arrivera pas chez nous les controles sont plus sérieux !! et bien la je commence à en douter...

    Un incident ok, mais plusieurs ncidents de suite au meme endroit sans réactions de la part du pouvoir, ça laisse à désirer...


  • JONAS JONAS 23 septembre 2008 11:07

    JONAS à Pedro et aux autres :

    Les militaires pour se confondre dans les paysages utilisent des tenues camouflées, les partisans du nucléaire, évoquent toujours la radioactivité naturelle, c’est tellement pratique….

    La radioactivité sous toutes ses formes est invisible, comme le monoxyde de carbone qui fait des dizaines de victimes chaque année. Rare sont les personnes comme moi qui dispose de compteurs Geiger et qui sont capables de la déceler et d’en dénoncer les dangers.

    Ce que vous ignorez, et que même M. Krolik ignoré avant que je lui révèle, c’est que les feux de forêts, remettent en mouvement dans l’atmosphère des isotopes radioactifs issu des expériences nucléaires atmosphériques et les retombées de Tchernobyl. Captifs des végétaux qui les pompent dans le sol, pendant des centaines et des milliers d’années pour certains, nos descendants en seront victimes, ça, c’est la vérité !

    Si des accidents nucléaires graves n’étaient pas possibles, les Gouvernements n’auraient pas fait distribuer des pastilles d’iodes de la Pharmacie Centrale des Armées, jusqu’en PACA. Ma femme Assistante, Dr en pharmacie, en dispose d’un stock à distribuer gratuitement dans ce cas de figure.

    Pour vous donner un exemple de la sincérité de M. Krolik, une de ses réponses sur le même type d’article sur NaturaVox :

    " D’autre part, rassurez-vous, je suis tout seul, retraité, vivant (par le plus grand des hasards) à moins de 5 km d’une centrale nucléaire, ce qui fait que j’ai reçu mes pastilles d’iodure de potassium. Et je dors tranquille sur mes deux oreilles ".

    D’autre part, j’ajoute, que mes collègues des CMIR sont incompétents pour maîtriser un ACCIDENT nucléaire, ils peuvent tout au plus canaliser et guider les populations vers des zones non contaminées dans l’immédiat. Baliser celles qui sont dangereuses et donner les premiers soins appropriés aux victimes. C’est tout ! ! !

    Alors libre à vous d’écouter le chant des sirènes, avant d’entendre celle de vos villages et villes, qui seront suivies des recommandations par la voie des ondes.

    Pour mettre une note d’humour : " Qu’il serait honnête l’avocat qui demanderait la condamnation de son client ! ? ".

    @ +

     

     

    Ils oublient volontairement de vous dire qu’à partir de cette dernière, l’uranium par exemple, ils fabriquent des isotopes artificiels redoutables. L’Uranium enrichi qui se transforme lors de fissions contrôlées, en plutonium et une multitude d’autres isotopes meurtriers.


    • JONAS JONAS 23 septembre 2008 11:18

      JONAS à Pedro et aux autres : (Désolé ! Problème ? Bis répétita).

       

      Les militaires pour se confondre dans les paysages utilisent des tenues camouflées, les partisans du nucléaire, évoquent toujours la radioactivité naturelle, c’est tellement pratique…. Ils oublient volontairement de vous dire qu’à partir de cette dernière, l’uranium par exemple, ils fabriquent des isotopes artificiels redoutables. L’Uranium enrichi qui se transforme lors de fissions contrôlées, en plutonium et une multitude d’autres isotopes meurtriers.

      La radioactivité sous toutes ses formes est invisible, comme le monoxyde de carbone qui fait des dizaines de victimes chaque année. Rare sont les personnes comme moi qui dispose de compteurs Geiger et qui sont capables de la déceler et d’en dénoncer les dangers.

      Ce que vous ignorez, et que même M. Krolik ignoré avant que je lui révèle, c’est que les feux de forêts, remettent en mouvement dans l’atmosphère des isotopes radioactifs issu des expériences nucléaires atmosphériques et les retombées de Tchernobyl. Captifs des végétaux qui les pompent dans le sol, pendant des centaines et des milliers d’années pour certains, nos descendants en seront victimes, ça, c’est la vérité !

      Si des accidents nucléaires graves n’étaient pas possibles, les Gouvernements n’auraient pas fait distribuer des pastilles d’iodes de la Pharmacie Centrale des Armées, jusqu’en PACA. Ma femme Assistante, Dr en pharmacie, en dispose d’un stock à distribuer gratuitement dans ce cas de figure.

