samedi 14 mai 2016 - par Spartacus Lequidam

Venezuela en pays du tiers monde. Comment en est-on arrivé là ?

Comment le Venezuela, un pays si riche dans les années soixante, en est devenu un pays du tiers monde ?

venezuela23Une étude réalisée par trois centres académiques vénézuéliens signale que 73% des foyers vivent au-dessous du seuil de pauvreté, alors que leur proportion était de 44% en 1998, année où le Chavisme prit le pouvoir. Electricité rationnée, pire qu’en Afrique, pillages, pénuries de masse, rationnements….

Le Venezuela, vitrine du socialisme du 21eme siècle, figure maintenant à la première place de l’indice de misère établi par l’agence d’analyse économique Bloomberg. La situation est vouée à se dégrader davantage : le FMI prévoit une chute du PIB de 8% en 2016 après deux années consécutives de déclin (4% en 2014 et 10% en 2015).
L’inflation a atteint 275% en 2015 et s’achemine vers 720% pour l’année en cours. Un record planétaire.

Nouveau tiers-monde, désespoir et violence.
La crise économique déferle sur le pays. Les gens doivent résister à des pénuries généralisées de produits de base.
L’administration Maduro a commencé le rationnement de l’électricité, les villes sont plongées dans l’obscurité pendant quatre heures par jour.
Le plus important producteur alimentaire du Venezuela « Polar » dépose le bilan. Connu pour sa bière, qui produit également des aliments, sauces et pâtes à tartiner, il licencie directement 10 000 personnes, et 300 000 indirectement dans les franchises, et services.

Le 26 Avril, les gens sont descendus dans les rues dans trois états du Venezuela, pour piller les magasins et pour trouver de la nourriture.
Maracaibo est devenue une ville du tiers monde, dans l’État de Zulia comme à Carabobo, un état dans le centre du Venezuela, les Vénézuéliens ont attaqué les pharmacies, les centres commerciaux, les supermarchés et commerces alimentaires, les camions avec de la nourriture …

Dans Caracas , la capitale vénézuélienne, trois quartiers de la ville viennent juste de subir les mêmes pillages.

De la nourriture pour 8 jours maximum
Les employés de supermarchés sont agressés, ils doivent faire face aux Vénézuéliens en colère qui viennent dans les magasins pour découvrir qu’il y a si peu à acheter…

Les achats sont rationnés par un système d’empreinte digitale pour d’acquérir la nourriture misérable réglementée pour deux semaines.
Des millions de personnes doivent se tenir dans les longues queues pendant des heures, juste pour acheter des produits de base.
L’état qui a monopolisé et nationalisé les supermarchés, a 300 jours de retard sur les délais de paiement des fournisseurs. En plus, les prix contrôlés par le gouvernement, ne reflètent pas le prix de fabrication. Les producteurs locaux sont en faillite, et les fournisseurs étrangers, impayés ne livrent plus.

Des maladies telles que la gastrite sont apparues, les intoxications alimentaires de nourriture avariée, les parasites touchent les plus faibles par centaines.

L’histoire de la faillite du Venezuela :
La crise actuelle du Venezuela a deux explications principales.
L’une est la dépendance du pays au pétrole, l’autre est le socialisme.

Voici l’histoire et les raisons pour lesquelles le Venezuela est une catastrophe économique et un pays en voie de tiers-mondialisation.

Dans les années 70, les politiques libérales économiques mises en œuvre permettent au Venezuela de croître plus rapidement que tout autre pays dans le monde comme une sorte de Chine de son temps.


A cette époque c’est le pays le plus évolué de l’Amérique Latine. L’interventionnisme d’état aura tout bousillé.

1973-Choc pétrolier mondial provoqué par l’OPEP, le pays a le plus haut revenu par habitant d’Amérique du Sud. Le niveau de vie approche les pays d’Europe.

1974-Le candidat Perez, promet le bonheur au peuple avec un programme de nationalisation du pétrole. Il sera élu.

1976-Le président Perez nationalise la production de pétrole en accrochant le pays à la dépendance à la rente pétrolière.

1989-Avec la fin de la guerre du golfe et la baisse des revenus du pétrole, le second mandat de Perez sera une catastrophe économique et sociale. Le » Caracazo « une série de manifestations, d’émeutes engendrera 3000 morts.

1992 : le colonel Hugo Chávez et d’autres officiers de l’armée organisent un coup d’Etat en Février et un autre en Novembre. Une centaine de morts..

1994 : Après avoir passé deux ans en prison, Chávez et les autres meneurs sont graciés par le président de gauche de l’époque, Rafael Caldera.

1998 : Les électeurs de la classe moyenne, veulent une « remise en ordre du pays » et une « main forte » pour lutter contre la criminalité. Déçus par une crise économique qui s’enlise, provoquée par une baisse des prix du pétrole, ils élisent Chavez comme président.

1999 : Chavez modifie la constitution pour avoir le contrôle de l’économie, et le droit d’ingérence dans les libertés et le secteur privé. 49 lois liberticides donnent au gouvernement le contrôle total, la libre entreprise n’existe plus. La justice devient politisée.

2001 : Face à la dérive marquée vers le collectivisme, des milliers de Vénézuéliens dans les rues manifestent contre Chavez. Le président déclare que son gouvernement mène une « révolution pacifique, mais armée ».

2002 : Une manifestation massive laisse 17 morts et Chávez est chassé du pouvoir par un coup d’Etat dirigé par l’entrepreneur Pedro Carmona qui se veut auto-proclamé « président ». Chávez revient au pouvoir 72 heures après avoir été évincé.

bolivar2003 : Après une grève de deux mois qui ne parvient pas à expulser Chávez du pays, le président impose le contrôle des changes, encore maintenu aujourd’hui.
Depuis 13 ans, les Vénézuéliens n’ont pas eu un marché légal des changes. Le prix du Bolívar (Bs) est passé de 900 unités à 1,2 millions d’unités par dollar, sans que les réserves du pays n’augmentent.
En 2003 la 2eme guerre du Golfe fait monter les cours du brut, créant pour l’état et Chavez un formidable réservoir financier pour acheter les votes et des clientèles électorales.

2004 : Chávez fait voter un référendum binaire qui ratifie son mandat, bien que l’opposition affirme que le vote a été truqué. Les observateurs internationaux septiques n’ont pas étés invités à observer cette élection. Dans la même année, Chávez crée le « Alternative bolivarienne pour les Amériques » (ALBA), comme une alternative à l’ALENA, la zone de libre -échange proposée par les États-Unis.
ALBA comprend les pays d’Amérique centrale et des Caraïbes, le Venezuela y vend son pétrole à prix réduits avec une période de carence de deux ans et une période de paiement de 20 ans.

A man carries toilet paper at a supermarket in Caracas2005 : Chávez défait une opposition divisée qui décide de s’abstenir aux élections législatives, avec seulement 10% du vote de la population. Le président contrôle le Parlement dans son ensemble, ainsi que les pouvoirs judiciaires et exécutifs.

2006 : Chávez remporte l’élection présidentielle encore une fois avec 62% des voix.
Le prix du pétrole passe les100 $ US, où il restera au-dessus pendant près de sept ans. Il affirme tout au long de sa campagne que « ceux qui ont voté pour Chávez a également voté pour le socialisme. »

2007 : Immédiatement après sa réélection, Chávez commence une politique agressive de la confiscation et d’expropriation des entreprises privées. Il a pour but de contrôler l’industrie alimentaire et les médias, et introduit des réformes constitutionnelles qui rendent pratiquement le Venezuela un pays communiste.
Alarmés, les Vénézuéliens votent non au référendum constitutionnel. Chávez reconnaît sa défaite, mais note qu’il va continuer quand même continuer ses politiques interventionnistes.
Logiquement, comme dans tous les pays où le marché ne fixe pas les prix de lui-même, les pénuries de produits essentiels viennent à manquer. L’industrie alimentaire est l’une des plus durement touchés.

2008 : le pétrole est à son maximum 140 $ US par baril.


Chávez détruit l’industrie manufacturière privée du Venezuela avec le contrôle des changes, en empêchant les échanges internationaux en devises étrangères pour les achats de fournitures et de matières premières essentielles.
Pour l’agriculture et les produits de base, c’est l’inverse, les fonctionnaires de la nomenklatura peuvent disposer de devises puisqu’ils agissent pour l’état…Très vite, le pays du soleil ou tout pousse rapidement est inondé d’importations agricoles d’état. La surfacturation et la corruption abondent.

2009 : Après une chute importante des prix du pétrole, l’économie souffre. Chávez, cependant, passe un amendement qui lui permet d’être réélu indéfiniment. Il augmente également la dette du pays. La Chine prend de vastes secteurs de l’économie vénézuélienne.
Le gouvernement qui en 1998 avait 800 000employés est comptabilisé à 3 millions de fonctionnaires.
Chavez annonce qu’il va importer des centrales électriques de Cuba pour 40 milliards US $. L’argent, a fini en Andorre et en Suisse dans la famille et les proches de Chavez. Une étude anglaise indique que sa fille est aujourd'hui placée dans les plus grandes fortunes grises du monde.

venezuela242011 : Chávez annonce au peuple qu’il a le cancer, mais se déclare candidat aux élections présidentielles de l’année prochaine. Son plan de dépenses est si accès sur la dépense, qu’il aurait fallu un prix du pétrole à 150 $ US, de plus que le prix du marché à l’époque.
La différence était couverte par de la dette.

