vendredi 22 octobre 2010 - par cyaxarte

Une vision de la retraite à l’opposé de celle des syndicats

Commençons par remarquer une chose qui me semble fondamentale. La retraite, n’en déplaise aux syndicats, est une assurance de fin de fin de vie où « les vieux » sont à la charge des jeunes, dans un système de solidarité intergénérationnel, et ce système est collectif pour que chaque vieux ne soit pas à la charge de ses enfants individuellement. C’était cela l’esprit initial du législateur. A aucun moment il n’avait été question, même pas en pensée, de transformer cela en une colonie de vacances d’une durée minimale moyenne de 20 ans aux frais de la collectivité, ce qu’est objectivement devenu le système, puisque l’on part officiellement aujourd’hui à la retraite à 60 ans et l’on meurt en moyenne à 80 ans. J’accorde à ceux qui vont d’ores et déjà aboyer que les dernières années de vie peuvent être pénibles, mais je me dis raisonnablement que ce ne sont pas les 20 dernières années, encore une fois en moyenne, qui sont pénibles dans leur totalité. Par ailleurs, je remarque aussi que le départ à 60 ans que j’ai pris en compte est particulièrement optimiste puisque dans la réalité, environ les deux tiers des salariés partent avant.

Je me risquerai, quitte à passer pour un affreux réactionnaire, à penser, peut-être à la manière de certains écologistes, que seuls les systèmes qui ne sont pas trop antinaturels peuvent survivre sur le long terme. Or, le naturel, pour citer une référence culturelle importante, se trouve dans le fameux « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » de la Bible. Il est naturel que l’homme travaille et seule une forme de compassion humaine et un esprit de solidarité peuvent amener les jeunes à prendre à leur charge le fardeau, à condition toutefois que la prise en charge de ce fardeau soit justifiée. Au nom de quoi, alors, justifierait-on que l’on doive s’arrêter de travailler à 60 ans ? Si, clairement, certains le doivent pour raisons de santé, bien objectivement, la grande majorité ne le doit pas. Et cela « plombe » notre société en instillant un état d’esprit délétère qui, au final, dévalorise le travail. Par ailleurs, décider de la mise en retraite d’une personne qui a encore du potentiel de travail, c’est refuser une richesse dans notre société. Est-on suffisamment riche collectivement que l’on refuse cette potentielle richesse ? Par ailleurs, en général, la cessation d’activité se fait brutalement. Ne pourrait-on pas imaginer une cessation progressive, tenant compte des capacités, pour l’essentiel physiques, de chaque personne ? Bref ! On ne voit guère dans le raisonnement syndical une réflexion réellement profonde de ce qu’est la retraite, de pourquoi il faut la mettre en place et comment il faut l’organiser. Cela ne disculpe hélas pas les gouvernants qui ne proposent guère d’alternative qu’une gestion purement comptable au jour le jour (qui peut croire que cette réforme suffira d’ici 10 ans ?).

Il est enfin un problème sous-jacent lié au discours syndical que je voudrais ici vivement critiquer. Il ne se passe pas un jour sans que les syndicats, en général relayés par des médias complaisants, ne versent leur larme de crocodile sur ceux qui ont commencé à travailler jeunes et qu’il faudrait laisser partir plus tôt. Eh bien ! Là, je vais dire non ! Ceux qui disent cela accréditent l’idée que pendant que l’on fait ses études on est en vacances ! Je dis non ! Ceux qui font des études travaillent. Pis, ce sont eux qui, le jour venu, amèneront la plus grande valeur ajoutée à l’activité globale de notre pays et ce sont ceux qui n’auront pas fait d’études qui, vivant en France, bénéficieront d’un niveau de vie à l’occidentale alors que leur qualification les prédestinerait plutôt à un niveau de vie du type chinois ou indien. Pis encore, lorsque Tony Blair a rendu les études supérieures payantes en Grande Bretagne, 3000£/an, une enquête a été faite et a montré qu’un diplômé britannique ne gagne dans sa vie, en moyenne, que 160 000€ de plus qu’un non diplômé. Si l’on déduit de cela le coût des études (5 ans) auquel il faut ajouter l’absence de revenus pendant cette période, sans compter les soucis, si l’on ajoute le fait qu’un diplômé va, en moyenne, travailler 50h/semaine, contre 37h (en UK) pour un non diplômé qui pourra alors bricoler plus facilement dans sa maison par exemple et aura donc moins de frais, etc., on arrive alors à une équation qui n’est pas celle que nous comptent les syndicats. Oui, il doit y avoir un avantage à faire des études et oui faire des études constitue à la fois un coût, des sacrifices et du travail.

