Un père sacrifié : Jean Calas, victime expiatoire de la haine religieuse
Dans la France du XVIIIe siècle, une ombre épaisse planait sur la liberté de conscience. L'affaire Jean Calas, survenue à Toulouse en 1761, en est une tragique illustration. Ce fait divers, où un père protestant fut accusé à tort du meurtre de son fils, mit en lumière les préjugés religieux et les erreurs judiciaires de l'époque. Mais cette affaire eut aussi le mérite de révéler l'engagement de Voltaire, figure emblématique des Lumières, qui se battit pour la réhabilitation de Jean Calas et la défense de la tolérance.
Les faits
Tout commence le 13 octobre 1761, dans la maison des Calas, à Toulouse. Marc-Antoine, l'un des fils de Jean Calas, un négociant protestant, est retrouvé mort pendu. La version officielle, rapidement répandue, est celle d'un meurtre. Jean Calas est accusé d'avoir tué son fils pour l'empêcher de se convertir au catholicisme.
Pourtant, les circonstances de la mort de Marc-Antoine sont troubles. Le jeune homme, sujet à des crises de mélancolie, aurait pu se suicider. Mais, dans la France de cette époque, le suicide est un crime et la famille Calas, par peur des représailles, préfère taire cette possibilité.
L'enquête sommaire et bâclée, menée par les autorités locales, est très rapidement orientée contre Jean Calas. Les préjugés religieux sont forts dans cette région où les protestants sont minoritaires. Les rumeurs les plus folles circulent, alimentant la conviction de la culpabilité du père. Pourtant, un de ses fils s'est déjà converti au catholicisme et la famille est restée unie.
Un procès inique
Le procès de Jean Calas, qui s'ouvre le 9 mars 1762 devant le Parlement de Toulouse, est une parodie de justice. Les juges, imprégnés des préjugés religieux de leur temps, ne cherchent pas à établir la vérité. Ils se contentent de reprendre les accusations sans apporter de preuves. Les capitouls condamnent Jean Calas "à être rompu vif, à être exposé deux heures sur une roue, après quoi il sera étranglé et jeté sur un bûcher pour y être brûlé".
Le 10 mars 1762, Jean Calas est conduit sur la place Saint-Georges à Toulouse, lieu des exécutions publiques. La foule est nombreuse, venue assister à ce spectacle macabre. Jean Calas, malgré ses vives protestations d'innocence, est soumis à la question, c'est-à-dire à la torture. Il est roué de coups, ses membres sont brisés un par un. Mais il ne cède pas et continue de clamer son innocence.
Après des heures de souffrance, Jean Calas est finalement étranglé. Son corps est ensuite exposé au public, puis brûlé. Cette exécution, d'une cruauté inouïe, est un symbole de l'intolérance religieuse et de l'injustice de l'époque.
Sa famille est totalement désemparée. Elle est convaincue de son innocence et cherche de l'aide pour faire réviser le procès.
L'engagement de Voltaire
C'est dans ce contexte que Voltaire, informé de l'affaire, entre en scène. Le philosophe, indigné par l'injustice dont a été victime Jean Calas, décide de prendre sa défense. Il voit dans cette affaire l'occasion de dénoncer l'intolérance religieuse et les erreurs judiciaires.
![Un detective di nome Voltaire [di Marco Cicala] - la Repubblica](local/cache-vignettes/L768xH432/154308641-f5b7fc-d3de2.jpg)
Voltaire se lance alors dans une véritable enquête. Il étudie attentivement le dossier, interroge les témoins, analyse les pièces à conviction. Il est rapidement convaincu de l'innocence de Jean Calas.
Voltaire était connu pour ses idées sur la tolérance religieuse et sa critique acerbe du christianisme et plus particulièrement du catholicisme. Il rejetait ce qu'il considérait comme l'intolérance et la superstition de l'Église catholique, et il a plaidé pour la liberté de religion et la séparation de l'Église et de l'État. Il s'est notamment exprimé sur le sujet dans son Dictionnaire philosophique :
"Le plus grand service qu'on puisse rendre au genre humain, c'est de détruire la superstition, je ne dis pas la religion, car la religion est le culte que rendent à Dieu les hommes réunis en société. La superstition est le culte qu'on rend à Dieu dans la solitude et dans l'ignorance.