2012 : Chavez remporte l’élection présidentielle, mais apparaît en public deux fois après sa victoire : deux jours après l’élection et le 8 Décembre, quand il annonce qu’il doit subir à nouveau une intervention chirurgicale. Il ajoute que s’il ne peut pas terminer son mandat, son héritier Nicolas Maduro devrait détenir le pouvoir. Chávez meurt le 5 Avril 2013, et Maduro remporte l’élection présidentielle un mois plus tard, bien que le résultat soit à nouveau controversé . Maduro le nouveau président maintient « 21st Century socialisme » et continue à détruire le secteur productif Venezuela.

2013 : Maduro ne prend aucune mesure et imprime en folie furieuse des montagnes de billets, ce qui augmente le déficit budgétaire du pays en priant que les prix du pétrole augmentent.
La masse monétaire augmente dix fois dans les trois années Maduro, un processus qui conduit à une inflation galopante et fait du bolivar une monnaie sans valeur.

pilage-venezuela

2014 : L’étranglement économique de Maduro sur les importations entraîne des pénuries de médicaments et de nourriture. Le pouvoir d’achat est détruit par l’inflation.

2015-Le parti au pouvoir perd les élections législatives. Maduro s’accroche au pouvoir comme un mollusque au rocher et décide que les parlemantaires majoritairement des opposants ne seront plus payés.

2016 : Les pannes d’électricité se généralisent à travers le pays. L’incompétence et la corruption des autorités sont mises à nu. 76% des Vénézuéliens sont tombés dans la pauvreté. Le gouvernement Maduro est rejeté par 85% de la population. Il n’y a même plus d’argent pour imprimer les billets. Les fonctionnaires ne doivent plus travailler que 2 jours par semaine.

 

Non, le Venezuela n’est pas victime d’un blocus ou d’un embargo. Il n’y a pas de méchant Americain ou CIA à blâmer pour la mise en jachère du pays….
Ce pays a découvert le « socialisme du 21eme siècle ». Il est tout aussi pourri que ceux de 19 et 20 eme siècles.

Le pire c’est qu’en France, actuellement, la gauche continue, bille en tête, vaille que vaille de la réalité, à réclamer qu’on emprunte globalement le même trajet du mirage socialiste à « dormir debout ».

 

Quelques sources : 

https://panampost.com/sabrina-martin/2016/05/12/venezuelans-loose-control-there-are-new-reports-of-looting/

http://www.dailymail.co.uk/news/article-3543624/First-no-toilet-paper-no-phones-TV-Cash-strapped-Venezuela-faces-shortages-day-day-basics-global-drop-oil-prices-makes-dollars-scarce.html

https://panampost.com/sabrina-martin/2016/05/11/venezuela-looting-wounded-5000-supermarket/



65 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 mai 2016 10:00

    « Le pire c’est qu’en France, actuellement, la gauche continue, bille en tête, vaille que vaille de la réalité, à réclamer qu’on emprunte globalement le même trajet du mirage socialiste à « dormir debout ». »


    Ah bon ?
    D’un seule coup, si vous avez raison, Macron, Valls, Sapin et Cazeneuve me seraient sympathiques !

    Ils sont bien de gauche, non ?
    Rassurez-moi.

    • Jeff84 14 mai 2016 13:27

      @Jeussey de Sourcesûre
      Oh oui, ils sont bien « de gauche ». Pas rouges vif comme vous, mais rouges quand même.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 mai 2016 13:38

      @Jeff84

      Je comprends !
      C’est un peu comme pour l’histoire !
      L’homo sapiens est apparu il y a 150 000 ans, mais on met dans le même sac de la « préhistoire » tout ce qui a plus de 4 000 ans. A partis de là, on différencie. Avant, on peut même y fourrer les dinosaures si on veut.
      Dans votre vision de l’univers politique, tout ce qui n’est pas l’extrême-droite, c’est la gauche, on dirait.


    • Jeff84 14 mai 2016 14:05

      @Jeussey de Sourcesûre
      Vous êtes vraiment d’une mauvaise foi abominable. Les rouges vifs sont environ 15% de la population, entre 15% et la moitié, il y a encore de la marge pour Valls et co.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 mai 2016 14:16

      @Jeff84

      J’aime bien les pourcentages et les statistiques comme celles qu vous venez de produire.

      Geaorges Frèche disait : « Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse. »

    • Habana Habana 15 mai 2016 09:17

      @Jeussey de Sourcesûre
      « Gauche », « Droite », « Extrême » ne sont que des termes inventés par des journalistes et les politiques et qui ne veulent absolument RIEN dire. Lorsque les 70% de Français les plus cons auront compris ça (vous voyez je suis plus généreux que Frèche pour qui le pourcentage est de 94%) « l’intimidation » et la manipulation intellectuelle de bas étage n’aura plus d’effet (mais je vous l’accorde, c’est pas demain la veille !!).
      Faisons abstraction de ces termes que les journalistes aiment tant et regardons plutôt qui veut redonner des lettres de noblesse et de la souveraineté à notre pays (sortie de l’Europe, sortie de l’espace Schengen, arrêt d’une immigration devenue excessive et ridicule...) et regardons les autres, qui vendraient leurs mères et le pays entier au plus offrant pour acheter les voies de certains électeurs (ex. : un beau terrain de 700.000 euros à Bordeaux gracieusement offert pour y construire la plus grande mosquée de France...).
      Eh bien quand je fais le bilan, je vous réponds très franchement que tout ce qui n’est pas « l’extrême » droite est à gauche. Ou si vous préférez, tout ce qui n’est pas de la Mafia se trouve ailleurs !
      Et pour bien utiliser le mot « extrême » (celui qui fait tellement peur à nos cons citoyens !) : quand on est dans une situation « extrême », il faut des solutions « extrêmes » ! N’importe quel gogo devrait être capable de le comprendre !


  • leypanou 14 mai 2016 11:38

    Non, le Venezuela n’est pas victime d’un blocus ou d’un embargo. Il n’y a pas de méchant Americain ou CIA à blâmer pour la mise en jachère du pays…. : c’est vrai çà, B Obama a seulement déclaré que le Vénézuela constitue une menace de sécurité nationale pour les Etats-Unis mais ne fait strictement rien contre.

    Quand vous aurez un peu plus de culture géopolitique, revenez re-poster.


    • Jeff84 14 mai 2016 13:35

      @leypanou

      En effet, ils ne font rien contre le Venezuela, et vous n’apportez absolument aucune preuve du contraire.
      Ces socialistes, toujours prêts à se raccrocher à la moindre excuse...

    • escoe 14 mai 2016 15:39

      @Jeff84 En effet, ils ne font rien contre le Venezuela, et vous n’apportez absolument aucune preuve du contraire.

      Il y a un facteur très important que vous négligez totalement : l’industrie pétrochimique de Louisiane et du Texas fonctionne au pétrole du Venezuela et croyez le ou non Du Pont de Nemours et Chevron savent défendre leurs intérêts puisqu’ils sont même capables de désigner les présidents américains.


    • leypanou 14 mai 2016 18:16

      @Jeff84
      En effet, ils ne font rien contre le Venezuela, et vous n’apportez absolument aucune preuve du contraire. : vous êtes à 100 000km de savoir ce qu’ils font sur la surface de la terre. Les sanctions contre quelques dirigeants vénézueliens ne sont même pas un amuse-gueule par rapport à ce qu’ils font là-bas.

      Quant à parler de socialistes en ce qui concerne Maduro ou Chavez, c’est y aller un peu vite. Ils ne sont pas assez dociles pour l’empire, et cela suffit pour chercher à les déstabiliser.


    • Jeff84 15 mai 2016 06:05

      @leypanou
      Et toujours aucun élément tangible. Je m’en fous de vos allégations.


  • Phoébée 14 mai 2016 11:45

    Prendre le pseudo de Spartacus pour défendre Rome, fallait y penser.

    .

    Bel exemple de nov’langue ....

    .

    Encore un qui confond libéral et liberté.


  • Allexandre 14 mai 2016 11:49

    @ l’auteur

    Posez cette question aux Etats-Unis, eux seuls possèdent la réponse !!!

  • eric 14 mai 2016 12:30

    C’est clair, quand un pays vit de rentes naturelles, le socialisme le met plus rapidememt a genoux parce qu’il est plus facile de s’en emparer par la force et de le dilapider. Quand un pays est riche de son travail, comme la france, c’est plus laborieux. Il faut voler certains, dissuader les autres, piecette apres piecette. La variante Chavez est bien sur preferable. On tombe vite, on peut esperer se remettre vite. L brejnevisme a la francaise de hollande est peut etre plus grave finalemement.


    • Allexandre 15 mai 2016 10:01

      @eric
      Qu’est-ce qu’un sioniste pourrait-il dire d’autre ? Rien !! L’ultralibéralisme de Spartamachin est le fruit d’un certain Milton Friedman et de ses Chicagoboys. Depuis, les néocons sont devenus ultralibéraux (alors qu’ils étaient très à gauche auparavant, comme la majorité des intellos juifs) et ont imposé leur vision économique. Quant à comparer Hollande et Brejnev, cela finit de discréditer son auteur et nous confirme dans sa mauvaise foi traditionnelle, marque de fabrique du sionisme international !


  • CN46400 CN46400 14 mai 2016 13:15

    On attend le remède Spartacus :

       -suppression de toutes les subventions
       -réduire les importations aux besoins des riches
       -donner le pétrole aux riches pour qu’ils le bradent à vil prix
       -baisser le niveau de vie

      Les vénézuéliens ont déjà donné la dedans, bien avant Chavez ......

    • Jeff84 14 mai 2016 13:51

      @CN46400
      Comme quoi un coco peut parfois ne pas avoir totalement tort ! La première est en effet une solution libérale. Bravo, vous progressez. Bon, le reste est ridicule, mais quand même...