Alors de grâce, mesdames et messieurs les syndicalistes, réfléchissez avant de raconter n’importe quoi. L’équité, avant de se jouer entre travailleurs du même âge se joue entre jeunes et vieux. Comment quiconque est encore valide peut-il se regarder dans une glace s’il est totalement à la charge de la collectivité ? Quand bien même il aurait mérité, quand bien même il aurait accompli dans sa vie ou sa carrière des exploits, pourquoi pourrait-il rançonner ses successeurs sur cette terre et au nom de quelle morale supérieure ?



28 réactions


  • Basepam 22 octobre 2010 11:02

    « Merci de réfléchir avant de raconter n’importe quoi », bon j’essaie de vous expliquer simplement :

    - travailler jeune => cotisation à la caisse des retraites
    - étudier => pas de cotisations à la caisse des des retraites
    donc oui cela fait une différence. Personne n’a jamais dit qu’étudier n’est pas du travail mais cela n’amène pas de cotisations.

    Vous vous contredites vous même dans votre démonstration  :
    Les revenus selon VOS chiffres :
     - 160000 € (vos chiffres) - 5*3000 = 145000 € en plus pour le diplômé.
    Donc plus de revenu au global pour un diplômé, les années d’études non payées en s’en fiche car au global il y a plus de revenu !!!

    Votre remarque sur les frais ne signifie rien car un étudiant et une personne qui travaille doit se loger/ se nourrir de la même manière.

    Donc votre équité si j’ai bien compris c’est de faire cotiser plus longtemps les personnes les plus fragiles socialement (ayant le moins de revenus selon votre propre démonstration), on avance...

    PS sur les soucis :
    Vous croyez vraiment que dans notre société actuelle une personne sans diplôme n’a pas des difficultés plus importantes qu’un diplômé ? Vous êtes complètement déconnecté du marché du travail ? Les soucis sont du côté des non diplômés..


    • Kalki Kalki 22 octobre 2010 12:49

      Et vous qu’est ce que vous dites de ca ?

      hxxp ://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l%27abondance

      « Les robots ont volé mon travail ! : Vous pensez ne pas pouvoir être remplacé par une machine ? Détrompez-vous[5]. Les robots sont de plus en plus adroits, capables de faire un nombre croissant de tâches exigeant de la précision et de la force, et les systèmes informatiques sont de plus en plus intelligents, capables de s’attaquer aux emplois nécessitant des compétences de reconnaissance[6][7][8] et de créativité[9][10][11]. Le travail des êtres humains est encore moins cher, pour le moment, mais cette avancée technologique exerce une pression pour la baisse des salaires - et la vieille règle selon laquelle les nouvelles technologies ouvrent de nouveaux domaines de travail à l’homme ne sera pas toujours vraie. Des machines plus intelligentes, et plus capables prendront également ces emplois. »

    • Basepam 22 octobre 2010 13:53

      Kalki,

      Le rapport avec l’article ? On parle des retraites là, pas des robots...

      Je suis un grand fan d’Asimov si on doit rester hors sujet.

