Une seule banque ?
Dialogue avec le directeur de mon agence bancaire :
« Avez-vous assez d'argent dans votre banque pour satisfaire à toutes les demandes de crédit ?
– Non bien évidemment !
– Alors comment faites-vous pour répondre à la demande ?
– Nous empruntons nous même auprès d'autres banques.
– Qui elles, ont donc suffisamment de réserves pour satisfaire la demande ?
– Oui ... Je suppose.
– Vous prêtez au particulier à x %, pour dégager un bénéfice vous devez donc emprunter à un taux plus faible, pourquoi alors le particulier ne peut-il pas accéder directement à ces taux plus intéressants ?
– Euh... Ce n'est pas possible, ça ne fonctionne pas comme ça.
– Les banques c'est donc comme le commerce, il y a les producteurs, les grossistes, les détaillants grands et petits.
– Oui, en quelque sorte.
– Sauf que dans votre système, je ne perçois pas clairement où se situe les producteurs ou plus exactement la tête ou encore la banque des banques la super prêteuse...
– ...
Un rendez-vous opportun mit fin à notre conversation. »

Le monde est de plus en plus complexe, il échappe dans sa globalité à notre compréhension, les menaces réelles ou suggestionnées qu'il fait peser sur nos existences entretiennent un climat de peur sclérosant, et les sources de renseignement dont nous disposons pour l'appréhender sont multiples et toutes sujettes à caution.
Le monde est totalement inféodé à l'argent, une économie libérale débridée s'étend comme une pieuvre sur l'ensemble de la planète, et malgré tout la France pays capitaliste s'il en est, doté de banques puissantes s'en va à vau-l'eau.
Si nous voulons comprendre comment et pourquoi évolue notre civilisation, il nous faut nous ouvrir à une donnée fondamentale : le pouvoir "mondial" est détenu par la finance qui agit par les banques, mais les différentes enseignes que nous côtoyons dans nos quartiers respectifs ne sont que des leurres, des miroirs aux alouettes, il n'y a en réalité qu'une seule banque ou plus exactement elles appartiennent quasiment toutes à quelques individus, alors que certains établissements éventuellement fassent faillites, cela n'a pour ces gens aucune importance et peut très bien résulter d'une stratégie, et comme toutes les activités de l'économie fonctionnent grâce au crédit accordé par la (les) banque(s) alors cette poignée d'individus est en mesure de posséder le monde – ce qui est bien autre chose que de posséder beaucoup d'argent – elle possède les grands consortiums qui possèdent ou possèderont eux-mêmes toutes les entreprises, toutes nos revendications ne pourront rien y changer, si au préalable nous ne comprenons pas cet état de fait.
Comment puis-je affirmer de telles choses, c’est simplement une intuition étayée par mes observations et mes réflexions, en quelque sorte une évidence.
Pour résumer l'état des lieux, LES FLUX MONÉTAIRES DES RICHESSES PRODUITES, DES PLUS MODESTES AUX PLUS IMPORTANTES, PASSENT PAR LES BANQUES où ils sont ponctionnés, cela on le savait déjà, mais toute cette manne est aspirée vers un point de convergence : la finance qui dispose de mécanismes économiques pour en confisquer une partie au moyen notamment des intérêts des emprunts.
TOUTES LES DETTES par le biais des intérêts sont concernées, les dettes personnelles, mais également les dettes des entreprises que les clients remboursent par le prix des prestations et des marchandises vendues et bien entendu les dettes souveraines des états également acquittées par nos impôts, cette masse d'argent est drainée, littéralement aspirée et aboutit dans la poche de cette poignée d'individus, et chose incroyable, le clou du spectacle en quelque sorte, LA FINANCE PRÊTE DE L'ARGENT QU'ELLE NE POSSÈDE PAS, pour une infime partie il est constitué de nos dépôts et pour le reste, il s'agit d'argent virtuel créé à partir de quelques clics sur un clavier
d'ordinateur, ex nihilo comme on dit, et il est soumis à des intérêts, c'est diabolique, sans conteste la plus grande arnaque de tous les temps, le monde entier travaille pour une minorité.
Ce qu'il y a de plus incroyable dans ce système est qu'aucune activité ne lui n'échappe, les "bonnes comme les mauvaises", par exemple des industries ont engrangé des profits au détriment de l'environnement et ensuite des dons sont collectés pour réparer les dégâts, l'hypocrisie est absolue.
Si vous avez bien saisi cet exposé alors vous êtes en mesure d'admettre que notamment voter ne sert à rien, adhérer à un parti politique est inutile, signer des pétitions est vain, défiler dans la rue est une douce plaisanterie, l'écologie est une rêverie, les théories économiques des fumisteries qui consolident le statu quo, les grandes institutions internationales des alibis, nous pouvons également nous interroger sur le bien fondé des grandes fondations humanitaires...
Sommes-nous en présence d'un complot planétaire ourdit depuis des lustres et arrivant à son acmé ? Je ne le sais pas et avoir sur ce sujet une conviction ne changera rien, il est possible plus simplement que les évènements s'enchaînant les uns après les autres dans une logique économique orchestrée, le pouvoir des puissants par l'accumulation de richesses, se trouve de plus en plus concentré entre quelques mains... avec l'hypothèse qu'il échappe à toute ingérence humaine de part une gestion entièrement artificielle.
