mardi 17 juin - par politzer

Une attaque occidentale contre « l’autre monde »

la critique anti-patriarcale au service de la propagande

Depuis des décennies, l’Iran est dépeint comme une menace existentielle par les puissances occidentales, avec son programme nucléaire au centre des accusations. Pourtant, l’escalade des tensions, marquée par les frappes israéliennes de juin 2025 et les sanctions économiques, ne vise pas principalement le nucléaire, mais l’influence croissante de l’Iran au Proche-Orient et son intégration dans l’"autre monde" – les alliances comme les BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Dans ce contexte, la critique anti-patriarcale, souvent brandie comme un étendard progressiste, est instrumentalisée par l’Occident pour renforcer une propagande anti-iranienne, servant à justifier des politiques de containment et à discréditer les nations défiant l’hégémonie occidentale.

1. Le nucléaire : un prétexte pour contrer l’influence iranienne

Le programme nucléaire iranien est régulièrement invoqué pour justifier sanctions et menaces militaires. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) note que l’Iran enrichit de l’uranium à 60 %, loin des 90 % nécessaires pour une arme nucléaire, et aucune preuve ne confirme un objectif militaire. L’Iran, signataire du Traité de non-prolifération (TNP), s’appuie sur une fatwa de 2003 interdisant les armes nucléaires et revendique un programme civil. Pourtant, les États-Unis et Israël amplifient la menace d’un « Iran nucléaire », comme en témoignent les déclarations alarmistes de Donald Trump en juin 2025 ou les frappes israéliennes sur des sites nucléaires iraniens.

Ce narratif occulte un double standard : Israël, doté d’un arsenal nucléaire non déclaré (environ 200 ogives), échappe aux inspections et sanctions. Des posts sur X dénoncent cette incohérence, soulignant que le nucléaire n’est qu’un levier rhétorique. Le véritable enjeu est l’influence régionale de l’Iran, qui, via son soutien au Hezbollah au Liban, au régime syrien, aux milices irakiennes et aux Houthis au Yémen, défie les intérêts américains, israéliens et saoudiens. L’Iran, architecte d’un « arc chiite », redessine les équilibres du Proche-Orient, menaçant l’hégémonie occidentale.

2. L’Iran et l’"autre monde" : une menace pour l’ordre occidental

L’adhésion de l’Iran aux BRICS et à l’OCS en 2023 marque son intégration dans un bloc géopolitique alternatif, l’"autre monde", qui conteste la domination occidentale. Les BRICS offrent à l’Iran des opportunités économiques pour contourner les sanctions, notamment via des accords avec la Chine (partenariat de 2021 pour 400 milliards USD) et des échanges en monnaies non dollarisées avec la Russie. L’OCS, axée sur la sécurité, renforce ses capacités militaires et son rôle régional face à des rivaux comme l’Arabie saoudite ou Israël.

Cette montée en puissance inquiète l’Occident. Les sanctions, qui ont réduit les exportations pétrolières iraniennes de 2,5 millions à moins de 500 000 barils par jour, visent à affaiblir l’économie iranienne, limitant ses ressources pour soutenir ses alliés régionaux et ses ambitions internationales. Les frappes israéliennes de 2025, officiellement motivées par le nucléaire, ont aussi ciblé des infrastructures stratégiques, comme des bases de missiles, cruciales pour l’influence iranienne. L’objectif est clair : freiner l’Iran pour préserver un ordre régional favorable aux alliés de l’Occident.

3. La critique anti-patriarcale comme outil de propagande

Pour légitimer cette offensive contre l’Iran, l’Occident mobilise des discours progressistes, notamment la critique anti-patriarcale, pour peindre l’Iran comme un régime rétrograde et justifier son isolement. Les médias occidentaux mettent en avant les restrictions imposées aux femmes iraniennes, comme le port obligatoire du hijab ou les inégalités de genre, pour dépeindre la République islamique comme un symbole d’oppression patriarcale. Des événements comme la mort de Mahsa Amini en 2022, qui a déclenché des manifestations nationales, sont amplifiés pour discréditer le gouvernement iranien.

Si ces critiques soulèvent des enjeux réels – les violations des droits des femmes en Iran sont documentées par des ONG comme Amnesty International –, elles sont souvent instrumentalisées de manière sélective. Par exemple, l’Arabie saoudite, alliée clé des États-Unis, impose des restrictions similaires (tutelle masculine, ségrégation de genre), mais échappe à une condamnation comparable. Cette sélectivité trahit un agenda géopolitique : la critique anti-patriarcale est moins une défense sincère des droits humains qu’un outil pour diaboliser l’Iran et rallier l’opinion publique occidentale à une politique agressive.

Cette propagande s’inscrit dans une stratégie plus large visant à discréditer l’"autre monde". La Chine, membre clé des BRICS et de l’OCS, est critiquée pour ses politiques autoritaires, tandis que la Russie est vilipendée pour son invasion de l’Ukraine. En associant l’Iran à des valeurs « anti-modernes », l’Occident cherche à délégitimer ces alliances, les présentant comme un bloc régressif opposé aux idéaux démocratiques et progressistes. Pourtant, cette rhétorique ignore les contradictions internes de l’Occident, comme le soutien à des régimes autoritaires alliés ou les échecs dans la promotion des droits des femmes dans des contextes comme l’Afghanistan post-2021.