      Cordialement


    • cyaxarte 22 octobre 2010 14:03

      @basepam

      Vous n’y êtes pas du tout. Tout d’abord, dans mon exemple, les frais universitaires sont en livres. Par ailleurs, Tony Blair avait averti que l’objectif était de 15 000£/an, ce qui décroît encore la « rentabilité » à terme. Enfin, sur les frais, vous n’avez pas compris. Bien sûr que l’étudiant et la personne qui travaille ont des frais potentiellement comparables. Le problème c’est que pour l’étudiant, en général, il n’y a pas de rentrées d’argent pendant les études, ce qui est très pénalisant. Par ailleurs, pour les étudiants salariés, ils n’ont que des petits boulots peu rémunérés en comparaison de ce qu’ils pourraient faire et cela, en plus, les handicape dans leur capacité de travail scolaire, car cela leur prend du temps, beaucoup de temps, trop de temps !
      Le but de l’équité n’est pas de défavoriser qui que ce soit. Mais je ne vois vraiment pas au nom de quoi un étudiant qui travaille en moyenne 40 à 50 heures par semaine, non rémunéré et qui ensuite créera en moyenne 4 à 5 fois plus de valeur ajoutée qu’un autre devrait travailler plus tard que quelqu’un qui n’a pas fait d’études et n’a travaillé, en réalité, que 35 heures par semaine. Je ne vois pas pourquoi il ne gagnerait pas davantage dans sa carrière, etc. Il y a un vrai problème de valorisation des diplômes en France et il faut bien avoir conscience que c’est la raison principale de la fuite des cerveaux. Continuons, et nous en paierons le prix durement !

      Quant aux difficultés à trouver du travail de la part de ceux qui n’ont pas fait d’études, j’en ai conscience. Mais autant je plains ceux qui n’ont pas pu en faire soit par inaptitude soit parce que leurs parents n’avaient pas les moyens, autant je me dis que beaucoup aujourd’hui ne font pas les efforts nécessaires à la réussite. Que cela ait un coût pour eux au final ne me chiffonne guère.


    • Kalki Kalki 22 octobre 2010 15:19

      basepam : si il n’y a plus de travail, car tout peut être fait par autre chose que du travail humain et de l’économie réelle, il n’y a plus de financement , non je rigole,

      il n’y a plus que des retraites

      le travail est mort


  • Francis, agnotologue JL 22 octobre 2010 12:05

    Je ne sais pas si cet article mérite qu’on s’y attarde. Je lis : « La retraite, n’en déplaise aux syndicats, est une assurance de fin de fin de vie où « les vieux » sont à la charge des jeunes, dans un système de solidarité intergénérationnel, et ce système est collectif pour que chaque vieux ne soit pas à la charge de ses enfants individuellement ».

    « n’en déplaise aux syndicats » ???

    Où avez-vous vu ça ?

    Plus loin on lit :« J’accorde à ceux qui vont d’ores et déjà aboyer ... »

    Je me demande comment un tel article a pu être publié : il est en lui-même contraire çà la charte !

     smiley  smiley  smiley


  • Denidid Denidid 22 octobre 2010 12:25

    tordre par-çi par-là la réalité pour la faire entrer dans le cadre d’un préjugé conduit forcément à ce genre d’article :

