Un quinquennat pour rien
Après la sortie de la piste aux étoiles d'Angela en Allemagne, le résultat du sondage de la population au sujet de la démocratie, il fallait bien que je parle des prémisses de la campagne des élections françaises qui ont déjà commencé depuis quelques temps alors que le premier tour est fixé dans six mois.
Avant tout, c'est le moment d'apporter des conclusions sur le dernier quinquennat d'Emanuel Macro en France.
Lors des élections de 2017, j'hésitais de parler de Emmanuel Macron "La macronite aiguë, une maladie ou un remède ? pendant laquelle la fougue était déjà de rigueur.
On se souvient de l'excitation du candidat Macron et présentation par Heavy Metal qui n'avait rien à voir avec le relative placidité lors du premier mandat de Angela Merkel alors que la "Ronde des éléphant" la mettait en présence de Gérard Schröder qui par son idée de sexiste ne voyait pas une femme chancelière.
Mais à l'époque, il fallait donner un écho sur le hashtag #RévolutionEnMarche.
Le premier quinquennat arrive à sa fin et on fait les comptes de résultat.
Non français, je ne vais pas en donner par mes soins. Je ne me suis jamais senti impliqué dans le processus français. Je ne peux que signer "Allusion" sans donner de leçons.
Alors, j'ai suivi l'affaire à la trace avec humour sarcastique en tant que Jan Bond ou Jambon 009 du MI9 belge appelé VSSE au service de sa Majesté Philippe...
J'ai commencé à lire quelques livres, quelques hebdomadaires et depuis 15 ans, sur Agoravox.fr.
En prélude, j'avais commenté un article récent de Gruni qui exprimait souvent une envie d'écrire et de lire des rédacteurs mais qui en oubliait de voir ce qui se passe à l'étranger.
Ce dimanche, Bernard m'envoyait le mot de la semaine "saynète" en expliquant son origine.
Je ne l'avais jamais utilisé mais cette fois, je me suis rendu compte qu'il y en avait bien plus de saynètes que je puisse espérer, dans ce qui suit...
Après ce Quinquennat pour rien
Premier livre, celui de Jean-Michel Aphatie, "Les amateurs".
En préambule on peut lire : "En 2017, nous avons confié l’État à des Amateurs. Quel est leur bilan, maintenant que le quinquennat se termine ? Si les crises – Gilets Jaunes, Covid – ont été nombreuses, les fautes, les boulettes et les maladresses aussi. Mal préparés, mal organisés, les Amateurs ont souvent été mauvais. Ajoutez à cela Emmanuel Macron et Édouard Philippe qui se sont détestés, des ministres qui ont déprimé, Nicolas Hulot pris dans la tourmente et Éric Zemmour aux aguets, et vous obtenez la chronique du quinquennat le plus déjanté de la Vᵉ République".
Le 16 septembre, Jean-Michel Aphatie était interrogé à la RTBF pour son livre (podcast).
Dimanche, je recevais le sketch de Bernard Fripiat qui tentait d'expliquer l'origine du mot "saynete". Ce mot, je ne l'avais jamais utilisé, je ne le connaissais pas et son orthographe m'était donc totalement inconnue. Mais quand j'ai lu dans les grandes lignes son livre et j'ai compris qu'il était très important dans la politique française.
Emmanuel Macron, né le 21 décembre 1977 et président de la France le 14 mai 2017 était en marche mais apparemment pas dans la bonne direction.
L'âge n'attend pas le nombre des années, mais l'expérience surtout en politique, oui, bien sûr.
Dès le départ, Jean-Michel Aphatie écrit que le mariage devait être raté entre Macron et son Premier ministre, Edouard Philippe. C'est comme si Macron n'avait pas imaginé qu'il était surpris d'être élu et n'avait, de ce fait, presque jamais eu de contacts avec Philippe alors qu'un antagonisme entre les deux personnalités, existait. Échec annoncé...
Edouard Philippe, né le 28 novembre 1970 et premier ministre sous Macron, le 15 mai 2017 jusqu'au 3 juillet 2020, pour se situer.
"Macron, président de la chance", un des premiers titres de chapitre de son bouquin.
"Les riches triomphes", "Les pauvres trinquent", "Maitre Yoda (Bayrou)" et d'autres titres.
Dans le livre de Jean-Michel Aphatie, on parle de l'affaire Benalla, de l'inimitié superficielle entre les personnalités de ministres comme Christophe Castaner, Gérard Darmanin, Arnaud Montebourg, Gérard Collomb et d'autres qui on mené le dans un bateau français sur une mer déchaînée avec les mots "cacophonie", "burn-out", "démission" et "trahison" dont Apathie fait mention.
Cela a créé un vide de gouvernance à l'intérieur du gouvernement flottant de Macron.
Macron y est comparé en Louis XIV ou en tant que Jupiter quand on l'a vu lors de son investiture devant la pyramide du Louvre.
De multiples figures de rhétorique consistent à atténuer l'expression de sa pensée, ou de figure de style comme la litote pour définir le gouvernement français.
