samedi 3 septembre 2011 - par Alicia fFrance

Viol sans plaisir

Les récentes plaintes pour viol et tentative de viol déposées contre des hommes de pouvoir nous renvoient à des observations faites ces dernières années sur un livre controversé au titre provocateur, comme celui de cet article en réponse à « Plaisir de tuer », édité au Seuil en 2007.

Michel Dubec, psychiatre et psychanalyste, expert auprès des tribunaux livre ses errements au fil de ses rencontres pendant vingt-cinq ans des pires meurtriers : pédophiles, escrocs, terroristes d’Action Directe, islamistes, psychopathes, tueurs en série, sous la plume de Chantal de Rudder, grande reporter et rédactrice en chef du Nouvel Observateur.

En janvier 2008, un auteur du site sisyphe.org, avait lu l’ouvrage de 228 pages et extrait des passages controversés qui ont valu trois mois avec sursis d’interdiction d’exercer à Michel Dubec.

« Sans que je lui en parle, le tueur de l’Est parisien a peut-être deviné le trouble que j’ai ressenti en regardant les photos de ses victimes. Je les trouvais très attirantes. Ces belles filles qu’il avait tuées (…) j’aurais pu avoir envie de les draguer… Une communauté de désir nous rapprochait, Guy Georges et moi (…) parce qu’il existait entre nous un partage des mêmes « objets érotiques », j’ai pu faire un bout de chemin avec le tueur en série le plus célèbre de l’Hexagone (…) » (p. 211-212)

 « Guy Georges, c’est différent. On peut être avec lui, jusqu’au viol compris. Pour parler sans détour, dans la sexualité masculine, il existe un intérêt à obtenir la défaveur de sa partenaire, pas seulement ses faveurs ; à faire crier la femme, peu importe la nature de ses cris. (…) Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas. (…) Oui, c’était possible de s’identifier à ce violeur qui baise des filles superbes contre leur gré (…) Il ne s’inhibait pas au dernier moment, il était capable de leur faire l’amour quasi normalement. Il y avait éjaculation à l’intérieur du vagin. Guy Georges donne le sentiment que l’acte sexuel était consommé avec complétude. Jusque-là, on peut le comprendre et, même, il nous fait presque rêver. » (p. 213)

 « Sa vie sexuelle est trépidante, son tempérament étonnant, il est capable de baiser cinq fois par jour ! » (p.218)

« Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas »

 C’est ainsi que se délecteront des hommes qui prendront ces écrits pour argent comptant ; le peu de prévention et de pédagogie employé vole en éclats à cause d’un « éminent » expert des tribunaux.

 Cette phase reflète exactement le machisme et sexisme ambiants révélés par l’affaire DSK, le manque de respect envers les femme n’étant plus à démontrer par les propos de certains politiques et médias.

Un courrier à l’attention de Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins avait été envoyé et une pétition avait été mise en place afin d’alerter sur les propos de Michel Dubec qu’il avait tenté de justifier par un doit de réponse au journal en ligne Agoravox.

Selon le site psy.infiny, « le 30 mars dernier, le psychiatre avait publiquement annoncé décliner depuis « un certain temps » toute expertise en matière pénale, s’en tenant aux affaires civiles (cas de divorces, de gardes d’enfants, par exemple). (…)

Ce certain temps de renoncement n’avait pas empêché Michel Dubec de recevoir, en mars et avril 2011, les honneurs et compliments de la presse pour ses dépositions lors des procès de Maxime Brunerie (coup de feu contre Jacques Chirac), de Jacques Viguier (le professeur de droit dont Michel Dubec estimait qu’il n’aurait pu « assassiner à froid son épouse »), de Véronique Courjault (trois infanticides et dissimulation de preuves par congélation). (…)

Vingt-cinq plaintes visant l’expert ont été écartées par le conseil départemental d’Île-de-France des médecins risquent, sans préjuger du sort de nouvelles, d’atterrir au Conseil national. Ou au pénal. En cumulatives accumulations, voire entassements successifs. (…)

Michel Dubec a beaucoup d’expertises à son actif qui ont lui valu des plaintes dont il a été estimé qu’elles pourraient être éventuellement fondées par ailleurs mais « ne sont pas susceptibles de constituer un manquement à la déontologie médicale. ». Et puis, il y a les reproches qui ne sont pas remontés jusqu’au conseil départemental ou national, mais ont atterri devant d’autres instances, ou ont fait l’objet de recours à d’autres associations que celle de J.-P. Escarfail. »

La condamnation « symbolique » de l’expert auprès des tribunaux à trois de prison avec sursis, effective le premier octobre 2011, n’ayant pas été relayée par les médias – ou très peu – n’envoie pas de signal fort à ceux qui auraient pu s’imprégner du discours tenu dans son livre.

