mercredi 15 janvier - par Thierry Paul Valette TPV

Une pétition demande d’utiliser les Cahiers de doléances

Une pétition demande au gouvernement d'utiliser les cahiers de doléances afin de préciser les demandes du peuple dans le cadre de reformes à venir. Adressée au 1er ministre François Bayrou, la pétition précise que les cahiers de doléances sont restés dans les cartons de l'administration

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Une pétition demande au gouvernement d'utiliser les cahiers de doléances afin de préciser les demandes du peuple dans le cadre de reformes à venir. Adressée au 1er ministre François Bayrou, la pétition précise que les cahiers de doléances sont restés dans les cartons de l'administration.

Lancée lundi 13 janvier, elle recueille quelques centaines de signatures et souligne que le Président Emmanuel Macron avait lancé le Grand débat et a mis à disposition des citoyens des cahiers de doléances en réponse au mouvement des Gilets Jaunes.

Par ailleurs, la pétition précise qu'une synthèse des cahiers de doléances a été réalisée et rassemble des propositions sur la crise agricole puisque des similitudes entre le mouvement des Gilets Jaunes et la crise des agriculteurs. La crise de 2017 était aussi celle des territoires,entre la France métropolitaine et la France périphérique.

Lien de la pétition : https://chng.it/jk5J9PNqB6

L'ancien premier ministre Michel Barnier souhaitait s'inspirer des cahiers de doléances des gilets jaunes pour un plan de réformes à cinq ans. L'ancien locataire de Matignon entendait changer le pays et faire des choses durables.

La pétition " Utilisez les cahiers de doléances" précise qu'un dialogue authentique avec le pouvoir est nécessaire, et souhaite donc une rencontre avec le premier ministre, François Bayrou, afin de lui remettre une synthèse des cahiers de doléances.

Le groupe de la pétition avait co/organisé et co/animé le premier Grand débat national organisé à Paris, à la mairie du 15ème, en présence de la secrétaire d’État et coordinatrice du grand débat national, Emmanuelle Wargon, le maire Philippe Goujon, et Olivia Grégoire, ainsi que dans d’autres villes de France.

Pour rappel, un groupe d'élus socialistes avait monté l'association "rendez les doléances" pour forcer le gouvernement à rendre publique les cahiers de doléances des français et avaient également lancée une pétition sur le sujet. Le secretaire général de l'assocation n'est autre que Didier Le Bret, ancien diplomate et mari de Mazarine Pingeot.

En octobre 2024, la députée écolo Marie Pochon avait demandé à Michel Barnier « d'ouvrir à tous » les cahiers de doléances post-gilets jaunes. En tout, « près de deux millions de contributions ont été enregistrées », rappelle la députée de la Drôme, qui les considère comme « un véritable trésor national, un miroir de ce que les Français pensent et vivent, notamment dans nos zones rurales et périphériques, trop souvent négligées par les décisions parisiennes ».



3 réactions


  • ETTORE ETTORE 15 janvier 17:47

    J’eusse préféré « CON-doléance » !

    Mais bon, si il n’y a pas d’autre moyens....


  • jjwaDal jjwaDal 15 janvier 19:43

    Je doute que le gouvernement soit assez masochiste pour accéder à cette demande. Le but de la concertation était de pouvoir dire qu’on a concerté, pas du tout de tenir compte de l’opinion des gens. Ne doutez pas que des milliers de rapports frappés au coin du bon sens et de commissions d’études de qualité ont été mises illico à la poubelle pour cause de résultats dérangeants le pouvoir en place. En novlangue contemporaine, la démocratie est la confiscation du pouvoir par une infime minorité qui impose sa volonté et ses désirs à l’immense majorité des gens, en se servant d’outils de coercition conçus pour ce rôle et acceptés tacitement par le plus grand nombre comme garants de cette démocratie en carton pâte qu’on nous brandit sous le nez comme si c’était le nec plus ultra d’une organisation sociale respectant les aspirations majeures de la population. Il n’en est rien bien sûr.
    Au demeurant si un dirigeant européen s’avisait d’écouter son peuple, des bureaucrates non élus lui rappellerait rapidement que l’essentiel de tout débat démocratique est interdit par les traités européens signés (pour le bien de tous, bien entendu…) et les bailleurs de fonds des campagnes électorales rappellerait dans la foulée que ce ne sont pas les électeurs dans l’isoloir qui établissent la liste restreinte de candidats entre lesquels ils devront choisir, mais bien eux…
    La leçon du Traité de Lisbonne enterrant le « non » par référendum du TCE devrait être dans toutes les mémoires comme un des moments forts où le masque est tombé.


    • Fergus Fergus 17 janvier 09:07

      Bonjour, jjwaDal

      « Le but de la concertation était de pouvoir dire qu’on a concerté, pas du tout de tenir compte de l’opinion des gens. Ne doutez pas que des milliers de rapports frappés au coin du bon sens et de commissions d’études de qualité ont été mises illico à la poubelle pour cause de résultats dérangeants le pouvoir en place »
      100 % d’accord.

      « La leçon du Traité de Lisbonne enterrant le « non » par référendum du TCE devrait être dans toutes les mémoires comme un des moments forts où le masque est tombé »
      Exact.
      Mais cela s’est fait, en 2008, avec la complicité passive des Français qui avaient voté NON en 2005. Qui s’est mobilisé contre la volonté des parlementaires de signer ce traité ???


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