jeudi 4 décembre 2008 - par Nicolas Cadène

Un État de droit ?

On prétend souvent que la gauche, c’est la liberté, l’égalité, le fondement de la fraternité et derrière tout cela une certaine idée du progrès. Plus certainement, nous pouvons dire que c’est aussi la justice. Dire cela n’est pas nier à la droite des capacités de justice ou de liberté, c’est s’inscrire dans une histoire politique. Cependant la justice semble de plus en plus incompatible avec les dérives du sarkozysme. À tel point qu’il est sans doute temps de se lever et de s’opposer le plus fermement possible à toutes les atteintes aux libertés publiques. Aujourd’hui, les trois piliers de la République, de notre devise nationale, sont peu à peu vidés de leur contenu.

Il faut le savoir : ce qu’a dernièrement subi M. Filippis est banal, dramatiquement courant. C’est le sort de dizaines de milliers de citoyens anonymes interpellés sans ménagement et ne disposant pas de relais pour se faire entendre. La France occupe seulement la 35e place (derrière le Surinam -26e- ou Trinidad et Tobago -27e-)dans le dernier classement mondial de l’association Reporters sans frontière et détient le triste record européen du nombre de convocations judiciaires, mises en examen et placements en garde à vue de journalistes. Pour un résultat nul, la France dispose d’un des plus forts ratios policiers/habitants d’Europe. L’état de nos prisons est une source infinie de honte. Le poids de la démagogie électoraliste dans la fabrication de la loi devient tel qu’au moindre fait divers nous pouvons craindre la refonte complète du code pénal. Au-delà de l’inquiétante dépendance économique de la presse, l’interpellation de l’ex-PDG de Libération est une intimidation de plus, une intimidation de trop qui s’ajoute à la tentative de perquisition dans les locaux du Canard Enchaîné, à la très contestée loi sur le secret des sources d’information des journalistes, ou encore aux dix procédures de diffamation récemment engagées par les dirigeants du groupe Caisse d’Épargne contre le site internet d’informations Médiapart. Mais les journalistes ne sont pas plus visés que les sans-papiers ou les citoyens anonymes engagés dans tel ou tel mouvement de protestation.

Ce qui marque la possible fin d’un véritable État de droit est le haut sentiment d’impunité des autorités qui se livrent à de tels actes indignes. Car depuis trop longtemps, notre pays se déshonore par des actes juridictionnels policiers pourtant contraires à notre Constitution, à la convention européenne des droits de l’Homme et aux conventions internationales. Des interpellations musclées dès 6h le matin, au sein des foyers ou des écoles, accompagnées d’insultes, de propos dégradants et suivies d’humilitions dans des cellules sordides en sous-sol.

En principe, la police, la gendarmerie, l’armée et l’autorité judiciaire ont pour mission la défense des citoyens. Aujourd’hui, nos concitoyens en ont le plus souvent peur. La police n’est plus vue comme étant au service de la collectivité mais plutôt comme une institution en roue libre obsédée par une inquiétante idée de rentabilité. La faute n’en revient pas aux agents qui sont eux-mêmes soumis à des pressions et des horaires de travail insupportables. Elle relève bien de politiques irresponsables et peu soucieux de l’intérêt collectif. De la même manière, la confiance de nos concitoyens en la justice a fondu. Tout le monde, innocent ou coupable, redoute d’avoir à faire à une justice dépassée, de plus en plus marquée par la différence de traitement entre les puissants et les misérables et dont l’indépendance semble n’être plus qu’un mirage. Une justice qui s’éloigne, une police que l’on craint, qu’avons-nous laissé faire ?