4. Une guerre contre l’"autre monde"

Les pressions sur l’Iran ne se limitent pas à un conflit régional : elles s’inscrivent dans une guerre plus large contre l’"autre monde", incarné par les BRICS et l’OCS. Ces blocs représentent un défi à l’ordre unipolaire dominé par les États-Unis, proposant un modèle multipolaire basé sur la souveraineté nationale et la coopération Sud-Sud. L’Iran, par son rôle au Proche-Orient et ses alliances, est un maillon clé de cette résistance.

En mobilisant des discours comme la critique anti-patriarcale, l’Occident cherche à masquer ses véritables objectifs : préserver son hégémonie face à un monde en mutation. Les sanctions et les frappes contre l’Iran ne visent pas seulement à limiter son programme nucléaire, mais à affaiblir un acteur central de l’"autre monde", capable de fédérer des alliances régionales et internationales. Cette stratégie s’appuie sur une propagande sophistiquée, où des idéaux progressistes sont détournés pour servir des intérêts impérialistes.

5. Conclusion : dépasser la propagande pour comprendre les enjeux

L’attaque occidentale contre l’Iran, sous couvert de préoccupations nucléaires, vise avant tout à contrer son influence au Proche-Orient et son rôle dans l’"autre monde". La critique anti-patriarcale, bien que fondée sur des réalités sociales en Iran, est instrumentalisée pour légitimer sanctions, frappes et isolement diplomatique. Cette propagande, qui présente l’Iran comme un ennemi des valeurs modernes, occulte les doubles standards de l’Occident et les véritables enjeux géopolitiques : le contrôle du Proche-Orient et la lutte contre un ordre multipolaire émergent.

Pour dépasser cette logique de confrontation, il est crucial d’adopter une lecture critique des narratifs médiatiques et de reconnaître les motivations sécuritaires et stratégiques de l’Iran. Une couverture équilibrée, tenant compte des contradictions occidentales et des dynamiques régionales, permettrait de mieux comprendre les véritables enjeux de cette guerre contre l’"autre monde". L’Iran, loin d’être un simple paria, est un acteur clé d’un monde en transition, et les discours progressistes ne devraient pas servir de façade à une politique de domination.

 



43 réactions


  • JPCiron JPCiron 17 juin 21:54

    Bonjour,

     influence au Proche-Orient >

    En fait, il s’agir d’asseoir la domination d’Israël au Moyen-Orient.

    Par tous les moyens .https://www.agoravox.fr/commentaire6654301

    Nos politiques régurgitent les narratifs des Médias Grand Public qui, le plus souvent, reprennent les vues des gouvernements israéliens successifs.

    Et on commence seulement à comprendre que les Présidents Américains successifs, régulièrement, choisissent ’’librement’’ de faire ce que demane le malfrat Netanyahu. 

    Au G7, nous n’avons comme Politiques que des guignols.


  • grangeoisi grangeoisi 18 juin 09:34

    Ha ! Bon ! Il ya une guerre Israël -Iran ?

    C’est pour cela alors que la Baudruche, accessoirement Président des Etats-Unis a exigé de la part de l’Iran une capitulation sans conditions.

    Ce futur prix Nobel de l’ Inculture se rapproche de plus en plus de la grosse boulette !


  • Boaz Boaz 18 juin 09:56
    Exclusif : Israël autorisera les États-Unis à utiliser l’espace aérien iranien smiley


    • Seth 18 juin 15:29

      @Boaz

      Les espaces aériens sont contrôlés par les pays respectivement à l’aplomb de leurs frontières en accord avec l’OACI.

      Israël n’a rien à voir dans l’espace aérien iranien tout comme il n’a rien à voir dans l’espace aérien français, vous racontez n’importe quoi.

      Mais vous citez vos références de pensée sur un autre article : chiotti et merz. Et bardella ou l’orpheline, que disant-ils sur ce conflit israëlo-iranien ? On saisit mieux ainsi votre amour du pré-mâché réac qui a tout faux.

      Que vous compreniez pas tout bien et que vous soyez limité est parfaitement normal : Boaz est la colonne des apprentis.  smiley


    • Boaz Boaz 18 juin 15:45

      @Seth

       

      il y a une émoticône à la fin mon message, il ne faut pas tout prendre au sérieux.
      Allez rien que pour vous :

      https://ibb.co/KpjDZ6g8


    • Boaz Boaz 18 juin 15:46

      @Seth
       
      Boaz est la colonne des apprentis.

      Cela dépend du rite 


    • Com une outre 18 juin 22:38

      @Boaz
      Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant ... 


    • Seth 19 juin 08:23

      @Boaz

      Le sourire semblerait prouver que vous le croyez vraiment et on ne prête qu’aux riches.  smiley


    • chantecler chantecler 19 juin 09:02

      @Seth
      Bof ! Au royaumes des aveugles le borgnes sont rois !
      Le Boaz ne biche que pour isra..l !
      Et ça n’est pas d’aujourd’hui qu’ils a de solides oeillères !
      Mais si ça le rend heureux, hein ?
      On trouve de tout sur Ago !


  • Fanny 18 juin 14:56

    il est crucial d’adopter une lecture critique des narratifs médiatiques 

    Bien entendu, cette nouvelle guerre s’inscrit dans l’affrontement entre l’Occident global - G7 et une partie du reste du monde. Cela va nous occuper dans les prochaines décennies.

    Pour la partie information, je recommande le site OMERTA.

    Le mainstream répète inlassablement que 80% des Iraniens souhaite la chute du régime des mollahs et ne veut sutout pas que les négociations reprennent avec Trump.

    C’est une donnée importante : c’est possible (je n’ai aucune confiance dans le mainstream qui bobarde à mort, mais cette info. est plausible) mais je n’ai aucun moyen de vérifier cette donnée qui va peser dans les décisions à venir de Trump-Natanyahu et donc la paix future au PO (et peut-être dans le monde).