      Pour vous donner un exemple de la sincérité de M. Krolik, une de ses réponses sur le même type d’article sur NaturaVox :

      " D’autre part, rassurez-vous, je suis tout seul, retraité, vivant (par le plus grand des hasards) à moins de 5 km d’une centrale nucléaire, ce qui fait que j’ai reçu mes pastilles d’iodure de potassium. Et je dors tranquille sur mes deux oreilles ".

      D’autre part, j’ajoute, que mes collègues des CMIR sont incompétents pour maîtriser un ACCIDENT nucléaire, ils peuvent tout au plus canaliser et guider les populations vers des zones non contaminées dans l’immédiat. Baliser celles qui sont dangereuses et donner les premiers soins appropriés aux victimes. C’est tout ! ! !

      Alors libre à vous d’écouter le chant des sirènes, avant d’entendre celle de vos villages et villes, qui seront suivies des recommandations par la voie des ondes.

      Pour mettre une note d’humour : " Qu’il serait honnête l’avocat qui demanderait la condamnation de son client ! ? ".

      @ +

       

       

       

       

       

      Ils oublient volontairement de vous dire qu’à partir de cette dernière, l’uranium par exemple, ils fabriquent des isotopes artificiels redoutables. L’Uranium enrichi qui se transforme lors de fissions contrôlées, en plutonium et une multitude d’autres isotopes meurtriers.

       


    • Gasty Gasty 23 septembre 2008 13:29

      @ jonas

      Faut arreter de prendre les gens pour des cons, d’autant que ceux qui viennent ici ne sont pas les lecteurs de Télé 7 jours, voici, closers, mickey ou tout autre dans le style.

      Vous nous apprenez pas grand chose que l’on sache déjà et notament à ceux dont le métier concerne le nucléaire, alors votre superbe, mettez la de côté car je vais finir par croire que vous faisiez partis du bureau administratif de votre compagnie et que vous usurpez les compétences du terrain à votre gloire ou à ceux qui vous ont accompagnés.

      Aujourd’hui tout le monde sait qu’en cas de catastrophe nucléaire, aucune mesure de protection n’est possible. Le salut est dans la fuite , pour vous aussi ...si vous ne souhaitez pas faire parti de ceux qui feront don de leurs personnes comme ce fut le cas pour Tchernobyl.

      Le nucléaire est un problème sérieux, tout le monde est d’accord et bien conscient sur ce point, les dérives, les manques dans la sécurité , oui mais faire immédiatement dans le sensationnel en présentant le pire des scénarios et se la pêter, je ne vois pas l’interet.

      Il y a un problème de maintenance dans les centrales nucléaires, une centrale est évidement dangereuse et les contrôles doivent etre rigoureux. Il est bon de le dénoncer avec vigueur avnt que la main mise des groupes financiers et leurs actionnaires ne fassent chuter encore plus le budget de la maintenance.

      Nous sommes tous dans la même galère.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 14:24

      Gasty,
      oui, nous sommes tous dans la même galère,
      je reprend la fin de ton commentaire, car il me parait etre mieux a sa place pour commencer.

      nous sommes nombreux a dénoncer l’opacité de l’information de la part d’AREVA,
      comme si les français n’avaient pas le droit de savoir ?

      au tricastin, les populations savent maintenant qu’elles boivent depuis des années, bien avant la fuite, une eau polluée par la radioactivité,

      pourquoi le leur avoir caché ?

      pourquoi nous cacher la vérité sur l’accident en cours ?

      la préfecture a —t-elle un plan d’évacuation au point, au cas ou ?

      pourquoi cherche t-on toujours a nous rassurer.

      sommes nous assez crédules pour penser qu’une frontière peut empecher la radioactivité de passer, comme pour tchernobyl ?

      voila la vrai galère.

      Jonas fait un boulot essentiel d’information, et je regrette qu’il puisse injustement etre critiqué.


  • Pierrot Pierrot 23 septembre 2008 11:44

    à @ tous,

    Pour bien connaître cet incident et ses éventuelles conséquences, il faut lire la note d’information de l’IRSN (http://www.irsn.org ) je rappelle que L’IRSN est un Institut public de 1700 personnes chargés des expertises nucléaires- dont voici les extraits les plus intéressants :

    " Le risque encouru est la chute d’1 ou de 2 assemblages sur le coeur s’ils venaient à se décrocher.
    La rupture des combustibles irradiés entraineraient le relachement de produit de fission dans l’eau de la piscine du bâtiment réacteur, puis dans l’atmosphère de l’enceinte de confinement. Une partie de la radioactivité pourrait être rejetée dans l’environnement.
    L’examen réalisé par l’IRSN à la demande de l’ASN montre que les conséquences radiologiques à l’extérieur du site seraient extrêmement faibles et très inférieures aux valeurs nécessitant des actions de protection de la population et de l’environnement".

