mercredi 13 mai 2009 - par lisca

US usés, pixels rebelles

"Des hommes politiques de premier plan ont évoqué la possibilité de voir des Etats fédérés faire sécession, au Texas en particulier. Comme on le voit, la distance entre la réalité de la première puissance mondiale et l’image qu’elle projette à travers les médias grand public est devenue absolument stupéfiante." Michel Drac.

C’est en lisant cette réflexion que toutes les fleurs du futur se sont ouvertes à mes yeux éblouis. J’ai vu un papillon bleu. Il s’est posé sur la carte ci-contre. D’où vient-il ?

Du 15 avril 2009, date du recueil des taxes aux USA auprès des états fédéraux.

Chaque année au printemps, le gouvernement US réclame aux états assujettis la manne taxifère qui lui permettra d’alimenter ses corporations et ses fonctionnaires. C’est ce jour-là qu’un papillon s’est mis à voleter dans la tête sérieuse d’un gouverneur
vassalisé.
 

Rick Perry, gouverneur du Texas, vient de lancer à la mairie d’Austin une "tea-party anti-taxes mercredi de même qu’un discours musclé contre le gouvernement revendiquant les droits des états, tandis que les participants criaient : Sécession ! … Perry a dit que les fonctionnaires de Washington ont abandonné les principes fondateurs du gouvernement limité, qu’ils étranglent les Américains aves leurs taxes, leur dépense et leurs dettes, que l’économie du Texas est en forme, si on la compare à celle d’autres états victimes de la prédation fédérale. De nombeux assistants portaient des pancartes tournant en dérision Obama et son renflouement aux corporations de 786 milliards de dollars."

Le Texas, grand comme la France, trois fois moins d’habitants, agricole et pétrolier se porte plutôt bien économiquement, malgré un taux d’obésité très élevé. Il est le seul état qui ait fonctionné un temps comme un pays indépendant. Et voilà qu’il en remet une couche.

Visualisons sans tarder l’image stupéfiante de cette Amérique qui se pixellise.

On l’a constaté : les Etats-Unis sont peuplés grosso modo de deux populations antagonistes du point de vue des valeurs, et qui, souvent, se distinguent aussi physiquement. L’une vote démocrate, l’autre républicain. La population R est plus enracinée, la population D plus cosmopolite. En 1988, au moment de l’élection de Reagan, la population R était majoritaire dans presque tous les états.

En 2008, on constate que la population D, au fur et à mesure des migrations et des bouleversements socio-culturels, a pris de l’importance : on la trouve principalement sur les côtes est et ouest et dans les états du nord, dont les industries anciennes ont été au fil des décennies délocalisées ou gravement plombées.

Si on en juge par les préférences électorales, le coeur de la fédération demeure fondamentalement républicain, ainsi que nombre d’états frontaliers du sud, confrontés aux tensions migratoires. L’influence des grands médias, du plaisir goulu de consommer et d’un pouvoir mondial encore très conséquent relativisent la rebellitude de ces régions : les masses sont souvent bien peu conscientes, et encore moins désireuses de le devenir. Mais procédons par grands traits et ne retenons des populations R et D que leurs éléments moteurs et l’énergie que ceux-ci dégagent. Benjamin Franklin l’a dit : " La rébellion envers les tyrans c’est l’obéissance à Dieu. " Or Dieu ne s’adresse qu’aux élites et en 2009, le Rebelle s’écrie avec Musset :
" Dieu parle, il faut qu’on lui réponde !"

Le Rebelle veut divorcer de son gros état fédéral pompeur et censeur, et même parfois pompier pyromane. Son gouvernement n’est-il pas en train de concocter à l’américaine une espèce de monstre hadopi, là, pendant que mai s’y met ?

Sécession, la seule réponse.

Est-ce bien légitime ? Oui ! répond Clifford F. Thies qui décrit dans le Mises Daily les trois raisons pour l’état rebelle de reprendre son tablier :
"1. le droit inaliénable à la sécession
2. la loi internationale de la sécession
3. la loi états-unienne de sécession.
Ces trois options autorisent toutes la sécession qu’un peuple a, plus que le droit, le DEVOIR de concrétiser quand sa liberté ou sa vie sont menacées par les comportements populicidaires de son gouvernement."