    Quelqu’un sur ce site connaît-il l’état d’esprit de la majorité des Iraniens ?


    • Eric F Eric F 18 juin 17:48

      @Fanny
      A propos de l’état d’esprit des Iraniens, l’allégation israélienne que ses bombardements sont une ’’opportunité’’ pour les Iraniens de se libérer des mollah doit certainement les mettre en joie.


    • Com une outre 18 juin 22:55

      @Fanny
      Que des iraniens souhaitent la chute du régime des mollahs ne signifie pas qu’ils ne sont pas derrière eux après l’attaque israélienne. Egalement, pour l’anecdote, dimanche soir, sur la 5, une avocate de retour d’un séjour en Iran disait que le plus surprenant en arrivant dans ce pays, avait été pour elle de constater que peu de femmes était voilées, contrairement aux images que nous « choisissent » les médias mainstream occidentaux. L’Iran, ce n’est pas l’Afghanistan, loin de là, et les iraniens ne sont pas des arabes, comme le laisse croire les médias, mais des aryens. Leur histoire est plus ancienne que la nôtre et nous sommes ridicules de les faire passer pour des « sauvages » dans les médias.


    • chantecler chantecler 19 juin 09:06

      @Eric F
      Ben oui, c’est pour rendre service que BN lance des guerres ... !
      Mais peut être qu’il a aussi des concitoyens qui ne seraient pas contre le voir aussi dégager !


  • microf 18 juin 15:59

    Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l´Angleterre de première puissance, laissa cette place aux Usa et á l´Union Soviétique, et prit une place de second rôle. S´il reste une once d intelligence aux dirigeants occidentaux, qu´ils acceptent de laisser cette place á la Russie et á la Chine et se rangent carrément derrière la Russie et la Chine, ceci pour pouvoir espérer jouer encore une rôle dans les affaires du monde, sinon, ils perdront même ce rôle de second couteaux.


    • Eric F Eric F 18 juin 17:50

      @microf
      Après la Syrie, l’Iran apprécie certainement le zèle de son protecteur russe pour sa défense.


    • Fanny 18 juin 20:06

      @Eric F
      son protecteur russe pour sa défense.

      Russie et Iran ne sont pas formellement alliés. Comme disait je ne sais plus qui (Lellouche ?), l’Iran n’a aucun allié, il est seul. La Russie n’est pas son « protecteur ».

      La Russie est partie prenante des accords anti-bombe en Iran, comme l’UE je crois.

      En revanche, il est probable que la perspective de l’Occident global écrasant et détruisant l’Iran ne réjouisse pas la Russie, membre des Brics avec l’Iran il me semble.

      Dans le partage du monde en deux camps, G7 et les autres, tout n’est pas encore parfaitement et clairement distribué. Mais les choses se précisent. 


    • microf 18 juin 22:33

      @Eric F

      C´est un son de cloche que j´ai déjá entendu, á savoir pour vous résumer, la Russie ne tient ses promesses.
      La Russie c´est un autre mode de pensée, vous voulez que la Russie réagisse, et bien, NON.
      Les Russes contrairement aux barbares occidentaux, réfléchissent avant d´agir,
      c´est pourquoi personne ne pourra jamais les vaincre.

      La Russie sait bien que c´est elle que l´Occident cherche dans cette agression illégale israelienne contre l´Iran, mais la Russie, réfléchie, calcule et, lorsque le moment sera venu, la Russie va entrer dans la danse, l´exemple en Ukraine devrait vous édifier.
      Proverbe Russe « les Russes tardent á se mettre en selle, mais ensuite, ils chevauchent très vite »
      Vous allez bientôt voir les Russes en selle et chevaucher, et vite.


    • Com une outre 18 juin 23:16

      @Fanny
      Il est faux de dire que l’Iran n’a aucun allié, bien au contraire il a le soutien de la Russie, de la Chine, du Pakistan, trois puissances nucléaires, et de bien d’autres pays encore, dont l’Italie en UE. Attention a la propagande qui circule en France où il devient impossible d’avoir une vraie information (honte à nos journalistes au passage). Russie et Chine ont d’ailleurs livrées des armes aux iraniens ce WE, le Pakistan a prévenu qu’il interviendrai si besoin en soutien à l’Iran. De même, l’Inde a de forts intérêts économiques avec l’Iran et surveille de très près la situation. Le détroit d’Ormuz est un important point de passage du pétrole arabe et sa fermeture pour cause de guerre aurait des conséquences géostratégiques à n’en pas douter. Bref, l’Iran est loin d’être isolé, a le droit international de son côté, il est membre des Brics, qui ne feront sûrement pas marche arrière face à l’hégémonie occidentale.


    • La Bête du Gévaudan 18 juin 23:48

      @Com une outre

      le droit international de son côté

      pas spécialement... annoncer fabriquer une bombe pour zigouiller un autre état, ou bien revendiquer s’ingérer dans des états souverains pour y provoquer des changements de régime n’est pas spécialement conforme au « droit international »... 

      vous avez parfaitement le droit de soutenir l’Iran si ça vous chante et si son idéologie vous plaît... mais le « droit international » revendiqué urbi et orbi par les partisans du Hamas ou de l’Iran est une notion qui leur échappe largement... 

      Israël n’a aucune raison d’attendre que l’Iran ait une bombe atomique, et la guerre préventive est parfaitement reconnue par le droit international... Israël est un état avec 15km de profondeur stratégique : si l’Iran parvenait à y faire tomber 3 bombes atomiques (ce qui serait possible comme les échanges de missiles actuels le démontrent) alors Israël serait entièrement anéanti... Il y a donc bien des intérêts vitaux en jeu pour Israël... 