  • mmbbb 14 mai 2016 13:16

    @ l’auteur Vous oubliez une donnée essentielle à votre article : la démographie. En 1961 la population de pays etait de de l’ordre 7 580 000, en 2016 de l’ordre de 30 693 000 En 55 ans ce pays a vu sa population croître de 23 113 800 soit un taux de 304 % . Si nous rapportions ce chiffre a la France nous aurions une population augmenter de 142 250 000 et nous aurions 188 000 000 millions d’habitants. Le Venuzuela n’est pas le seul, tous les pays de l’hémisphere ont suivi le meme taux de croissance demographique C’est simplement ingérable. J’ai une tendance conservatrice et Maltussienne honni par les liberaux . Mais vous auriez du tenir compte de cette donnée pourtant essentielle à votre raisonnement.


  • lsga lsga 14 mai 2016 13:37

    Un bel article, qui résume bien la situation, qui est à peu prêt comparable à celle du Brésil.

    Il n’y a pas si longtemps, je soutenais Chavez. Je pensais que sa politique ultra-étatique était le socialisme, et je croyais qu’il luttait contre la propriété privée en faisant tourner la planche à billets.

    Depuis, j’ai lu Marx, et j’ai compris que les Chavez et les Castros sont les pires ennemis du peuple, ceux qu’il appelle à combattre fusil en main dans son adresse de 1850 : ceux qui prennent le pouvoir juste après une Révolution, ceux qui prétendent controller la production pour le peuple mais sans lui, ceux qui désarment le peuple et disent : « LA Révolution a gagnée maintenant que nous sommes au pouvoir », ceux-là sont les plus dangereux des ennemis dun peuple.

    Le Chavisme, comme le Castrisme, comme le Leninisme, ne sont PAS des formes de socialismes progressistes. Ils sont des formes de monarchismes : des bureaucraties d’État, qui contrôlent tout l’appareil de production, hors de tout contrôle démocratique, qui s’enfonce rapidement dans des politiques absurdes, dépensières, basée sur la superstition de la planche à billets.

    Si l’on coupe le son des discours et que l’on se concentre sur l’analyse du mode de production, le Venezuela de Chavez ressemble à s’y méprendre à la France de Louis XVI.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 mai 2016 13:49

      @lsga

      Un beau commentaire qui résume bien l’ensemble de vos réactions sur ce site.
      Pour brouiller les pistes, vous seriez capable de renier votre famille. 
      Le principal, c’est qu’on n’y retrouve plus ses petits, ce qui vous procure sans doute un plaisir éphémère mais ne soulage pas votre peine de constater votre propre incongruité.

    • Jeff84 14 mai 2016 14:00

      @lsga
      Je pense que c’est la même position qu’un de mes amis. Pour lui, le « vrai socialisme » n’a jamais été appliqué.


      Vous défendez un socialisme sans état fort, c’est cela ? Une sorte d’anarcho-communisme ? Ou alors un socialime avec un état minimal ?

    • lsga lsga 14 mai 2016 14:11

      Il s’agit de rendre les choses beaucoup moins confuses et beaucoup plus claires : On se fout des discours. On coupe le son. On regarde objectivement comment sont tranchées les questions : « que produit-on ? Comment le produit-on ? Comment le distribuer ? »

      - Si ces questions sont tranchées par une bureaucratie étatique hors de tout contrôle démocratique : c’est du monarchisme.

      - Si elles sont tranchées par les marchés et la guerre : c’est du Capitalisme (qui est INFINIMENT MEILLEUR ET PLUS PERFORMANT que le monarchisme.)

      - Si elles sont tranchées dans le cadre d’une démocratie directe : c’est qu’il n’y a de fait plus de propriété privée des moyens de production, c’est le Socialisme.

      Tsipras, Chavez, Castro, Lenine sont des réactionnaire qui prétendent instaurer un monarchisme au service du peuple. Ce mode de production monarchiste dans une économie industrielle mène nécessairement à ce qui est arrivé à la France de Louis XVI, à ce qui est décrit dans cet article : l’hyper inflation et la destruction du tissu industriel.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 mai 2016 14:23

      @lsga

      Le « monarchisme » n’est pas un mode de production, mais un système de gouvernement.

      Le monarchisme anglaise s’accommode bien du capitalisme, la « démocratie représentative » aussi, et oligarchie chinoise également. Si vous additionnez des petits pois et des carottes, vous n’obtiendrez aucune résultat, la calculette va beuguer.

      Ça doit pas être rigolo dans votre tête !


    • lsga lsga 14 mai 2016 14:28

      @Jeussey de Sourcesûre Ça fait longtemps que l’Angleterre n’est plus monarchiste. Vous mélangez les petits pois et les carottes car vous vous basez sur les déclarations d’intentions des dirigeants pour analyser la réalité économique. Le Venezuela est une monarchie. L’Angleterre est une république. Peu importe ce que prétendent leurs leaders respectifs.


    • Jeff84 14 mai 2016 15:14

      @Isga

      Je vois. L’avantage que vous avez sur les autres socialistes, c’est qu’au moins vous n’êtes pas en contradiction avec la réalité, puisque ce type de gouvernement n’a jamais été utilisé (à ma connaissance), et donc n’a jamais réussi/échoué.
      Il est donc réellement défendable.
      J’aimerais me documenter davantage, pouvez-vous me donner quelques lectures intéressantes ? A part Das Kapital, je l’ai déjà lu.

    • lsga lsga 14 mai 2016 15:22

      @Jeff84 Sur la nature profondément réactionnaire du réformisme sociale, je vous conseille : Rosa Luxemburg, Reforme ou Révolution ? https://www.marxists.org/francais/luxembur/works/1898/

      L’Etat Providence a été instauré par Bismarck et Petain. Il est nécessairement réactionnaire. C’est ce que Rosa Luxemburg démontre brillament.

      La démocratie de conseil a déjà été instaurée à de petites échelles mais a toujours été écrasée dans le sang par des Franco, des Lenine, des Chavez, des Pablo Iglesias.


    • Jeff84 14 mai 2016 21:36

      @lsga
      Intéressant, mais cela ne répond pas à mon plus gros doute : pour moi, l’émergence d’un Franco, Lenine, Chavez, etc, est l’évolution logique et inévitable de ce que vous appelez la démocratie de conseil.


      Si vous mettez le pouvoir absolu dans les mains d’un organe quelconque, fut-il démocratique, un groupe de personne ou un autre va forcément tenter d’influencer les décisions en sa faveur, et ce sera le premier pas vers ce que vous appelez la monarchie. Comme par exemple dans Animal Farm.

      Car le Pouvoir Absolu corrompt... absolument.

      Je ne vois pas par quel moyen enrayer ce phénomène, et c’est pour cela que je rangerais plutôt dans les idéaux impraticables cette « démocratie de conseil » (je l’appellerais plutôt juste « communisme », et « communisme dirigiste » quand un chef chargé de mettre en application votre « intérêt général » émerge).

    • L'enfoiré L’enfoiré 16 mai 2016 15:01

      @lsga,


       Le rapprochement avec le Brésil est à faire.
       Lula a créé l’illusion.
       Dilma l’a converti.
       « De Lula à Dilma » 
       Quand le savoir aura effacé en puissance le pouvoir, nous aurons tous fait un pas en avant.
       S’intéresser à la politique alors qu’elle essaie de noyer le poisson., cela fait partie du savoir.

    • L'enfoiré L’enfoiré 16 mai 2016 15:04

      L’argent, ce n’est qu"un moyen de réaliser.

      Il faut aussi de l’imagination pour que ce moyen soit utilisé à bon escient et pour cela il y a intérêt d’utiliser les neurones que l’évolution nous a donné en plus dans l’évolution des êtres vivants ;.

  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 mai 2016 14:49

    Ah ben comme ça


    Si on t’avait foutu à la lourde chaque fois que t’as dit des conneries, t’aurais passé ta vie dehors.

    • lsga lsga 14 mai 2016 15:04

      Aujourd’hui règne une confusion intellectuelle totale car les gens se basent sur les déclarations d’intentions des uns et des autres plutôt que sur l’analyse de la réalité matérielle de l’organisation de l’appareil de production.

      Au Venezuela, l’appareil de production est géré à la sauce Louis XVI, et amène au même résultat : hyper inflation et destruction du tissus industriel.

      En Angleterre, l’appareil de production est géré par la Finance, le parlement et le marché. La reine d’Angleterre est un produit qui se vend, elle ne contrôle pas l’appareil de production.

      Le socialisme : c’est l’abolition de la propriété privée des moyens de production, cad la collectivisation, cad la gestion de la production à travers la démocratie de conseil.

      Bref : si vous croyez Chavez quand il se dit socialiste, si vous croyez la reine d’Angleterre quand elle se dit souveraine, c’est car vous êtes un idéaliste petit bourgeois, qui croit plus dans les mots que dans les choses.

      Chavez avait beaucoup plus de pouvoir au Venezuela que la reine en Angleterre. Chavez était un monarque. La reine d’Angleterre est un produit marketing.


  • Clofab Clofab 14 mai 2016 17:29

    « Non, le Venezuela n’est pas victime d’un blocus ou d’un embargo. Il n’y a pas de méchant Americain ou CIA à blâmer pour la mise en jachère du pays »


    Ouf je suis rassuré ! Mais, par leurs nombreuses agences gouvernementales (ambassades, DEA, CIA, NSA) et leurs nombreuses structures externes (organisations diverses de type ONG ou sociétés privées), 
    les Etats-Unis tentent de s’imposer en appliquant une sorte d’ingérence politique. Il se produit de nombreux espionnages et les Etats-Unis soutiennent bien souvent les oppositions voire les rébellions. Le cas le plus représentatif actuellement est celui de la Colombie du Président Uribe, qui devient une véritable interface américaine dans la région. Toutefois, si le pouvoir en place en Colombie est favorable aux Etatsuniens, la guérilla, force non négligeable dans le pays, se dit totalement contre.