Thies analyse ces trois niveaux et a contrario l’hydre bipartite américaine où la moitié de la population US, dans tous ses états au propre comme au figuré, subit le joug de l’autre moitié. Il signale que les Etats- Unis, comme leur nom l’indique, sont constitutionnellement et historiquement une association d’états souverains politiquement comparable à la Suisse et non un état centralisé, de type jacobin. Il en ressort que "nous sommes face à une situation d’aliénation d’une moitié identifiable de la population par l’autre, dans un lieu identifié. Les conditions pour faire sécession sont réunies."

Et alors, le papillon bleu, quel rapport ? Le voilà. Si on superpose la carte électorale 2008 à celle des demandes d’indépendance des états par rapport au gouvernement fédéral, on y arrive. Voyez-le posé sur le gros état fédéral comme pour nous dire : je m’en occupe.

Les états sécessionnistes ou presque sont les suivants. Républicains : Alabama, Idaho, Nevada, Alaska, Arkansas, Kansas, Oklahoma, Missouri , Montana, Texas, Georgia. Démocrates : Illinois, + Hawaii, Colorado, Pennsylvania, Indiana, Maine, Washington, California, Arizona, Michigan, New Hampshire

Partons de l’idée que l’opposition à l’état fédéral a plus de chance de provenir des états qui ont voté "républicain" puisqu’un démocrate occupe depuis janvier 2009 le fauteuil présidentiel. Notre papillon pourrait représenter la géographie des opposants, non pas au gouvernement, ce dernier n’étant que l’expression en alternance républicain/démocrate du même complexe militaro-industriel, mais à son système actuel de valeurs.

Il se trouve que c’est la population D qui a actuellement son "représentant" socio-culturel au pouvoir. Elle ne peut espérer gouverner puisqu’on ne lui demande en fait jamais son avis, mais seulement imposer à l’autre population, via son élu, et par des mesures coercitives, un style de vie, un poids fiscal au profit de l’adversaire, une volonté de changer l’homme sans son accord, y compris physiquement, tout comme un épi OGM. 
On comprend qu’il y ait de la réaction du côté R.

L’augmentation des taxes est telle qu’elle devient une raison suffisante à elle seule pour faire sécession. Mais il y a des raisons encore meilleures car parfaitement légitimes : la restriction des libertés fondamentales, telles que la liberté de parole, la suppression de la presse qu’elle soit virtuelle ou de papier, la confiscation des armes, l’aliénation des enfants de leurs parents et leur formatage scolaire, idéologique et social, l’impôt du sang (plus de 4 000 américains tués, 12 000 blessés avec séquelles dans les guerres du pétrole).
Oui il y a beaucoup trop de raisons de casser le vivre-ensemble des états plus très unis.

Alors, révolutionnaires les républicains, et conservateurs les démocrates ? Certes non. Cinq états républicains et cinq états démocrates ont entrepris des démarches en vue de la sécession. Six états républicains et six états démocrates songent actuellement à les entreprendre. Sur la carte ci-dessus, pour les démocrates : sont représentés en rouge ceux qui ont entrepris ces démarches, en mauve ceux qui y songent. Seuls les états colorés en jaune sont à la fois, et de longue date, démocrates et contents : ils ne parlent jamais de faire sécession, le système, qu’il se traduise pour eux en retombées positives économiques ou en bénéfice psychologique, semble leur convenir. Ils abritent une population généralement cosmopolite, urbanisée, avec une forte proportion de catégories privilégiées et d’étudiants d’université sur la côte atlantique, et ouvrière ou sans emploi au nord. Ils se trouvent, à l’exception du Nouveau Mexique, sur la partie est et nord des Etats-Unis.

Voilà pourquoi nous abandonnerons les qualificatifs, dépourvus de clarté ou même de sens, de "républicaines" et "démocrates" pour qualifier les populations, et que nous leur préférerons R comme "révolutionnaires" et D comme "dominants". Sur la carte, le papillon s’étendra en tache jusqu’à couper les USA en deux parties distinctes. Il n’est que le début d’un mouvement inéluctable. Souvenez-vous, un frémissement de son aile provoque un cyclone à l’autre bout du monde.