    • La Bête du Gévaudan 18 juin 23:54

      @microf

      ça fait toujours marrer de voir des gens qui vous parlent avec des sanglots dans la voix de la « souveraineté des peuples du monde », inviter les peuples occidentaux à « se ranger derrière la Chine et la Russie bla bla bla »...

      Sacrés gauchistes ! ... Il y a toujours un fond de haine invraisemblable contre vos propres peuples à la base de vos raisonnements. 

      Chercher la justice et la justesse est une chose sur laquelle de nombreuses personnes peuvent se retrouver dans ce bas-monde... entretenir des « haines inversées » est une attitude stérile, sophistique et déplorable. 


    • Eric F Eric F 19 juin 09:23

      @La Bête du Gévaudan
      L’Iran n’a jamais revendiqué de vouloir fabriquer la bombe, le guide suprême l’a même explicitement exclu comme contraire à la religion. Mais le pays s’est mis en situation de pouvoir la finaliser en cas d’agression. L’agression israélienne a été anticipée pour éviter une riposte de cette nature, mais Israël ne peut pas arguer que ce soit une guerre préventive face à une agression imminente de l’Iran, puisque c’est pour l’empêcher de se défendre à l’avenir contre une agression. 


    • Fanny 19 juin 09:24

      @La Bête du Gévaudan

      .. annoncer fabriquer une bombe pour zigouiller un autre état

       

      Tout est dans la narrative aujourd’hui. Essayer de faire croire au populo occidental les goebbelseries les plus grosses, les plus crasses.

      Vous y contribuez à votre manière. Avec quel succès ?

      L’Occident voulait se débarrasser du régime soviétique après la guerre, régime qui a finalement disparu. C’était la guerre froide, les deux côtés possédant LA bombe après 49.

      Dans cette confrontation, l’Occident avait LA bombe juste après-guerre alors que les Soviétiques ne l’avaient pas encore. La tentation était très forte de nucléariser Moscou, d’écraser le régime soviétique et le Pentagone ne manquait pas de partisans d’employer LA bombe. Fort heureusement, le président des Etats-Unis, sûr de sa force et de son rayonnement a retenu la main des militaires extrémistes.

      Les objectifs des deux côtés avaient leur légitimité : le communisme, le paradis social théorisé par des philosophes occidentaux d’un côté, le libéralisme, le plus efficace en termes de bien-être et de richesse de l’autre. C’était un combat à mort. Le Soviétisme a disparu mais le communisme a réapparu sous une autre forme, hybride, plus redoutable que le Soviétisme (la Chine). La guerre froide se poursuit sous une nouvelle forme (le G7 contre les Brics).

      Aujourd’hui, l’Iran veut se débarrasser du régime sioniste (mais pas des Juifs, avec qui les Perses ont un passé historique brillant), qui martyrise les Palestiniens et brandit l’épée occidentale au PO. Israël veut se débarrasser de la puissance iranienne afin de dominer le PO au plan géopolitique et militaire, avec l’appui de l’Occident global. Une configuration classique que l’histoire a déjà su gérer.

      Mais cette fois, l’Occident global et Israël n’ont pas su gérer cette confrontation, comme ont su le faire les USA entre 1945 et 1949. Profitant d’une supériorité militaire absolue, ils ont décidé d’éliminer le régime iranien par les bombes. C’est une énorme erreur, car dans un contexte de développement des armes de destruction massive sur la planète (tous les Etats finiront par savoir comment faire la bombe), l’écrasement d’un régime par les bombes (Israël sur l’Iran) est un précédent tragique qui fera des émules dans la suite.

      Mais cette erreur tragique de l’Occident global, se départissant de la sagesse des USA entre 1945 et 1949, a ses partisans sur les forums. Ils s’acharnent à développer la narrative goebbelsienne qui a conduit à cette tragédie. Ils ne comprennent pas que ce recours à la force au PO est en fait le signe tragique d’un déclin occidental, au contraire des USA de 1945-1949 alors en pleine puissance militaire, mais surtout idéologique, politique et culturelle.

      Cette narrative de l’Occident global et de sa pointe israélienne consiste donc à faire croire au populo occidental que l’Iran veut nucléariser Israël, qu’il prépare une bombe pour atomiser Jérusalem. En un mot, l’Iran serait le successeur du régime nazi, avec l’objectif d’exterminer les Juifs.

      Cela fait 20 ans que cette narrative mensongère est imposée en Occident, annonçant la bombe iranienne pour dans 6 mois. Dans les faits, c’est faux. Le régime iranien déclare que la bombe est incompatible avec le régime théocratique qu’il dirige. Depuis 20 ans, l’Iran (comme le Pakistan, la Corée du Nord) aurait eu 10 fois le temps de construire la bombe. Or il ne l’a pas fait.

      Ce mensonge de la narrative, très efficace sur le populo occidental car martelé par toute la médiasphère, est d’ailleurs dénoncé par la responsable de la CIA : non, l’Iran ne prépare pas la bombe dit la CIA.

      Cette narrative mensongère, c’est l’illustration du déclin de l’Occident, qui ne sait plus dominer le monde autrement que par le mensonge et le recours à la force brute. C’est la fiole de Colin Powell balancée à la face du monde avant de balancer les bombes. Perseverare diabolicum.

