Trump, les ombres de la victoire
La victoire de Donald Trump constitue une claque sans précédent du peuple américain envers les élites autoproclamées qui nous dirigent. Si cet aspect est incontestable, le parcours du magnat et de ceux qui l’accompagnent nourrissent parfois des critiques.
Au-delà de la décision du peuple américain qui a su, lui, se faire entendre !
Faut-il se réjouir de l’élection de Trump ? On peut d’un côté constater la mobilisation populaire, non seulement Trump gagne la majorité des grands électeurs, mais aussi le vote populaire et ce dernier point traduit un mouvement de fond. Impossible de lui objecter les méandres du système électoral américain, le scrutin accorde un véritable mandat au président Trump pour agir selon son programme et une telle victoire oblige !
Trump a donc les moyens d’agir contre les administrations et la caste qui a paralysée une large partie de son premier mandat. Notons, tout de même certains faits peut-être significatifs :
Vox populi, vox dei, disait-on. Seulement, ces dernières années nous ont montrées que la voie du peuple ne prévaut que si elle valide les décisions prises dans certains cénacles. On peut le dire ainsi : Lassé de ne pas être écouté, le peuple a haussé le ton et certains feraient peut-être bien de le comprendre.
Au-delà d’un référendum pour savoir si vous validez ou non le coiffeur de Trump, l’élection constitue un avertissement sévère : Marre de votre corruption, de votre monopole de la parole qui vous autorise à agresser les peuples et insulter ceux qui par leur travail et leurs efforts fournissent la sève qui irrigue le système et le maintien en vie.
Si le mandat de Trump venait à décevoir, la tension pourrait revenir et en ce sens, ce scrutin marque probablement une inflexion profonde. Sera-t-elle comprise ou non ? Difficile de le savoir, tant de clientèles dépendent de la poursuite de la politique actuelle. Les scrutins en Géorgie ou en Moldavie (Enfin sans les moldaves de l’étranger) avaient déjà indiqué l’existence de profond mouvements populaires décidés à renverser la vapeur. Trump s’inscrit dans le sillage d’Orban, de Fico, non pas pour ce qu’il est, mais pour l’espoir qu’il incarne.
Ce vote possède donc une portée historique et il reste à espérer qu’en Europe, les peuples sauront aussi comprendre à quel niveau le ton doit être haussé pour siffler la fin de la récréation et rappeler au mandataire que s’ils substituent leur volonté à celle de leurs mandants, ils sont alors des fraudeurs ou des traîtres au premier sens du terme et non celui de la justice militaire (Dommage !). Le premier pas fait par un pays considérable, le second sera plus facile, mais la démocratie est un exercice exigeant, surtout en France, cher pays de nos souffrances.
Le Citoyen doit se hausser à cette hauteur, se donner la capacité de participer aux votes en adultes rationnel et trop de personnes refusent un tel engagement. Nous connaissons le résultat de cet abandon avec quarante années de carte blanche accordé à une "élite" dévoyée et loin d’être à la hauteur des responsabilités qu’elle prétend exercer.
Trois mille milliards de dettes témoignent de l’argent dilapidé par nos mandataires !
Restera à en tirer la conclusion : Le peuple a désormais le devoir moral de se hisser à la hauteur de l’exigence démocratique et il faudra voter en masse en 2027, pour hausser le ton comme les Américains ont su le faire.
En ce sens, la victoire de Trump est un événement extraordinaire, pour la première fois (ignorons le Brexit vu la reprise en main effectuée après) un grand pays fait le choix de marquer son refus au mondialisme, à ses dogmes et s’en donne les moyens.
Seulement, comme déjà dit, la victoire de Trump est le triomphe d’un espoir et il convient de distinguer les deux. Nous venons de parler de l’espoir, revenons à l’homme. Non pas le mâle blanc cis-genre réincarnation d’Hitler, car ses opposants ne connaissent ni Attila, ni Genghis Khan (Dommage, ça eut donné à la campagne un vent des steppes, l’odeur du crottin de cheval). Non prenons le Trump d’avant, celui qui pouvait mettre la main au derrière des femmes comme il le souhaitait, car il était ami des Weinstein et des Clinton. Le Trump démocrate, figure du petit monde New Yorkais. Le Trump bien sous tous rapports et qui dans cette vie limitait sa contribution politique au financement des campagnes du parti démocrate.