Parallèlement à son enquête, Voltaire mène une campagne de presse pour sensibiliser l'opinion publique. Il publie de nombreux articles et pamphlets dans lesquels il dénonce les abus de la justice et les préjugés religieux. Son engagement est total. Il écrit notamment "Traité sur la tolérance" en 1763, pamphlet retentissant qui plaide pour la liberté de conscience et la réhabilitation de la famille Calas.
La réhabilitation
L'affaire Calas, qui avait profondément ému l'opinion publique grâce à l'engagement de Voltaire, arriva finalement devant le Conseil du roi. Après un examen minutieux du dossier, les juges reconnurent l'innocence de Jean Calas et cassèrent le jugement rendu par le Parlement de Toulouse.
Le 9 mars 1765, Jean Calas fut réhabilité par une assemblée de 80 juges et par le Conseil du roi. Ce verdict, fruit d'un long combat pour la justice, fut accueilli avec soulagement et émotion par la famille Calas et par tous ceux qui avaient soutenu leur cause.
Mais la réhabilitation ne s'arrêta pas là. Louis XV, touché par l'histoire de cette famille injustement frappée, décida de leur accorder une réparation financière conséquente. Par lettres patentes du roi en date du 10 mars 1765, la famille Calas reçut une pension de 36 000 livres. Cette somme considérable, bien que ne pouvant effacer la douleur et l'injustice subies, témoignait de la volonté du roi de reconnaître l'erreur judiciaire et de soulager la famille Calas.
L'édit de tolérance
L'affaire Calas eut un impact profond sur la société française. Elle contribua à éveiller les consciences sur les dangers de l'intolérance religieuse et sur la nécessité de défendre les droits de l'homme.
Quelques années plus tard, en 1787, Louis XVI signa l’édit de tolérance, qui reconnaissait un état civil aux protestants, ainsi qu’aux Juifs, et leur accordait la liberté de culte privée. Cette mesure, bien que limitée, était un pas important vers la reconnaissance de la liberté de conscience.
Il faudra attendre la Révolution française pour que les protestants obtiennent la pleine et entière liberté de culte. La loi du 18 germinal an X (8 avril 1802) reconnut officiellement les Églises protestantes et leur accorda le droit d'exercer publiquement leur culte.
La liberté de culte
La liberté de culte, principe aujourd'hui fondamental de notre société, garantit à chacun le droit de pratiquer la religion de son choix ou de n'en pratiquer aucune. Cette liberté, acquise au prix de luttes parfois sanglantes, constitue un élément essentiel de la protection des droits de l'homme.
Cette liberté est le fruit d'une longue et difficile lutte, souvent marquée par des affaires retentissantes et tragiques comme celle de Jean Calas. Elle nous rappelle que la vigilance est de mise pour défendre les droits de l'homme et combattre toutes les formes d'intolérance ou d’obscurantisme religieux.
33 réactions
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Seth
21 février 15:15
Je ne connaissais pas bien cette affaire Calas mais je n’aurais jamais pensé qu’une telle mort horrible eut pu être prononcée au XVIIIème.
Mais ça donne à penser sur la manière d’en user pour certains à notre époque...
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Giuseppe di Bella di Santa Sofia
21 février 16:21
@Seth
J’ai hésité avant d’entrer dans les détails de l’exécution de Jean Calas. Mais je me suis dit que c’était nécessaire pour comprendre l’horreur et la violence inouïe de certaines exécutions sous l’Ancien Régime, où le catholicisme fanatique régissait la vie de tout un pays.
L"homme a toujours été la plus vile des créatures terrestres et c’est loin d’être fini...
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Seth
21 février 16:46
@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Ne soyez pas trop dur. Certains « traitements » peuvent se justifier, tout étant de savoir à qui et pour quelles raisons.