      On pouvait espérer que Trump avait compris qu’on faisait fausse route, et qu’il fallait réinventer un Occident new deal (cf. sa déclaration sur son action contre les guerres). Aujourd’hui, on peut avoir des doutes : business as usual. C’est tragique, car cela souligne le fait que l’Occident est en fin de cycle historique.

      Lire la suite ▼

    • Eric F Eric F 19 juin 10:56

      @Fanny

      ’’Le Soviétisme a disparu mais le communisme a réapparu sous une autre forme, hybride...’’


      En fait, rien n’est apparu avec une idéologie de type communiste et les valeurs sociales qu’il incarnait, mais d’une part il y a résurgence de la nostalgie d’empires passés, et d’autre part une coalition d’états en développement économique visant à challenger le capitalisme occidental. 
      Mais quand on voit que les BRIC+ intègrent à la fois l’Iran et des pays du golfe qui sont géopolitiquement rivaux, cela ne constitue pas un ensemble cohérent ni même solidaire. 

      Concernant l’Iran je suis plutôt d’accord avec vous, les Américains sont hostiles au régime depuis l’humiliation initiale de l’ambassade, et les Israéliens du fait de l’aversion religio-géopolitique réciproque. L’Europe n’a pas d’intérêt à ce conflit (du reste, on voit que le G7 sauf USA visait un cessez le feu), mais défend par suivisme la position israélienne, dont les partisans sont influents dans les médias (du reste l’ambassadeur et le porte parole militaire font le tour de nos plateaux télé, en plus des ’’experts’’ comme BHL). 

      Ceci dit, l’’occident global’’ mal en point sur le front ukrainien est plutôt mieux portant au moyen orient, du fait de convergence d’intérêt avec l’axe sunnite contre l’axe d’influence chiite et ses protecteurs. 

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    • Com une outre 19 juin 11:08

      @La Bête du Gévaudan
      Erreur, le droit international ne reconnait pas la « guerre préventive ». Et arrêtez de croire que tout ce qui n’est pas israélien ne comprend rien. Que vous soyez sioniste n’est pas une raison pour refuser de voir la réalité, ni d’être honnête, ni de théoriser le dicton « avec des si... ».


    • Com une outre 19 juin 11:18

      @Eric F
      « Ceci dit, l’’occident global’’ mal en... »

      Pas tant que ça sinon les accords d’Abraham auraient été signés. Et l’Arabie Saoudite ne serait pas tournée vers les Brics, même si elle a différé son adhésion, contrairement aux EAU et Egypte qui en sont membres.


    • Fanny 19 juin 13:00

      @Eric F

      il y a résurgence de la nostalgie d’empires passés

      Vous niez donc la nature communiste de la Chine (et du Vietnam sans doute). Et de la Corée du Nord aussi ? Ne conservant que la nature nationale-impériale de ces régimes.

      Je crois que c’est plus compliqué. Qu’il y a une dimension capitaliste évidente en Chine, en plus d’une dimension nationale-impériale et aussi d’une dimension communiste dont il faudrait préciser les différents traits. C’est pas bien clair pour moi, mais je sens que la Chine n’a pas abandonné tout son héritage marxiste. A préciser.

      intègrent à la fois l’Iran et des pays du golfe qui sont géopolitiquement rivaux, cela ne constitue pas un ensemble cohérent ni même solidaire. 

      C’est vrai, mais on est au début d’un processus qui va de l’avant. Il peut capoter comme le mouvement des non-alignés, ou au contraire se consolider avec le temps. Je penche pour la consolidation, compte tenu du mix occidental fait de déclin, d’arrogance, d’hubris, de délire sociétal et de décadence (nos enfants de plus en plus « bêtes »). Le Sud va croire en sa chance de dominer un jour le milliard d’Occidentaux globaux, avec la Chine en poste de pilotage.

      du fait de convergence d’intérêt avec l’axe sunnite contre l’axe d’influence chiite et ses protecteurs. 

      C’est vrai aussi. L’axe sunnite est allié de l’Occident global. Voir la Jordanie abattre les missiles iraniens en est la preuve. L’Egypte est en paix froide avec Israël (je me rappelle ma conversation dans un magasin égyptien vendeur de tapis au bord de la Mer Rouge, alors qu’un acheteur israélien en vacances comme moi venait d’en sortir. L’Egyptien m’a recraché tout le mépris et la haine qu’il avait envers le touriste israélien). L’Arabie est en négociation « Abraham » avec Israël.

      D’un côté les peuples arabes remontés contre Israël, de l’autre leurs dirigeants, souvent très dépendants des finances occidentales (Egypte), jouent l’alliance raisonnable avec l’Occident. Il ne faudrait pas que les peuples se réveillent et mettent leurs dirigeants en phase avec leurs souhaits profonds.

      Lire la suite ▼

    • Eric F Eric F 19 juin 14:31

      @Fanny
      Parfois les peuples ont des rancoeurs fondées sur les tripes, qui ne sont pas forcément dans l’intérêt du pays. Les dirigeants -indépendamment de questions d’intérêts personnels- sont parfois plus enclins à la real politik.
      Chez nous on se demande si c’est pas l’inverse...


    • Eric F Eric F 19 juin 14:43

      @Com une outre
      A propos de la situation de l’"occident global’’ au Moyen orient, il me semble que ça s’améliore depuis peu pour eux, ainsi l’Iran va être durablement affaibli, et la Syrie n’est plus un avant poste russe. Le Kremlin a pour l’instant des priorités ailleurs que de s’impliquer dans la région.
      Avec ou sans accord Abraham formalisé, l’axe israélo-sunnite opère. 


