mercredi 20 janvier 2021 - par Thierry Millière

Un tour à Babylone

 

Le concept de micro-agression me paraît très dangereux. Quand j’en entends parler, je pense à moi, à celles que je subis tous les jours, pas dans la rue, mais dans un autre espace public, celui de l’information. Et j’imagine tous les procès que je ferais. Rare sont ceux qui y échapperaient, journalistes, éditorialistes, experts, spécialistes, tous y passeraient. Je transformerais leur vie en enfer. Qu’aurais-je à y gagner ?

Que chacun sans aucune distinction ait droit au respect, personne ne peut le contester, mais comment peut-on imaginer ne jamais être agressé par le comportement d’un autre ? Le concept de micro-agression est entré par la porte du féminisme. Le viol est un crime abject, sans aucune discussion. Mais mettre sur le même plan un sifflet dans la rue ou un regard un peu trop insistant, est-ce vraiment un progrès ?

Il faut savoir que ce concept vient des Etats-Unis, du Canada. Là-bas, il a pris des proportions hallucinantes. Il est passé du féminisme au racisme, pour arriver à l’idée d’appropriation culturelle, une micro-agression insupportable pour ceux qui en seraient victime.

Un rasta blanc a ainsi été sommé de se couper les dread locks, sous prétexte qu’il usurpait l’identité jamaïcaine. Personnellement, rasta et blanc, m’a toujours paru un concept aussi incongru que pizza et ananas. Mais interdire, menacer ? Il me semble que Bob Marley a tout fait pour diffuser son message dans le monde entier, que rien n’était plus cher à son cœur que de rassembler tout le monde sous la bannière vert/jaune/rouge sans aucune distinction.

C’était un petit métisse Robert Nesta, il a assez souffert de ne pas être 100% noir, il en est peut être même mort, d’avoir chopé une maladie de blanc honteuse qu’il n’a pas fait soigner à temps. Est-ce rendre hommage à la culture qu’il a fait aimer dans le monde entier que de persécuter quelqu’un en son nom ?

Tous les jours je dois me farcir des conneries dans le genre, des micro-agressions incessantes qui finissent par me rendre méga-agressif. Notre époque, c’est Babylon, le temps de la division, de l’incompréhension, Bob Marley nous l’a dit sur tous les tons.

 



2 réactions


  • L'apostilleur L’apostilleur 20 janvier 2021 20:24

    @l’auteur 

    « ...je dois me farcir des conneries dans le genre, des micro-agressions incessantes qui finissent par me rendre méga-agressif. »


    Ce sont les micro-minorités méga-ch...tes qui vont vous tera-c. 

    Résistez.


  • ETTORE ETTORE 21 janvier 2021 11:39

    Thierry Millière@

    • Un rasta blanc a ainsi été sommé de se couper les dread locks, sous prétexte qu’il usurpait l’identité jamaïcaine.

    Religions, croyances, modes, tout cela devrait être déposé et siglé AOP !

    • C’était un petit métisse Robert Nesta, il a assez souffert de ne pas être 100% noir,

    Tout est dans tout, quand on sait qu’une grande majorité, utilise des « blanchissants » dermatologiques très agressifs pour leur peau, pour mourir ...Blanc

    Pour le reste, certains pourvoient à calmer les « micro agressions », avec la légalisation des drogues dites « douces ».

    Douces, certainement pour le conducteur consommateur, qui iras emplafonner une famille complète, en zigzagant, l’esprit dégagé de toutes micros agressivités, et de plus en.... riant à pleines dents !


Réagir