    -« on part officiellement aujourd’hui à la retraite à 60 ans », non ce n’est pas un départ officiel, c’est le droit de partir à partir de..nuance ! Certains partent avant (régimes spéciaux) et d’autres après.
    -« La retraite, n’en déplaise aux syndicats, est une assurance de fin de fin de vie » certes, mais elle est plus que ça. Elle vise à limiter les inégalités sociales, à la fois au nom de la justice sociale et la cohésion sociale. Cette ambition a été renforcée à la Libération pour éviter la constitution de catégories paupérisées, source de tensions et d’exploitation politique, comme cela avait été le cas en Allemagne au lendemain de la crise de 1929. 
    Et nous récoltons les fruits de cette politique : avec 10% de vieux pauvres nous avons un des taux les plus bas d’Europe. Au RU 20% ! Quand les effets des réformes successives se feront sentir, le taux de remplacement par rapport au dernier salaire passera de 63 à 53%, ce qui signifie beaucoup plus de personnes âgées en-dessous du seuil de pauvreté.
    -enfin votre analyse ne tient pas compte du chômage des seniors : combien auraient voulu poursuivre leur activité et ne se sont résolus qu’à la « colonie de vacances » qu’en désespoir de cause ? Combien aussi ont préféré s’arrêter tout simplement parce qu’entre un travail inintéressant et mal payé et une retraite médiocre, ils ont finalement préféré la 2e solution ?
    pour les autres arguments, Basepam a répondu.
    le seul point qui a quelque grâce à mes yeux, c’est la remarque sur la dévalorisation du travail. Oui, cette société fait l’apologie des loisirs et on peut s’interroger là-dessus. Ce que dit Raffaele Simone me semble assez convaincant.
    bon je sais, moi aussi ça m’énerve quand on me répond par un lien, c’est un peu condescendant, mais j’ai découvert cet auteur avec plaisir.
    et pour fournir, je me fous de ce que disent les syndicats, mon opinion je me la forge en m’informant.


    • cyaxarte 22 octobre 2010 14:12

      Je suis d’accord avec vous sur le travail des séniors. Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de travail pour les seniors qu’on doit « résoudre » le problème en les mettant à la retraite plus tôt. On pourrait aussi mettre les jeunes à la retraite à 25 ans, puisque, eux aussi sont au chômage en majorité.

      Concernant votre point sur la justice sociale vue au travers du filtre de la retraite, je ne partage pas votre point de vue à 2 niveaux.

      Le premier est qu’il n’était pas dans la volonté du législateur de faire de la redistribution via la retraite initialement, mais bien, comme je l’ai écrit, un système collectif d’assurance obligatoire.

      Le deuxième point est que le système est déjà très distributif, puisque le taux de remplacement est de l’ordre de 70% pour les faibles revenus et donc les carrières longues et de l’ordre de 40% pour les cadres supérieurs. Ce que vous semblez proposer, c’est d’en rajouter encore une couche dans l’iniquité.


  • foufouille foufouille 22 octobre 2010 12:52

    « Il est naturel que l’homme travaille »

    pete de rire


    • Denidid Denidid 22 octobre 2010 13:07

      foufouille j’adore tes commentaires décalés !


    • foufouille foufouille 22 octobre 2010 13:16

      et juste avant, il parle de la bible
      le gars vit a l’epoque des esclaves


    • cyaxarte 22 octobre 2010 14:16

      @foufouille

      La Bible est une référence culturelle comme une autre. Elle en vaut par ailleurs bien d’autres. L’allusion que vous faites à l’esclavage n’est pas fondée. Si vous connaissiez le fond du message biblique, vous ne feriez pas le contre-sens que vous venez de faire.


    • foufouille foufouille 22 octobre 2010 14:29

      La Bible est une référence culturelle comme une autre.

      la tienne

       Elle en vaut par ailleurs bien d’autres. L’allusion que vous faites à l’esclavage n’est pas fondée. Si vous connaissiez le fond du message biblique, vous ne feriez pas le contre-sens que vous venez de faire.

      bouquin soit disant ecrit il y a 2 ou 3000a
      l’esclavage etait courant
      il est souvent ecrit obeit ou creve et va enfer


  • Denidid Denidid 22 octobre 2010 13:37

    je pleure de rire...


  • Denidid Denidid 22 octobre 2010 15:40

    @cyaxarte

    je ne peux pas répondre à la première réflexion, qui est plus une réflexion d’humeur qu’un argument (le pb est traité par l’absurde)
    on ne peut se cantonner à la définition qu’en a donné d’abord le législateur, il faut voir ce que, de fait, elles sont devenues : un moyen de corriger les inégalités.
    quant aux effets à terme des réformes, il ne peut qu’être un accroissement des inégalités, puisque seuls les revenus moyens et supérieurs pourront compenser la baisse du taux de remplacement par la capitalisation.
    Le but essentiel de la réforme des retraites est d’ailleurs là : elle vise à réduire la part de la richesse nationale consacrée au financement des pensions au profit de la capitalisation.