    Donc le risque de chute parait peu probable et en cas de chute les conséquences sont extrêmement faibles.
    Donc les gourous cherchant l’attention des citoyens par des informations inutilement anxiogènes ne sont pas crédibles.

    Bonne journée.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 14:32

      Pierrot,

      vous dites :
      "une partie de la radioactivité pourrait etre rejetée dans l’athmosphère" donc si je comprend bien, à l’extérieur de la centrale.

      quelle partie ?
      en quelle quantité ?
      le celebre biologiste Jean Rostand à dit :
      "quand on me demande quelle quantité de radioactivité un etre humain peut ingerer sans danger, c’est un peu comme si me demandait quelle quantité d’arsenic on peut mettre dans le biberon d’un bébé sans risque pour sa santé".

      alors ma question est :
      quelle quantité de radioactivité pourrait etre relachée autour du site du tricastin ?

      j’attend votre réponse... rassurante ?


    • Fayfay 24 septembre 2008 12:40

       Bonjour, 

      Je suis allée, voir, par curiosité, le site de l’IRSN ; j’ai découvert que cet institut n’est financé qu’à 24% par l’État, mais à 28% par EDF (19%), Areva (7%) et le CEA (2%).
      Les 48% restants sont des apports « autres »… supposés privés puisque l’apport de l’État est bien notifié !

      Je reste donc dubitative quant à la prétendue indépendance de cet institut « public »…

      Fayfay.


    • olivier cabanel olivier cabanel 24 septembre 2008 14:38

      Fayfay,

      c’est l’avantage d’internet,
      c’est que les citoyen (nes) peuvent aller aux sources,
      vous avez découvert la vérité.
      bien sur que cet institut n’est pas indépendant,
      raison pour laquelle le réseau sortir du nucléaire, et la criirad, qui étaient pourtant invités, n’ont pas voulu se rendre à la réunion,
      a quoi bon ?
      cela aurait seulement servi à cautionner la décision de ce groupe si pro-nucléaire.

      merci de votre commentaire,


    • olivier cabanel olivier cabanel 24 septembre 2008 14:43

      Pierrot,

      vous me decevez.
      ou bien vous etes aveugle,
      ou bien vous etes malhonnete.

      l’irsn est composé pour la plus grande partie de pro-nucléaire, sans aucune objectivité.
      savez vous que la criirad, et le réseau sortir du nucléaire, qui étaient invités à la réunion récente ont refusé de s’y rendre, afin de ne pas cautionner une organisation partisane ?

      je voudrais savoir si vous iriez fourrager dans le coeur du réacteur pour essayer d’en extraire les deux barres coincées ?
      votre vie en dépend.
      que feriez vous, si vous étiez mandaté pour le faire,
      j’attend votre réponse avec impatience.


    • krolik krolik 24 septembre 2008 15:04

      @ L’auteur.

      Là il y a un problème de sémantique.
      Vous dîtes que l’IRSN n’est pas indépendant... et là il faut comprendre "n’est pas résolument opposé".
      Il devient important de demander à l’Académie Française de modifier la définition du mot "indépendant" qui est bien malmenée par les anti-électronucléaires.

      A-t-on jamais vu un organisme indépendant acccorder un satisfécit à une décision prise dans le domaine nucléaire ?
      Ce qu’ils ne comprennent pas c’est qu’en fait cela nuit complètement à leur crédibilité.

      Avec toutes les bêtises que l’on a pu lire de la Criirad, pour mémoire, entre autres choses et liste non-exhaustive :

      - la pollution nucléaire du côté du phare de l’Espiguette.

      - la crédibilité de Bandazhevsky.

      - la présence d’uranium 236 dans le fuite de Socatri.
      etc..
      On a vu également Greenpeace faire appel à un "expert indépendant" britannique pour dire que l’EPR ne résisterait pas à la chute d’un avion..Et ceci sans acune argumentation sur le niveau d’expertise du type en question, ses références, ses travaux pratiques etc..

      L’important dans un tel organisme ou une commission est-il d’être "indépendant = opposé" ou être "compétent" ? 
      @+


  • JONAS JONAS 23 septembre 2008 12:28

    Pierrot ! Krolik a besoin de renfort… ?

    Les boursiers du nucléaire s’inquiètent pour leurs actions, au sens propre et figuré !

    Il est vrai que le cours de l’atome est en chute libre comme le dollar….Vous avez la même capacité anesthésique que les banquiers, d’ailleurs vous êtes intimement liés.

    Vos centrales sont des passoires, dont les trous s’agrandissent de jour en jour, plus le temps passe, moins vous maîtrisez, comme les banquiers.

    Je vais vous donner l’occasion de vous exprimer, je vais faire un article sur la vétusté et le démantèlement des centrales…. " Que nous allons rire ", comme chantaient les Grognards de l’Armée de Napoléon.

