lundi 16 novembre 2009 - par Napakatbra

Ultra-gauche : l’arnaque de Tarnac

« L’ultra-gôche, c’est quoi P’pa ? » demandais-je alors que le mot faisait les gros titres des jités ? « Un comité invisible qui guette et attend, tapi dans l’ombre, que sa proie s’approche à bonne distance, insouciante » répondit Mam’. Bouh, j’avais peur...

J’ai fait plein de mauvais rêves et depuis, je n’arrive plus à dormir sans ma veilleuse, que P’pa a upgradée : il l’a peinte en bleu et a rajouté un clignotement. Ça me rappelle les gyrophares de la police et ça me rassure. Maintenant, j’essaie de rentrer avant la tombée de la nuit, et en hiver, je ne sors jamais sans ma lampe torche et mes lunettes de vision nocturne (c’est un malin, P’pa). Mam’ m’a aussi glissé un bracelet GPS qu’elle a ramené du boulot. Je n’arrive pas à le mettre au poignet alors je le mets à la cheville. Au cas où...

Coup de Jarnac à Tarnac ?

Las, un an après les faits, la télé a changé de discours. Elle commence à s’intéresser à la défense qui vient de livrer sa contre-enquête au juge d’instruction. Hormis le fait qu’il n’y a toujours aucune preuve dans le dossier, les avocats du gang anarcho-autonome pointent des incohérences flagrantes dans l’enquête policière : les traces de pneu et de chaussure trouvées sur place ne correspondent pas, les filatures notent des points de passage qui nécessitent que Julien Coupat et sa compagne Yldune Lévy aient roulé à une vitesse moyenne de 160 km/h pendant 10 minutes, sur des petites routes de campagne, en pleine nuit. Enfin, la contre-enquête relève d’importantes discordances dans les PV dressés par les policiers, qui avaient dans un premier temps signalé que Julien Coupat n’avait rien fait de répréhensible à l’heure supposée du "crime" (le sabotage des caténaires).

La vérité, selon Bernard Squarcini...

L’occasion de rappeler que le 12 juin dernier, l’intouchable chef du renseignement français, Bernard Squarcini, s’était déjà soulagé devant une brochette de journalistes autorisés. En Off. Selon le Canard Enchaîné, le boute-en-train aurait tout simplement balancé que l’affaire de Tarnac a été montée pour éviter à la SNCF de... dérailler !

[Reprise d’article de juin 2009]

 

Squarcini, Bernard... Chef de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), autant dire le grand manitou des services de renseignement français. En général, l’homme est plutôt avare de commentaires. Mais ce 12 juin, lors d’une rencontre informelle avec l’Association des journalistes de la défense, "le squale" (c’est son surnom) a mordu. Le Canard Enchainé nous relate l’épisode épique.

Un train peut en cacher un autre

Selon le palmipède, après avoir taxé non sans humour Hervé Morin de "société d’encouragement de la race chevaline", Squarcini a subitement livré à son auditoire une analyse aussi fine qu’inédite sur l’affaire de Tarnac et l’emballement politico-médiatico-judiciaire qui a conduit à l’arrestation et à l’incarcération pendant de longs mois de Julien Coupat et de ses camarades épiciers. Selon le chef du renseignement, l’initiateur de cette tragi-comédie ne serait autre que... Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, qui voyait les sabotages en série de ses lignes ferroviaires d’un mauvais oeil...

"Pepy a exigé du ministère de l’Intérieur qu’il sorte l’affaire"

"Il faut se replacer dans le contexte, a-t-il lancé. Pepy se retrouve avec 10 000 usagers bloqués gare du Nord. Des tracts commencent à circuler, mettant en cause SUD-Rail dans les sabotages. On peut comprendre qu’il soit au bord de l’évanouissement. Pepy a alors exigé du ministère de l’Intérieur qu’il sorte l’affaire". Et MAM de s’exécuter... Aussi simple.

Tout ce joyeux bordel pour une petite chute de tension...