    • cyaxarte 22 octobre 2010 17:31

      Les retraites ne sont pas devenu un moyen de corriger les inégalité, même si elles sont moins inégalitaires que ne le sont les rémunérations à l’origine. Encore que si l’on regardait bien, y compris les fausses déclarations de certaines professions, l’image pourrait quelque peu changer. Mais, clairement de mon point de vue, à aucun moment il n’a été question dans le débat des retraites, depuis leur création, de se servir de ce moyen pour atténuer quelque inégalité que ce soit. Et quand bien même elles corrigeraient en partie certaines inégalité, ce n’est pas, bien heureusement leur but.

      En ce qui concerne maintenant votre deuxième point, je ne suis pas d’accord sur le fond. En effet, la réforme gouvernementale, insuffisante de mon point de vue, vise quand même à sauver le régime par répartition qui est, je vous l’accorde, plus égalitaire que le régime par capitalisation. La baisse du taux de remplacement, elle, pourra facilement être endiguée si nous restons dans un ratio actifs/inactifs sufisamment favorable. La réforme vise aussi cela. Je ne vois pas comment vous pouvez en déduire que la réforme vise à réduire la part de la richesse nationale consacrée au financement des pensions. Cette part ne cesse d’augmenter depuis des années, nous avons de plus en plus de mal à équilibrer le système et il n’est que temps de prendre des mesures visant à, au minimum, faire stagner cette part de richesse nationale qui sert à payer les pensions. Si l’état voulait faire baisser cette part, il mettrait la retraite à 70 ans tout simplement, là, il ne vise que l’équilibre en 2030 environ.
      Concernant le problème de la capitalisation à lui seul, il est compliqué. Tout d’abord, du fait de la capitalisation, il ,coûte a priori moins cher au salarié pour la même rente en final. Ensuite, grâce aux fonds de pensions, les USA possèdent « la moitié du monde » (j’exagère mais c’est pour frapper les esprits). La France est absente de ce système. Je ne défends pas un système de fonds de pension, mais il faudrait que la France, pour exister sur la scène internationale, trouve les moyens d’ouvrir un fonds à quelques centaines de milliards d’euros d’investissement par an, pour contrebalancer sa faiblesse. La corde sur laquelle il faut marcher pour défendre la répartition est donc relativement raide. Mais, clairement, les manifestations et grèves, vont faire inéluctablement pencher la balance du côté de la capitalisation. Il sera très facile de dire, partez quand vous voulez, à partir de 35 ans de cotisations. Si vous n’avez pas assez restez au travail. C’est ce qui se fera probablement au final et seuls ceux qui auront pu capitaliser pourrons, au final partir.

      Les événements de 2010 auront eu les effets contraires de ceux espérés parce qu’au contraire, il faut accepter cette réforme qui, encore une fois, est insuffisante.


  • Denidid Denidid 22 octobre 2010 22:01

    j’ai effectivement oublié un mot, ce qui rend mon affirmation incompréhensible. :j’aurais du écrire « la part du financement PUBLIC des pensions » .

    je ne partage pas votre bel optimisme sur les fonds de pension, liés aux aléas de la conjoncture et au sérieux de leurs gestionnaires.
    ce ne ne sont pas les grèves qui vont faire pencher la balance du côté de la capitalisation mais il s’agit d’un choix délibéré du pouvoir en place.
    enfin, contrairement à votre perception, j’estime que la réforme est au contraire disproportionnée par rapport aux prévisions.
    et pour m’éviter de la paraphrase, je vous livre deux articles qui m’ont semblé convaincants :
    ainsi que :
    ah oui, il y a un article récent de Vincent Gouvion sur AV 
    1+1=5 Français, êtes vous aveugles ?
    qui dit sensiblement la même chose que vous et où on s’empoigne assez joyeusement, mais vous l’avez sans doute lu.