    Les Français vont comprendre ce que sont les prêts à découvert des banques, quand ils verront combien cela va leur coûter et les problèmes que ça va occasionner.

    Vous en voulez du nucléaire, je vais vous en faire bouffer ! ! !

    @ +


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 14:35

      Jonas,

      nous avons presque réuni les trois pieds nickeles du nucléaire :
      il ne manque que juquin

      en tout cas bravo pour ta fougue,

      faire un article sur le démantelement, le prix de tout çà, les risques,
      çà me parait une excellente idée, car les français n’ont aucune idée de ce que va couter un chantier,
      les experts prétendent que cela va couter au moins aussi cher que la construction du site,

      et il restera la gestion des déchets, et a quel prix, et pour quelle solution ?


  • krolik krolik 23 septembre 2008 12:36

    @ Pierrot,

    Oui c’est cela, si les combustibles tombent ils risquent de fuire, ils seront mis dans des "carquois" spécialement conçus pour cela depuis bien longtemps et utilisés, ce qui est de plus en plus rare lorsqu’il y a un combustible fuyard. L’eau sera recyclée, les produits de fission concentrés dans des résines échangeuses d’ions. Ce sera long, mais cela s’est déjà fait.

    Je voudrais revenir sur ce qui dit Jonas lorsqu’il parle de l’élévation de la radioactivité locale lors d’incendies de forêts.
    Il faut savoir qu’il n’y a pas de carbone 14 (radioactif) dans le carbone fossile, mais par contre le carbone 14 est généré par l’arrivée des rayons cosmiques sur l’azote de l’atmosphère et à ce moment on a une transmutation vers le carbone 14. Nous respirons du carbone 14 naturellement en "équilibre séculaire", les arbres aussi. Lorsqu’ils meurent les arbres arrêtent d’engranger du carbone 14 qui décroit d’activité naturellement, c’est ce qui permet de "dater" l’âge un arbre mort ou du bois d’un meuble.
    Nous sommes nous-mêmes des sources radioactives de l’ordre de 8000Bq par personne (100Bq/kg) du fait principalement de ce carbone 14 et accessoirement du potassium 40 des os.
    Lorsqu’il y a un feu de forêt , et bien le carbone 14 est libéré et principalement remis dans l’air, c’est ce qui fait l’essentiel de l’augmentation de la radioactivité.
    Par ailleurs les retombées des essais nucléaires (100 fois Tchernobyl sur l’hémisphère Nord) ont commencé depuis longtemps à passer en sous-sol ; et sont beaucoup moins remises en suspension dans l’atmosphère de ce fait.

    Il y a comme cela des trucs que les anti-électronucléaires n’aiment pas parler :

    - les retombées des essais nucléaires, à croire qu’il y a les "bons isotopes" relâchés par les essais militaires et les "méchants isotopes" provenant d’accidents civils. Retombées militaires des nuages récurrents qui n’ont eu aucune conséquence sur les populations.

    - les villes bombardées du Japon ont été reconstruites 6 mois après les bombardements et les Japonais qui n’ont pas attendu 24000 ans ne s’en portent pas si mal que cela.

    - les dangers du nucléaire médical, Epinal, la suite... le fait qu’un nuage de Tchernobyl du point de vue de l’iode c’est environ 36 heures de relâchement des hôpitaux français..

    - les cures thermales avec séjour en "salle de brouillard"...et les eaux minérales bretonnes et auvergnates..

    @+


    • jeje46 23 septembre 2008 13:31

      Bonjour,

       

      Krolik, vous avez des remarques qui sont souvent pertinentes. Mais, d’autres qui sont vraiment « pro » nucléaire !

       

      - mettre en avant le côté radioactif naturel de notre petite boule (la terre et ses occupants) pour avaliser le nucléaire est démagogue et absurde ! Vous oubliez l’équilibre naturel de notre « boule », son écosystème. L’effet papillon, vous connaissez ? Votre raisonnement me fait penser à la loi des Etats-Unis concernant les OGM, le principe d’équivalence…

      - vous parlez d’ « anti-électronucléaires ». Je ne connaissais à ce jour que des anti-nucléaires. Et ils sont aussi bien contre les centrales que contre les armements à base d’élément radioactifs. Et pour le nucléaire « santé » !

      - Se servir de l’horreur d’Epinal pour avaliser le nucléaire énergétique est aussi démagogue !

      - 

       

      Dommage, tout ceci vous décrédibilise. De plus, vos arguments ne sont pas « techniques ».