    C’est à ce « néo-colonialisme » ou « impérialisme » que répondent Chavez et ses alliés. On assiste à des discours très agressifs entre les différents partis. Cette virulence dans les rapports et donc dans les mots semble proportionnelle à la force qu’ont appliqué les Etats-Unis à contraindre ces états d’Amérique du Sud.

    http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-900_fr.html

    Voilà la vérité !



  • maQiavel maQiavel 14 mai 2016 17:57
    Le Venezuela avant et après Hugo Chávez

    -leffondrement du taux de pauvreté qui est passé de 48,6 % de la population générale en 2002 à 27,8 % en 2010

    - le taux de « pauvreté extrême » (correspondant à moins de 1 $ de revenu par jour) est passé, sur la même période, de 22,2 % à 10,7 %.

    -le Venezuela a diminué de 58% le taux de malnutrition infantile, qui est passée de 7,7% en 1990 à 3,2% en 2009.

    -le coefficient de Gini, qui mesure le degré d’inégalité de la distribution des revenus dans une société donnée, a connu, dans la même période, une évolution considérable au Venezuela est passé de 0.498 en 1999 à 0.39 en 2011, ce qui représente une réduction spectaculaire des inégalités.

     

    http://www.upr.fr/actualite/monde/le-venezuela-avant-et-apres-hugo-chavez


    • Breizh Atao 14 mai 2016 18:40

      @maQiavel
      Je veux bien vous croire. Mais qu’est-ce que ça change à la situation actuelle qui est catastrophique ?

      Chavez a sans doute amélioré la condition des plus pauvres, mais en tirant des chèques sans provisions.

      Une gestion intelligente aurait été de profiter du prix élevé du pétrole pour développer une industrie et investir dans l’agriculture en y consacrant une part de la rente pétrolière. L’autre part allant à l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres.

      Maintenant que le prix du pétrole s’est effondré on voit la réalité de l’économie du pays.


    • Jean Pierre 14 mai 2016 19:27

      @Breizh Atao
      Sur le principe vous avez raison. La rente pétrolière a été utilisée comme une rente et cette rente a servi à des urgences immédiates comme la santé ou l’éducation au détriment du long terme. Mais une agriculture ou une industrie performante de naissent pas en un claquement de doigt. 

      Un miracle industriel comme en Chine est largement lié à une alliance objective entre les investisseurs (qui cherchaient de la main d’oeuvre à bas prix et le gouvernement Chinois qui recherchait des capitaux et des technologies. La Chine a eu 40 ans de stabilité politique. Chavez a eu beaucoup moins de temps.
      On reproche à Chavez d’avoir géré l’urgence, c’est à dire sa gestion à court terme. Mais on reproché à Mao les grandes famines liées au passage à marche forcée de son pays vers l’industrialisation (c’est à dire la gestion à long terme). En gros, dès que l’on ne suit pas exactement le modèle capitaliste, on est forcément coupable. 
      Je remarque que Spartacus ne dis rien sur la gestion de la rente pétrolière Algérienne, Saoudienne, ou Russe et sur les difficultés de ces pays. Que la rente pétrolière engraisse une oligarchie, une dictature militaire ou un régime moyenageux ne suscite chez lui aucun article. Mais taper sur Chavez et seulement sur Chavez, ça il sait faire.

    • antyreac 14 mai 2016 20:27

      @Jean Pierre
      On ne tape pas assez contre chavez ce dictateur le roi du mensonge.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 14 mai 2016 20:35

      @maQiavel

      Sur la même période, la voisine Colombie,  est parvenue à s’extirper de la marée rouge d’Amérique latine, avec des résultats Gini et une diminution des pauvretés tout aussi équivalentes, sans pétrole, et aujourd’hui il n’y a pas de pénuries devant aucun magasin....


    • Breizh Atao 14 mai 2016 21:25

      @Jean Pierre
      Juste 2 remarques :

      - la Chine a abandonné progressivement l’économie socialiste pour un capitalisme d’Etat à partir de 1981. L’avènement d’une société communiste n’est plus qu’un mot d’ordre relégué aux archives.

      -l’Algérie, la Russie ou l’Arabie ne nous ont jamais été présentés par la gauche française comme un modèle de société alternative au capitalisme - en tout cas pas dans ces dernières années-

      Et c’est de ça qu’il s’agit : une fois de plus la gauche s’est aveuglée à chercher une sorte de paradis révolutionnaire.

      La gauche s’est tour à tour amourachée (je cite dans le désordre) de Cuba, du Nicaragua, du Vietnam, du Cambodge même (pour les plus aveugles) et j’en passe. Que reste-t-il de ces grands engouements et de ces promesses de société meilleure ?

      Et maintenant on en arrive au même point pour le Vénézuela :

      quel bilan tirer de presque 20 ans de chavisme ?

      Une catastrophe. Un pays ruiné, une population réduite à la mendicité et ses espoirs envolés.

      Un gouffre entre les grandes utopies et les grands idéaux proclamés et la triste réalité.

      Une fois de plus.


    • didiouss 29 juillet 2016 01:46

      @maQiavel
      Merci de donner de vrais infos, ca change un peu ...


      Chavez a voulu faire progresser son pays d’une manière différente, et a été élu pour ca.
      Parce qu’il n’est pas rentre dans le rang, les grandes puissances occidentales ont mis a mort son pays et son peuple
      En gros : ou vous utilisez nos lois et nos ’coutumes’ financières qui sont les meilleures pour nous les 1% du monde,oups pardon, je voulais dire pour le peuple et la démocratie (c’est vrai qu’il n’y a pas de pauvreté en Europe et Usa, tout est parfait )

      Expliquez moi, pourquoi un pays avec les plus grandes reserves de pétroles au monde ne beneficie pas de credit (alors qu’ils sont solvable a long terme) ? alors que des pays comme la France, les Usa et bien d’autres sont endette a des niveaux impensable, mais ils continuent a recevoir credit sur credit ...
      Si demain nos créanciers (je parle de la France) demande le remboursement integral de la dette, il faudrait donner toutes les richesses que nous produisons pendant plus d’un an, a mon avis, le taux de pauvreté deviendrais alors dramatique aussi ... et sans aide ce serait pire encore vu que nous n’avons pas de ressources ....

      En Tant que pays développe et soi-disant humaniste , pourquoi ne pas aider le Venezuela ? 

      Pourquoi ne pas dire : 
      le peuple du Venezuela veut une société socialiste, très bien, nous n’aimons pas ca mais nous n’avons pas le droit de les empêcher, et de les laisser dépérir
      nous aurons de bonnes relations avec le Venezuela, et seront partenaire pour le pétrole, tourisme,etc ..

      Non on ne peut pas dire ca, on veut que tout le monde fasse comme nous (l’occident) c’est a dire :

      etre les 1er a avoir utilisé l’arme nucléaire sur des civils
      piller le continent africain pour nos intérêts, en déstabilisant tous les gouvernements qui n’était pas pour nos intérêts
      faire une guerre en mentant a tout le monde en Irak et en Syrie (Soit dit en passant ces 2 dictatures étaient laïcs et le peuple vivait plutot bien, compare a aujourd’hui et le jolie bordel qu’il y a la bas maintenant et qui vient meme se propager en France, un grand merci )
      endetter nos propres pays pour renflouer des banques qui nous volaient et nous le facturer maintenant a coup d’impôts qui ne sont meme pas suffisant pour rembourser les intérêts de nos emprunts

      Faites vous plaisir : je suis un gros gauchiste, vous savez ne dire que ca

      merci qd meme au droit de parole

      et desole pour les fautes



  • antyreac 14 mai 2016 19:45

    @l’auteur 

    Merci pour cet article très instructif qui démontre une fois de plus s’il en était besoin que trop de socialisme se transforme en dictature d’une part et d’autre part trop de socialisme est à la longue une doctrine contre le genre humain.

  • asterix asterix 14 mai 2016 21:50

    Sans intervenir sur le fond sinon pour manifester ma stupéfaction devant la position hyper militante et très sujette à caution du sieur Fortin, voici exactement ce qu’il en est des manoeures qui devraient aboutir à la destitution programmée de Maduro, lequel, comme Hollande, s’accroche à un pouvoir présidentiel fort créé de toutes pièces par un militaire ( ici De Gaulle, là Chavez ) sans plus avoir le soutien de l’opinion :
    http://www.levif.be/actualite/international/venezuela-revoquer-nicolas-maduro-n-est-pas-si-simple/article-normal-496011.html#cxrecs_s


  • Pierre 14 mai 2016 23:24

    Faudrait peut-être interroger Mélenchon, vous savez, ce rigolo !


  • Clofab Clofab 15 mai 2016 17:51

    Mensonge et propagande pour tes amis Yankees.

    Les US sont responsables de tous les malheurs d’amérique du sud. Si tu ne le sais pas, retourne à l’école.

    • antyreac 15 mai 2016 18:38

      @Clofab
      Voilà la réponse classique d’un gôcho aigri qui met toujours tout sur le dos de E-U et n’aime pas qu’on le contre dit.


    • Jeff84 15 mai 2016 19:59

      @antyreac
      Et surtout, qui n’apporte aucun début de preuve. Le socialisme est vraiment une religion : tout y est question de croyance, et non de faits.


  • Clofab Clofab 15 mai 2016 21:15

    A la bande de petits collabos du système :

    AFGANISTAN, IRAK, COSSOVO, LYBIE, UKRAINE, SYRIE et tous ceux que j’oublie  ! ...

    C’est « pas de chance » ? Bande de minables, si vous ne savez pas de quoi vous parlez, TAISEZ-VOUS et continuez à sucer Bush et Obama.et bientôt la connasse Clinton.

    Et surtout n’allez pas voter en 2017 ! ça nous fera des vacances !