    • Fanny 19 juin 15:00

      @Eric F
      mais Israël ne peut pas arguer que ce soit une guerre préventive face à une agression imminente de l’Iran, puisque c’est pour l’empêcher de se défendre à l’avenir contre une agression.

      Il y a deux guerres en cours dites « préventives ». La guerre contre l’Ukraine et celle contre l’Iran.

      Laquelle est la plus légitime ?

      Superficie :

      Les deux agresseurs ne sont pas comparables, ne serait-ce que par la superficie des pays : 17 millions de km2 contre 21000, soit un ratio de pas loin de 1000 ! Israël est beaucoup plus vulnérable, son souci de sécurité est le plus légitime des deux de ce point de vue.

      Armement :

      Les deux agresseurs sont des puissances nucléaires, rendant leur souci de sécurité pas forcément légitime. Mais la Russie a en face d’elle l’armada de l’OTAN, dix fois son budget militaire, alors qu’Israël grand allié des USA, allié prioritaire, n’a qu’un pays qui affirme son refus de l’arme nucléaire face à lui.

      Le souci de sécurité de la Russie est plus légitime cette fois, le but d’Israël étant la domination du PO comme vous l’avez noté, bien avant sa sécurité (la Russie ne cherchant pas à dominer l’OTAN).

      Religieux :

      Les haines les plus féroces sont religieuses. Au PO, c’est musulmans face aux juifs. En Europe+USA, c’est orthodoxes face aux catholiques-protestants. C’est un peu la même problématique, un peu atténuée en apparence en Europe+USA. Je ne saurais départager, compte tenu de la haine ancestrale de la GB protestante vis-à-vis de la Russie orthodoxe, la GB entraînant les USA dans son sillage.

      Blocs :

      Les deux sont dans des blocs opposés : Occident global et Brics. Ils ont néanmoins une relation intime, du fait du million de russophones en Israël.

      On peut dire que le bloc occidental est le plus agressif, compte tenu de ses guerres ininterrompues. Il est donc plus légitime de s’en protéger.

      En synthèse :

      Compte tenu de la protection 100% apportée à Israël par les USA, qui ne changera pas pour diverses raisons, la légitimité de la « prévention » est plutôt du côté de la Russie.

      Notre médiasphère dit le contraire, mais ce n’est pas pour me surprendre : ils racontent n’importe quoi à jet continu.

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    • Fanny 19 juin 15:20

      @Eric F
      Chez nous on se demande si c’est pas l’inverse...

      Féroce

      On est pourtant le pays le plus « intelligent » du monde. Notre Président sort de l’ENA (pas de l’ENS quand même, qu’il a ratée deux fois).

      D’où vient cette propension à confondre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest ? 
      Je n’ai pas d’explication (sauf la défaite de 40, mais ça va faire bientôt un siècle !).


    • Eric F Eric F 19 juin 17:06

      @Fanny
      Bizarre que vous évoquiez une haine entre orthodoxes et catholiques+protestants, c’est dépassé, on voit en Ukraine que c’est entre orthodoxes raccordés au patriarcat de Moscou et orthodoxes autocéphales. 
      L’hostilité entre GB et Russie date des impérialismes coloniaux.
      La Russie contemporaine a réexhumé l’orthodoxie à des fins traditionalistes, non pas contre d’autres religions mais contre le progressisme sociétal de l’occident considéré décadent. Les conservateurs protestants et les intégristes catholiques sont sur la même ligne.

      A propos d’attaque préventive, je ne pense pas que l’une ait été plus justifiée que l’autre. Moscou pouvait reconnaitre les républiques séparatistes et les intégrer à la FDR sans attaquer globalement l’Ukraine, cela aurait donné lieu à un contentieux gelé empèchant l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. L’alternance électorale en Ukraine pouvait alors remettre une majorité moins nationaliste et plus intéressée pour être passerelle économique entre les blocs. 


    • Fanny 19 juin 19:18

      @Eric F

      c’est dépassé, on voit en Ukraine que c’est entre orthodoxes raccordés au patriarcat de Moscou et orthodoxes autocéphales. 

      Pas si sûr.

      Ceux qui ont pris le pouvoir après Maïdan sont ceux de l’Ouest, les catholiques ukrainiens (gréco-de rite latin-ruthènes), anciens de l’Empire Austro-Hongrois.

      Ils ont imposé aux orthodoxes ukrainiens de se séparer du patriarcat de Moscou (un haut fait religieux de l’OTAN, que vous semblez sous-estimer) pour les rattacher à la Grèce.

      Les orthodoxes ukrainiens ne sont pas du tout contents de ce nouveau rattachement imposé par la force par Kiev/OTAN.

      non pas contre d’autres religions mais contre le progressisme sociétal de l’occident considéré décadent.

      Il y a un package anglo-saxon fait de capitalisme, de religion, d’impérialisme. Ce package a toujours été anti-russe (sauf pendant Hitler). Il y a un package russe fait de nationalisme et d’orthodoxie. Ces deux « packages » se détestent à mort depuis longtemps.

      Moscou pouvait reconnaitre les républiques séparatistes et les intégrer à la FDR sans attaquer globalement l’Ukraine

      Vous me faites sourire. Cette rconnaissance et rien de plus aurait fait rigoler tout le monde, en Occident. L’OTAN n’aurait pas arrêté son déploiement en Ukraine, y compris dans les régions « rattachées », déploiement commencé avant 2014. Une fois de plus, vous sous-estimez l’OTAN. Naïf ?

      L’alternance électorale en Ukraine pouvait alors remettre une majorité moins nationaliste et plus intéressée pour être passerelle économique entre les blocs. 