On l’a vu, les 9e et 10e amendements de la constitution a méricaine garantissent aux états et au peuple tous les pouvoirs qui ne sont pas explicitement accordés par le gouvernement fédéral.
"Quand il deviendra clair qu’une majorité des états, parmi les plus productifs ont fait sécession, poursuit Clifford Thies, les autres états voudront reconsidérer leur statut : auront-ils le désir de renflouer les corporations, (...) les états en banqueroute du New Jersey et de la Californie, entre autres, quand le fardeau leur tombera dessus encore plus durement ?"

Observons la superposition bleue/mauve/rouge des volontés d’indépendance et des votes. Un état comme celui du Colorado, démocrate mais indépendant proclamé, ne peut à terme que suivre ses voisins dans la sécession. Le Nouveau Mexique resté loyal au gouvernement fédéral se verrait entouré d’états sécessionnistes, et dans sa position risquerait de devenir l’objet de proches convoitises, suivies de l’annexion guerrière au Mexique ou au Texas. Pourquoi dans ces conditions s’accrocher au gouvernement fédéral ?
Selon le Mises Daily, l’Alaska, la Floride et le Texas, parmi tous les autres, ont tout intérêt à faire sécession : ils en seront bien plus riches.

Développons un scénario pixel :
2022.
Tout l’ouest, grande partie du sud, et le centre des USA, constitués, à part le Nouveau Mexique, d’états démocrates et indépendantistes ou républicains, ne forment plus qu’un bloc d’états indépendants, le bloc R des confédérés, tandis que l’est et le nord continuent l’état fédéral, non plus depuis longtemps une Union de territoires autonomes, mais bien un seul pays pourvu d’une direction oligarchique plus qu’autoritaire, héritière de l’actuelle. C’est le bloc D des fédéralistes. Plus réduit, il bénéficie des restes d’une armée qui s’est dispersée puis recentrée, de réserves financières, ainsi que d’une côte lui permettant la continuation du commerce transatlantique.
L’Alaska a préféré à la guerre d’annexion une politique de bons échanges avec la Russie. C’est l’intermédiaire obligé entre les états confédérés et Moscou.

Ceux du bloc R ont abandonné aux états atlantiques la quasi totalité des relations avec l’Europe de l’ouest. Peu à peu cependant, il devient impératif pour les Européens de renouer les relations sectionnées avec les états confédérés, car les fédérés du bloc D continuent leur politique d’ingérence et d’humanitarisme gênant, pour ne pas dire pesant. Ils veulent être partout où on ne les attend pas. Il faut secouer ces habitudes, s’imaginent l’une après l’autre les nations européennes qui sortent d’épreuves sur lesquelles nous ne nous étendrons pas.

Les états confédérés de la côte pacifique se tournent vers l’Asie, les états agricoles du centre sur eux-mêmes. La meilleure façon de cultiver sans OGM ni éthanol, de récupérer les terres empoisonnées, les occupe infiniment. Ceux du sud, menés par le Texas gardent la frontière en permanence. La Floride a le choix soit de se détacher de l’état fédéral, de s’associer aux états voisins et de se tourner vers les Caraïbes, l’Amérique latine ou même l’Afrique, soit de rester quelque peu enclavée, pilier sud fortement hispanisé du gouvernement fédéral.

Pendant que les autres états retrouvent leurs racines et mentalités européennes, ceux du bloc D évoluent vers l’orientalisation voire l’afro-américanisation des mentalités. D’importants transferts de population s’exécutent volontairement d’un bloc vers l’autre, en fonction des affinités et schéma mentaux des individus.

Amaigris, les Etats-Unis se recréent peu à peu au sein du bloc R, plus homogènes, enfin libres.
Un bémol à cette félicité sans partage : après quelques années de coexistence difficile, la guerre éclate entre les deux blocs. Ceux du bloc D veulent retrouver ceux du bloc R et vivre ensemble comme avant. Les R sont si bien développés maintenant, en paix avec le monde. Et la liste de clients qu’ils ont ! On n’aurait pas dû divorcer, se disent les fédéraux D (goûtés). Ce n’est pas l’avis des R.

On ne connaît pas la suite.