Manuel Valls est même sorti du chapeau. Des noms sont sortis du chapeau...
Sibeth Ndiaye, conseillère en communication qui a acquis la nationalité française en 2016 tout en conservant la nationalité sénégalaise....
Jean Castex, né le 25 juin 1965, qui a repris le flambeau de Premier Ministre, le 3 juillet 2020.
Remaniement de Bobo populiste.
"L'histoire française est tragique. Ce n'est pas une comédie", écrit Aphatie dans les dernières pages.
Dans le rapport de Jambon 009, on trouve : "Le fossé entre gauche et droite est toujours bien présent avec la lutte des classes et il semble même s'élargir".
Deuxième livre, celui de Marcel Gauchet "Macron, les leçons d'un échec".
Invité au 28' sur ARTE, il en parle en résumant que Macron n'a rien inventé de nouveau avec son idée "En marche" qui serait resté au milieu de gué entre deux eaux (podcast).
Préambule : "Le « dégagisme » qui s’est exprimé avec l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République a résulté de la prise de conscience d’une impasse française imputée à ses prédécesseurs et concurrents. Il a incarné la promesse d’y échapper. Cela donne au bilan de son action une portée particulière. Dans quelle mesure est-il parvenu à se saisir des causes de ce malaise et à y remédier ?".
Troisième livre, celui de Gérard Davet et Fabrice Lhomme "Le traitre et le néant".
Préambule : "Dix ans après Sarko m'a tuer et cinq ans après "Un président ne devrait pas dire cela". Plus de 110 témoins parlent à visage découvert, crûment, et confient leurs documents au sujet du pouvoir solitaire homme suprêmement habile, éperdu de lui-même à la conquête de l'Elysée, puis l'exercice de la toute-puissance et la vaine quête d'une idéologie. La trahison a enfanté le néant.
"Il n'a pas d'amis, Macron est un aventurier. C'est Rastignac sans lien avec personne, sauf avec lui-même. Responsable de tout et de rien. Il manque cruellement d'humour".
Question personnelle : Dans l'intimité, quel était le projet en marche par l'intermédiaire de son épouse Brigitte qui, avec 24 ans d'expérience de vie en plus que son époux, le tenait à l'œil avec ses envies au milieu de la mêlée de la gauche et de la droite ?
Je me souviens d'une discussion avec un Français avant les élections de Sarkozy.
Je nageais en pleine eau dans la mer Méditerranée au large de Menton. Je parle à un nageur à mes côtés de l'élection d'un président en lui proposant un président qui pourrait se trouver au centre. Bayrou a souvent joué ce rôle au Modem.
Sa réponse, je l'entend encore, était tout sourire : "cela n'a jamais existé en France et cela n'arrivera jamais. La population française est très clivée avec la gauche d'un côté et la droite de l'autre".
Laurent Gerra a raillé Bayrou dans ce sketch mémorable.
Marcel Gauchet remettait le couvert dans son livre "La droite et la gauche"
Il y a manifestement trop de gap entre les bornes constituées par le haut et bas du panier de la hiérarchie.
La France est plus connue pour sa production vinicole et donc agricole plutôt qu'industrielle. Les étiquettes collées en frontal mettent bien plus de temps pour s'envoler.
La dernière phobie de Macron, apporter 30 milliards pour (ré)industrialiser.
Des journalistes internationaux en parlaient avec une critique constructive et stratégique qui n'en faisait pas partie dans le projet de Macron (podcast).
L'épisode du contrat des sous-marins destinés aux Australiens qui ont préféré les sous-marins nucléaires américains aux sous-marins traditionnels, est resté dans la gorge des Français. La différence essentielle est de pouvoir rester sous l'eau bien plus longtemps. Dans un contexte du monde très spécifique qui n'a qu'un faux nom de Pacifique, peut l'expliquer.
Le film "Kursk" est passé sur France3 la semaine dernière, pour rappeler à quel point c'est utile.
"Les pauvres haïssent les riches et les riches en rigolent" ai-je souvent compris dans les magazines..
Les "sans dents" comme François Hollande avait appelé les pauvres et que Valérie Trierweiler avait dénoncé dans son livre vengeur d'épouse cocufiée "Merci pour ce moment". Hollande n'avait pas contredit même si sa précédente épouse, Ségolène Royale, avait essayé.
En parlant avec des restaurateurs lyonnais que j'ai rencontrés en vacances, j'avais lancé l'idée de plusieurs présidents français.
Le film "Bienvenue chez les Ch'tis" avec du recul, il semble que ce ne serait pas un président mais au moins deux qu'il faudrait puisqu'on ne se connait pas malgré le fait qu'il n'y ait pas de frontières entre les deux.
En Belgique, par contre, nous avons une frontière linguistique mais avec des présidents de chaque côté.
Début 2020, j'écrivais un article "La folie française" en mettant en regard les hebdomadaires "Le Point" qui titrait "Comment la France est devenue folle" et "Marianne" qui titrait "Et si c'était lui le problème ?" en parlant de Macron.