  • Clofab Clofab 15 mai 2016 21:19

    A la bande de petits collabos du système (Spartacouille, Antirecouille, Jeff de mes deux) :

    AFGANISTAN, IRAK, COSSOVO, LYBIE, UKRAINE, SYRIE et tous ceux que j’oublie  ! ...

    C’est « pas de chance » ? Bande de minables, si vous ne savez pas de quoi vous parlez, TAISEZ-VOUS et continuez à sucer Bush et Obama et bientôt la va t-en -guerre Clito !.

    Et surtout n’allez pas voter en 2017 !


    • antyreac 15 mai 2016 22:07

      @Clofab
      Ce sont des râles de désespoir d’un pauvre gôcho qui devant les évidences palpables ne sait plus quoi dire ,plus quoi faire.


  • Doume65 16 mai 2016 10:30

    Spartacus s’appuie sur une vision très biaisée de l’action de Chavez pour expliquer l’état actuel du pays. Il montre un régime collectiviste à la Staline. Or il n’en est rien. Seul les secteurs pétrolier et minier ont été (en partie) collectivisés. C’est peut-être trop, c’est peut-être une erreur, et il est vraisemblable que les investissements n’ont pas été à la hauteur. Mais ça s’arrête là. Non, en fait. Un à trois pourcents (selon les sources) de la surface du pays ont été donnés aux paysans indiens (et la production agricole a été multipliée par 1,4).
    Quant au papier cul absent des rayons, j’attends toujours qu’on m’explique par quel phénomène le gouvernement a provoqué cette carence.


    • Jeff84 16 mai 2016 11:41

      @Doume65
      Google ne marche pas, chez vous ? C’est vraiment de l’archi-connu, par exemple :


    • Jeff84 16 mai 2016 15:28

      @Doume65
      Tiens, Maduro vient d’annoncer une nouvelle vague de vol d’entreprises privées. Pardon, de « nationalisations ».
      http://www.france24.com/fr/20160515-venezuela-sous-feu-critiques-president-nicolas-maduro-ordonne-saisie-usines-opposition


    • Spartacus Lequidam Spartacus 16 mai 2016 17:02

      @Doume65

      j’attends toujours qu’on m’explique par quel phénomène le gouvernement a provoqué cette carence.

      L’explication : 
      La cause est le prix imposé par l’état sur les articles de première nécessité (dont le PQ) (interventionnisme)
      C’est une base en économique : La fixation arbitraire des prix par l’état entraîne toujours les pénuries...L’effet inverse recherché.
      1000 fois essayé dans le socialisme, 1000 fois un échec et pénuries.

      Extrait « économie en une leçon » de Henri Hazlitt :
      Chapitre « quand l’état impose les prix de marché » :
       
      « il est impossible de maintenir le prix d’une denrée quelconque au-dessous de son prix de marché sans qu’à un certain moment deux conséquences ne s’ensuivent. La première est d’en accroître la demande. 
      Si en effet cette denrée baisse de prix, on aura à la fois plus de tentation et plus de moyens d’en acheter davantage.
       La seconde est qu’alors la dite denrée deviendra plus rare. Puisqu’on en achètera davantage, on le verra disparaître des rayons des boutiques. Et de plus, la production de cette denrée sera découragée. La marge des profits en sera réduite ou même supprimée. Les producteurs marginaux sont conduits à la faillite. 
      Même les plus habiles d’entre eux pourront se voir amenés à vendre leurs marchandises à perte. »

    • Doume65 17 mai 2016 20:41

      @Jeff84
      Merci pour ce lien. Il nous apprend que certains entrepreneurs paralysent intentionnellement leurs usines et donc que Maduro veut les faire redémarrer. Mais c’est très blâmable, ça !

      Du reste, cet article explique en creux que les moyens de productions sont toujours possédés par la « bourgeoisie », sinon il n’y aurait pas lieu de décider des les « remettre au peuple ». CQFD.


  • L'enfoiré L’enfoiré 16 mai 2016 14:47

    Salut Sparta,« Non, le Venezuela n’est pas victime d’un blocus ou d’un embargo. Il n’y a pas de méchant Americain ou CIA à blâmer pour la mise en jachère du pays…. »Tout à fait. Tout comme pour Cuba, le Venezuela a choisi leur voie. Il ne faut pas jouer au Calimero qui cherche à trouver une raison quand cela rate.  

    « Ce pays a découvert le « socialisme du 21eme siècle ». Il est tout aussi pourri que ceux de 19 et 20 eme siècles. »

    Comme je l’ai écrit récemment quand un jeune français fougueux m’a posé la question si j’étais de gauche ou de droite. Français qui ne voit que ce bipartisme en dansant sur un pied et puis sur l’autre. 

    « Jeune, on est souvent de gauche. Puis avec les plombes qui s’additionnent, on commence à aimer ce qui est beau, quitte à virer dans un luxe modéré.

    Puis, quand on a une profession comme je l’ai eu un lien direct et évident avec le capitalisme, on change d’optique tout aussi »naturellement« . Le pire c’est qu’en France, actuellement, la gauche continue, bille en tête, vaille que vaille de la réalité, à réclamer qu’on emprunte globalement le même trajet du mirage socialiste à « dormir debout ».

    En mécréant, je dirais je ne suis ni de gauche ni de droite, ni en haut, ni en bas. Ou alors, avec plus d’humour, ce serait en »courant alternatif« . Non, je n’ai pas dit »Coran alternatif« , parce que cela existe aussi.

    Wiki dit : »La gauche se rassemblent généralement dans la promotion d’idéaux progressistes et d’égalité, la critique de l’ordre social et le souci d’une plus grande justice sociale. La droite désigne généralement l’ensemble des courants politiques ayant une doctrine, une tradition ou une idéologie plutôt conservatrice, économiquement libérale ou non".

    Pour critiquer la gauche, je dirais qu’il faudrait que tout le monde soit constitué de la même manière, sous le même moule : soit espérer que les autres comblent ses propres manques d’idées.

    Pour critiquer la droite, je dirais que le conservatisme tue l’invention et l’économie. 

    Si c’est en étant Cassandre que l’on se définit de gauche, alors dans cas, je suis de droite. Par contre, quand c’est pour foncer sans réfléchir, je suis de gauche. J’aime aller vers l’avant que d’aller vers la gauche ou vers la droite et trouver l’adaptation adéquate. 

    Regardez les animaux que l’on dit opportunistes... Ils ont tout compris.... smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 mai 2016 14:56

      J’oubliais, je me dois de répéter, j’ai travaillé avec des Américains pendant 30 ans...

      J’en connais un peu plus que tous les beaux parleurs qui croient tout pouvoir dire à leur sujet.
      Un Américain répond d’une toute autre manière qu’un Européen pur jus.
      L’Amérique teste tout en n’ayant pas peur de faire faillite.
      Faire faillite, c’est apprendre à rebondir et quand on arrive au plancher c’est ce qu’on fait de mieux ;
      Donald Trump est une preuve vivante de cette technique. 
      Pour un Européen faire faillite, c’est la pire des situation.
      Un Américain ne tergiverse jamais. Si quelque chose ne marche pas, il ne cherche pas longtemps à corriger le tir, il s’en va dans l’autre sens à 180°. 
      C’est un testeur, l’Américain ;
      Si cela intéresse, je sors actuellement sur mon blog, un feuilleton avec des Américains comme acteurs.
      Le titre « Le Syndrome du Saumon ». 

    • foufouille foufouille 16 mai 2016 14:58

      @L’enfoiré
      certains vieux deviennent juste des bourgeois ou des larbins proche d’un kappo.


    • Allexandre 16 mai 2016 15:39

      @L’enfoiré
      On peut vivre 30 ans à côté de quelqu’un sans être en mesure de porter sur lui un regard critique. La prise de distance est parfois beaucoup plus utile !!!


    • L'enfoiré L’enfoiré 17 mai 2016 16:56

      @Allexandre,


       Là, rien n’est plus vrai.... Vous enfoncez des portes ouvertes....
       Mais il manquera les confidences sur l’oreiller....
       Et ça Mata Hari en savait quelque chose. smiley 

  • sasapame sasapame 16 mai 2016 17:41

    Le Venezuela [...] figure maintenant à la première place de l’indice de misère établi par l’agence d’analyse économique Bloomberg.

    Vous savez à quoi correspond, sans rire, l’ « indice de misère » selon la vision de cette bande d’escrocs ? A l’addition du taux d’inflation et du taux de chômage... accessoirement projetés pour l’année suivante (1). Même un exécrable étudiant en première année de « sciences économiques » n’aurait pas l’idée de faire un usage aussi fanatique des dérivations ultralibérales de la courbe de Phillips... Non seulement cet indice ne prend en compte aucune donnée réelle de pauvreté, de santé, etc mais ils n’ont même pas pondéré les deux machins qu’ils ajoutent. Ainsi, même si les salaires suivent ou dépassent l’inflation, et même si les allocations chômage offrent une sécurité royale, bref, même si une dévaluation est compensée par une forte redistribution, vous pouvez être le pays le plus « miséreux » du monde. Même avec 0% de chômage, ça marche. Un rapide coup d’œil au classement mondial selon cet indice totalement débile (qui ne s’adresse qu’à des gens qui cherchent des conseils pour spéculer) suffit pour vérifier qu’il est sans aucun rapport avec la vraie misère. Un seul exemple, au hasard : le Salvador (notoirement sous tutelle US) est aux côtes-à-côtes avec le Luxembourg pas très loin du top des pays au top, et l’Indonésie colle la France, plus largement la zone euro (où l’Italie fait pire) pas très loin du fin fond de la misère... pour les banquiers. (1)

    Passons sur le fait que cette boutique spécialisée dans le conseil en délit d’initié plus ou moins légal - capable d’espionner les plus grands comptes pour refiler des infos choisies à ses requins de clients (2), elle facture 20 000 dollars l’an ses prestations - appartient à 88% à un magnat ashkénaze classé 8e fortune mondiale (ancien maire de NYC, qui s’est porté candidat à la présidentielle US 2016 avant de s’en retirer pour ne pas compromettre le succès du front tout-sauf-Trump).