32 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 13 mai 2009 11:50



    voilà le futur président du TEXAS ! et gare à ceux qui vont le contrarier dans les sommets internationaux , ils peuvent déjà commander le cerceuil ! smiley


  • John Lloyds John Lloyds 13 mai 2009 11:56

    Mon avis est que les participants des tea parties se jettent dans la gueule du loup, rien de tel pour un fichage en bonne et due forme. Ce seront là les futurs terroristes que le DHS ira cueillir en premier. Comme les émeutes de l’Otan à Strasbourg, je pense que ces mouvements sont infiltrés par des agitateurs visant à exacerber les tensions, histoire de réveler les intentions.

    Tous ces projets de secession ne seront que des feux de pailles, le projet S18 ayant maintenant le pouvoir de concentrer la décision de passer en loi martiale au niveau de l’état, c’est-à-dire qu’il s’opère en douceur une décentralisation du pouvoir miitaire, chaque état des US devenant son propre patron.

    Très bon article, merci

    _________________________________________

    Alerte INFO


    • lisca lisca 13 mai 2009 13:32

      John
      On suppose dans le cas de la loi martiale que l’armée restera loyale au pouvoir en place. Ce n’est pas tout à fait sûr. Il y a beaucoup de tensions à l’intérieur de l’armée, qu’il faut BIEN payer pour qu’elle se résigne à trahir. Avec quel argent, si les états sont ruinés les uns après les autres ?
      Quant à l’opposition, tant qu’on peut la manifester, surtout ne pas hésiter. Se taire dans un régime totalitaire ne sert même pas à vous assurer une neutralité bienveillante. On finit pas ne plus avoir le droit, même de respirer, même de non-dire et de non-aimer.
      Alors s’il faut souffrir, autant le faire en s’opposant. Menés à l’abattoir, on aura au moins filé un coup de corne ou deux.
      Mais vous avez sûrement raison quant aux intentions de fichage. La police ne se gêne plus. Dernier cas : un jeune de quatorze ans bel et bien bouclé parce qu’il aurait exprimé sur internet une intention (pas de preuve que ce soit lui) de fabriquer des bombes. Aucun indice, pas de matériel à part un e-mail, il semble que quelqu’un ait détourné son adresse ip. Arrêté en fanfare chez sa mère veuve, un gentil garçon sans histoires, bon élève. Il s’agit de passer le message : nous faisons ce que nous voulons, aucune loi de protection privée ne vous protège plus. D’autres techniques de terreur consistent à retirer les enfants des opposants à leurs parents sous un prétexte ou un autre.
      Six agences fédérales espionnent les citoyens américains sur le plan des pensées et des actions : le FBI, le BATF, Homeland Security, le NSA, ICE et le Secret Service.
      Les rues et voitures sont surveillées par des caméras et des dispositifs GPS, comme dans Orwell.
      On y arrive.
      Espérons une implosion fédérale, une explosion d’états, plutôt qu’une mort lente. De toutes façons l’avenir s’annonce mouvementé au mieux ; écrasant, au pire.
      Les états rebelles sont enserrés entre côte ouest et côte est. Ils pourraient s’étendre, ou au contraire se retrouver comprimés. Le rapport de force promet d’être intéressant.
      http://www.chicagotribune.com/technology/chi-ap-wi-gps-police,0,5867383.story


  • Tristan Valmour 13 mai 2009 13:08

    Cette dislocation des USA est pour le moment un fantasme et n’est pas non plus souhaitable.

     

    Qu’il y ait des aménagements dans le contrat constitutionnel qui lie les Etats fédérés aux Etats fédéraux est certes possible (et c’est d’ailleurs prévu dans la constitution), mais de là à parler d’indépendance ou de sécession, il y a un grand pas qui ne sera pas franchi dans les années qui viennent ; en tout cas je ne le crois pas. C’est un fantasme nourri par les anti-américanistes.