L’homme est ce qu’il est, il ne faut pas se faire de fausses idées sur lui et la violence est présente dans un grand nombre de prédateurs : les chats tout simplement sont redoutables. Je n’ai jamais eu d’autres chats qu’adorables avec moi et dangereux par ailleurs. Des femelles en plus.
Ne nions pas notre dimension « animale » et grégaire et ne nous imaginons pas être au dessus du reste du monde animal même si certaines religions affirment (les pauvres) que l’Homme fut créé à l’image de Dieu.
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Giuseppe di Bella di Santa Sofia
21 février 17:14
@Seth
Je suis contre la peine de mort et la torture. C’est une cause qui m’est chère depuis longtemps.
J’adore les chats également. J’en ai deux : un frère et une soeur. Ils sont adorables et n’ont jamais été méchants avec moi. Par contre, je partage l’avis de Brigitte Bardot : « Les animaux, eux, ont une pureté que l’homme a définitivement perdue ».
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Giordano Bruno - Non vacciné
21 février 15:55
Selon vous, existe-t-il des situations de haine religieuse, lorsque la religion est le judaïsme ?
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Giuseppe di Bella di Santa Sofia
21 février 16:22
@Giordano Bruno - Non vacciné
Ce qui est certain, c’est que les Juifs font l’objet de discriminations et de haine depuis la nuit des temps.
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Seth
21 février 16:47
@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Ce qui devrait être une bonne raison pour ne pas faire subir aux autres ce que l’on a subi...
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Giuseppe di Bella di Santa Sofia
21 février 17:07
@Seth
Je viens de comprendre la question qui était mal formulée. En fait, elle porte sur la haine religieuse que pourraient avoir les Juifs contre les musulmans. La pratique de l’islam est libre en Israël et n’est pas interdite. Il n’y a donc pas de haine religieuse, à proprement parler.
La situation n’est donc pas comparable à celle des protestants et des Juifs sous l’Ancien Régime qui étaient victimes de haine religieuse de la part des catholiques et ne pouvaient pas avoir d’état-civil ou pratiquer leur culte, même en privé.
J’ai des amis juifs séfarades qui n’ont aucun problème avec les musulmans. Je ne connais pas de Juifs ashkénazes, par contre. Et, comme vous le savez, ce sont eux qui ont toujours eu le pouvoir en Israël.
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Durand
21 février 17:23
La même haine religieuse, choisie, financée, et entraînée par l’Occident, meurtrit un peule entier en Europe :
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Giuseppe di Bella di Santa Sofia
21 février 17:37
@Durand
J’ai déjà évoqué le Kosovo serbe dans un récent article : « Le Kosovo : une province serbe, malgré le mensonge de l’indépendance de 2008 ».
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Durand
21 février 19:13
@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Oui, qu’il s’attaque à un prêtre ou à un peuple entier, il s’agit du même mal, venu d’Arabie mais attitré en Europe par nos propres élites… Huit cent mosquées financées par le Qatar au Kosovo, pour un territoire de la taille de la Gironde…, alors que l’islam local était laïque et très relax sur les interdits… Si ce n’est pas pour foutre la merde, c’est pour quoi faire ?
Mais je crois qu’est venue l’heure du grand ménage… Et il ne s’agit pas de politique mais de liquider un réseau de parasites mafieux mondialistes.
Ça pourrait tanguer et pas seulement en ex-Yougoslavie.
Ceci-dit, la vidéo est excellente.
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L’apostilleur
22 février 00:44
Lire la suite ▼« ...cette affaire eut aussi le mérite de révéler l’engagement de Voltaire, figure emblématique des Lumières, qui se battit pour la réhabilitation de Jean Calas.. »
Extraits de ce que pensait Voltaire des Calas ;
« ..Voltaire disant par-derrière, de la veuve Calas, qu’elle « est une petite huguenote imbécile », dans une phrase que censure Condorcet en trop pieux éditeur de sa correspondance . Voltaire récidive, recommandant Mme Calas à d’Alembert, en le prévenant : « C’est une huguenote imbécile » .. Il est donc à souhaiter « qu’elle se montre peu » pour l’efficacité du battage d’opinion.
