Villepinte : Sarkozy ou le Président du Cirque UMPinder
Une estrade gigantesque digne des péplums des années 50, des peoples has-been (Gérard Depardieu, Enrico Macias, Christian Clavier, Emmanuelle Seigner), une salle enflammée de drapeaux tricolores que ne renierait pas le FN, des membres du gouvernement aux premières loges… et le Naboléon sur scène, si seul, si médiocre.
Tout le monde attendait un programme avec des annonces chocs, pas une succession d’idées, mais bien une vision présidentielle du futur mandat. Du lourd, du très lourd donc. Et nous n’aurons eu qu’une critique de l’Europe, accusée de tous les maux et des réformes… à ses propres réformes ! D’où un laborieux constat en forme d’aveu de ses propres échecs !
Bien que Nicolas Sarkozy ait eu tous les pouvoirs depuis 5 ans, de président de la république en 2007 à président de l’Union Européenne en 2008, un parlement français (AN + Sénat) à sa botte (les fameux députés godillots UMP votant au pas de charge tout et n’importe quoi) malgré tout, il n’a pas pu, il n’a pas su…la faute à la crise et ses abrutis d’autres politiciens européens. Pas un pour rattraper l’autre ! Heureusement que lui, Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa, était et est encore là !
Mais promis, pour le peu d’erreurs commises, « il a compris », il fera mieux avec 5 ans de rab’, il suffit de lui faire confiance…
Le meilleur moment…
Quand Hollande demande la renégociation d’un traité non-appliqué, Sarkozy demande, pardon exige – sinon il s’arrête de respirer ? – la suspension de traités fondamentaux de l’Union Européenne. 100% provoc’ à outrance, il parle même des accords de Schengen comme l’ « Europe-passoire ». La droite ne l’avait pas elle pas voulue, par hasard ?
Mieux il lance de véritables ultimatums à nos futures ex-partenaires européens. On pouvait rire de Marine Le Pen voulant auto-ex-communier la France avec son protectionnisme franco-français, Sarkozy fera la même chose, l’arrogance en prime.
Incapable de présider la France, le petit guignol pas drôle se porte même en « protecteur des Français » et en « super-président de l’Europe », l’Univers inter-galactique devra attendre.
On comprend donc qu’aussi incroyable que cela puisse paraître, Sarkozy parvient ce miracle d’illustrer le rigoureux inverse du « Qui peut le plus, peut le moins » soit le « Qui n’a même pas pu faire le minimum, va pouvoir faire plus voire le maximum ! »
Que dire quand il ose le tout pour le tout quand il accuse Hollande d’être un homme de « clan » souhaitant « s’accaparer l’Etat », puisque voulant s’en prendre à « l’Etat UMP ». Vite, un miroir !
Du Sarkozy dans le texte…
- « Je vous demande de me croire : j’ai tout donné à la France ». plutôt j’ai tout pris à la France et tout redonné à mes amis. Et pourquoi devrait on le croire lui et sa bande de charlots ? Lui qui a ignoré la voix du peuple pour le traité de Lisbonne comme les 5 millions de manifestants dans les rues.
- « Pendant cinq ans, j’ai fait de mon mieux pour protéger les Français de toutes ces crises, pour que la France en sorte plus forte, j’y ai mis toutes mes forces. Je me suis engagé comme jamais je ne l’avais fait avant dans ma vie ». Manifestement de son mieux n’était pas suffisant.
- « J’ai appris qu’il fallait tenir. Tenir encore. Tenir toujours. Tenir envers et contre tout ». Je fonce bille en tête, au diable les critiques, et je réfléchis après.
- « J’ai tiré les leçons des réussites et des échecs. Mais je n’ai rien perdu de mon envie d’agir, de mon envie de faire bouger les choses, de ma confiance dans le génie de la France ». Il en faudra du génie pour reconstruire tout ce qu’il a détruit.
- A propos des banlieues : « J’annoncerai dans les toutes prochaines semaines la deuxième étape de la rénovation de nos quartiers ». Faudrait déjà voir le résultat de la première ! Peut-on avoir le bilan (réel) de Fadela Amara et de son « Plan Banlieue » ?
« Je n’ai aucune leçon à recevoir d’une gauche qui a laissé les banlieues dans un état lamentable à la fin des années 90. » Justement la droite n’a pas fait mieux ! Pire le kärcher contre la minorité de criminels se cachant dans ses banlieues, promis et tant voulu par la majorité des habitants honnêtes, n’a jamais été passé !
- A propos du nucléaire : « J’en fais le serment, nous défendrons l’industrie nucléaire française ». La phrase initiale était « J’en fais le serment, nous défendrons la santé publique et l’environnement » mais elle a été raturée.