     

    Cette dislocation n’est pas non plus souhaitable parce que les USA jouent un rôle majeur dans l’économie et la politique mondiales. Ils forment la plus grande pièce du puzzle. Si elle manque, cela ne pourra qu’aggraver les choses. Il faut au contraire souhaiter que les USA demeurent unis et forts, pour les Américains comme pour nous. On peut certes critiquer la politique américaine pour ses débordements, ses volontés expansionnistes, mais que l’on me cite un seul pays qui ne nourrisse pas ce genre de velléités et qui n’ait jamais débordé ? Un pays ne se dirige ni avec des sentiments, ni avec de la vertu, mais avec des intérêts. Même Lula, le leader du Brésil que chérissent les altermondialistes mène une politique de leadership en Amérique du Sud, surtout depuis qu’un immense gisement de pétrole a été découvert.

     

    La dislocation de l’URSS a provoqué de grands dommages dans l’ancien bloc communiste, atténués par la capacité de l’Europe (et surtout de l’Allemagne) et des Etats-Unis d’Amérique à amortir le choc. Nous étions alors en phase de croissance économique.

     

    Aujourd’hui, c’est la crise. Si les Etats américains rompent le contrat fédéral, qui pourra atténuer le choc qui en résultera ?

     

    Souhaitons à l’Amérique qu’elle se relève, connaisse une ère de prospérité, et retrouve les idéaux qui furent les siens avant l’ère Reagan. N’oublions pas qu’elle a beaucoup apporté à l’humanité même si elle s’est quelque peu perdue ces derniers temps.

     

     


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 13 mai 2009 13:43

      Bonjour,

      Entièrement d’accord avec vous. Une dislocation des Etats-Unis poserait plus de soucis que de solutions à l’heure actuelle. Sans compter qu’ils disposent du principal stock nucléaire mondial. Lorsque l’on connait un peu le trafic qui a prospéré autour de la déliquescence du complexe militaro-industriel soviétique, on peut craindre un scénario semblable avec une sécession de plusieurs Etats Américains.

      Toutefois, je ne lénifie en rien que les forces centrifuges sont à l’oeuvre plus que d’ordinaire en période de crise intense (et ça vaut pour tous les pays, même si les démocraties avancées y sont mieux immunisées en règle générale). J’ai même lu récemment un réel boom des ventes d’armes à travers le pays, ce qui augure de bien sombres lendemains si la situation ne devait pas connaître d’amélioration à terme. De toute façon comme la nature a horreur du vide, si dislocation des Etats-Unis il devait y avoir, alors d’autres sphères d’influence prendraient leur place : Chine, Union Européenne, Inde, Russie, Brésil etc.

      Maintenant qui peut prétendre que le roue de l’Histoire est figée ?

      Pour tout vous dire je crains moins une dislocation prochaine des Etats-Unis (même si la probabilité existe, elle demeure faible) qu’un raidissement de ces derniers les lançant dans des opérations musclées contre un monde considéré comme dangereux et ligué unilatéralement contre eux.

      Cordialement


    • Massaliote 13 mai 2009 15:00

      La fin de l’URSS a libéré les pays de l’Est. Bilan positif.


    • bek 13 mai 2009 21:33

      « Il faut au contraire souhaiter que les USA demeurent unis et forts, pour les Américains comme pour nous. »

      les iraquiens, afganis, te remercient fortement, sans oublier le million de pakistanais qui stasionnent actuellement sous des tentes, loin de leurs habitats.

      Merci monsieur



  • lisca lisca 13 mai 2009 13:41

    Tristan
    "Souhaitons à l’Amérique qu’elle se relève, connaisse une ère de prospérité, et retrouve les idéaux qui furent les siens« .
    Et voilà le problème. Les gens au pouvoir n’ont aucun autre idéal que la finance pour le profit des happy few et pas d’autre plan que la soviétisation pour maintenir un système qu’ils ont fissuré à mort. On ne peut rien espérer d’eux. Il y a des gens pour penser qu’une époque à laquelle ils appartiennent est révolue, et qu’il faut donc appliquer le »change" mais pas dans leur sens statique, et contre leur centralisme de politburo, pour que l’Amérique se relève. Yes they can.
    .