    Une étude réalisée par trois centres académiques vénézuéliens signale que 73% des foyers vivent au-dessous du seuil de pauvreté, alors que leur proportion était de 44% en 1998, année où le Chavisme prit le pouvoir.

    On aurait aimé avoir une source directe. Et un tant soit peu sérieuse, cette fois. Quels sont ces « trois centres académiques », et où est le rapport en question ? On aura quand même tôt fait de trouver cet article de la BBC (3) qui, bien qu’il n’indique pas non plus la source primaire, nous dit : "Une étude récente par trois universités vénézuéliennes suggère que la pauvreté a déjà augmenté massivement. L’étude suggère qu’à présent 73% de la population vit dans la pauvreté - contre 27% en 2013".

    Évidemment, même en s’en tenant à ces sources douteuses, on peut constater que l’auteur a royalement effacé le long intermède, pourtant notoire, de très forte diminution de la pauvreté (de l’avis de la banque mondiale, on était passé sous la barre des 25%). Sinon, curieusement, l’article ne parle pas explicitement de « seuil de pauvreté » au sens conventionnel mais d’on ne sait quelle mesure. Par ailleurs, il dit que l’étude "suggère que..." et le peu qu’il en dit laisse fortement penser qu’il pourrait s’agir de mesures dérivées sinon de simples projections. Enfin, la phrase suivante de l’article note que le gouvernement a écarté cette étude et a indiqué que non seulement la pauvreté n’a pas augmenté mais que l’extrême pauvreté avait chuté en 2015. Bref, tout ce qu’on sait c’est qu’on ne sait rien.

    L’article du Washington Post (4) qui signalait cette étude n’est plus accessible. C’est balo. Au passage, l’article de The Economist maintes fois cité dans cette opération de propagande, article selon lequel Maduro, dit-on, reconnaissait lui-même un « état d’urgence économique », les liens nous mènent aussi vers une page vide, et on ne saura pas, faute de précision, si c’est un lien mort ou si c’est seulement parce que c’est under paywall. (5)

    Après un minimum d’enquête, il s’agissait d’un rapport (mouture 2015) dit Encuesta sobre Condiciones de Vida en Venezuela (ENCOVI) (6). Ou plus exactement, du premier volume, intitulé Pobreza y Misones (7), de ce qui n’est qu’une vulgaire présentation Powerpoint vraisemblablement relue par personne (et assessoirement commandée par on ne sait qui), magistral « volume » de 21 pages en gros titres moins la déco, signé d’une seule personne : Luis Pedro España N. IIES-UCAB (Institut d’Investigations Economiques et Sociales de l’Université Catholique Andrés Bello). Le résultat époustouflant y est exposé sur la planche 5 : 73% de ménages pauvres en 2015, contre 48% en 2014, soit une augmentation fulgurante de 53% en un an. Mais aussi une pauvreté extrême (des ménages) à 49.9% en 2015 contre 23.6% en 2014, soit plus qu’un doublement en un an... La planche suivante montre les années précédentes. Pour l’année 2013, on avait respectivement environ 34% et 13%.

    Confronté à un tel scoop, n’importe quel journaliste digne de ce nom ira éplucher un minimum la méthodologie. Pour savoir ce qui est mesuré au juste, et si la méthode de mesure n’a pas changé entre 2013 et 2014. Tu parles. Mais l’auteur dit lui-même que tout ça, c’est la faute au gouvernement, parce qu’il ne publie pas d’indice officiel d’inflation du prix des produits à la consommation, mais aussi que la structure des prix au Venezuela est complètement distordue, que le marché noir ceci, etc. de sorte que les universitaires, aux fins de discussions académiques, se voient dans la nécessité d’établir leurs propres indices. Ce qu’on peut en retenir, en tout cas, c’est qu’on ne compare pas les mêmes choses et que, surtout, on ne parle pas d’une pauvreté mesurée en réalité mais d’extrapolations faites à partir d’indices de prix affreusement difficiles à établir.

    Et que le rôle d’un bon gouvernement n’est pas de faire le bonheur de sa population mais celui des universitaires, des journalistes, des spéculateurs et autres gratte-papier d’Agoravox qui veulent s’en tenir à mesurer les faits en restant dans un bureau, tout en prétendant s’inquiéter des réalités du terrain et des conséquences pratiques des politiques. Pour commencer, évidemment qu’il y a un énorme marché noir là bas, une myriade d’agents qui y vendent de toutes sortes de produits, de nécessité ou non, et ce n’est pas nouveau, pas plus que ne l’es le marché noir de l’argent, sur lequel le taux de change diffère complètement du taux de change officiel. L’économie est largement privée, et surtout très anarchique, et pour autant amplement contrôlée par de gros bonnets bien ricains dans l’âme. C’est sûr que ça ne rend pas la vie facile aux économétristes d’ampithéatre ou de cabinet. Quant aux journalistes occidentaux, ils nous « amusent » en nous racontant que l’économie du Venezuela est socialiste... et que c’est le gouvernement qui assure l’approvisionnement de la bouffe ou son rationnement.

    L’inflation a atteint 275% en 2015 et s’achemine vers 720% pour l’année en cours.

    Là encore, l’auteur ne semble pas trop embarrassé de mélanger les réalités et les projections, en tous cas pas d’aller chercher les infos brutes. Cette information, qui était également le fait de l’agence Bloomberg (8), indiquait une prévision pour la fin 2015 annoncée par un membre du FMI. Quant à 2016, l’agence Bloomberg elle-même tablait sur une inflation 4 fois moindre que celle prévue par ce membre du FMI. En se basant, pour ce faire, sur une moyenne d’avis de grands experts sans doute très d’accord entre eux... Les prédictions économiques, c’est pas facile, surtout quand elles concernent l’avenir. D’ailleurs, un trimestre plus tard, le FMI lui-même revoyait ces prédictions respectivement à 159% et 200% (voir note (3)).

    N’importe qui sait que l’affaire, en l’espèce, dépend grandement des cours du pétrole. Pas difficile de voir d’où vient l’emballement inflationniste qui s’est produit depuis l’été 2014 (9). Certes, l’inflation était déjà passé de 20% à 60% entre 2012 et 2014. Mais la production de pétrole nord-américaine a flambé depuis 2011 avec le pétrole de « schiste » (10). Or je crois me souvenir que le Venezuela est le deuxième fournisseur de pétrole des USA.

    (à suivre)


    • sasapame sasapame 16 mai 2016 17:54

      (suite)

      Les années d’avant 2010 (année où je suis allé au Venezuela et où j’en ai discuté avec un copain vénézuélien qui vit à Caracas), l’inflation était typiquement à 30 à 40% par an. Rien de très problématique pour autant, même s’il est certain que ça crée des fluctuations de pouvoir d’achat selon les personnes et les biens et services. Dans une économie qui, intérieurement, n’est que marginalement administrée. Évidemment. Par exemple, un étudiant peut emprunter à moins que 0% pour s’acheter un ordinateur portable. Par contre, les vacances sur la côte sont devenues largement inaccessibles aux classes moyennes. Le gasoil à la pompe coûtait l’équivalent d’un centime de francs au taux de change au noir, soit à l’époque environ 3 centimes de francs au taux de change officiel. Mais même à Caracas l’eau du robinet n’est pas potable - elle ne l’a jamais été. Ils ont des transports en commun tout à fait abordables et commodes vu le pays, mais des policiers et bien d’autres fonctionnaires largement corrompus, situation sans rapport avec le « bolivarisme ». Ça coûte bien moins cher d’acheter que de louer, à Caracas. La bouffe n’est pas donnée, deux fois plus chère qu’en France, sans parler de l’eau en bouteille. Mais à la cambrousse on trouve des mangues terribles à un franc le kilo. Les prix changent, vite, mais les salaires suivent.

      Tout ça est certes très compliqué à suivre, à détailler, à comprendre, mais ce n’est pas en brassant quelques indices faits pour des spéculateurs et journalistes occidentaux qu’on peut décrire les choses. Un gars voulait m’échanger Chavez contre Sarko... A part ça, les gens là-bas croient encore en un avenir, pas comme ici. Du reste, surtout en contexte électoral, il n’y a rien de surprenant à ce qu’une opposition copine de l’empire raconte n’importe quoi, monte n’importe quelle affaire en mayonnaise et distorde les choses, contre une (ex-)majorité décidée à assurer d’abord la souveraineté du pays. Mais les atlantistes qui commentent ne vont pas vous expliquer qu’ils le sont et qu’il n’est donc pas dans leur intérêt de s’emmerder à enquêter proprement ; que la propagande leur suffit parce qu’elle leur convient. Je dis ça sans méchanceté et encore moins par un quelconque militantisme ; je dis simplement une évidence, qu’il est facile de tolérer sa propre flemme et sa propre suffisance des lors que le récit ne dérange pas nos convictions et notre vision du monde.

      La situation est vouée à se dégrader davantage : le FMI prévoit une chute du PIB de 8% en 2016 après deux années consécutives de déclin (4% en 2014 et 10% en 2015).

      Selon les chiffres mêmes du FMI, sauf pour ceux qui les distordent, la baisse de PIB en 2015 (en fait mesurée entre la fin du 3eme trimestre 2014 et la fin du 3eme trimestre de 2015) était de 4.5% et non de 10%. (11)

      2004 : Chávez fait voter un référendum binaire qui ratifie son mandat, bien que l’opposition affirme que le vote a été truqué. Les observateurs internationaux septiques n’ont pas étés invités à observer cette élection.