- A propos de l’industrie : « Si un secteur comme la sidérurgie devait être menacé de disparaître pour des raisons conjoncturelles, alors je n’hésiterais pas à investir des moyens publics ». Problème à Gandrange, il n’a rien pu faire. Quant à Florange, les millions d’euros promis par Mittal iront à la filière froide, et pas les haut-fourneaux !
« Parce que la sidérurgie n’est pas un secteur du passé, qu’elle est un secteur de l’avenir et qu’il n’y a pas d’économie puissante sans une sidérurgie puissante, je n’accepterai pas que l’on fasse disparaître la sidérurgie française comme on a laissé partir la chimie et Pechiney » Pour information, c’est la droite qui préside ce pays depuis 1995.
- A propos d’emploi : « Celui qu’on aura formé sera obligé d’accepter l’offre d’emploi qui lui sera proposé ». Quelqu’un peut-il lui dire que le problème ce sont le peu d’offres d’emploi et pas (uniquement) la formation ? De toute manière, la formation reste aussi l’échec Sarkozien…
« Si pour sauver notre industrie, l’Etat doit investir comme je l’ai fait avec Alstom, alors l’Etat investira », a-t-il insisté, soulignant que la France ne doit pas « laisser partir (ses) emplois industriels ». Et quand Renault, dont l’Etat est actionnaire, délocalise au Maroc ou en Turquie, pour réimporter les véhicules, contrairement aux engagements, rien à dire ?
- A propos de la Syrie : « La place de la France est d’être aux côtés du peuple syrien. Les assassins devront rendre des comptes ». Et de ceux qui ont fait confiance, accueilli Bachar Al Assad et collaboré avec son régime aussi ?
- A propos des retraites : « Réformer les retraites étaient une décision juste » Réformette qui pérennise le système jusqu’en… 2013. Chapeau bas !
- A propos du social : « l’assistanat qui rapporte davantage que le travail ». tout en pointant du doigt « l’étranger qui vient en France pour le seul attrait de nos prestations sociales » Un vrai discours du FN, où l’étranger suspect sinon coupable de fraudes.
- A propos de l’interdiction de la burqa : Nicolas Sarkozy s’est félicité qu’hommes et femmes aient « les mêmes horaires à la piscine, les mêmes médecins et le même menu à la cantine ». Encore de la division, encore des propos très Fhaine…
Pas égocentrique, ni nationaliste pour deux cents d’euros le Sarko…
Source : Le Parisien
Curieusement, Sarkozy sait brocarder la gauche Mitterrandienne, l’héritière de la gauche caviar, mais ses conseillers en com’ sont si compétents, si imaginatifs qu’après avoir volé le slogan de Giscard « la france forte », ils osent reprendre à Mitterand « le peuple uni » de 24 ans d’âge ! C’est bien connu ce sont dans les vieux pots, qu’on fait les meilleures soupes…
Plus embêtant, plus dangereux, un long laïus ultra-démago (parlant pour le peuple) et populiste à souhait (lui avec le peuple, le tout contre les élites !) Loin des élites et des médias, loin de « certains syndicats et corps intermédiaires » décrits comme conservateurs, le peuple serait, a-t-il affirmé, sur la même ligne que lui : pour la solidarité nationale, mais contre la fraude et les abus, pour « le mérite » et « l’effort », mais contre « l’assistanat » et « l’argent qui domine tout », renvoyés dos à dos.
« Je vais être attaqué, mais je m’en moque parce que je dis la vérité » En gros, pour résumé : « J’ai toujours raison et j’emmerde les autres »
Sarkozy et sa clique veulent toujours se faire passer pour des réformateurs, eux les membres du parti populaire européen (PPE) conservateur ! Un comble : comment peut-on se revendiquer réformateur et être si rétrograde, si déconnecté de la réalité.
On vous passe le ticket de Métro de @nk_m. On ne vous passera pas le commentaire de Sarkozy dans les coulisses de « Des paroles et des actes » qui s’émerveillait du journaliste filmant une vidéo…avec un matériel au format appareil photo ! Nous étions à deux doigts du mulot de Chirac…
Et que dire du lapsus de Guaino parlant des salariés de Photoshop au lieu de…Photowatt.
Voilà une belle bande d’incapables qui nous gouverne mais qui conserve (sans jeu de mots) le toupet de donner des leçons aux autres.
Nicolas Sarkozy devrait alors plutôt s’occuper des fesses de son petit Louis, lanceur de projectiles au policière de l’Elysée, lui qui brocardait les racailles des autres. En même temps, comme disent l’adage, les chiens ne font pas des chats…
Ah quel guignol finalement. Brasseur d’air notoire, sans aucune vision autre que celle de son bout du nez ou celle fournies par ses amis lobbyistes, se permettant même de renvoyer les critiques pourtant propres à son (court) règne.
Vivement un grand coup de bâton au derrière en mai…
sources : NouvelObs & LaDepeche
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