  • neth neth 13 mai 2009 13:50

    La sécession est un pur fantasme pour l’instant, mais à la condition que l’économie Américaine reparte du bon pied et sans écueil. Si les scénarios d’un affaiblissement du dollar et de l’inflation venaient à se confirmer, plongeant alors les USA dans une stagnation économique durable, nul doute que l’augmentation du chômage et les difficultés économiques risquent de devenir réellement problématiques.
    Il faut aussi voir comment la situation évolue en Chine, qui tient pour bonne part le destin du dollars dans ses réserves monétaires.

    Si la reprise mondiale venait à cafouiller, la situation pourrait très vite se trouver bouleversée. Nous vivons une époque palpitante d’imprévus !


  • Internaute Internaute 13 mai 2009 14:13

    Aux US la gabegie du gouvernement conduit à des hausses d’impôt mal perçues par le public. Le déficit pour 2009 devrait atteindre des sommets. De là à faire cessession, je n’y crois pas trop.

    Et chez nous ? L’énormité n’a encore fait aucune vague. J’ai reçu comme beaucoup de gens ma déclaration d’impôts de 2008 accompagnée d’une note explicative du budget.

    Dépenses = 370,4 milliards
    Recettes = 266,6 milliards

    et.......... déficit = 103,8 milliards soit 28% de déficit.

    Où pensent-ils donc trouver cet argent ? Sous le pied d’un cheval ? Vu que la croissance est en berne, il sera déjà difficile d’atteindre le recettes prévues. Cet Etat est en faillite complète et nous allons vers de graves difficultés. Il est possible que l’Allemagne fasse sécession, ne voulant pas payer pour les autres états de l’union (européenne).


    • neth neth 13 mai 2009 14:24

      A moins que l’inflation n’éponger la dette, ce seront alors nos caddies qui feront vache maigre. :)


    • Atlantis Atlantis 13 mai 2009 20:15

      il y a de fortes chances que ce soit les deux, neth ...


    • lisca lisca 14 mai 2009 01:00

      A Internaute
      Moi j’aimerais bien que l’Allemagne fasse sécession. La France suivrait, après une grosse toux expectorante. Et alors, finie l’UE fédérale, qui n’est ni U ni E.


  • Mmarvinbear mmarvin 13 mai 2009 14:38

    En fait, cet article est une reprise plus ou moins avouée d’un autre, qui se base sur la théorie d’un russe qui prédit un éclatement des USA pour 2010 (il a intérêt à vite avoir raison parce qu’on y arrive, à 2010... Il a même précisé que cela se ferait en juin-juillet.).

    Igor Panarin, pour en faire une bio succinte, est docteur en sciences politiques. Il a aussi bossé pour le KGB et le FBS.

    Je vous met le lien (en anglais) pour que vous vous fassiez une opinion sur le zozo en question :
    http://en.wikipedia.org/wiki/Igor_Panarin

    Je dis zozo car ses théories me semblent affreusement trouées de partout.

    Ainsi, il base son scénario sur trois axes : un facteur moral et psychologique, un facteur financier et la montée de l’anti-américanisme.

    Si les finances américaines ne sont pas au beau fixe, loin s’en faut, dire que l’affaire Monica a un rôle à jouer dans la désintégration des USA me parait un peu gros... De même, il ne faut pas confondre antiaméricanisme et antiBushisme, ce qu’il semble faire allègrement (non, ce n’est pas une allusion à Claude... Quoique...).

    Mais là on on rigole, c’est en voyant sa carte des Etats désunis.

    C’est clairement une méconnaissance totale de la psychologie américaine.

    Deja, je ne vois pas pourquoi un Etat qui possède le leadership mondial accepterait de se scinder, et d’entrer dans les sphères d’influences étrangères...

    Imaginez-vous un texan accepter l’ingérence sociale ou politique du Mexique, quand on sait que cet Etat américain a vécu une guerre d’indépendance violente contre Mexico au siècle dernier ? Ce n’est pas précisé sur la carte, mais il estime que la Floride pourrait rejoindre une fédération des Caraibes, ou même africaine. Vous imaginez un territoire peuplé de riches retraités blancs faire alliance avec les pays les plus pauvres de la planète ? Je sais bien que géologiquement, la Floride en un fragment d’ Afrique rattaché à l’Amérique mais quand même !

    Imaginez-vous que l’Union Européenne puisse avoir une influence quelconque sur la Virginie Occidentale ? Que la Californie devienne pour ainsi dire une colonie chinoise ? Je sais qu’il y a un gros Chinatown à San francisco mais dans l’Utah ???