Si nous recherchons une solution avec la volonté d'imposer de nouvelles règles, alors nous ne changerons rien de rien, nous ne ferons que modifiez ce qui existe, car le monde actuellement, et ceci depuis fort longtemps, ne fonctionne que sur un même principe qui est qu'une minorité impose sa volonté à la multitude pour son plus grand profit.
De plus en plus de verrous se mettent en place, la privatisation de services publics comme l'énergie, l'enseignement, les transports, la santé, etc., en sont de bons exemples, la puissance politique est inopérante car impuissante à servir les intérêts des peuples qu'elle est censée représenter et que de toute façon elle méprise ; une foi élu, un candidat renie ses promesses démagogiques pour exécuter uniquement les ordres de ses maîtres.
Il est possible que de temps en temps une personnalité intègre arrive à se faire élire, mais ce ne sera qu'un aparté dans la marche des affaires et ensuite, éventuellement manu militari, tout se remettra en place, la technologie moderne servant grandement les stratégies de domination.
Les puissants ont une force considérable, en cas de rébellion des populations et de guerre civile, la commune de 1871 à côté serait de la rigolade... sauf si les forces de l'ordre changent de camp, mais malgré tout la violence ne sera jamais la bonne solution, c'est elle qui prévaut depuis l'aube des temps avec les résultats que l'on connaît.
Et notre pays la France dans cette foire d'empoigne, que devient-il, quel est son avenir ?
Il est dépecé, vendu à l’encan par des élites prévaricatrices, suivant une stratégie qui apparemment nous échappe, et nous pendant ce temps là, inconscients, toujours en quête de sensations nouvelles, nous nous chamaillons sur des tenues vestimentaires, cherchons des pokemons ou nous nous passionnons pour des compétitions sportives prédatrices et finalement nous sommes toujours manipulés par les médias – eux aussi entre les mains de quelques-uns – et roulés dans la farines.
Si nous admettons l'existence d'un pouvoir financier mondial, alors tout devient beaucoup plus clair ; les français sont un peuple singulier, ils ont vu sur leur sol naître le capitalisme le plus dur et le socialisme le plus élevé avec notamment le lumineux Jaurès, la finance ne peut pas leur laisser les coudées franches, alors la solution est de mettre le pays à genoux pour anéantir ses forces vives.
Les affaires mondiales marchent sur le principe du mensonge, de la manipulation, de la duperie et de l'exploitation par un esclavage déguisé en travail salariés et des salaires calculés pour être juste suffisants pour le plus grand nombre, des centaines de millions de gens en pâtissent et aucun pays n'est à l'abri, toute tentative d'une nation de vouloir s'extraire de ce jeu lui sera préjudiciable voire fatale, à l'instar de ce qui c'est passé ou de ce qui ce passe actuellement sur la scène internationale et qui est relaté plus ou moins hypocritement par les médias.
La domination de la planète est sur le point de se réaliser, et très lucidement nous ne savons pas si nous y pouvons quelque chose, mais ne perdons pas de vue et c'est notre espoir que tous les rouages, notamment ceux évoqués dans le texte, n'existeraient pas sans les individus qui les composent et que tous les acteurs, avec des fortunes diverses (avec ou sans jeu de mots), sont des victimes qui ont la possibilité de se réveiller et de refuser dorénavant de collaborer.
Nous sommes le monde, le changement ne pourra se faire que par un changement individuel, il n'est pas utile de s'étendre plus longuement sur cette assertion, elle a été mainte fois évoquée, développée, si nous n'en percevons pas la véracité, personne ne peut rien pour nous.
Et pour conclure, deux citations, une brève et une longue du radieux Jean Jaurès :
Donner la liberté au monde par la force est une étrange entreprise pleine de chances mauvaises. En la donnant, on la retire. [L'armée nouvelle (1910)] »
« ... Le droit révolutionnaire bourgeois a affranchi la personnalité humaine de bien des entraves ; mais en obligeant les générations nouvelles à payer une redevance au capital accumulé par les générations antérieures, et en laissant à une minorité le privilège de percevoir cette redevance, il frappe d’une sorte d’hypothèque au profit du passé et au profit d’une classe toute personnalité humaine.
Nous prétendons, nous, au contraire, que les moyens de production et de richesse accumulés par l’humanité doivent être à la disposition de toutes les activités humaines et les affranchir. Selon nous, tout homme a dès maintenant un droit sur les moyens de développement qu’a créés l’humanité. Ce n’est donc pas une personne humaine, toute débile et toute nue, exposée à toutes les oppressions et à toutes les exploitations, qui vient au monde. C’est une personne investie d’un droit, et qui peut revendiquer, pour son entier développement, le libre usage des moyens de travail accumulés par l’effort humain. Tout individu humain a droit à l’entière croissance. Il a donc le droit d’exiger de l’humanité tout ce qui peut seconder son effort. Il a le droit de travailler, de produire, de créer, sans qu’aucune catégorie d’hommes soumette son travail à une usure et à un joug. Et comme la communauté ne peut assurer le droit de l’individu qu’en mettant à sa disposition les moyens de produire, il faut que la communauté elle-même soit investie, sur ces moyens de produire, d’un droit souverain de propriété. [Le socialisme et la vie (1901)] ».