Le choix de ne pas ébruiter cette condamnation d’un éminent expert a pu être motivé par la nécessité de ne pas faire de la publicité au livre – bien qu’il en soit fait pour la bonne cause – pour le ressenti de Michel Dubec face à des violeurs ; mais aussi afin d’épargner l’image de l’expert des tribunaux, de la justice ainsi que celui du corps psychiatrique.

Lequel de ces psychiatres ne serait pas affecté d’une manière ou d’une autre à l’écoute et à l’analyse de profils dangereux pendant vingt-cinq ans ? L’assimilation, l’identification à l’autre, le regard qu’il porte sur l’expert peuvent parfois faire lâcher prise à des professionnels de la plus haute réputation.

Les propos tenus par Michel Dubec tendrainent à penser que les situations sordides auxquelles il a été confrontées ne lui permettaient plus de prendre le recul nécessaire à sa profession. 

Survint alors l’accident au cours d’un livre qui a ou aurait dû servir de thérapie à un seul homme, expert -psychiatre, pour desservir des victimes de viol qui se comptent par milliers. Les dernières statistiques remontent à 2006. Depuis, plus rien… Preuve s’il en était besoin que le sujet ne passionne pas vraiment les services de l’Etat.

Si le livre « Plaisir de tuer » n’était pas vraiment utile à la société, cet article, en revanche, en a la vocation.

Photo:Le Titien : Viol de Lucrèce, qui la conduit au suicide.



55 réactions


  • chapoutier 3 septembre 2011 08:44

    bonjour
    merci de nous rappeler l’existence de cet individu qui laisse pantois« Une communauté de désir nous rapprochait, Guy Georges et moi »
    mais est-il humainement concevable d’éprouver de la fascination et « une communauté de désir » pour les pires ordures qui sont avant tout des psychopathes ?
    j’ai failli zapper votre article tant son titre est ambigu, j’avais cru qu’il s’agissait encore d’un texte cherchant à prouver que les hommes sont les victimes des femmes.


    • chapoutier 3 septembre 2011 10:16

      quelques articles de « hommelibre » par exemple


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 10:30

      Pas vraiment mon exercice, ce genre là, regardez plutôt ce que j’ai déjà publié, vous connaitrez ma position


    • Morgane Lafée 13 septembre 2011 12:46

      Les « articles » d’hommelibre, alors là je dis LOL !!! Déjà c’est pas des « articles », tant au niveau de l’écriture que de la réflexion. Cela dit, dans son entreprise réac d’incitation à la haine des femmes, il est assez amusant à suivre au second degré. C’est une sorte de cas d’école, en somme.


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 10:28

      @Bertrand, d’après les recherches qui on téé éfaites, les statististiques datent de 2006 et certaines que vous citez en font partie.
      Et les chiffres que vous avancez montrent bien qu’en fait, personne ne sait réellement.
      C’est au services de l’Etat de nous les fournir. S’ils pouvaient faire un point complet, ces serait une bonne chose.
      Pourtant les chiffres de la « délinquance » (élément de langage) car c’est de crimininalité dont il est question sont donnés tous les ans sans que les agressions ne soient mentionnées.
      Font-elles partie du volet « agressions aux personnes » qui englobe tout te ne révèle pas grand-chose.
      Pourquoi les agression sexuelles ne sont-elles pas clairement mentionnées ?


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 11:01

      @Bertand, il est dit dans l’article, avec une omission de frappe, que cet article fait malgré lui la publicité de ce livre mais dans le but de dire «  : attention », ne prenez pas pour argent comptant les dires de ce monsieur qui devrait se reposer, à mon sens


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 18:14

      @Bertrand, ce que vous dites est très intéressant :

      « avons nous vraiment envie de savoir ? »
      Oui, pour certains, c’est trop dérangeant et il n’est pas dans notre « culture » de parler de ces choses là, on préfère parer de séducteur, queutard etcc... qui valorise l’homme qui descendrait à peine de son arbre.
      Ceux-là oui seraient dérangés de savoir.