Doit-on trouvé normal qu’au motif de la "prévention" on effectue une descente de gendarmes accompagnés de chiens renifleurs dans un collège et une fouille au corps humiliantes de jeunes filles en pleine classe (sans évidemment ne trouver aucune drogue, et en l’absence même de soupçons sérieux en amont) ? Est-il acceptable qu’un lycée soit débloqué à coup de gaz lacrymogènes ou que des élèves manifestants soient interpellés et gardés 24 heures au poste pour avoir frappé le pavé ? Est-il possible qu’un citoyen reprenant les propres mots ("Casse-toi pov’con") du chef de l’État sur une feuille A4 ou qu’un militant des droits de l’Homme tractant contre "l’immigration jetable" soient arretés par des vigiles pour délit d’outrage et pour ce dernier maintenu en garde à vue durant une nuit entière ? Notre droit autorise-t-il deux policiers (déjà réintégrés) à frapper à de nombreuses reprises un jeune homme menotté, au sol, sorti de chez lui, sans preuve d’un quelconque délit ? En 2008, acceptons-nous que des lois "anti-terroristes" autorisent l’interpellation de personnes pour leurs idées (plutôt à gauche), avec usage de la force et intervention dans la nuit, avant même qu’une enquête ait pu prouver une implication sérieuse ? Ces exemples ne sont pas des exceptions mais plutôt des cas généralisés, quasi-quotidiens sur le territoire de la République.

Aujourd’hui, dans n’importe quelle gare TGV, dans n’importe quel musée important, nous croisons des militaires en armes. Normal ? Il y a vingt ans, nous ne voyions cela qu’à l’étranger, dans certains pays pas réputés pour leur "culte" de la liberté. Aujourd’hui, nous l’avons admis chez nous et commençons à intégrer, de fait, les multiples élargissements des lois luttant "contre le terrorisme". À moins que le but soit la prévention de toute manifestation populaire. Il est désormais courant de voir plusieurs dizaines de CRS pour un groupe de 10 à 20 manifestants, illustrant ainsi une gestion pour le moins peu économe et peu rationnelle de l’argent public. D’aucun pourrait y voir de la provocation. Le chef de l’État nous a d’ailleurs habitué à d’importants dispositifs lors de ses déplacements et une photo de campagne restée célèbre l’illustre douloureusement.

Reste le plus grave, la dérive liberticide. Face à des forces de l’ordre de plus en plus nombreuses, les citoyens, loin d’être rassurés, sont au contraire maintenus dans un climat de peur quasi-permanente. Et, si ce n’est par la crainte des milles dangers diffusés tous les soirs au 20 heures, restent chez eux pour ne pas prendre le risque d’être interpellés sans délit et forcés à quelques humiliations. Est-ce l’objectif ? Celui de défaire l’idée même de la réaction, du refus, d’isoler les gens dans l’inquiétude ? Si celui-ci n’est pas clairement énoncé, d’autres le sont et n’en sont pas moins alarmants.

La majorité UMP vient ainsi de présenter un rapport allant vers la répression de masse, le groupe "mineurs" étant considéré comme globalement responsable. On refuse de voir le cas des enfants victimes des forces d’autorité. Pourtant nous savons que lorsqu’il y a des dérapages policiers, les investigations sont bloquées et aucune information n’est jamais ouverte. Les jeunes ne se sentant pas entendus, et ayant le sentiment de n’avoir rien à perdre, répliquent parfois par des violences contre les policiers. La logique devrait donc être différente mais la chancellerie s’obstine dans le tout carcéral et sa volonté de mettre en prison des enfants de douze ans. En parallèle, l’UMP relance l’idée de détecter les troubles du comportement chez l’enfant dès le plus jeune âge. Profondément choquant et abject. Si l’on doit faire attention aux troubles de comportement, cela signifie que l’école maternelle doit jouer le rôle principal dans cette attention à l’enfant. Or, l’école maternelle est mise en cause par le ministère de l’Éducation nationale. Cette régression de notre pensée juridique et de notre droit en général rappelle des idées en vogue dans des périodes sombres de notre histoire et confirme une logique non de prévention ou de défense de la population (tous les spécialistes savent que ces mesures seront contre-productives) mais d’intimidation et de contrôle.

Une logique qui conduit à ne plus laisser d’espaces de liberté. La loi Création et Internet, dite Hadopi (du nom de l’autorité instituée), va dans le même sens et institue (alors même que 88% des députés européens ont voté contre son principe) un contrôle total du Web avec la mise en place délirante d’un spyware sur chaque ordinateur qui enregistrerait toutes les pages du net visionnées. Nous connaissons les dérives de ce type de fichage, au départ ils sont toujours censés être limités et réglementés et finalement ils sont recoupés, diffusés et utilisés loin de tout contrôle démocratique.