    Mais c’est en voyant l’Alaska retourner dans le giron russe que l’on comprends au fond la pensée d’Igor.

    L’Alaska a en effet été une colonie russe, mais quand le territoire fut vendu aux USA, la quasi-totalité des colons sont repartis en Russie.

    Igor a très mal vécu la fin de l’URSS. il en est tellement chamboulé que sa façon à lui de compenser, c’est d’imaginer que son rival de toujours, les USA, va connaitre le même sort, et ce dans un avenir proche. Alors il cherche le moindre leader populiste américain qui dépose un droit à la sécession afin de se rassurer, de penser que son pays ne sera pas le seul à disparaître, et que sa Sainte Mère Russie redeviendra le grand leader d’avant, au sein d’une fédération eurasienne dont Moscou serait l’épicentre.

    Comme l’a dit De Gaulle, la vieillesse est vraiment un naufrage...


    • Atlantis Atlantis 13 mai 2009 20:25

      « un Etat qui possède le leadership mondial » : vous parlez de quel leadership là ?


    • Mmarvinbear mmarvin 14 mai 2009 00:43

      Eh bien sur bien des points...

      Politiquement, rien n’ est possible sans l’aval implicite des USA pour les grandes questions, comme la paix au proche-orient.

      Economiquement, le dollar américain est toujours une monnaie de référence et la monnaie utilisée pour les échanges pétroliers. L’Iran avait commencé à avoir la volonté d’effectuer ces échanges en Euro mais une petite guerre bien plaacée a fait capoter le projet.

      Culturellement, un max de films US squattent nos écrans. En même temps, ils auraient tort de se priver... Et si voir « Prédictions » est le prix à payer pour éviter « les rivières pourpres 3 », je suis partant !

      Télévisuellement, les séries américaines se taillent actuellement la part du lion. Sur TF 1, les nouvelles séries sont même des décalques de ces séries. En beaucoup moins bien...

      Musicalement, les Doors déchirent toujours autant !

      Il n’y qu’au niveau de la bouffe et de la littérature ou on est devant. Mais seulement les mois ou BHL ne sort pas de bouquin...

      Autre chose ?


    • lisca lisca 14 mai 2009 01:16

      Mmarvin
      Cet article s’appuie plutôt sur une étude d’un respectable et prestigieux institut Von Mises qui s’intitule : « la Sécession, notre Futur » et se conclut par : « il est possible que le dernier état d’Amérique soit l’état de Columbia. »
      http://mises.org/story/3427
      Je suis d’accord avec le manque de psychologie d’Igor et sa colère annexatoire. Ceci étant, les retraités de Floride ne sont riches que virtuellement ou provisoirement.
      Comme le dit un autre intervenant, l’évolution de la situation dépend aussi d’intervenants extérieurs comme la Chine.
      La vieillesse peut être aussi noblesse et sagesse. Tout dépend de l’individu. Mais c’est encore un autre sujet. smiley


    • lisca lisca 14 mai 2009 01:27

      Mmarvin
      Oui tout baigne pour le système, pour le moment. Les vassaux suivent servilement. Mais voilà, la Chine, la logique, la dette, la perversité intrinsèque de ce système d’escrocs... il devrait y avoir une suite soit orwellienne soit indépendantiste, aussi bien aux US qu’en Europe. Ce système endette les populations contre leur gré, sans même les laisser jouir du capital ; il est transféré à d’autres. C’est de l’esclavage.
      Alors, soit la population devient bétail, soit elle fait des tea parties à coups de théières et de thés bouillants.


    • Mmarvinbear mmarvin 14 mai 2009 10:08

      Cela ne change rien au fait qu’une théorie sur l’implosion des USA ne repose sur rien de solide actuellement.

      Pour dans trois cent ans, je ne dis pas...

      Mais le reste n’est que fantasme.


    • Mmarvinbear mmarvin 14 mai 2009 10:18

      Pour ma part, je préfère de loin « la ferme des animaux » à « 1984 »...

