lundi 18 janvier 2021 - par CHALOT

Un toit pour toi !

Est-il acceptable que des personnes soient à la rue, sans toit ?

Est-il tolérable que des femmes et des hommes se retrouvent sans droit, sans aucun revenu ?

Posez ces questions, c'est y répondre : c'est NON !

Il y a vingt ans de cela, alors que j'étais un « jeune » conseiller municipal, j'ai informé le premier adjoint de Vaux-le-Pénil de la situation d'un couple qui dormait dans sa voiture.

La réponse fut immédiate : « installe-les à l'hôtel le Germenoy de la part de la Ville, nous paierons ».

Pour le maire adjoint, mon ancien professeur de mathématiques au Cours Complémentaire, il était évident qu'il n'était pas possible de laisser dormir, dans la rue, un être humain.

Il y a quinze jours, à Vaux-le-Pénil, nous avons, l'adjoint d'astreinte et moi même pris la décision de mettre dans un abri chauffé un SDF.... L'hôtel ne répondait pas et il fallait agir, nous l'avons fait.

 

Ce maire adjoint en a convenu : il faudrait que l'élu d'astreinte dispose d'une responsabilité sociale lui permettant en cas de nécessité, d'héberger quelqu'un à l'hôtel ou d'ouvrir une salle municipale chauffée....

 

Il y en a à Vaux-le-Pénil comme ailleurs.

 

Cette responsabilité sociale, complémentaire à celle du 115 devrait incomber aux collectivités territoriales.

 

C'est un vœu que je formule et une poposition.

 

Des militants et des militantes de différentes associations pénivauxoises , certaines adhérentes au DAL qui mène un projet de distribution alimentaire, souhaitent aider des personnes sans abri.

 

Pourquoi ne pas fournir un logement à des sans abris en les aidant à s'installer, à obtenir leurs droits (RSA et APL) en les accompagnant dans leurs démarches ?

Les institutionnels le font mais le processus est long et parfois n'aboutit pas, c'est « l'usage » et l'expérience qui nous l'ont montré ?

 

Il m'est arrivé, bien souvent de convaincre une personne qu'il fallait qu'elle contacte le 115...

Tout va bien au début mais la lenteur est telle entre la prise en charge et l'entrée dans un logement comme locataire, que le postulant, parfois et même souvent, abandonne.

Notre projet consisterait à développer une synergie entre des partenaires différents : un bailleur social acceptant de mettre un logement à disposition, une association institutionnelle disposant d'un agrément « bail glissant » et une association militante accompagnant la ou les personnes ( deux par exemple) et facilitant le lien social.

 

« Le bail glissant est un dispositif d’insertion par le logement devant permettre à des ménages en difficulté de devenir locataire. Permis par la loi (qui autorise dans certains cas la sous-location), ce dispositif emblématique du secteur du logement accompagné est issu de la pratique des associations de réinsertion sociale. »

Notre projet est ambitieux mais réalisable, d'autant plus que nous nous proposons de commencer par suivre une ou deux personnes et d'évaluer avec nos partenaires et les usagers avant d'éventuellement continuer.

 

Il y a aussi l'accès à l'emploi qui peut se travailler avec des associations spécialisées.

 

Je propose là avec mes camarades bénévoles une co-gestion de la pénurie ou une expérimentation concrete pouvant aboutir ?

Que le débat s'engage !

 

Jean-François Chalot



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