Désormais, les technologies de contrôle s’immiscent partout, des corps aux cerveaux, des cartes bleues aux lieux publics, des passes Navigo aux voitures. Les "hypertechnologies" (nanos, biotech, informatique, sciences cognitives) combinées offrent au pouvoir tout à la fois des moyens de coercition et un champ d’expansion quasi-forcés. Puces assurant le suivi personnalisé des déplacements ; traçabalité via relais de téléphonie ; biométrie dans les cantines scolaires ; scan corporel intégral dans les aéroports, mouchards électroniques dans les voitures assurées par certaines compagnies ; vidéosurveillance généralisée, passeport biométrique, empreintes digitales numérisées, croisement des fichiers d’administration ou d’entreprises, etc. Certes, il n’y a aucune surveillance généralisée puisque chaque exemple est indépendant de l’autre. Cependant, le risque que des autorités les rendent interdépendants n’est pas tout à fait à exclure. Le seul fait que cela soit matériellement possible devrait nous inquiéter. On ne peut pas d’un côté dire "le pire est toujours possible, l’histoire nous l’enseigne", et de l’autre, donner à ce pire les instruments les plus fous pour réussir.

On le sait, la machine techno-sécuritaire tourne à plein régime, tout spécialement dans les pays dits libres. Les États-Unis nous ont montré l’exemple suite au 11 septembre et au Patriot Act. Pourtant, ces dérives sécuritaires n’ont de cesse d’augmenter les bavures. Le cas de femmes enceintes arrêtées aux USA par les détecteurs de chaleur du corps (supposée trahir le terroriste émotif) mérite une mention... En 2005, le sociologue Denis Duclos s’interrogeait déjà dans le Monde diplomatique : "Pourquoi, malgré son inefficacité avérée et sa disproportion par rapport à l’objectif, se maintient une fringale d’encartage, d’informatisation de données personnelles et de traces corporelles, de suivi tactile, visuel, thermique, olfactif et radiofréquentiel des êtres humains, partout ? Pourquoi photographier les Londoniens 300 fois par jour, et les filmer continuellement avec 2,5 millions de caméras disséminées, puisqu’on sait que cela n’a pas empêché les terroristes de déclencher leurs bombes le 7 juillet 2005 ?". Tout simplement parce qu’au-delà des prétextes de maintien de l’ordre, les institutions et les entreprises découvrent dans la gestion de la peur et du sécuritaire un gisement de contrôle et de profit. Aux États-Unis, comme le rappelle Naomi Klein dans son essai La stratégie du choc, ce sont des entreprises privées qui se chargent désormais de l’établissement des listes de personnes et d’organisations suspectes et créent les programmes qui croisent les noms des passagers avec ceux qui figurent dans les bases de données. En juin 2007, un demi million de noms figuraient sur la liste de suspects tenue par le National Counterterrorism Center. Nous pouvons espérer que l’Amérique de Barack Obama (qui s’était opposé au Patriot Act) change la donne. En France, pour ne citer qu’un exemple, depuis plusieurs année une filiale de TF1, Visiowave, use de ses compétences télévisuelles pour détecter les comportements suspects sur les lieux publics (grâce à des logiciels d’interprétation des gestes).

De nos jours dans le monde occidental, les commandes de l’"État sécuritaire" sont plus massives que celles de l’ancien Etat-providence. Il serait temps de s’interroger sur la nature réelle de nos "démocraties" et si l’on souhaite donner raison aux terroristes en s’enfermant dans des forteresses paranoïaques étouffant leurs propres citoyens. Pendant que nous regardons ailleurs, en France, chaque jour un nouveau texte, un nouveau fichier, un nouveau projet de loi est un pas de plus qui nous éloigne de l’État de droit.



34 réactions


  • Mami 4 décembre 2008 12:17

    Et ca c’est une dérive du sarkozysme ?

    Solution entre les mains des services du garde des sceaux.

     Qui sont-ils, dans cette procédure sabotée pour fermer les yeux sur une escroquerie de 30 MF ?

    • une société du CAC 40 ?
    • un homme de presse connu de tout le monde + un financier ?
    • deux acteurs majeurs d’un secteur en difficulté récurrente ?

    Bientôt la réponse ! Les commissions Outreau, Balladur, Darrois la connaissent déjà.

     Combien de magistrats fallait-il réunir pour permettre la totale réussite de ce sabotage ?