       

      Quoiqu’il en soit, à la lecture de l’article et des réactions, on voit bien que l’information sur cet incident et ses répercutions sont plus que floues. On a vraiment l’impression de jouer avec nous, le feu, notre santé et que personne ne maitrise ce sujet…

       

      Merci à Olivier Cabanel pour son article sur un sujet important mais que trop peu relayé par la presse.

       

      Cordialement.

       

      Jérôme


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 14:41

      jerome,

      merci de votre appréciation,
      ceci dit la presse commence a s’interesser au problème,
      mais l’opacité des gestionnaires du site, et d’areva ne facilite pas l’information,
      heureusement, agora et d’autres sont la.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 14:47

      Krolik,

      votre paragraphe sur hiroshima est tout proprement scandaleux.

      vous devriez consulter.

      voila quelques éléments sur tchernobyl que vous semblez ignorer :

      Extraits du livre de Wladimir Tchertkoff -
      Le crime de Tchernobyl
      Le Goulag Nucléaire -
      Actes Sud
      =================
      1er Extrait - Les liquidateurs sacrifiés -
      ===================
      Les liquidateurs ont été sacrifiés et trahis au moins quatre fois par ceux qu’ils ont sauvés :
      1. Ils n’ont pas été suffisamment informés ni protégés. 2. Le prix qu’ils ont payé en vies et en santé, et qu’ils
      continuent de payer, n’est pas reconnu. 3. Ils ne sont pas soignés. 4. Ils sont oubliés par l’opinion, tels des rebuts
      de l’Histoire. Le graphite et l’uranium répandus sur le toit de la centrale de Tchernobyl après l’accident irradiaient
      jusqu’à 20 000 röntgens par heure. Un morceau de graphite tenu dans les mains transmettait en une seconde et demie la
      dose accumulée pendant une vie entière dans les conditions de radioactivité naturelle. Selon les estimations les plus
      récentes, 800 000 à 1 million d’hommes jeunes, appelés " liquidateurs", en provenance de toute l’URSS ont été jetés
      contre le réacteur explosé pour éteindre l’incendie qui a duré dix jours, pour enfermer dans un " sarcophage " ,
      improvisé dans des conditions de radioactivité terrifiantes, un reste d’environ 200 t de combustible nucléaire fondu,
      figé comme une lave et éparpillé dans un labyrinthe surréel de ruines de béton et d’acier tordu et " nettoyer " les
      territoires pollués, c’est-à-dire les champs, les routes, les maisons des villages, les espaces arrosés par les pluies
      radioactives. Ils ont combattu les radionucléides à mains nues, avec des pelles et des lances à eau . Le tonneau des
      Danaïdes, l’absurde, le temps saturnien de la mythologie antique...Ces suppliciés exposés à des niveaux de radioactivité
      énormes, officiellement non reconnus, sont malades. Des dizaines de milliers sont morts et d’autres continuent à mourir.

      On se demande souvent pourquoi un nombre aussi énormes d’hommes, une véritable armée, a été employée pour intervenir
      lors d’un accident dans une centrale nucléaire. Les accidents statistiquement prévisibles ne constituent-ils pas un
      risque inhérent à l’activité industrielle  ? L’absence de moyens de protection à la mesure de la dimension et de la
      durée prolongée de l’évènement radiologique a déterminé à Tchernobyl un choix de logique de guerre : ne pouvant assurer
      une protection efficace contre un tel niveau de radioactivité, les autorités soviétiques ont choisi de répartir
      l’exposition en un nombre le plus large possible d’intervenants, dans un temps qui se comptait, selon les risques en
      minutes, parfois même en secondes.

      Beaucoup ont reçu des doses d’irradiation dépassant les limites des compteurs censés les mesurer . Ce calcul est une vue
      abstraite de l’esprit, sans aucune prévision ni préparation, à laquelle il faut ajouter l’improvisation des autorités
      paniquées, plus leur mépris de la personne humaine et la liberté pratiquement illimitée du pouvoir totalitaire de
      mobiliser les masses au service de la cause. Une série de circonstances propices pour les détenteurs du pouvoir. Les "
      appelés ", privés de protections et d’informations, ont été utilisés pour colmater avec leur corps cette brèche ouverte
      dans la présomption technologique moderne. C’est le dernier luxe historique qu’a pu payer - et nous payer pour notre
      protection- le système soviétique. On peut se demander comment se débrouillera le " monde libre " lors d’un prochain
      accident majeur en Occident estimé probable ( statistiquement ) par l’AIEA elle-même [4].