      En règle très générale, un référendum est binaire... Ce serait mieux d’avoir 36 choix, et même et surtout de laisser chacun choisir ses propres questions, mais c’est con, ça pose quelques difficultés pratiques.

      Jimmy Carter a déclaré que les élections au Venezuela, sous Chavez, étaient les plus démocratiques qu’il ait jamais vues, bien loin devant le cas des USA.

      Septiques, septiques... Ici, les amateurs de fosses vont serrer la paluche aux nazis ukrainiens qui servent l’avant-poste contre la Russie de Poutine. La majorité des observateurs étaient d’Amérique du Sud, oui. Vous croyez qu’Hollande ou Sarkozy, ou la plupart des députés, sénateurs de droite comme de gauche, en France, voudraient qu’on leur impose des observateurs russes, iraniens ?

      Electricité rationnée, pire qu’en Afrique, pillages, pénuries de masse, rationnements….

      J’ai fait la queue durant deux heures à Caracas, et je suis reparti bredouille : c’était pour un concert, c’était gratuit. Grande salle, chouette ambiance. Subventionnée, je suppose.

      L’auteur me pardonnera de n’avoir aucune confiance dans ses sources. Comme je l’ai montré, même pour des choses vérifiables depuis son salon, c’était très mensonger. Pour ces « détails pratiques » et leur éventuel enrobage, je tacherai de demander à mon copain Vénézuélien, je m’attends à tout. Vu le niveau de propagande qu’on nous sert pour tous les pays non alliés, il est extrêmement facile de nous faire avaler n’importe quoi.

      Soit notre auteur est atteint d’un grave fanatisme ultralibéral, soit il repompe n’importe quelle info de seconde main sans rien chercher à vérifier. Mais je gage que c’est les deux à la fois. Au bilan, quoi qu’il en soit, cet exercice de propagande n’a rien à envier à ses équivalents staliniens. Au fait : Spartacus, t’as pas confondu avec Sabine ?

      Il faut dire qu’avec le Venezuela, c’est facile, car très peu de Français (encore moins de gringos de la mère patrie) s’y rendent. Ce pays n’existe même pas dans les catalogues des agences de voyage.

      (1) http://www.capital.fr/bourse/actualites/l-agence-de-presse-financiere-bloomberg-au-caeur-d-un-scandale-842598

      (2) http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-05-15/china-april-slowdown-shows-debt-addiction-will-be-tough-to-shake

      (3) http://www.bbc.com/news/world-latin-america-34983467

      (4) https://www.washingtonpost.com/world/the_americas/study-poverty-in-venezuela-at-73-percent-of-households/2015/11/20/234046f6-8fe8-11e5-934c-a369c80822c2_story.html

      (5) Vous retrouverez vite cette page, j’ai la flemme, je l’ai déjà ouverte et fermée dix fois...

      (6) http://www.rectorado.usb.ve/vida/node/58

      (7) http://www.rectorado.usb.ve/vida/sites/default/files/2015_pobreza_misiones. pdf

      (8) http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-01-22/imf-sees-venezuela-inflation-rocketing-to-720-percent-in-2016

      (9) http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/bsweb/graph.asp?idbank=000455743&date_debut=1990&date_fin=2016

      (10) https://fr.wikipedia.org/wiki/Baisse_du_prix_du_p%C3%A9trole_de_2014-2016

      (11) http://venezuelanalysis.com/analysis/11840


    • sasapame sasapame 16 mai 2016 19:30

      Les achats sont rationnés par un système d’empreinte digitale pour d’acquérir la nourriture misérable réglementée pour deux semaines.

      La propagande a aussi ses limites. A force de mentir, on en arrive vite par aligner degrosses contradictions. Par exemple, à qui voulez-vous faire croire qu’un pays qui n’aurait même plus assez de pognon pour payer les fournisseurs anglais qui impriment ses billets va se faire fournir assez de machines à lecture d’empreintes digitales pour équiper la moindre supérette de quartier ?

      Dans un article déplorant que "l’administration Maduro a commencé le rationnement de l’électricité, les villes sont plongées dans l’obscurité pendant quatre heures par jour" (pour reprendre vos termes), on signalait au lecteur que cela pouvait poser un problème d’ " intoxications alimentaires de nourriture avariée" (ce sont ici encore vos mots) vu que seule la moitié des magasins seraient équipés de groupes électrogènes. Mais, donc, pas de problème pour se payer des trucs aussi utiles que des détecteurs d’empreintes digitales.

      Ou bien il s’agit d’un système papier ? Quand on ne peut pas payer les fonctionnaires plus de deux jours par semaine, vous croyez vraiment qu’ils n’auront que ça à foutre de gérer ça ? Au faut, je croyais que vous étiez contre l’excès de fonctionnaires.

      Il suffit, du reste, d’aller faire un tour sur l’autoroute bouchonnée des abords de Caracas pour mesurer la débilité de cette idée : une immense quantité de gens du barrio (favellas), entre les voies, gagne sa maigre pitance en revendant des fruits, des boissons, etc. S’ils devaient s’en tenir au quota de bouffe d’une famille, ils n’auraient plus que le vol pour survivre. Le barrio, ce sont de l’ordre de 5 millions de gens sur les montagnes tout autour de Caracas. Plus sérieusement, cette simple image montre à quel point le gouvernement contrôle la distribution de la bouffe, et la petite économie en général.

      Quand ça arrange l’ultralibéral, le libre-échangiste déboutonné, il déclame du Ricardo (qui était, soit-dit en passant, contre la planche à billet des banques privées) pour nous vanter « l’avantage comparatif » et hurle à l’idée d’un quelconque protectionnisme ; quand ça l’arrange, il blâme un gouvernement d’avoir tué son pays par le socialisme : il a trop laissé faire, laissé passer, échangeant pétrole contre nourriture... Que des zozos pareils parlent d’une réforme agraire qui n’a jamais fait que traîner des pieds (contre la volonté de Chavez), mettons, mais un peu de cohérence, encore des incohérences qui puent la propagande impériale.

      Et donc, l’un des pays les plus riches en pétrole de la planète, où vous faites un plein pour le prix d’un carambar, ne peut pas assurer sa production d’électricité. Si par malheur c’était vrai, Chavez se serait finalement fait niquer par l’empire au moins deux fois (la seconde sera évidemment le machin qui lui a filé son cancer foudroyant) : il a gobé comme un gros con la fable du réchauffement climatique... Faut dire que le gauchiste, le gauchiste tout particulièrement, ça en bouffe des couleuvres.

      La crise actuelle du Venezuela a deux explications principales.
      L’une est la dépendance du pays au pétrole, l’autre est le socialisme.

      La crise actuelle du Venezuela a deux explications principales.
      L’une est que les USA dépendent grandement de son pétrole, l’autre est que le FMI qu’ils dirigent ne tolère pas le contrôle des changes et le financement monétaire.

       Dans les années 70, les politiques libérales économiques mises en œuvre permettent au Venezuela de croître plus rapidement que tout autre pays dans le monde comme une sorte de Chine de son temps. A cette époque c’est le pays le plus évolué de l’Amérique Latine. L’interventionnisme d’état aura tout bousillé.

      1973-Choc pétrolier mondial provoqué par l’OPEP, le pays a le plus haut revenu par habitant d’Amérique du Sud. Le niveau de vie approche les pays d’Europe. 1974-Le candidat Perez, promet le bonheur au peuple avec un programme de nationalisation du pétrole. Il sera élu. 1976-Le président Perez nationalise la production de pétrole en accrochant le pays à la dépendance à la rente pétrolière.

      Faudrait savoir, c’est le libéralisme ou le pétrole qui a enrichi le pays dans les années 1970 ?

      1989-Avec la fin de la guerre du golfe et la baisse des revenus du pétrole, le second mandat de Perez sera une catastrophe économique et sociale. Le » Caracazo « une série de manifestations, d’émeutes engendrera 3000 morts. 1992 : le colonel Hugo Chávez et d’autres officiers de l’armée organisent un coup d’Etat en Février et un autre en Novembre. Une centaine de morts. 1998 : Les électeurs de la classe moyenne, veulent une « remise en ordre du pays » et une « main forte » pour lutter contre la criminalité. Déçus par une crise économique qui s’enlise, provoquée par une baisse des prix du pétrole, ils élisent Chavez comme président.

      On croyait que ça allait mieux avant Chavez. On croyait que les gens n’en voulaient pas. Quant à Perez, sous le coup d’un mandat d’arrêt, il s’est réfugié à Miami avec les millions qu’il a détournés. Comme quoi les USA l’aimaient bien, ils ont refusé de l’extrader.

      1999 : Chavez modifie la constitution pour avoir le contrôle de l’économie, et le droit d’ingérence dans les libertés et le secteur privé. 49 lois liberticides donnent au gouvernement le contrôle total, la libre entreprise n’existe plus. La justice devient politisée.

      Les gens ont ratifié haut la main sa constitution, si ça ne vous dérange pas. Quelles lois liberticides ? Contre la liberté de s’accaparer une grande entreprise de service public ?

      2001 : [...]  2002 : l’empire n’y était pour rien, là encore.

      2003 : Après une grève de deux mois qui ne parvient pas à expulser Chávez du pays, le président impose le contrôle des changes, encore maintenu aujourd’hui.
      Depuis 13 ans, les Vénézuéliens n’ont pas eu un marché légal des changes.

      Un détail : c’était un lock-out - i.e. une grève patronale.

      Au fait, je croyais que vous étiez contre les grèves (cf. votre blog).