     Combien de personnes en tout étaient informées et ont laissé le processus se dérouler en vain pendant 9 ans, à travers 2 plaintes 3 appels 3 cassations 1 réouverture 1 correctionelle .

    Cette affaire est-elle relatée dans les carnets de Yves Bertrand ?

    Lisez ceci
    http://chroniquedelhumaniteordinaire.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/07/07 /la-guerre-des-juges.html#comments
    et regardez qui a validé
     


  • Mami 4 décembre 2008 13:11

    Ah oui, j’oublie ... vérifiez qui était le juge d’instruction ..


  • TSS 4 décembre 2008 13:37

    etat policier le 2ème d’Europe derrière l’Espagne !! sarkho s’est trompé il a confondu l’etat de droit et l’etat de droite... !


  • bernard29 bernard29 4 décembre 2008 14:56

    la France un ETAT POLICIER. Juste un renseignement ; vous dites ;

    "Pour un résultat nul, la France dispose d’un des plus forts ratios policiers/habitants d’Europe."
    En suivant votre lien , on trouve un tableau dans le Quid qui indique ; Nombre d’habitants par policier. Espagne 198, Italie 210, France 252, Belgique 292, Portugal 294, Allemagne 304, Irlande 310..

    Or je pense que l’on n’y compte que la police nationale (titre du tableau) Il faut donc y rajouter la gendarmerie nationale qui en France effectue aussi des missions de surveillance policière en plus de sa mission de sécurisation. Donc on double presque l’effectif. et au 1 er janvier 2009, la gendamerie rejoindra la policie nationale sous la tutelle du ministère de l’intérieur. ( actuellement, gendarmerie sous le Ministère des armées).

    (source WIKIPEDIA°)

    A) effectifs police nationale en 2007 ; Il existe quatre types de fonctionnaires travaillant dans la police nationale : (160 000) · Actifs (ceux communément appelés "policiers", environ 153 000 fonctionnaires) · Administratifs (environ 12 000) · Scientifiques (environ 1 100) · Techniques (environ 2 700)

    B) effectifs gendarmerie La gendarmerie est divisée en plusieurs métiers. Elle est présente sur l’ensemble du territoire Français et effectue des missions militaires à l’étranger. Effectifs 2007 : 105 9751 personnels.

    Donc notre cas est encore plus grave que mentionné. ??

  • Le péripate Le péripate 4 décembre 2008 17:10

    Les politiques seraient irresponsables et peu soucieux de l’intérêt public ????? Les bras m’en tombent.... Alors, c’est des mensonges et des galéjades tout le bla-bla sur la démocratie et tout ça ? Toutes ces illusions qui s’envolent, c’est triste... Sûr qu’il y en a qui ne vont pas s’en remettre. smiley


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 4 décembre 2008 17:22

      Certes, on peut ne pas être étonné, et d’ailleurs, concernant Nicolas Sarkozy, nous avions été nombreux à dénoncer les risques de ses politiques éventuelles, avant sa victoire à l’élection présidentielle de 2007. Cependant, il est nécessaire de dénoncer ces dérives qui deviennent aujourd’hui très concrètes.


    • sisyphe sisyphe 4 décembre 2008 17:56

      par Le péripate 								 (IP:xxx.x53.173.192) le 4 décembre 2008 à 17H10 				 				
      				

      								
      				
      					Les politiques seraient irresponsables et peu soucieux de l’intérêt public ? ? ? ? ? Les bras m’en tombent.... Alors, c’est des mensonges et des galéjades tout le bla-bla sur la démocratie et tout ça ? Toutes ces illusions qui s’envolent, c’est triste... Sûr qu’il y en a qui ne vont pas s’en remettre.

      Tandis que le Peripatate, lui, trépigne de bonheur ; la France est en train de s’aligner sur son modèle idéal : le Chili de Pinochet
       smiley

    • Le péripate Le péripate 5 décembre 2008 11:46

       Je ne sais pas d’où te viens cette idée. Ou plutôt ça montre ce que tu es : un menteur.

      Mais, accessoirement, le Chili est devenu une démocratie libérale, et c’est très bien. On attends avec la même impatience une évolution semblable pour quelques autres pays, pays dont tu es un thuriféraire constant, n’est-ce pas ?