    • cyaxarte 23 octobre 2010 12:09

      Merci du sérieux et de la courtoisie de vos réflexions. Même si nous ne sommes pas d’accord.


  • Login 22 octobre 2010 22:17

    Toujours ces logiques de compteurs de haricots. Prenez 2 semaine de vacances dans un coin isolé, sans télé, sans radio, sans internet, Juste vous et le monde, respirez. Rien ne vous oblige à être aussi con que tous ces gens qui veulent absolument croire que nous ne sommes pas capables de vivre autrement que comme des chiens enragés.
      

     

  • avshareli avshareli 22 octobre 2010 23:57

    Depuis ce problème au sujet des retraites , une question me taraude (comme dirait J. Debbouz) et je n’ose la poser à personne de peur de passer pour stupide . Mais aujourd’hui je me jette à l’eau et je vais oser... alors soyez indulgents avec moi vous qui êtes favorables à la réforme et vous qui n’en voulez pas. Moi je veux juste comprendre :

    Si mes cotisations à la caisse des retraites , servent à payer la retraite de mes ainés, ou sont passées les cotisations des premiers travailleurs ?


    • Login 23 octobre 2010 07:09

        smiley créer du boulot pour que les seconds puissent payer celle des premiers

    • avshareli avshareli 23 octobre 2010 08:44

      Uuun peu compris... pas beaucoup  mais merci d’avoir essayer ... je ne veux pas mourir idiote c’est ça mon problème 


    • cyaxarte 23 octobre 2010 12:16

      Excellente question. Il faut aller rechercher, pour trouver une réponse, dans l’après-guerre et le pacte de 1945 qui a consacré dans la loi, la solidarité qui avait été exprimée dans le combat contre l’occupant. En conséquence, les premières cotisations n’ont pas été capitalisées mais bien redistribuées.


    • avshareli avshareli 26 octobre 2010 00:02

      Merci cyaxarte c’est parfaitement clair pour moi maintenant. Mais bon quand c’est pour la bonne cause...

      Mais ça fait plus d’un demi siècle que la guerre est finie... il n’aurait pas été possible de prévoir de rééquilibrer les choses lentement sans être obligés de faire des réformes à la machette , qui tout doucement vont délester les français de tous les acquis qui faisaient leur fierté car gagnées à la force du poignet ?

  • ddacoudre ddacoudre 23 octobre 2010 00:04

    bonjour cyaxsarte

    durant la période où grâce à l’interprétation de la bible certain on pensé que biologiquement il devaient se soumettre au dominant, leur aveuglement les a empêcher de comprendre que l’altruisme est également un comportement naturel sinon il n’existerait pas. que nous soyons passé de la charité qui est flatteuse pour celui qui la distribue car il se perçoit comme un dominant et vexante pour celui qui la reçois qui lui se sent soumis nous sommes passé à un système durable de solidarité égoïste qui est que l’on organise sa protection contre les aléas de la vie par un processus de cotisation par répartition.
     ceci dit l’histoire sociale des hommes montre qu’a partir de 1804 le louage de la force de travail de ceux qui avaient obtenu la liberté de ne plus être les sujets du roi avec la bénédiction papale, se sont retrouvé dans une organisation productrice ou l’industrialisation les rendait presque plus pauvre que lorsqu’ils étaient soumis.

    l’émancipation laborieuse des travailleur à abouti a gagner le droit de ceux qui subissaient le fait du prince de ne pas passer toute leur vie au travail au SERVICE D’AUTRUI, à titre individuel s’il est possesseur de sont activité économique il est libre de travailler toute sa vie jusqu’à sa mort. c’est donc au titre de travailleur soumis au fait du prince de l’individu auquel ils ont loué leur force de travail que se sont gagner la limitation du temps de travail et de sa durée,. la retraite n’a pas été gagner pour les employeur ou les artisans et autre mais pour les travailleur afin qu’ils ne passent pas leur vie au labeur compte tenu que ceux qui les emploient tirent le leur labeur leur richesse qu’ils ne redistribuent que contrains et forcés.