      Vingt ans se sont écoulés. L’AIEA, l’UNSCEAR et l’OMS ont, de façon incompréhensible, exclu les liquidateurs de leurs
      statistiques, toujours limités à 32 morts, voire 40, après l’accident de Tchernobyl. Aucun suivi, aucune recherche
      épidémiologique dans cette cohorte de 800 000 hommes exposés à des doses
      énormes de radioactivité. Couverts par le silence de la science officielle, la " communauté internationale" regardent
      ailleurs et attendent simplement que les liquidateurs disparaissent sans faire de vagues. On ne peut pas dire qu’on les
      a " oubliés " car oublier quelqu’un, c’est reconnaître qu’il a un jour existé. Non, dispersés anonymes sur les onze
      fuseaux horaires de l’ex-Union soviétique, ils sont exclus de la communauté humaine. Ils n’existent pas, eux qui nous
      ont sauvés et qui demandaient " simplement un traitement humain ".

      Note -

      4 - La conférence de l’AIEA intitulée " Une décennie après Tchernobyl" qui s’est tenue du 8 au 12 avril 1996 à Vienne, a
      abordé entre autres arguments, " les
      mesures à prendre lors du prochain accident, inéluctable, dans le but clairement formulé d’en réduire le coût pour
      l’industrie responsable". Michel Fernex, présent à la conférence signale ce fait dans " La catastrophe de Tchernobyl et
      la santé", http://tchernobyl.verites.free.fr. "Mechanisms of Accidents" étaient les quatre thèmes au programme de la
      conférence " Biological Effects of Radiation Injury" organisée en 1996 à Minsk sous l’égide de la Commission européenne
      et du Département de Énergie des États-Unis.


      =
      2eme extrait -

      Les circonstances et leurs propres choix ont fait de l’anatomopathologiste Y. Bandajevsky, de la pédiatre et cardiologue
      G. Bandajevskaya et du physicien V. Nesterendo trois insoumis dans un monde dominé par la violence et l’argent. Ils
      défendent l’honneur de la science devant l’infamie des mensonges et des silences de la communauté scientifique
      internationale et des États. Tous les trois ont risqué leur vie et continuent de la risquer dans cet affrontement qui
      est loin d’être fini. La conférence de Kiev a débattu longuement des leçons de Tchernobyl. En guise de conclusion, je
      citerai celle qu’en tire le Dr Michel Fernex, dans un essai à la fois bref et dense, qui m’a guidé au cours des six
      dernières années.

      Face au nucléaire, partout dans le monde, il est temps que la médecine puisse à nouveau exercer sa vocation de
      prévention, de soins et de recherche. Il faut pour cela rendre son indépendance à l’OMS afin qu’elle puisse à nouveau
      agir en accord avec sa très belle Constitution dans ce domaine sensible. Les études épidémiologiques doivent devenir à
      nouveau réalisables, sans ruptures artificielles et destructrices. Qui suivra les altérations génétiques qui vont
      s’exprimer chez les enfants à naître au cours des cinq prochaines générations dans les pays touchés par les retombées
      radioactives ? Qui se préoccupera de la réhabilitation des victimes et de leur traitement, ainsi que d’une meilleure
      protection des enfants et des femmes enceintes ? Les pays riches, disposant de centrales atomiques, doivent venir en
      aide aux populations victimes de Tchernobyl, en Biélorussie bien sûr, mais également dans toutes les régions sinistrées.
      Il faut retire à l’AIEA, son mandat actuel de promotion de l’atome commercial. Des tâches autrement importantes
      attendant cette agence de l’ONU : le contrôle du plutonium et de l’uranium, de l’ensemble du matériel fissile provenant
      du démantèlement des ogives nucléaires et des installations atomiques militaires et commerciales, l’AIEA qui aurait dû
      prévenir la prolifération des armes atomiques dans un nombre croissant de pays, ce qui n’a pas fonctionné. Elle devrait
      à l’avenir surveiller la gestion des déchets radioactifs que l’humanité a réussi à accumuler en l’espace de deux
      générations, depuis l’avènement du nucléaire. Ce contrôle devra s’exercer pendant des siècles.

      Le livre s’interrompt ici sur des points de suspension. Il continue comme il a commencé, dans la réalité du monde ....

      ==============================
      Extraits du livre de Wladimir Tchertkoff : le Crime de
      Tchernobyl - le Goulag nucléaire


  • TSS 23 septembre 2008 13:22

    @krolik

    vous devriez arreter de frequenter votre beau frère ,il va vous discrediter, vous qui apparemment connaissez

    tout sur le nucléaire !!

    le professeur Pellerin vous a t’il enseigné,l’homme qui pouvait detourner le nuage des frontières,qui affirmait

    que l’on pouvait manger les legumes sans crainte alors,que dans toute l’Europe, c’etait interdit !!!


    • Eloi Eloi 23 septembre 2008 14:07

      Si l’on suit votre raisonnement, et votre vieille rancune, plus personne ne prendrait d’avion depuis le premier crash, plus personne ne prendrait sa voiture depuis le premier accident de voiture (et là, il y en a des morts), et plus personne n’utiliserait de feu depuis le premier idiot a avoir ramené un tison dans la grotte et a avoir fait brûler son manteau de fourrure

      Soyons capable d’évoluer et de nous amliorer...