    • Jean-paul 7 décembre 2008 17:59

      Sysiphe
      Bizarre vous parlez du Chili de Pinochet ,vous qui idolatrer Fidel Castro .
      Un dictateur est un dictateur .
      Ah !!!!! oui ,pour vous Castro n’est pas un dictateur !!!


  • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 4 décembre 2008 17:19

    Petite précision : Visiowave est une ancienne filiale de TF1. Le groupe de Martin Bouygues l’a cédé à la fin 2005 à General Electric. Mais les activités décrites ont commencé lorsque l’entreprise appartenait au groupe TF1.


  • Peretz Peretz 4 décembre 2008 17:45

    Pour confirmer ce tableau édifiant : "Tu tomberas avec la nuit" de René Freigni (Denoël). La procédure aveugle, quel que soient les personnes "amenées" est un beau prétexte pour montrer ses muscles. Deux femmes censées être plus souples que les hommes sont pourtant à la tête des deux ministères responsables. Je ne suis pas sexiste et suis partisan de l’émancipation des femmes, mais dans ce cas c’est raté.


  • fred 4 décembre 2008 21:42

    MERCI @ l’auteur !!!! Bonne chance la France !!! Et faites taire Zalka !!! smiley) Ca vous aidera smiley))


  • kemilein 5 décembre 2008 00:37

    sarkozy s’est cru sur le titanic, « je suis le roi du monde », et apres lui le déluge ? non, le naufrage !

    sarkozy c’est quand 53% impose a 47%. (l’écart de 6% n’est en realité qu’une variation de 3 points)

    c’est que, notre cher bon président remet en cause, jusqu’a meme, la constitution ! en voulant se pavaner devant l’assemblée nationale C’est quand, il souhaite revoir la justice, en déclarant que celle ci manque d’autonomie (serait ce en coulisse un nouveau projet de loi, qui en realité, la mettrait sous tutelle ?!)

    De tout ca, et de tout ce qui se passe dans nos « Grande Democratie » (oligarchie de fait plutot),le tout sécuritaire, ou de toutes facons la police ne conservera pas meme une plainte contre un de ses représentants, ou vous etes surveillé jusque dans les maternelles (la droite est majoritaire a l’assemblée cette loi a de forte chance de passer), ou on viole et piétine la loi (code de procèdure pénale : fouille d’ado sans représentant, refus de vous laisser avor un avocat, refus de vous informer de charges qui pesent sur vous...).

    Sarkozy ne veut pas etre un président, il se voit en empereur, et sa cour le suit aveuglément. espérons qu’il ne sera pas remis en cause le mode de scrutin d’élection présidentiel-et-législatives.

    néanmoins soyez heureux, vous pouvez toujorus essayer de changer de pays ^^

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Oligarchie http://fr.wikipedia.org/wiki/Séparation_des_pouvoirs http://fr.wikipedia.org/wiki/Déclaration_des_droits_de_l’homme_et_du_citoyen_de_1789 http://www.legifrance.gouv.fr/home.jsp


  • A A 5 décembre 2008 01:40

    ..et aujourd’hui les fonds d’investissements dans l’automobile sans negociation avec l’UE notamment avec A.Merckel, si ca ce n’est pas du privatisme ! pire que le liberalisme et donc nous avons-là du neo-nationalime-liberalisme. Alerte à Malibu ! (le nationalisme c’est normalement l’etat, encore une fois cassé) avec la casse je ne voudrais pas faire de mavuais jeu de mot a+ bon article (fervent).


  • A A 5 décembre 2008 01:42

    mince ! la prochaine fois je relirais qq faute semantique pardon :)


  • A A 5 décembre 2008 01:55

    bon je refait : menace.. fonds prives capitalisation sur une grande ressource economique d’une nation ! qui ne peut etre que plus fragilisée.. Endetement de l’Etat par ailleurs concernant autre chose... dont il n’a pas à garantir ! En fait tout ce qu’un attribut, (statut, autorite morale) a à s’occuper et exclu déliquefié à spolié.. tout et son contraire, tout est mal fait alors apres si ca n’est pas fait expres ! vous m’en commanderez une douzaine. La casse, apres l’état c’est le pays ! pour l’auto, on est fort tout est faux demago detruit à terme Derriere tout ca c’est l’Europe qu’il veut casser. Mais y a personne qui le foute en l’air ce type ? Vous ne voyez donc rien ? si ? votre ruine ? modem894