      En revanche, le fait de révéler les faits tels qu’ils sont sans faire dans la victimisation à outrance, avec la temps, les mentalités changeraient...
      C’est tout un mode de fonctionnement des mentalités qui est à changer et il est possible de la faire en France, d’autres pays l’ont bien fait.
      A lire : http://www.centpapiers.com/affaire-dsk-le-feminisme-a-lepreuve-de-la-loi/80875
      qui démontre bien quel chemin la France a encore à faire...


      Les victimes que j’ai cotoyé ne cherchent pas à parler.
      Celles de notre notre entourage le font car elles savent que leurs propos ne dérangeront pas .
      Lire ici : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quelques-idees-pour-pallier-l-99642

      l’omerta imposée aux victimes de violEt un autre témoignage a été déposé hier sur mon blog.
      La parole se libère même si elle « dérange » certains, ils seront bien obligés d’accepter un constat et ne plus faire comme si de rien était.

  • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 10:59

    Quant à l’expert-psychiatre, expert des tribunaux....mentionné dans l’article, la sanction est trop clémente, même si l’on comprend son « processus » qui n’est plus de l’empathie, ses états d’âme peuvent desservir le viol, certains l’auront lu avec plaisir.
    Il faut arrêter ce genre d’insanité...


  • Philodeme Philodeme 3 septembre 2011 12:03

    Après l’amour l’homme est un animal triste.

    Cette phrase ne s’adresse qu’aux hommes qui tel DSK éjacule ......... plaisir fugace suivi du sentiment d’incomplétude exprimé par « le mot » « animal triste ».

    Pour ces hommes le faire à la main ou avec une femme c’est la même chose.

    Mais pour l’adepte du « tao du sexe » ou du « zen sexuel » quel sérénité après l’amour.
    L’homme qui se contrôle ne doit éjaculer que rarement et quasi ne le faire que pour procréer !
    Mais c’est un long apprentissage, peu d’élus perdus dans une masse d’éjaculateurs précoces et qui en plus se croient des amoureux adroits !!!!!!!!!!! (éjaculateurs précoces qui vont ici se manifester, ils ne connaissent que cela les pauvres)

    Le plus marrant est que les occidentaux se voient comme des grands baiseurs ........ vanité !!!!!!!!!!!


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 12:22

      @Philodème, les violeurs cités Par Michel Dubec dont ils partage leurs pulsions (sans passage à l’acte, soulignons le) sont-ils des éjaculateurs précoces si l’on veut rester dans la ligne de l’article ?
      Car je en saisis pas vraiment le sens de votre commentaire.

      Dans le viol, il n’y a pas d’amour (ni plaisir uniquement pour le violeur et encore...,) d’accord pour dire que ces sont peut-être des êtres avec des instints primaires mais la plupat n’est pas n’est pas triste, en général.

      « Le plus marrant est que les occidentaux se voient comme des grands baiseurs ........ vanité !!!!!!!!!!! »
      Réaction typiquement machiste, je ne savais qu’il y avait un concours...
      Il est certain, que parti sur de telles bases, le viol ne risque pas d’être dénoncé...


    • Philodeme Philodeme 3 septembre 2011 13:02

      Je voulais signifier que la culture générale occidentale est fondée sur l’éjaculation comme summum du plaisir masculin.
      Ceci est faux et est affirmé par ceux qui ne connaissent rien d’autre.
      Quelqu’un comme DSK est considéré comme un homme « puissant ». Alors qu’il n’est que répétitif dans l’éjaculation ............ puisque jamais « satisfait ».
      Un homme à la sexualité épanoui ne peut pas être un violeur.

      Ceci dit mon commentaire n’est en rien destiné à amoindrir la responsabilité des violeurs.
      Hélas le problème est que dans nombre de circonstance de viol le violeur peut affirmer que la victime était consentante et que c’est arbitrairement que l’on condamne.
      Aux USA on croit les femmes qui disent qu’elles n’étaient pas consentantes sauf si l’agresseur est riche et puissant.
      et inversement ailleurs dans d’autres pays.