Voltaire méprise les gens de métier. Tous les Calas au demeurant, dans la coulisse, sont aussi taxés d’imbécillité : « Les Calas sont, comme vous l’avez peut-être déjà ouï dire, des protestants imbéciles […] ». Ils ont même été « assez imbéciles » pour se contredire et se parjurer..Dans le chapitre premier de son Traité de la Tolérance. Il le faut bien pour compenser la maladresse de cette nichée de « protestants imbéciles », dont la mésaventure est surtout, à ses yeux, le combustible d’une campagne d’opinion. Le mensonge actif y pourvoit aussi, puisqu’il convient en aparté, cinq ans plus tard : « Les juges des Calas ont été trompés par de faux indices », moyennant quoi « le meurtre des Calas est une action très pardonnable »
etc.
(*) d’après Xavier Martin dans son »Voltaire méconnu"-
Giuseppe di Bella di Santa Sofia
22 février 10:55
@L’apostilleur
Vos commentaires ne sont guère surprenants. Vous n’aimez pas du tout les protestants, c’est un fait. D’ailleurs on peut le constater dans la plupart de vos publications sur ce site. Savez-vous que les guerres de religion sont terminées depuis longtemps ?
Je me moque totalement de ce que Voltaire pensait de la famille Calas en privé. Seul le résultat compte : Jean Calas a été réhabilité.
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L’apostilleur
22 février 13:16
@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Evitez de juger des personnes que vous ne connaissez pas, vos à priori seront probablement faux.
Vous gagnerez avec une explication de texte. -
Giuseppe di Bella di Santa Sofia
22 février 13:21
@L’apostilleur
Je vous retourne le compliment ! Il ne s’agit que d’une simple constatation qui peut facilement se vérifier en lisant vos textes.
La différence entre vous et moi, c’est que je n’ai pas de pseudo, c’est ma véritable identité. Je ne suis pas un trouillard terrorisé à l’idée que l’on puisse connaître son identité. L’anonymat, qu’est-ce que c’est courageux et admirable, n’est-ce pas ? La prochaine fois que vous écrirez un commentaire pour me dénigrer, m’insulter ou me harceler, faites le sous votre véritable identité et mettez de côté votre lâcheté ! Ça vous fera grandir.
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Wladimir
22 février 13:45
@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
L’apostilleur a raison en ce sens que la position complète de Voltaire doit être connue . Mais ce qui manque sérieusement , c’est en quoi Voltaire trouvait ces gens imbéciles .... Justifications ? ou manque de tolérance de la part de Voltaire ? Voltaire avait , lui aussi , de grosses limites ... donc imbécile lui-même sur certains sujets ... comme chacun d’entre nous ! -
Giuseppe di Bella di Santa Sofia
22 février 13:53
@Wladimir
Oui, ce n’est pas cela que je lui reproche. C’est surtout son ton péremptoire et son manque de respect du travail d’un auteur. Je sais qu’il me hait pour le simple fait d’être protestant. Peu importe, j’ai l’habitude.
Lorsqu’il publie un article, je respecte son travail même si je ne suis absolument pas d’accord avec les opinions qu’il expose. Je ne suis jamais intervenu sur les fisl des commentaires de ses articles pour dénigrer son travail ou l’humilier. Le fait qu’il soit catholique ne me pose aucun problème. Mon Eglise et l’Eglise catholique entretiennent de bons rapports.
Comme vous l’avez souligné, Voltaire était un être humain avec ses défauts et ses qualités, ses zones d’ombre et de lumière. Comme chacun d’entre nous...
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L’apostilleur
22 février 14:26
@Giuseppe di Bella di Santa Sofia
Vous n’avez toujours pas compris le conseil, révisez.
Pour le reste cela ne relève plus de vos écrits. -
L’apostilleur
22 février 18:34
Lire la suite ▼@Wladimir
« ... ce qui manque sérieusement , c’est en quoi Voltaire trouvait ces gens imbéciles .... Justifications ? ou manque de tolérance de la part de Voltaire ? .. »
Vous trouverez réponse à vos questions avec les lettre de Voltaire citées dans le livre qui est mis en référence de mon commentaire.