  • Blé 5 décembre 2008 06:58

    Sarko se sert de la France comme d’un joujou. Il exécute les directives des banquiers qui ont les mêmes intérêts que les grosses industries. Pour le moment, l’écologie est remisée ainsi que les énergies propres et renouvelables, l’urgent est ailleurs. Parmi les urgences, il y a celle de ne rien dire au sujet des paradis fiscaux qui si j’en crois le monde diplomatique se portent bien. Pourquoi les oligarchies se priveraient d’un système qui marche. Les citoyen-ne-s sont en voie de disparition, le capital n’en n’a pas besoin, il lui faut un état fort et policier qui se concrétise par la casse des services publics, la casse du code du travail, main basse sur les médias et propagande, surveillance à tous les niveaux de l’état. Sarko fait ce qu’il fait pour les mêmes raisons : il a la majorité au parlement et au sénat et le soutien des lobbies bancaires et industriels sans contre pouvoir.

    A t-il besoin d’un état de droit dans ces conditions ?


  • Nobody knows me Nobody knows me 5 décembre 2008 11:57

    Concernant les caméras de surveillance chez nos amis précurseurs anglais : Sous l’oeil myope des caméras.
    Rigolez pas, c’est avec votre pognon.


    • Jean-paul 7 décembre 2008 18:14

      @ Nobody knows me

      J’ai achete une fausse camera pour dissuader du vandalisme pour mon commerce .Et je peux vous dire que cela marche .Les Anglais meme saouls font gaffe aux cameras .Demandez aux Anglais !!!!!


  • Bof 7 décembre 2008 11:24

    Il faudrait réfléchir en premier sur la différence qu’il y a entre :

     "ma" liberté ......ET......."La" LIBERTE..........


  • lowlow007 lowlow007 7 décembre 2008 13:32

    Et de quoi vous plaignez vous ? ? ?
    n’avez vous pas voté en masse pour ce sinistre individu ?
    n’avez vous pas rejeté la paix sociale en 2007 ?
    finalement, c’est toujours pareil , on vote pour un enfoiré et on s’étonne, on pleure, ouin !
    la prochaine fois, réflechissez un peu avant de commettre l’irréparable....
    Parce que c’est loin d’etre fini,on en a pris pour 5 ans, n’oubliez pas...
    ça vous démangeait , ça vous grattait, où ça ?
    J’ai envie de dire:Bien fait pour vos tronches, bande de couilles molles ( à l’image du fascisme mou...) !
    mais je me retiens , à en lire certains depuis , personne n’aurait voté pour lui, étonnant ?

    Salamalekoum !bande de nazes !


  • Yena-Marre Yena-Marre 7 décembre 2008 15:05


    Ce forum est un espace de débat civique et civilisé qui a pour but d’enrichir cet article
    .

     Pour convaincre vos interlocuteurs de la justesse de vos idées ,il semblerait utile que vous évitiez de les insulter . Ou bien souaitez-vous être le seul détenteur de la vérité et être Le mec qui va nous débarrasser du dictateur ? Et donc prendre sa place , en utilisant les même façons détestables ?
    Je ne fais que très peu de différence entre son "casse toi pauvre con " et votre " bande de nazes ".
    Je tiens au contraire à faire savoir aux 53 o/o qu’ ils peuvent changer d ’avis et rejoindre l’opposition dont vous n’etes absolument pas representatif .


    • Jean-paul 7 décembre 2008 18:07

      L’opposition ??????Quelle opposition ?????
      Demandez le du programme du PS ?????????Le crepage de chignon ne laisse pas le temps pour penser a un programme .
      Sarkozy est parti pour 10 ans !!!!!!!!
      Quand on vote on est seul dans l’isoloir , pas de grandes gueules gauchistes pour nous dire qui il faut voter . !!!!!


  • lowlow007 lowlow007 7 décembre 2008 19:50

    à tous ceux qui ont voté facho, j’entend....


  • claireopale claireopale 7 décembre 2008 21:57

    Il est lourd votre article !!
    Je pense qu’il est le reflet d’un angélisme révolu ! vous vivez sur une autre planète et surtout vous êtes imbibés des discours gauchos qui déforment les réalités et grossissent les faits.....vous n’êtes pas concret et vous n’avez aucune solution pour les maux de notre societé qui part à la dérive......