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 13:33

      Et le victimes se voient gratifiées d’une plainte pour dénonciation calomnieuse, histoire de les intimider... http://comitesoutientristanebanon.over-blog.fr/article-denonciation-calmonieuse-pour-violences-sexuelles-la-france-condammee-82563695.html


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 13:34

      « Je voulais signifier que la culture générale occidentale est fondée sur l’éjaculation comme summum du plaisir masculin. »
      pas les autres ?


    • Philodeme Philodeme 3 septembre 2011 13:43

      Au niveau culturel sexuel il n’y a rien de comparable en occident au tao ou au zen dans leurs implications au sexe.

      Je ne vais quand même pas vous rappeler que les « systèmes » chrétiens catho et autres qui sont des propagateurs d’une misère sexuelle qu’ils organisent depuis des siècles. Les cathos l’organisent même pour leurs « prêtres ».

      Ceci ne veut pas dire qu’en orient ceux qui appliquent le tao ou le zen sexuel sont légions, que nenni, là aussi trop de fainéants il faut travailler sur soi y compris au niveau self contrôle psychologique pour y parvenir.


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 14:29

      Toutes les religions ont ce genre de travers et cela n’est spécifique à aucune.


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 14:30

      Si, en plus, on doit lier les religions à cela, on n’en a pas fini.
      Dans ce cas, rajoutons que le viol est aussi une méthode pour faire la guerre.
      Très courageux, d’ailleurs...


    • Philodeme Philodeme 3 septembre 2011 14:51

      « Si, en plus, on doit lier les religions à cela, on n’en a pas fini.
      Dans ce cas, rajoutons que le viol est aussi une méthode pour faire la guerre.
      Très courageux, d’ailleurs... »

      hélas, hélas oui ... remenber les très récentes guerres européennes des balkans


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 15:07

      Remettre les religions au centre du débat ne fera avancer le problème du viol, me semble-t-il.
      Nous parlons de justice, celle des hommes et non divine, cele ne nous aidera pas


  • foufouille foufouille 3 septembre 2011 13:05

    ce type est un malade mental mais de la france d’en haut
    les gros bourgeois ca va pas en prison


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 15:14

      Que dire ? que cet article corrobore un de ceux j’avais publié ici « Présomption d’innocence et impunité ».
      Les psy eux-mêmes se perdent-ils dans leurs propres projections ?
      L es féminsites , quant à elles, nous les avons perdues depuis un bail, elles ne pensent qu’à s’accrocher à leurs postes , pour la plupart...


  • Canine Canine 3 septembre 2011 16:24

    J’ai voté positivement l’article, mais surtout parce qu’on ne critiquera jamais assez ce bouquin de Dubec.
    La fameuse phrase « Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas », elle est quand même d’une bêtise absolument abyssale. Avec le même système rhétorique, on pourrait tout aussi bien dire qu’un homme qui respecte trop sa voiture n’ose pas rouler avec par peur de l’abimer, ou qu’une femme qui respecte trop une paire de chaussure n’ose pas marcher avec, ce serait tout aussi vrai, et tout aussi inutile. Globalement, quand on respecte tellement un truc qu’on ose pas le toucher, c’est qu’on est un peu dans le domaine de la pathologie, c’est même pas la peine de le dire. Mais le fait que Dubec est ressenti le besoin de le dire dans une bouquin qui aborde la vie des pires criminels, violeurs et meurtriers qui soient, ça en dit surtout long sur sa psychologie à lui. De toute évidence, ce type là a un problème avec la gente féminine, il devrait consulter un psy. 


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 17:20

      Oui, Canine j’écris ceci :
      "Survint alors l’accident au cours d’un livre qui a ou aurait dû servir de thérapie à un seul homme, expert -psychiatre, pour desservir des victimes de viol qui se comptent par milliers. Les dernières statistiques remontent à 2006. Depuis, plus rien… Preuve s’il en était besoin que le sujet ne passionne pas vraiment les services de l’Etat.« 
      il aurait s’abstenir de la thérapie qui était le but de ce livre et il aurait rendu service à tout le monde.
      Or, les psychiatres sont tenus de faire des analyses pour ne pas tomber dans le piège de l’identification démontré dans ce livre.
      Nul ne sait et c’est effectivement de l’ordre du privé s’il l’a fait.
      Mais son »retrait" volontaire des expertises (avec l’aide d’articles cités dans celui-là) prouve qu’il a conscience d’avoir atteint les limites du supportable.