Voltaire pouvait avoir ses ressentis contre les pratiquants et leurs églises sans pour autant nier la nécessité religieuse comme Rousseau et Spinoza (*)
Extraits, suite.
« ...Voltaire se moquant du pasteur Rochette qui encourait la mort et allait la subir, conseillait désinvolte au duc de Richelieu de le laisser condamner pour obtenir sa grâce et par là même se faire « l’idole de ces faquins de huguenots », en ajoutant avec cynisme : « Il est toujours bon d’avoir pour soi tout un parti » . Après son plein succès dans l’affaire Calas, l’homme de Ferney fait cette confidence au même Richelieu : « Je conviens de tout ce que vous me dites sur ces plats huguenots et sur leurs impertinentes assemblées. Savez-vous bien qu’ils m’aiment à la folie et que si j’étais parmi eux j’en ferais ce que je voudrais ? » Les méprisés voient la tolérance et non le mépris ; on aurait tort effectivement de se gêner puisque ça marche.. »Dans son « Traité sur la tolérance » Voltaire s’en prend à ceux qui soutenaient la Révocation de l’Edit de Nantes, probablement eut-il dû avant de se prononcer, souligner l’extravagance protestante du Privilège de Lublin qui un siècle plus tôt aurait pu servir de modèle à Louis XIV. A moins qu’il n’en ait pas eu connaissance !
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L’apostilleur
22 février 18:38
@L’apostilleur
Les juifs ont trouvé aussi à redire sur Voltaire, tout le monde y passait.« ...Quant aux écrits de Voltaire à propos des juifs dans la version originale du Dictionnaire philosophique de 1764, ils lui ont valu de quelques-uns à la rancune tenace, une pétition en 2018 qui voulait son éviction du Panthéon pour l’arrivée de Simone Weil. Cela suffit-il à expliquer pourquoi « …les versions actuelles sont prudemment expurgées » ? L’aseptisation des textes de Voltaire doit-elle s’imposer au commun des lecteurs qui seraient incapables de distinction en lisant les mots de Voltaire d’alors qui n’ont plus cours ? Les lire ou en parler ne permet-il pas aussi d’en juger ? Probablement a-t-il été outré quand il écrivit que « Le Toledos Jeschut (sic) est le plus ancien écrit juif qui nous ait été transmis contre notre religion. C’est une Vie de Jésus-Christ toute contraire à nos saints Évangiles… ».. »
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Giuseppe di Bella di Santa Sofia
23 février 13:30
@L’apostilleur
Et vous n’avez toujours pas compris que les commentaires ne servent pas à porter des jugements de valeur et à dénigrer le travail d’un auteur. Je ne me suis jamais permis d’intervenir sur les flis des commentaires de vos articles. Je respecte le travail des auteurs.
Maintenant, les commentaires peuvent servir à apporter des précisions utiles à la compréhension d’un article ou indiquer à l’auteur qu’il a commis des erreurs. Ils servent surtout à prolonger le débat, dans un cadre serein. Les fils de commentaires ne sont pas des rings de boxe !
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L’apostilleur
22 février 00:59
@.l’auteur
« ..Il rejetait... et la superstition de l’Église catholique.. »
Relisez votre propre citation qui vous contredit.
Quant à l’intolérance de l’Eglise catholique voyez celle précédente des protestants exclusifs d’Europe du nord qui chassaient et volaient les catholiques et les juifs.
Vous donnez là la nécessité d’un inventaire pour remettre de l’ordre avec ces accusations hasardeuses qui oublient les causes. Bonne idée même si ce n’est pas beau, il viendra sous peu.
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Wladimir
22 février 13:14
Louis XIV le roi des ténèbres , est coupable envers les protestants . Révocation de l’Edit de Nantes .