      Le contrôle des changes, mesure protectionniste élémentaire, n’a rien d’une horrible anomalie dans l’histoire. Il a existé en France jusqu’en 1981, après quoi il a été aboli par la même gauche qui a désindexé les salaires, libéralisé la finance à tout va et vendu nos carcasses à l’UE.

      « expulser Chavez du pays », rien de moins... La prochaine fois, quand vous repompez des sources aussi « partisanes » dans le registre de la violation du b-a-ba du droit international, relisez vous avant de poster, c’est pas très discret, là.

      D’ailleurs, ça ira. Je vais arrêter là avec ce tissus de propagande grossière, j’ai donné.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 17 mai 2016 17:06

      @sasapame
      Vraie réponse du manuel du parfait comuniste....

      On sent l’expérience d’années de communisme et du professionnel du déni...

      Quand un article dérange, enlisez le de propagande et de déni des réalités, et systématisez et mettez en doute les sources.....N’est ce pas vrai ?

      Indice Bloomberg.....Comme tous les indices il est perfectible. La critique relève de la mauvaise foix. L’indice Gini plus gauchiste n’indique pas plus le paradis sur terre. 
      Ce n’est pas parce que l’indice Bloomberg ou des centres académiques, ne dit pas ce que vous voulez lire qu’il sont douteux. Ils ne relaient pas votre propagande, c’est tout.

      On aime le mot « marché noir » qui qualifie bien les conséquences de tous les marchés manipulés par les régimes communistes....

      Le reste n’est que du baratin a noyer le poisson




    • sasapame sasapame 18 mai 2016 12:00

       @Spartacus,

      « quand un article dérange » il ne se prend pas une note de 2/5 - assez logiquement, la note ne cesse de baisser laissons le temps fait son travail.

      Vous devriez faire un peu d’effort pour cacher au lecteur combien vous vous foutez de lui. Car même un flemmard prétentieux devrait pouvoir reconnaître qu’un indice de misère qui classe la France et l’Indonésie au même rang, le Salvador et le Luxembourg au même rang, ou encore la Roumanie comme un pays plus riche que la France, quatrième pays le plus riche d’Europe, n’est pas simplement perfectible mais simplement n’importe quoi. Au passage, les gens ayant juste un peu plus de discernement que vous auront compris tous seuls qu’il y a Bloomberg pour les masses et Bloomberg pour les initiés - c’est pas franchement le même tarif, et évidemment pas le même discours.

      Quand on n’a rien à défendre sur le fond, et surtout un gros poil dans la main, reste le catapultage d’étiquettes. Communistes, ultralibéraux, qui vous voulez : dans toutes les chapelles il y en a qui bossent comme des gros porcs et qui suivent les ordres... le plus volontairement du monde : suffit d’être un fieffé flemmard et de croire au père noël. C’est à l’évidence votre cas. C’est celui de l’immense majorité des gens que de ne pas avoir le temps, les moyens et/ou l’envie de creuser sur tant de sujets, c’est la vie. Sauf que la plupart ont la décence de ne pas faire les malins dans des tribunes.

      Tout le monde ne vient pas non plus sur Agoravox. Flemmards ou pas, on peut raisonnablement penser que les intéressés y cherchent des infos et débats de qualité. D’où votre sale note.

      « systématisez et mettez en doute les sources »

      Que nenni, je les vérifie. Et comme ça tombe mal pour vous, vous ne répondez rien... sinon que je « mets en doute les sources ». Prenez-vous à ce point vos lecteurs pour des idiots ?

      Trouver la source de votre propre propos sur les « 73% de pauvres », analyser, traduire, restituer, rien que ce but m’a pris 1h30. Ne me remerciez pas... Maintenant vous avez le lien, surtout n’allez pas décortiquer ça vous même.

      Droite, gauche, etc., ce n’est évidemment pas une telle distinction qui qualifie une bonne pensée, sans parler de bonne information. Il n’y a pas de bonne pensée, surtout pas en bloc. Cessez de vous ridiculiser ainsi, et au boulot.

      Qu’on soit de droite comme de gauche, ultralibéral comme communiste, on a encore le droit de prendre en compte des aspects élémentaires et décisifs, tels qu’un contexte de déstabilisation, par l’empire le plus puissant du monde, d’un pays non aligné et pété de pétrole. Naturellement, vous n’êtes jamais allé au Venezuela. Vous n’avez jamais vu la gueule du métro de Caracas, leurs routes, leurs dispensaires à 2000 m d’altitude. Vous parlez de coupures de courant comme s’il s’agissait de Madagascar. Pourtant même votre titre indique qu’avant-hier le Venezuela n’était pas encore un pays du tiers-monde... Vous pensez bien qu’il doit avoir quelques infrastructures... Or je répète : là-bas, vous faites un plein pour le prix d’un carambar. Ces coupures de courant n’ont évidemment rien à voir avec une pénurie. Ce sont des opérations de sabotage pour de stabiliser un régime, point. Dire ça ne signifie d’ailleurs pas prendre parti, à100%, à 50%, à 30% pour ou contre tel et tel pays, ce sont les rudesses ordinaires de la géopolitique. Mais vous n’irez surtout pas chercher à vérifier. Idem, par exemple, les infos de Wikileaks qui établissent que les US, Exxon, Enron, avaient saboté un projet d’assistance à Haïti pour leur fournir pour 100 milliards de dollars par an de pétrole à 40% du prix de marché.

      Et quand l’économie se spécialise, fort logiquement, dans les technologies du pétrole, vous comptez le personnel en question comme autant de fonctionnaires, et vous vous moquez de la dépendance du pays en biens de nécessité, comme si cela était une politique socialiste. Naturellement, on n’a jamais vu, dans aucun pays, des gens organiser des pénuries pour faire flamber les prix afin de se faire des couilles en or en spéculant et/ou de renverser un gouvernement. La loi du maximum était simplement une action spontanée de communistes, aucun accapareur n’a jamais affamé les foules avant ou après la Révolution. Et Goldman Sachs n’a jamais ô grand jamais affamé des gens par millions quand il a déplacé dans des « valeurs refuges » tant de dizaines de milliards d’actifs. Quand on ne sait rien, ou plutôt quand on tient à ne rien savoir...

      Je ne suis pas communiste, je ne sais d’ailleurs même pas ce que ça veut dire, mais si à vos yeux, un communiste c’est un type qui s’emmerde à vérifier et à critiquer les infos... Le coup des empreintes digitales, je vois que vous n’avez rien à répondre non plus. La queue entre les jambes, vous me donnez donc du communiste. Tiens, le FMI qui divise par deux en trois mois ses prévisions d’inflation, qu’importe, le tout est de balancer des gros chiffres bien effrayants. Que le Venezuela soit un fournisseur de pétrole majeur des USA ? Qu’importe, pas de raison de penser que ça puisse jouer, sans parler de répondre. Être contre une alliance avec des nazis ukrainiens, aussi, c’est communiste ? Et être libéral, c’est aussi ne pas s’abaisser à répondre à cette question ?... Si vous croyez, du reste, que libéral, c’est être contre tout protectionnisme, il va là encore falloir réviser sérieusement. Vous confondez sans doute laisser-faire et laisser-aller... Être libéral, pour vous, on a compris, c’est accepter qu’une grève de grands patrons sabotant l’économie, comme en 2001-2003, expulse hors du pays son président élu haut la main. Ne pouvant me résoudre à croire que mon interlocuteur est complètement débile, je suis forcé de déduire que vous êtes d’une mauvaise foi sans borne.

      Loin de moi l’idée de prétendre que je connais un peu proprement les maints aspects des basses œuvres de la géopolitique, les réalités du Venezuela. J’essaie simplement de répondre à tant de grossièretés. Je n’ai pas de chapelle sinon celle des gens qui se fixent pour objectif d’être scrupuleux. Même pour répondre à votre torchon, soit surtout pour documenter, j’ai pris quatre heures de mon temps. Évidemment, ce n’est pas pour vous faire cette aumône - il apparaît vite que la recherche d’informations sérieuses ne vous intéresse pas - mais pour contribuer à contredire cette somme de propagande grossière et grotesque.

      Socialiste, communiste, libéral, développé, sous-développé :le Venezuela souffre surtout d’une corruption structurelle, administrative et politique qui ne date évidemment pas de Chavez. N’importe quel analyste sait que même la quasi-totalité des lieutenants de Chavez lors du coup d’État, à peine installé, n’en branlaient pas une, ne faisaient strictement rien pour appliquer les réformes, que ni les flics ni aucune administration ne changent de leurs petites habitudes et manières de penser par la grâce des volontés d’un monarque, et que la plupart des acteurs se trouvent dans des petites organisations associatives de terrain. Qu’à part quelques grandes entreprises dont les activités relèvent typiquement du service public, l’économie est un vaste bordel bien plus capitaliste encore qu’ici, des mass média et des banques en allant jusqu’au revendeur de bouffe dans la rue. C’est ridicule, il n’y a qu’un affairiste fortuné qui puisse croire, en allant au Venezuela, qu’il s’agit d’un pays communiste. Ce serait drôle de vous voir ainsi classifier des systèmes aussi complexes, ambigus, en évolution très lente et incertaine, n’avait pas pour effet, à la longue et à force d’être rabâchée de partout, de nous faire gentiment fermer les yeux pendant que les US refont main basse manu militari sur ce magnifique pays.


    • sasapame sasapame 18 mai 2016 12:13

      Coquille : 100 millions de dollars par an (pas milliards), bien sûr.


  • jocelyne 17 mai 2016 17:04

    tout de même curieux ce bordel là bas (Cuba, Brésil, Venezuella Colombie etc) pendant que les pétroles bitumineux brûlent dans l’Alberta et que le baril s’est repris plus de 20 dollards... simples coincidances sans doute.


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