    que d’autres catégories sociales d’entrepreneur ou d’artisans aient vouluent à leur tour se constituer uen retraite pour ne pas passer leur vie au travail et ne pas être oblmigé de vendre leur fond de commerce que certain lèguent a leur enfant est louable, mais il ne faut pas en retire par ignorance la confusion que tu développes. la retraite n’a pas été créé pour les riches, car eux ils ont les moyens financier de vivrent sur leur rente.

    cordialement.


    • cyaxarte 23 octobre 2010 12:29

      Votre vision de la Bible et votre interprétation de l’usage qui en a été fait par nos anciens me semble erronée. Je vous renvoie aux récents ouvrages traitant du Moyen Age et qui montrent combien cette période a été florissante et enrichissante. Les images d’Epinal, hélas véhiculées par l’école de la république laïque mais surtout anticléricale font encore des dégâts, mais la réalité est toute autre, fort heureusement.

      Je me permets d’ailleurs de vous poser une question. Comment expliquez-vous que le christianisme démarrant dans l’empire Romain, donc un système esclavagiste dans lequel le maître a le droit de vie et de mort sur ses esclaves et bien pis, en 4 siècles, on est passé à un catholicisme d’Etat, qui prêche l’amour du prochain ?

      Un point supplémentaire. Mis à part la période du Front Populaire où la gauche a mis en oeuvre les réformes prônées par les chrétiens sociaux, la seule réelle avancée sociale ne s’est pas faite dans les mouvements sociaux, mais a été le résultat de la deuxième guerre mondiale. C’est le pacte gaullo-communiste en quelque sorte à la Libération.

      Enfin, le but de la retraite, initialement et encore une fois, n’était pas de partir en « grandes vacances », mais bien d’avoir une assurance de fin de vie. Ce sont les gens d’aujourd’hui, décorellés de la nature et de la réalité qui réclament des vacances pour « en profiter » avant de mourir définitivement. Vue particulièrement hédoniste et de surcroît pessimiste pour des gens qui ont perdu la foi et croient qu’après il n’y a rien. Ils me font pitié.


    • ddacoudre ddacoudre 23 octobre 2010 22:38

      re cyaxsarte

      je t’accorde que nous sommes dans une société qui tire son essence du de la Grèce de la Mésopotamie de la Rome et j’en passe en oubliant l’Indus.

      les générations spontanées n’existent pas, encore moins celle faite en six jours, alors que par sa puissance un laps de temps infinitésimal aurait suffis à ton dieu de créer le monde.
      la science ma réconcilier avec les écritures, je ne suis pas devenu chrétien puisque je le suis de naissance ayant été éduqué sur les base judéo-chrétienne de cette société dont les racines ne sont pas inspirées par dieu mais par l’environnement qui existait pour les gens qui ont pensé qu’il fallait développer un nouvel ordre, d’abord pour un peuple ensuite universellement.

      ces ouvrages se lisent dans l’esprit et non dans la lettre qui s’adressait au population ignorantes. lorsque’ l’on pose se regard l’on se rend compte qu’il ont bénéficié du savoir de ceux qui les avait précédé et qu’ils avait une parfaite connaissance de l’humain, et que nous n’avons fait que redécouvrir par la science ce que nos ancêtres avec moins de moyens avaient compris.

      mais nous ne devons pas les lires avec l’esprit d’aujourd’hui. ni la chrétienté ni le catholicisme n’ont remis en cause le statut « d’esclave » hérité, non de ceux qui était d’éventuel prisonnier de guerre mais de ceux qui pensé que la condition humaine se répartissait en deux groupes ceux qui dominaient et ceux qui servaient les dominants. il ne venait à l’esprit à aucun deux de penser que les hommes ne naissaient pas assujettis à une condition sociale, comme le pratique l’inde. mais leur condition « d’esclave » n’avait rien à voir avec la traite des noirs qui nous vient à l’esprit des que l’on prononce se mot, il s’agissait d’un statut de serviteur par condition sociale.
      je n’ai jamais lu que même le christ est condamné cela, il ne faisait que coller à une configuration de l’époque, la traduction sociale du dominant et du dominé, appelant le fort à être charitable et a aimer le faible qui était son semblable.