  • easy easy 7 décembre 2008 22:47

    ""Ce qui marque la possible fin d’un véritable État de droit est le haut sentiment d’impunité des autorités qui se livrent à de tels actes indignes. ""

    La fin de notre Etat de droit, si tant est qu’il ait existé un jour au-delà des déclamations de principe, serait une grosse affaire, certes.

    Proposer qu’on en vérifie l’avènement sur le constat du "haut sentiment d’impunité des autorités", pourquoi pas.
    Mais il y aurait alors au moins trois procès à instruire à la suite ::

    • Le premier pour vérifier si ce haut sentiment les habite vraiment
    • Le second pour vérifier la relation entre un tel sentiment et la réalité de l’immunité
    • Le troisième pour vérifier si un tel état d’immunité est nouveau dans la République

    Là on dirait que tu as rondement bouclé ces trois procès..
    Peut-on en avoir les pièces ?



    Il est un fait que ce qui a toujours horripilé le citoyen c’est son sentiment à lui, que les autorités ne risquent rien (alors qu’elles ont parfois payé de leur tête, tout de même) Cela tient sans doute à l’aplomb qu’elles affichent là où on pense qu’elles devraient flancher (Or Bernard Tapie n’a jamais perdu son aplomb mais a bel et bien été condamné)

    Cela dit, dans ce problème, ce qui fait l’immunité supposée ou réelle des autorités -seconds couteaux alors- est toujours lié à l’immunité supposée ou réelle du premier couteau, du chef de la cuisine.

    On ne peut pas avoir placé à notre tête et pour cinq ans, un chef très ostensiblement gourmand d’absolutisme (en rêvant sans doute qu’il ne réservera ses crocs de boucher qu’à la racaille et à deux trois pédés de tziganes) et se plaindre ensuite qu’il n’en fait qu’à sa tête.



  • ddacoudre ddacoudre 8 décembre 2008 00:30

    bonjour cadène

    je dirais que nous renouons avec un état policier, qui dispose de plus de moyens d’investigations. 1968 avait marqué une certaine rupture avec le tout policier dont l’appogé se situe avec l’abolition de la peine de mort. depuis lors nous entreprenons une marche errière, non pas qu’il n’existe pas des crimes et délits, mais nous avons accru leur nombre en légifèrant toujours plus de lois drastique pour compenser la réduction de la "morale ou de l’éthique" qui ne fait pas bon ménage avec d’une part le commerce et d’autre part la misère et la pauvreté.

    La dessus il faut y ajouter les problèmes liés à la surpopulation qui ne manqueront de se faire que plus cuissant au fur à mesure que la population croit et se concentre dans les villes.

    De plus l’avenir ne peut être que conflictuel puisque nous ne pourrons plus compter sur la croissance qui’ est à l’origine du bien être qui profite à tous.

    ceci poussent les gouvernants à instaurer des forces de polices dissuasives, ou comme tu le dis faite pour exercer une pression spychologique de peur. le renouvellement vestimentaire de la gendarmerie en a été une référence probante. fini le gendarme à l’allure bon paternel, place au casseur de couille avec rangers aux pieds (caricature), et les contrôle routier sont un exellent exercisse pour assure une présence quasi constante des forces de polices visibles et acceptées par l’accoutumance. (la problèmatique est plus difficile que l’approche que je présente)

    la dégradation de la citoyenneté engendré par le "libéralisme" (individualisme mercantile et égoïste) mal compris en a été un facteur d’accélération qui s’est trouvé des boucs émisssaires au travers des problèmes sociaux qui touchent toujours les derniers de la stratifications sociale représenté par les maghrébins dans des zones concentrationaires et la lutte anti térroriste des opposants à l’occident.

    j’ai eu l’occasion d’écrire qu’il faut CINQ facteurs pour que se développe une société fascisante nous en avons mis sur pieds 4 sur 5, le dernier qui enclanchera le processus est une situation de guerre.

    mais il y a de grande chance que ces cinq facteurs élaborés à partir de situations connues, nous ne les reconnaissions pas car les situations sont différentes des périodes ayant servies à leur élaboration.

    partant de ce raisonnement il y a de forte chance que la population y soit favorable et c’est donc elle qui nous fera franchir le pas le moment venu, comme c’est elle qui accepte par peur bien orchestré toutes les restrictions liberticides misent en place par ce gouvernement.

    cordialement.