Louis XV et Louis XVI par son édit de tolérance ont un bien meilleur rôle envers les protestants . Le meilleur des 3 a été mis à mort !!! Pas le plus mauvais ! Encore une peine de mort aberrante !
La mauvaise justice avec des mauvais juges , fléau millénaire et planétaire ...
Ici , on a un exemple particulièrement cruel de la peine de mort . Ceux qui ont décidé cette peine ne sont-ils pas du même niveau que des assassins ? Ils décident que l’autre ne mérite plus de vivre tout comme un quelconque assassin .
Peine de mort associée à du sadisme , cela montre bien le niveau de l’époque ... sans parler du procès bâclé et de la possible innocence du condamné .
Pire que la loi du talion ! Les responsables , comment faisaient-ils ensuite pour entrer dans une église ? Pas de remords ?
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Giuseppe di Bella di Santa Sofia
22 février 13:28
@Wladimir
Merci pour votre commentaire. Je protestant et je fais souvent l’objet de discriminations de la part de certains catholiques, ceux qui n’ont rien compris au message d’amour du Christ.
Comme vous, je suis opposé à la peine de mort et à la torture. Sous l’Ancien Régime, de « bons catholiques » se réjouissaient de la mise à mort cruelle d’un homme dont le seul tort était d’être protestant.
Je ne sais pas comment ils pouvaient entrer ensuite dans une église pour prier et adorer Dieu, sans aucun remord.
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L’apostilleur
22 février 14:17
@Wladimir
« ..Louis XIV le roi des ténèbres , est coupable envers les protestants . Révocation de l’Edit de Nantes.. »
Prenons un peu de recul.
Il a préservé l’intégralité de son royaume et l’intégrité de la nation.
Un siècle avant les protestants de Prusse seront « coupables envers les catholiques et les juifs » en montrant à Louis XIV ce qu’il fallait faire. -
Wladimir
22 février 18:33
@L’apostilleur
’Il a préservé l’intégralité de son royaume et l’intégrité de la nation.’
Mais ceci est-il important ? Où ira-t-il après la mort ?
Avoir servi des intérêts matériels (en tant que bon représentant du Prince de ce monde) aux dépens de l’évolution de son âme , à quoi cela lui servira-t-il ?
Les premiers seront les derniers ......
Il n’y a pas que la vie terrestre ... Et les critères spirituels pour avoir une vie favorable dans l’au-delà ne sont pas les mêmes que ceux pour réussir sur terre . -
L’apostilleur
22 février 19:06
Lire la suite ▼@Wladimir
« ..’Il a préservé l’intégralité de son royaume et l’intégrité de la nation.’
Mais ceci est-il important ? »
Sans Louis XIV, la France aurait subi le même sort que les Dix-Sept Provinces anciens états bourguignons qui ont dû s’amputer des sept provinces qui deviendront les Pays-Bas calvinistes. Les protestants avaient ravagé des églises (Lyon, Montauban, Montbrison...) et confisqué les monastères et autres biens des catholiques, après voir pris les villes.
Calvin voulait convertir le Roi et la France.
Allez à Delft, Leyde, Utrecht, Anvers... voir ce que leurs iconoclastes ont fait des magnifique cathédrales !!
Gomarus et Arminius (XVIIe s.) se déchireront pendant un an à Leyde à propos de la prédestination des calvinistes qui prévalait pour eux. Certains ont pris aujourd’hui leur distance avec cette idée qui fit souffrir tant d’hommes.
Emmanuel TODD rappelait récemment "... l’Allemagne à majorité protestante dirigée par des protestants a produit le nazisme..".
Vermeer nous en a donné un aperçu de la vie sous domination calviniste ; Victime de Louis XIV, Vermeer s’illustrera en France après une histoire en questions (Voir le § « Un climat religieux tendu d’entre-guerres. ») -
Wladimir
23 février 13:13
Lire la suite ▼@L’apostilleur
’Emmanuel TODD rappelait récemment « ... l’Allemagne à majorité protestante dirigée par des protestants a produit le nazisme.. »Argument qui me semble simpliste .
Car la même époque , l’Italie à majorité catholique a produit quoi ?