La suite à suivre, sur "Les mots ont un sens"



14 réactions


  • ELCHETORIX 16 novembre 2009 12:11

    Bonjour l’auteur
    tout cela relève de la « manip » , la plus grossière , d’un « pouvoir » politique en mal « d’exister » , puisque le vrai pouvoir est ailleurs !
    hasta luego !
    RA .


  • Le péripate Le péripate 16 novembre 2009 14:48

     smiley Si les mots ont un sens, c’est donc que vous soutenez que c’est Sud Rail qui est responsable des sabotages.

    Je crois que je vais aller mettre en lien votre article sur le site du sud rail. Vous pourrez discuter...


    • Bernie Bernie 16 novembre 2009 15:22

      Vous déraillez mon cher, où voyez vous de telles allégations ? Le fait que vous lisiez que des tracts distribués accusant sud rail fasse ressortir en vous votre haine de tout ce qui est syndicat, laissant une fois de plus toute objectivité de coté, pour taper sur ces marxos léninistes, ne vous honore pas. Celui qui ne sait se maîtriser, ferai mieux de tourner sept fois sa langue dans sa bouche.

      On évoquait à une période, des écologistes allemands, qui si mes souvenirs sont bons, étaient férus du fer à béton pour protester contre les trains de déchets nucléaires. Ça me paraissait bien plus crédible que les épiciers vengeurs.


    • Le péripate Le péripate 16 novembre 2009 15:30

      Il est question de passagers bloqués, et non de train transportant des déchets. Enfin, si j’ai bien compris. Pas très cohérent tout ça.


    • Traroth Traroth 17 novembre 2009 14:33

      Si les mots ont un sens, vous devriez peut-être faire l’effort de les lire. Rien dans l’article ne peut donner à penser que l’auteur rend Sud responsable de cette histoire, d’autant que la partie concernant Sud est une citation de Squarcini ! Vous inventez n’importe quoi, et je dois le dire, ça devient une habitude !


    • Traroth Traroth 17 novembre 2009 14:34

      « Il est question de passagers bloqués, et non de train transportant des déchets » : Puisque vous ne semblez pas le savoir, je vais vous le dire : les trains de marchandises et les trains passagers empruntent les mêmes voies ! smiley


    • Le péripate Le péripate 17 novembre 2009 14:57

      C’est d’une logique absolue.

      Et si les déchets étaient transporté en patin à roulettes, les anti-nucs feraient des croches-pieds aux rollers skaters.

      Allez, continuez à être « gentil », on vous aime bien au village.


    • Traroth Traroth 17 novembre 2009 15:04

      Vous cherchiez la logique, la voila. Vous pouvez toujours vous rattraper au branche, ça ne change rien.


    • Traroth Traroth 17 novembre 2009 15:05

      *aux branches


  • herope kayen 16 novembre 2009 23:51

    Que « la bande à Coupat » n’ait rien à voir avec cette affaire parait évident : de parfaits petits néo-bourgeois diplômés partis vivre en Corrèze mais pas n’importe comment ni sans le sou bien loin des « terroristes » présentés par le gouvernement.
    Maintenant essayer de mettre en cause un syndicat comme par hasard le seul qui pose un peu de problème au pouvoir en place est une énième tentative pour casser, salir toute contestation.
    Une phrase de Confucius dit « Un coup de langue est plus dangereux qu’un coup de lance » et depuis 2007 on est bien servi !

    www.fa-heropelyon.fr.gd


  • TSS 17 novembre 2009 09:40


    c’est un groupuscule allemand qui a revendiqué dès le debut le sabotage de la ligne en

    protestation contre un train « castor » vers l’allemagne !!

    MAM et le Gvt etaient parfaitement au courant,mais ça les arrangeait d’agiter le chiffon rouge de

     « l’ultra gauche »... !!


  • Lucrezia 17 novembre 2009 10:32

    Ultra-Gauches ...Ultra-Droites, même combat = Dictatures !


    • Traroth Traroth 17 novembre 2009 15:32

      Mouais... et les autres, c’est quoi ? Les pourris du pouvoir économique. Choisissez votre poison !


Réagir