  • 1984 8 décembre 2008 00:33

    Tout est dit dans le dernier clip de Marijane Miracle !





    Le livre de ta vie


    Je suis le livre de ta vie
    fais moi confiance
    donne moi la main
    je suis un magicien
    nous allons faire ensemble
    un long chemin

    Je suis le sens de ta vie
    tu peux m’appeler papa chéri
    si tu ne crois pas au paradis
    tu iras à Guantanamo

    Je suis l’unique vérité
    celle que tu aimes croire
    le garant de la liberté
    que tu manges dans ma main
    si tu te montres docile
    tout sera bien plus facile

    Je suis la main invisible
    qui fouille et farfouille
    dans tes poches
    je suis l’ayatollah du fric
    si tu ne crois pas au paradis
    tu iras à Guantanamo

    Je suis le loup qui t’observe
    la bave au dents
    mais n’écoute pas s’il te plaît
    ces fous du complot
    tu peux amener ton pot de beurre
    il pourrait bien être utile

    50 milliards de média
    over the world
    et tu vois...écoute
    c’est toujours ma voix
    si tu ne crois pas au paradis
    tu iras à Guantanamo

    Marijane Miracle.



    http://www.myspace.com/marijanemiracle

    http://www.dailymotion.com/video/x7lj8h_le-livre-de-ta-vie_news

    http://www.marijane.fr/


  • Seregedhel Seregedhel 8 décembre 2008 10:02

    Bonjour,

    @ l’auteur,

    J’ai apprécié votre article, il complile en faite beaucoup de mes préoccupations.
    Mais s’il est nécessaire d’alerter, ce n’est pas suffisant.

    Il y a sur Agora un très grand nombre d’articles, Il y a plétores de films, de videos et de documentaires qui peuvent se résumer par : "Reveillez-vous !!"

    Bon, d’accord et après ? Une fois qu’on est bien réveillé, qu’est ce qu’on fait ???

    Je vais adhéréer au PS ?? Les gouvernement socialistes ont mené des politiques semblables
    Je vais faire une manif ?? à moi tout seul ?? Nan
    Alors avec qui ? avec les cheminots qui ne se battent que pour sauvegarder leurs acquis sociaux(Privilèges) ??
    Qui d’autre manifeste ? Les profs ? Je suis solidaire de leurs actions, J’ai gardé mes enfants sans rechigner quand ils ont fait grève mais pour quel resultat, Darcos est toujours là, il applique toujours le même programme... ca discute, ca négocie et rien ne change.

    C’est bien de dénoncer les problèmes mais il faut aussi chercher des solutions, et cela je ne l’ai pas vu dans votre article.

    Il ne faut pas oublier que c’est la base et la force de la com de notre bien aimé prèz :
    IL dénonce un problème (Tout illusoire ou superficiel qu’il puisse être)
    et IL propose imédiatement LA solution pour le régler (Toute démagogique ou simpliste qu’elle puisse être).
    Qu’il le fasse pour détourner notre attention des vrai problèmes est honteux mais jusqu’à présent ça lui a plustôt bien reussi, non ?

    Au final ce que l’on retiens de votre article c’est que la video surveillance n’est pas si dangeureuse puisque les personnes derières les écrans sont trop peu nombreux ou incompétents.
    Alors ca gaspille l’argent publique...encore... j’ai envie de dire que l’on n’est plus à ça près...

    Cordialement.


  • jacques jacques 8 janvier 2009 18:29
    Accuser la majorité de tous les maux est trop facile mais le PS encore dans l’opposition fait déjà pareil ,dès qu’il en a les moyens,il censure les non-politiquement correct comme Dieudonné. Déjà dans 3 villes "socialiste" ses spectacles ont été interdits. Accuser l’UMP de tous les turpitudes en oubliant le PS d’ailleurs n’écriront pour raccourcir des positions ou les deux groupes ont du mal a se différencier l’UMPS ?Et je n’ai pas entendu "l’opposition socialiste" affirmer haut et fort que les mesures « Sarkoziennes » seraient supprimées à leurs retour au pouvoir .Pour le reste de l’analyse je suis d’accord avec vous.


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