    • Bobby Bobby 23 septembre 2008 14:16

      ...Si je me souviens bien, en Belgique, par on ne sait quelle opération hautement technologique, où d’obéissance civique, le nuage de "Tchernobyl" semblait docilement avoir suivit la frontière "linguistique" : au Nord, les vaches flamandes étaient interdites de sortie des étables, au Sud, les vaches wallones ne subissaient aucune espèce d’interdiction !

      Ouf ! j’avais bien de la chance d’habiter du côté ou l’herbe ne pouvait pas être contaminée !

      Je crois même que le gouvernement belge de l’époque avait cru bon d’annoncer... "qu’il était probable que les effets du passage du nuage produiraient... 1 mort !"

      Mon Dieu que j’avais de la chance ! être entouré, choyé, protégé par de telles instances dont la pertinence et la compétance m’émeuvent encore aujourd’hui !

      J’imagine sans peine les tortures à l’époque du pauvre peuple Bruxellois, qui ne pouvait pas savoir, à quel sein se vouer, dans sa grande majorité francophone, avec des communes à "facilités" (flamandes) Il avait de quoi se prendre la tête sur l’autorité qui commandait ce fameux "nuage" !

      Enfin, tout est rentré dans l’ordre, et les messages de la radio française m’ont en fait bien rassuré : avant le passage : "il n’y a aucun danger !", pendant le passage : "Nous avons la situation en main", et après le passage : "Il n’y a plus aucun danger !".....

      Le burlesque ne tuant point, ce n’était pas de ce côté qu’il fallait craindre quelque chose !

      bien cordialement


    • Eloi Eloi 23 septembre 2008 14:22

      Olivier Cabanel

      a choisir, il est évident que je préfère la géothermie, le solaire photovoltaïque ou par concentration, l’hydraulique. A choisir, nous devrions commencer les travaux de conversion immédiatement.

      Cependant, le problème est à aborder sous un angle plus systémique :
      * surpopulation avérée
      * consommation hystérique
      * production délocalisée et donc extrême dépendance aux moyens de transport
      * sururbanisation obligeant de dimensionner les infrastructures sur les pics d’intensité
      * croissance économique obligatoire pour éviter des crises

      Il faut résoudre tous ces problèmes pendant la conversion de notre système économique. Si nous ne le faisons pas, la catastrophe est à la clé !

      Avez-vous un chiffrage en temps et en budget pour la conversion de nos sources d’énergie ? Le critère temps est le plus important : notre énergie peut-elle être convertie AVANT le pic pétrolier (dans les dix ans, d’après TOTAL...) ?

      Je ne comprends pas comment il est possible d’envisager d’abandonner le nucléaire de manière immédiate, et non pas de s’en servir comme avantage stratégique le temps qu’il faudra pour convertir nos économies. Je ne comprends pas cette idée qui consiste à abandonner avant de convertir.

      C’est absurde !

      Il faut convertir PUIS abandonner ! Contestez-vous seulement cette idée ? Pourriez-vous accepter de développer le nucléaire pour encore dix ou vingt ans (surgénérateurs), le temps de passer la crise, et d’ensuite convertir nos économies et nos modes de vie pour savoir s’en passer ?

      D’abord changer, et ENSUITE nous passer du nucléaire. L’inverse sera le chaos le plus total, la guerre pour le pétrole, et nous aurons tout perdu.


      PS : vous n’avez pas relevé mon information sur la filière HTR :
      * utilisation des combustibles usés
      * possibilité de fournir de la chaleur pour les process industriels
      * et surtout possibilité de la coupler sur une centrale de production d’hydrogène
      Le mot est là : économie à l’hydrogène. Vous devez connaître...


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 14:50

      TSS,

      c’est dit avec humour,
      et c’est tellement vrai,
      encore merci.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2008 14:58
      Eloi,

      vous serez interessé sans doute par un article que j’ai écrit sur l’islande "bien au chaud sur la terre de glace", l’hydrogène y est évoqué...

      pour une solution globale, voici ci dessous le calcul que j’ai fait, prouvant chiffres en main, que nous pourrions nous passer du nucléaire et du pétrole sans pour autant se serrer la ceinture,

      il faudrait pour cela une décision politique, et j’ai peur avec l’omniprèsent prez, nous ne soyons pas au bout du tunnel.