      En ce qui concerne une évolution totalitaire ou schismatique, personne ne peut dire quelle direction la société occidentale va prendre, même si le mouvement actuel tend vers la première option.

      « Surtout n’ayez pas peur du peuple, il est plus conservateur que vous ! »
      ( attribué à Napoléon III ).


  • LE CHAT LE CHAT 13 mai 2009 14:46



    tant qu’à phantasmer sur la géographie , voilà le rêve des évangélistes américains !


  • LE CHAT LE CHAT 13 mai 2009 14:49

    celle là est pas mal non plus ! smiley


    • LE CHAT LE CHAT 13 mai 2009 15:24

      J’adore les expressions républicains et « vrais américains » comparés aux démocrates et traine savates assistés et l’enclave pour les babas cools écolos


  • lisca lisca 13 mai 2009 16:20

    En effet elles ne sont pas mal, ces cartes à l’humour très sérieux. La transformation de l’ouest en corporation et de la plage en usine à pétrole paraît réaliste. A qui appartiendra la corporation ?
    Elles séparent bien la population en deux. Un peuple, un territoire, c’est l’ONU qui confirme.
    On peut aussi imaginer que l’ouest va disparaître dans un tremblement de terre géant prévu pour bientôt, ou l’explosion du mégavolcan Yellowstone. En attendant, la surveillance se met en place.
    Mais j’ai l’impression qu’il y a comme un bug et que les plans B ne marchent pas toujours comme prévu.


  • Reinette Reinette 13 mai 2009 20:06


    Bon, y’en a marre d’être toujours en retard sur les amerlos... PRENONS LES DEVANT !

    Déclarons la Normandie, LIBRE !





  • lisca lisca 13 mai 2009 20:16

    On pourrait commencer par la France libre.
    UE/US même combat.


  • Reinette Reinette 13 mai 2009 21:59

    NonNon, sans façons, tiens ! on vous laisse le Caudillo en échange !


  • dup 14 mai 2009 07:15

    l’amerique en petits morceaux serait une bonne chose car la folie vient de l’ivresse de la puissance. Leopold Khor a bien vu :

    Le Principe de la Tige de Haricot : Pour chaque animal, objet, institution ou système, il y a une taille optimale qu’il ne devrait pas dépasser.

    La Loi de la Négligence Périphérique : Les préoccupations gouvernementales, comme la fidélité matrimoniale ou la gravitation, diminuent avec le carré de la distance.

    La Loi de la Taille du Gouvernement : La misère ethnique et sociale augmente en proportion directe de la taille et du pouvoir du gouvernement central d’une nation ou d’un état.

    La Loi de Lucca :
     Toutes choses égales par ailleurs, les territoires sont plus riches quand ils sont petits et indépendants que grands et dépendants.
    Le Principe des Limites : Les problèmes sociaux ont tendance à suivre une croissance géométrique, tandis que la capacité des gens à les résoudre, si toutefois elle peut croître, ne suit qu’une croissance arithmétique.

    Le Principe de Population :
    Quand la taille d’une population double, sa complexité - la quantité d’information échangée et de décisions nécessaires - quadruple, avec des augmentations consécutives du stress, des bouleversements et des mécanismes de contrôle social.

    La Théorie de la Vitesse de la Population (’ Slow is Beautiful ’) :
    La masse d’une population augmente non seulement numériquement, par les naissances, mais par les augmentations de la vitesse avec laquelle elle se déplace.

    Le Principe d’Indépendance :
    Les communautés locales fortement indépendantes ont moins de chance d’être impliquées dans la violence à grande échelle que celles dont l’existence dépend des systèmes mondiaux du commerce.

    Les Principes de la Guerre :
     a) La violence de la guerre est toujours augmentée par une augmentation de la puissance de l’état ;
     (b) La guerre augmente la centralisation en fournissant d’une part une excuse pour une augmentation du pouvoir de l’état et d’autre part les moyens par lesquels la réaliser.

    La Loi de la Puissance Critique :
     La puissance critique est la quantité de puissance qui donne aux dirigeants d’un pays des raisons de croire qu’ils ne peuvent être arrêtés par la puissance disponible de quelque antagoniste ou combinaison d’antagonistes existant. Le fait de l’atteindre est la cause inévitable de la guerre.


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