      je ne reproche pas à ceux qui on la foi les erreurs et l’obscurantisme passé de ceux qui pour le bien de leur semblable les soumettaient à leur compréhension des écritures au point je te le rappelle de s’interroger de savoir si la femme avait une âme ou durant la traite des noirs penser qu’ils n’était pas des humains, ou toujours dénier d’appartenir au règne animal.

      les écritures sont bien plus riche que ces erreurs humaines, erreurs que nous continuons à commettre même à notre époque où l’on constate que la science produit aussi des méfaits, nous qui pension qu’elle aller sauver l’humanité.

      la foi en un dieu ne me gène pas je trouve même que c’est un atout pour ceux qui y croient, mais quand les écritures montrent l’indéfinissable et que le sot ne lit que les mots alors, il devient un croyant tyrannique car il voudra soumettre tous ses semblables.

      dieu n’est certainement pas un biologiste car il a développé la pensé unique, ignorant que la vie nait de la diversité, aussi la nature c’est chargé de développer d’autres modes de pensé, car c’est de ces débats d’idées que nait la vie.
      le monde est aléatoire et cet aléatoire est insaisissable à l’humain, même la bible rapporte cela, pas sous les mêmes termes bien sur, or les exégètes de la bible en font une définition déterministe qui ne peut être que destructrice, puisqu’elle ne correspond pas à la réalité constaté de l’existence.

      souvent je rappelai à un ami protestant que jésus n’est qu’un intercesseur, pour ouvrir la voie à la compréhension de dieu, mais beaucoup adorent le doigt qui montre la lune et se plaigne de ne jamais la voir.
      j’ai toujours trouvé curieux que le pouvoir ecclésial soit été toujours au coté des tyrans.

      concernant le travailler à la sueur de son front, ce n’est que la traduction de l’entrée dans la société culturelle ou l’homme à commencer à fabriquer des outils pour se nourri et ensuite travailler la terre par la sédentarisation car la nourriture disponible au cueilleur et chasseur de grenouille que nous étions ne suffisait plus à nourrir les population humaines,
      dans les contrées reculées ou les humains ont a disposition dans leur biotope environnemental de quoi se nourri par la cueillette ou la chasse, ils ne créent pas une activité travail.

      que nos ancêtres est compris cela à leur époque démontre leur capacité de compréhension et d’intelligence et je veux bien admettre que pour faire accepter aux peuples ignorants l’effort du travail et la servitude il fallait bien en justifier par une source qui ne soit pas contestable.

      je t’accorde qu’aujourd’hui nous faisons pareil, mais ce n’est plus ton dieu, c’est la loi du marché, les théories économiques, le marché financier et j’en passe sans oublier les mathématiques et la pseudo science, ce que j’appelle les dominants systémiques, placés comme ton dieu en position inaccessible et l’on explique aux ignorants par des paraboles populistes qu’ils ne peuvent pas y échapper.

      rien de nouveau sous le ciel.

      cordialement.


  • Denidid Denidid 23 octobre 2010 00:38

    doublon dans le lien, il s’agit de :

    quant à l’impact du mouvement social sur l’économie, il est dérisoire : la grève est loin d’être générale. En 1995, il y avait eu 22 jours de grève. L’Insee parle d’un recul de 0,05% du PIB pour cette année-là. Les variations de l’euro est un facteur bien plus récessif que le mouvement social. Par ailleurs, le plan de rigueur en France ampute de 1,3 point le PIB l’an prochain, le désengagement programmé de l’ Etat est bien plus important que ces journées de travail perdues.



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