Car à la même époque , la France à majorité catholique a produit quoi ?
Quant à la Russie de Staline , quelle était sa majorité (je ne sais pas , athéisme ?) elle a produit quoi ?
Que la France soit divisée en 4 ou 10 morceaux , peu m’importe .... et je pense que ce serait une bonne idée ... mais il est beaucoup plus important que des pays comme USA , Russie , Chine , Inde soient eux divisés en 20 ou 50 morceaux !
Vous accordez une grande importance aux cathédrales . Quand Jésus parlait , il n’y avait aucune cathédrale et il n’a jamais demandé à ce que l’on en construise . Pour lui , le plus important était d"annoncer la bonne nouvelle du Royaume des Cieux !
Pour essayer de comprendre le message et la vie de Jésus , a-t-on besoin des cathédrales ? Je ne suis pas protestant , mais il me semble que j’ai plus de choses en commun avec les protestants qu’avec les catholiques .
Quant à Calvin , je ne me suis jamais intéressé à lui . -
Giuseppe di Bella di Santa Sofia
23 février 13:41
@L’apostilleur
Pensez-vous que la vie privée de Louis XIV fut celle d’un catholique exemplaire ?
A vous lire, les protestants auraient persécuté les catholiques pendant des siècles en France !
Vous n’abordez jamais les enseignements du Christ, par contre. L’amour de son prochain, la charité chrétienne, le pardon ou encore la compassion, semblent être des valeurs chrétiennes qui ont peu d’imporance pour vous.
Vous évoquez les cathédrales et les églises. Dieu n’a pas besoin de tels édifices somptueux. Ce n’est pas Zeus ou Jupiter !
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Giuseppe di Bella di Santa Sofia
23 février 14:08
@L’apostilleur
Louis XIV mettait en avant une image de roi très chrétien, notamment à travers le culte de la Vierge. Cette piété servait surtout à légitimer son pouvoir et à renforcer son contrôle sur l’Église de France.
Les relations entre Louis XIV et la papauté étaient souvent conflictuelles. Le roi défendait l’indépendance de l’Église gallicane, ce qui déplaisait à Rome. La menace d’excommunication planait parfois sur lui.
La vie privée de Louis XIV était en contradiction avec la morale chrétienne. Ses nombreuses maîtresses, dont certaines eurent une influence politique considérable, furent un sujet de scandale et de critique.
Dans l’ensemble, le catholicisme de Louis XIV apparaissait plus politique que spirituel. Il utilisait la religion pour servir ses ambitions de grandeur et de pouvoir, tout en menant une vie personnelle peu conforme aux préceptes chrétiens.
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L’apostilleur
24 février 00:37
@Wladimir
« ..l’Italie à majorité catholique a produit quoi ? »
L’Italie n’existait pas.
La France avait construit au fil des siècles un état-nation qui s’enracinait avec la même culture autour d’une religion dominante. L’Angleterre et l’Espagne aussi.
Un État-nation protège des communautarismes comme en Allemagne à majorité protestante avec ses catholiques disseminés et sa minorité juive qui attendra la fin du XIXe.
La Prusse germanique protestante avait constitué un état-nation à coup de brutalités suprémacistes, elle sera rayée des cartes par les alliés.
https://onenpensequoi.over-blog.com/2020/11/la-religion-est-une-affaire-d-etat.html -
L’apostilleur
24 février 00:43
@Wladimir
« ..Vous accordez une grande importance aux cathédrales.. »
Comme une grande partie de la planète à en juger par l’émotion autour de Notre-Dame de Paris.
Quant à la foi, je n’en ai jamais dit un seul mot et vous ne pourez jamais dire si mes interventions sont celles d’un croyant ou pas, aucun prosélytisme non plus de ma part.
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Wladimir
24 février 11:17
En ce qui concerne Notre Dame de Paris , il m’était fort difficile de verser la moindre larme à son sujet ... car j’ ai conservé un très mauvais souvenir d’un moment passé dedans , il y a plus de 60 ans ... et même de la journée ... cela m’a marqué ...