      Nos besoins nationaux sont aujourd’hui de 276 millions de tonnes équivalent pétrole.
      Le premier levier que l’on pourrait actionner serait d’essayer de consommer moins, sans pour autant se priver.
      A titre d’exemple, si demain la France adopte le même coefficient d’isolation que la Suisse (0,6) nous pourrions économiser 15 millions de TEP (tonnes équivalent pétrole). L’économie serait augmentée de 17 MTEP si les entreprises appliquaient ce même coefficient. Il existe à Genève un immeuble de bureau qui ne possède pas le moindre appareil de chauffage et qui maintient toute l’année un minimum de 18°. Un échangeur récupère la chaleur sortant, et réchauffe l’air frais entrant.
      Les exemples sont multiples en terme d’économie d’énergie : choisir des appareils ménagers moins énergivores pourrait permettre d’économiser 3,5 MTEP. Favoriser le rail pour transporter les marchandises, préférer les voitures électriques ou roulant au GPL/méthane, et consommer sur place les produits fabriqués amenerait une économie de 9,2 MTEP. Se refuser à voir nos rues, nos batiments, nos vitrines éclairées jour et nuit pourrait nous permettre d’économiser 3 MTEP.
      Avec des mesures simples et applicables tout de suite, nous ferions donc descendre nos besoins nationaux à 230 MTEP.
      Les énergies renouvelables sont multiples, et sans s’attarder aux expérimentations, mais en utilisant seulement les énergies pour lesquelles nous avons les preuves de leur efficacité, voici un plan applicable demain.
      Commençons par le méthane qui est l’un des principaux responsables du réchauffement de la planète si on le laisse s’échapper sans l’utiliser.
      Une vache en produit 100 kilos par an. Et tous les animaux, y compris l’homme en produisent aussi.
      Les sources sont nombreuses : fosses septiques, égouts, stations d’épuration, broussailles broyées, marécages...
      Si l’on s’en tient à récupérer le méthane produit par l’activité animale, la production serait chaque année de 90 millions de tonnes équivalent pétrole.
      Suivant les estimations du commissariat général au plan, L’éolien pourrait apporter l’équivalent de 40 MTEP.
      Le solaire thermique et photovoltaïque représente 14% de la production énergétique en Allemagne : en appliquant ce pourcentage chez nous, notre potentiel serait de près de 40 MTEP.
      L’hydraulique aussi permettrait, en préférant des micro-centrales (elles détournent une partie du cours d’eau, respectant mieux l’environnement), de produire au moins 20 MTEP, voire le double.
      La France est riche en eau chaude de sous-sol, et les nappes sont parfaitement répérées, du Bassin Parisien, à l’Alsace, jusqu’au Sud-Ouest en passant par les Dombes (Ain), il y a un potentiel énergétique équivalent à 30 MTEP.
      La filière bois est importante, car en maintenant la population forestière, et en gérant d’une manière équilibrée la forêt, le potentiel est de 20 MTEP.
      En additionnant le tout, on arrive donc à 240 MTEP soit un bonus de 10 MTEP sur nos besoins réels.



    • jeje46 23 septembre 2008 15:04

      Bonjour,

      Eloi, très bonne analyse, sauf que vous êtes partisan :


      - surpopulation avérée : peu être, mais sur quelle base fondez-vous votre argument ?

      - consommation hystérique : notre système de fonctionnement (ultra libéraliste capitaliste) a ce but, ce devoir. Est-ce le meilleur système ? N’y a t’il pas d’autres alternatives ? Ne faudrait’il pas moins consommer surtout que les solutions existent ?

      - productions délocalisées : qui nous y obligent à part l’intérêt ultra-capitaliste ? Alors que c’est à l’encontre d’un raisonnement le plus basique...

      - sur-urbanisation : ce n’est qu’un résultat de notre polique...

      - croissance économique : encore un induit capistaliste...

      Ou est l’humanisme ? Ou est la politique centrée sur l’humain ?

      Cordialement.

      Jérôme

    • Eloi Eloi 23 septembre 2008 15:41

      Olivier Cabanel

      Oui, je suis encore une fois d’accord avec vous !

      Mais répondez à ma question : un plan sur combien d’années pour remplacer toute l’isolation de tous les bâtiments ? En combien de temps est-ce possible ? Quel en sera le prix ? Quelle constante de temps pour remplacer le nucléaire ?

      Et vous ne répondez pas à ma question : ne vaut-il pas mieux conforter le nucléaire pour l’instant, pour raffermir notre avantage stratégique et notre indépendance vis-à-vis des troubles à venir dans le monde entier (encore surgénérateurs), et le remplacer progressivement au fur et à mesure de nos avancées dans les énergies renouvelables et le changement de nos modes de vie ?

      Encore une fois, nous sommes probablement d’accord sur le fond, mais sur le moyen d’application, je ne saisis pas vraiment vos propositions (concrètes)


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