Ce mercredi 13 octobre, lors du Conseil des ministres, agacé, Emmanuel Macron a tenu à recadrer les membres du gouvernement en les fustigeant sèchement sur leurs sorties politiques récentes et s'en est pris à leur "narcissisme des petites différences".
Il a lancé officiellement sa campagne pour l'élection présidentielle de 2022,
Et si c'était en partie la population française qui fait le problème. Là, ce serait plus problématique que de changer de président.
Les sondages du Point établissent comme si c'était des graphiques de tendance alors que pour établir la santé d'une entreprise commerciale, il y a des indices bien plus proches de la vérité : la solvabilité, les liquidités, le chiffre d'affaire qui permet les bénéfices et des fondamentaux du "Price Earning Ratio" (PE) et qui prennent les indices de santé du passé de toutes entreprises humaines.
C'est dire qu'au fond, il n'y a pas tellement de différences entre une entreprise privé et une entreprise public avec des pourcentages favorables et défavorables.
On entend que Eric Zemmour veut trancher avec les autres et veut rester non politiquement correct comme anti-Macron en pointant les immigrés comme bouc émissaires.
Les Français n'aiment les étrangers que quand ils font des buts au foot.
Pour couronner le tout, Cyril Hanouna écrit le livre "Ce que m'ont dit les Français". "Ensemble, nous avons révolutionné TPMP pour accompagner ce que vous vivez : la crise des Gilets jaunes, le Grand Débat national, les violences policières, les craintes autour du Covid.
TPMP est devenu une agora, la vôtre, où vous pouvez tous, quels que soient vos origines, vos couleurs, vos opinions, vos milieux sociaux, vos orientations sexuelles, vous exprimer librement". Dans une vision politico-agoracitoyenne en s'apercevant qu'il y a péril en la demeure à l'extérieure et de fortes tensions à l'intérieure qui doivent se terminer par un quitte ou double en regard des forces et des faiblesses en présence. De nouveaux records d'abstentions en perspective. La sociologie de la culture classique est surtout urbaine, éduquée et féminine alors que les cultures de demain sont numériques, consommatrices, jeunes et masculines.
Alors, pour 2022 qu'est-ce qu'on prépare et planifie
Pour cette année en France, Aphatie prédit la peur et sans l'écrire une insurrection pendant les élections françaises.
Il termine son livre avec la phrase "La France continue d'étonner le monde".
Dans la population, on parle même de mettre un terme à la Vème république..
"Ça va se régler à coups de boule" prévient un proche d'Emmanuel Macron
Le torchon brûle entre le clan d'Emmanuel Macron et l'ancien Premier Ministre Edouard Philippe. Les proches du président de la République craignent un revers du maire du Havre quant au soutien qu'il affiche à l'actuel chef d'État pour l'élection présidentielle de 2022.
Pourtant, l'ancien pensionnaire de Matignon affiche toujours un soutien public quant à son ancien supérieur dans le cadre de l'élection présidentielle de 2022, alors qu'il est sur le point de créer son propre parti et par conséquent, sa propre force politique.
Du côté de l'Élysée, cette prise d'initiative est surveillée et les prémices d'une future opposition entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe sont déjà posées.
A l'extrême-droite, Eric Zemmour marque des points sur Marine Le Pen (podcast) .
Une hypothèse qui provoque déjà des grosses tensions au sein de LaRem, comme l'affirme un "proche" d'Emmanuel Macron, dans des propos rapportés par Gala : "S'il crée un groupe parlementaire avec les députés LR et des non-inscrits, je ne vois pas pourquoi le président s'y opposerait. Mais s'il veut créer un groupe avec 100 personnes de LaRem, ça va se régler à coups de boule.".
Un rédacteur reprend l'idée de la maladie de la démocratie en donnant quelques propositions qui ne sont pas très originales.
Je continuerai à lire ce qui passe sur les forums de discussions bien que la valse à mille temps de Brel qui reste traduite par "la vache à mille francs" de Jean Poiret.
Le franc et l'ancien franc n'est pas encore converti vers l'euro.
J'aime bien la culture française et la France, un peu moins son esprit défaitiste.
A l'étranger, on entend de plus en plus que la France est dans une phase de décadence.
Elle l'est si chacun des citoyens perd confiance en soi en prennant les réseaux sociaux à la lettre. Etre solidaire dans la morosité ne sert à rien.
"Les paumés d'aujourd'hui seront les dirigeants de demain".
Les cerveaux français découragés partent à l'étranger.
C'est alors que je suis tombé sur le dernier Paris Match qui parlait de Francis Huster et du théâtre après l'écriture de son "Dictionnaire amoureux de Molière". 2022 est l'année du 400ème anniversaire de Molière qui avait un théâtre rigolo dramatique, humoriste et révolutionnaire.
Le titre de l'article "Molière président".
Dans ce cas, j'ai hésité de choisir "Le malade imaginaire" et puis j'ai choisi "Le Bourgeois gentilhomme" remanié par Jean-Marie Bigard.