Eh oui, aussi décevant cela soit-il aujourd’hui, Trump fut mondialiste, comme Poutine fut proche des milieux libéraux russes et il convient de comprendre le phénomène. Les hommes qui mènent la réaction anti-mondialiste sont aujourd’hui des personnes qui ont réussi sous le mondialisme et ont fait un bout de route avec lui avant de, dégoutté par ses excès, se retourner contre lui.
Telle est l’histoire officielle. Les mondialistes s’en servent pour insuffler le doute avec leur talent habituel pour le dénigrement et la diffamation.
Seulement, il convient d’en tirer une autre conséquence bien plus grave : À l’heure où les peuples haussent le ton et appellent à une vision différente quelle offre politique pouvons-nous mettre en face ? Des transfuges venus du camp d’en face et le mouvement anti mondialiste n’a ni bannière ni hommes en propres à opposer à la coalition des lubies sociétales.
Alors, victoire de Trump oui, l’homme par sa hargne, son talent politique la méritait.
Seulement, il y a des ombres lourdes derrière cette première victoire.
Aucune force sociale constituée n’existe pour exploiter, seulement des groupes nombreux, mais dispersés, sans idéal. J’en suis convaincu, l’histoire est avec nous, nous sommes le nombre et le système ne peut sévir sérieusement contre nous, car nous sommes ceux qui produisent encore de la richesse en occident. Le camp de ceux qui se lèvent le matin pour aller travailler et non la nuit pour une Gay pride devenue une campagne politique. Le camp de ceux prêts à s’engager pour leur nation et non une bureaucratie apatride. Bref, le camp de ceux qui se font cracher dessus du soir au matin et du matin au soir par les parasites gavés de subventions qui se sont arrogés le monopole de la parole publique.
Seulement, être le nombre est insuffisant et le marxisme nous a enseigné à travers le concept de conscience de classe la nécessité de pouvoir dire : Nous et Eux !
Nous en sommes loin. Où sont les drapeaux communs, les chants d’espoir capables de conquérir une ville ? Où sont nos médias, notre travail programmatique pour offrir une vision du monde alternative. Aujourd’hui, l’iceberg de la vérité s’extirpe péniblement de l’océan du mensonge et même les médias traditionnels ont dû reconnaître officiellement leur discrédit dans l’opinion !
Cela garantit-il contre toute rechute ? Non, mille fois non. Nous surfons sur les échecs de nos adversaires, mais cela demeure insuffisant nous devons monter l’étage supérieur : Des partis, des appareils idéologiques, des programmes positifs de gouvernements, comme a su le faire Poutine qui trace des perspectives pour l’avenir. On aime, on aime pas, mais il existe une offre de projet, aux citoyens de l’accepter ou non et les russes semblent adhérer ! Ah nous de faire pareil, sinon le train de l’histoire nous passera sous le nez.
Trump est comme Poutine, une claque rafraîchissante de nos gouvernants dont nous paierons le prix, car bien sur ces derniers se précipiteront pour le défier, l’insulter et l’inciterons à user de son pouvoir au détriment de nos pays. Il nous revient de l’éviter en remplaçant ces incapables par nos équipes !
Après tout, le président des USA sert les USA, le président russe sert la Russie, il n’y a que chez nous que les dirigeants convoitent un poste de larbin au service des bureaucraties hors sol rendues irresponsables qui se préparent à accueillir les vaincus des USA. Encore une ombre sérieuse, si l’on peut se réjouir de la victoire de Trump ayons à l’esprit que sans succès chez nous, elle nous sera dommageable. Nos ennemis le savent et eux sauront utiliser ces dommages pour discréditer nos thèses. Il faudra alors rappeler la vérité : Nous souffririons beaucoup moins, avec de véritables dirigeants capables de nous défendre !