      Sourire franc. Vous croyez qu’après Maïdan, après le traficotage des élections en Roumanie par l’UE/OTAN, le bloc UE/OTAN aurait laissé un pouvoir non dévoué à l’Ouest prendre les rennes à Kiev ? Naïf +++. Poutine ne reconnaît que la force comme on dit dans nos médias. Les USA et l’OTAN pareil. L’un et l’autre se connaissent bien depuis près d’un siècle voire plus (Napoléon) et fonctionnent selon leurs règles : le rapport de force.

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    • Eric F Eric F 20 juin 10:43

      @Fanny
      ’’Il y a un package anglo-saxon fait de capitalisme, de religion, d’impérialisme. Ce package a toujours été anti-russe (sauf pendant Hitler). Il y a un package russe fait de nationalisme et d’orthodoxie. Ces deux « packages » se détestent à mort depuis longtemps’’
      Le ’’package russe’’ avait pris une forme différente pendant la période soviétique, il est redevenu comme ça quelques années après l’éclatement de l’URSS ;
      Le package anglo saxon (et plus largement occidental) s’est de son côté progressivement ’’agrémenté’’ de progressisme sociétal (wokisme).

      Concernant la situation en Ukraine, ce n’est pas parce que les choses se sont passées comme elles l’ont fait que c’était inéluctable. Par exemple, supposons un instant que Trump ait été réélu en 2019, ait mis véto à l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN comme il l’a fait récemment, et proposé une aide financière en contrepartie du renoncement à reconquérir la Crimée par la force (solution dilatoire).... Ah, et au passage une compagnie américaine serait entré au capital de Nordstream smiley


    • Fanny 21 juin 21:48

      @Eric F

      Le ’’package russe’’ avait pris une forme différente pendant la période soviétique, il est redevenu comme ça quelques années après l’éclatement de l’URSS ;

      Je crois aux permanences des cultures. Pour moi, le Soviétisme est un phénomène judéo-russe, en incluant dans « judéo » le génie de Marx. De Gaulle a bien vu que c’était condamné à disparaître, le côté Russe par sa masse et son inertie a fini par virer le « judéo-russe ». D’ailleurs, les Juifs sont massivement partis en Israël. Ces 70 ans, cela a été un petit accident de parcours, pro-occidental paradoxalement (marxisme, théorie occidentale).

      Le package anglo saxon (et plus largement occidental) s’est de son côté progressivement ’’agrémenté’’ de progressisme sociétal (wokisme).

      Oui mais là, ça risque d’être plus court que les 70 ans de soviétisme. Trump a déjà commencé à les chasser à coups de pied aux fesses.

      ait mis véto à l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN

      Il y avait tout de même la base de Sébastopol qui faisait terriblement envie aux Occidentaux. En virer les Russes avec l’appui du gouvernement ukrainien pro-occidental, indépendamment de la question de l’OTAN, eut été de toute façon un casus belli à lui seul.

      Les petits hommes verts lors de la conquête de la Crimée par Poutine en 2014, c’était (on m’a raconté, à vérifier) des soldats ukrainiens russophones/philes retournés, alliés aux Russes. L’enjeu de la Crimée appelait un peu de violence, les uns et les autres voulant se l’approprier (alors que la Crimée a demandé plusieurs fois l’autonomie, refusée par Kiev).

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  • xenozoid xenozoid 18 juin 19:46

    trump en 2017


    North Korea best not make any more threats to the United States. They will be met with fire and fury like the world has never seen... He [Kim Jong-un] has been very threatening beyond a normal state, and as I said, they will be met with fire, fury, and frankly power, the likes of which this world has never seen before."

    USS Carl Vinson Strike Group (April 2017) was suppose to be within striking range, but everyone was misled and it was somewhere in Australia.


    • xenozoid xenozoid 19 juin 16:56

      @xenozoid

      La Corée du Nord ne doit plus menacer les États-Unis. Ils seront accueillis par le feu et la fureur comme le monde ne l’a jamais vu... Il [Kim Jong-un] a été très menaçant au-delà d’un état normal, et comme je l’ai dit, ils seront accueillis par le feu, la fureur et franchement la puissance, comme ce monde n’en a jamais vu auparavant."

      Le groupe de frappe USS Carl Vinson (avril 2017) était censé être à portée de frappe, mais tout le monde a été induit en erreur et il se trouvait quelque part en Australie.

       smiley

  • La Bête du Gévaudan 18 juin 23:38

    quelque chose vous échappe : c’est le régime iranien lui-même qui revendique à longueur de communiqués lyriques depuis des décennies de préparer sa bombe atomique pour éradiquer « l’entité sioniste »... Ce n’est pas un nucléaire de défense mais d’attaque, et revendiqué comme tel. Donc, les Iraniens sont des grands garçons... ils veulent se taper sur la figure avec le « sioniste errant »... ben c’est leur problème ! Qu’ils assument ! 

    Ajoutons que le régime iranien revendique une stratégie d’influence et de « changement de régime » dans les états étrangers... bref, les mollahs pratiquent exactement ce qu’ils prétendent dénoncer. Sans compter les attentats et les assassinats de soldats français (mais ça, je suppose que vous vous en moquez, car ce ne sont là que de « vils koufars capitalistes islamophobes » qui ne méritent pas votre compassion démagogique). 

    Bref, les tiers-mondistes prennent systématiquement le « parti contre »... ils en viennent à soutenir des régimes obscurantistes, théocratiques, impérialistes ou dictatoriaux... c’est complètement absurde... Les tiers-mondistes ont perdu depuis longtemps la vision d’un monde juste, et courent simplement à la poursuite d’un « contre-monde » en compagnie de certaines des pires fripouilles de la planète... c’est une attitude déplorable et stérile. Après le XXème siècle, on aurait pu espérer une évolution mentale des tiers-mondistes... mais non... c’est trop ancré... 

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    • Eric F Eric F 19 juin 09:28

      @La Bête du Gévaudan

      ’’ c’est le régime iranien lui-même qui revendique à longueur de communiqués lyriques depuis des décennies de préparer sa bombe atomique pour éradiquer « l’entité sioniste »’’


      FAUX, il a au contraire toujours récusé avoir l’intention de développer la bombe (même si il se met en disposition de la finaliser en cas de danger existentiel).


  • Corcovado 19 juin 05:53

    C’est bien beau, votre article mais 2 réflexions :

    - depuis le temps qu’Israel a la bombe, il est clair qu’ils ne l’ont pas utilisée et ne sont pas dangereux de ce fait

    - vous mésestimez la capacité des barbus à utiliser la bombe ou ses déchets à des fins de terrorisme.

    Que le reste de votre démonstration s’avère exact, cela n’en devient que secondaire et négligeable.


    • Eric F Eric F 19 juin 11:08

      @Corcovado

      ’’depuis le temps qu’Israel a la bombe, il est clair qu’ils ne l’ont pas utilisée et ne sont pas dangereux de ce fait’’


      Il ne vous a pas échappé que ni la Corée du Nord ni le Pakistan n’ont utilisé non plus la bombe nucléaire, son rôle est dissuasif. Du reste le récent conflit indo-pakistanais a évité toute escalade, les deux pays étant dotés.

      Là où il y aurait un risque de dissémination d’uranium enrichi pouvant servir à des ’’bombes sales’’ par des groupes terroristes, c’est en cas d’éclatement de l’Iran suivi d’une anarchie à la libyenne. Le même constat avait été fait dans des études américaines ayant conduit à rejeter des scénarios pouvant conduire à faire éclater la Russie. On oublie parfois que les USA avaient soutenu Gorbatchev dans la crainte que l’éclatement de l’URSS ne conduise à une déstabilisation dangereuse. 

      PS : on comprend la relative facilité avec laquelle le nouveau régime syrien s’est mis en place, il fallait une solution de stabilité plutôt qu’un éclatement (qu’aurait sans doute préféré Israël)

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  • microf 19 juin 16:15

    Lequel s’effondrera ?

    Un bon article et quelques extraits pour la @ Bête du Gévaudant et ses compères.

    L´une des question posée dans cet article serait de savoir combien de temps une population civile peut supporter les bombardements, lequel des deux va

    s´effrondrer, serait-ce l´Iran avec ses 1.6000 000 Km2 oú les iraniens peuvent fuir dans l´arrière pays, ou Israel avec ses moins de 30 000 Km2...

    « On se soucie désormais en Israël du fait que des millions de personnes n’ont pas accès à des abris protégés. » 

    " Bombardements. Un immeuble à Bat Yam, voir un quartier entier soufflé à Richon leZion, les missiles de la défense aérienne sont trop lents pour arrêter les ogives hypersoniques.

    En plus, combien de temps l’aviation israélienne va t’elle pouvoir elle-même combattre ? Les appareils s’usent très très vite, la maintenance ne suit pas, et il n’est pas exclu qu’il y ait de la DCA chinoise ou russe en partance pour l’Iran, sans compter que la Chine peut fournir les drones en grandes quantités, que pour alimenter le conflit en Ukraine, le pays produisait lui-même beaucoup de drones, beaucoup de missiles très perfectionnés.

    On peut penser en plus, que les aéroports militaires ou civils israéliens ne survivront pas très longtemps. Les 3 ports peuvent être détruits facilement, ce qui semble t’il est déjà le cas d’Haïfa."

    " En Israël même, Haaretz se pose la question, non pas de la victoire d’Israël, mais de son effondrement, de l’inefficacité du dôme de fer, du coûts des missiles que la défense anti-aérienne lance pour des résultats pour le moins incertains, sinon très mauvais. En vérité, la défense anti aérienne ne peut qu’abattre les appareils qu’on lui envoie pour qu’elle tire dessus, à grands frais.« 

     » Les Israéliens, si les bombardements perdurent, ficheront le camp, comme la population libanaise a fichu le camp depuis des décennies. Les 2/3 des Libanais doivent vivre à l’étranger.

    Propagande aussi, les Iraniens n’ont jamais fait qu’un constat. Avec leur comportement, les dirigeants et la population israélienne détruisent eux même l’État hébreu. Il est impossible que cet État survive à long terme, et sans doute, impossible à moyen terme, et désormais, on peut se poser la question du court terme. Sans compter la surpopulation évidente du pays, ce qui est une donne importante dans l’équation."

     

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  • chantecler chantecler 20 juin 11:01

    Ah flute  !

    J’avais posé un commentaire sur le site d’un type envahissant qui censure à tour de bras et donc qui l’a éliminé... 

    Ce n’était pas un chef d’ oeuvre , mais tout de même : un peu de respect pour les participants à cette noble entreprise , c’est le moins qu’on puisse en attendre !

    C’est piégeux Agx aujourd’hui où l’on peut tomber sur n’importe qui devenu auteur , même et surtout revendiqué (néo)trotskyste ! !

    Du coup je recopie mon dernier et réponse à pour qu’il ne subisse pas le même sort ...

    @Enki , Martin, François, Paul et les autres ...

    Petit résumé du débat :
    https://odysee.com/@JeanDominiqueMichel:e/a-quoi-joue-trump- !:f


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