  • Philodeme Philodeme 3 septembre 2011 17:16

    attention aux psy celui du tribunal qui a jugé les violeurs du fait divers cité dans l’article de mon précédent commentaire disait :
    « Les violeurs  ? Ils ont vécu ce passage à l’acte « comme un rite initiatique  » »


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 17:23

      Oui, également, je pense que nos pys ne sont pas assez formés sur ce genre de problème, ni même dans les hôpitaux qui nécessiteraient des cellules spéciales pour accueillir les victimes de viol ou d’agressions sexuelles en général.


  • johnford johnford 3 septembre 2011 18:32

    à part les ménagères de plus de 40 ans, il n y a plus grand monde qui lit de livres, vous savez. S’inquiéter de la sortie d’un livre qui va s’écoule à 500 exemplaires (avec 300 qui arrêteront de lire au bout de 20 pages et 200 qui laisseront le livre dans leur étagère sans jamais l’ouvrir) c’est d’un autre âge.


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 18:53

      @johnford On se sait pas combien d’exemplaires le livre de Michel Dubec ont été tirés, vendus et lus.
      Mais le peu qu’il y aurait eu est déjà trop.
       
       Quant à votre "à part les ménagères de plus de 40 ans, il n y a plus grand monde qui lit de livres, vous savez. S’inquiéter de la sortie d’un livre qui va s’écoule à 500 exemplaires (avec 300 qui arrêteront de lire au bout de 20 pages et 200 qui laisseront le livre dans leur étagère sans jamais l’ouvrir) c’est d’un autre âge."
      Les ménagères est un vieux terme à sortir du vocabulaire nous n’avons pas son égal pour les hommes qui, pourtant, choisissent de rester au foyer pendant que les femmes travaillent.
      Nous sommes au XXIème siècle...
      Sachez que tout le monde lit, jeunes et plus âgés et sur internet, en plus sur les e-book.
      Voilà, mainteant, certains préjugés doivent retourner dans la penderie avec la naphtaline. smiley


    • johnford johnford 3 septembre 2011 19:09

      ( En tête des ventes 2010 « je ne sais pas maigrir » et « les recettes de dukan : 350 recettes » bon il y a aussi ’indignez vous’ mais ça fait 20 pages et il n y a pas plus d’indignés qu’avant )


    • johnford johnford 3 septembre 2011 19:18

      @ auteur
      non au 21e siècle les hommes et femmes sont tellement peu payés qu’ils doivent travailler tous les deux. Rester à la maison pour élever ses enfants est devenu un luxe.
      Quant à un homme qui joue ce rôle pendant que sa femme travaille c’est rarissime, et il y a toutes les chances pour qu’elle le quitte parceque c’est une position dévirilisante pour lui et difficile à assumer en société (pour les 2).
      Mais vous plaisantiez peut être..


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 20:14

      @johnford,
      cela arrive surtout quand les enfants sont petits plus souvent que vous le pensez.
      « Dévirilsante » je pense que certains vont apprécier.
      C’est vous avez qui avez une image dépassée de l’homme d’aujourd’hui.


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 20:21

      @johnford,
      vous essayez de faire passer la femme pour futile, vous voyez bien que sur Agorovx, certaines ne le sont aps loin de là.
      Encore un cliché, une femme ou un homme peut faire attention à son appraence et se cultiver.
      En tous cas, je suis ravie de rencontrer un autre « ancien » modèle comme vous. J’en avais rencontré un autre, il y quelques mois ici.
      Mais vous avez parfaitement le droit de croire que vous avez raison comme moi je le fais.


    • johnford johnford 3 septembre 2011 21:42

      je vous laisse dans votre « trip » des femmes contre les hommes, et je reste dans le mien, celui d’un dinosaure dépassé : les exploiteurs (femmes et hommes) contre les exploités (femmes et hommes).


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 22:03

      C’est plutôt qui êtes dans cette logique.
      Je vous ai démontré que les hommes vivient au XXIème siécle, j’ai pris leur défense, justement, ce n’est pas contre eux que les femmes sont mais avec eux contrairement à la condition « dévilirisante » que vous prôniez chez certains, cela vous a vous desservi et dévoilé.
      En espérant que vous éviterez les clichés, désormais, bonne soirée


    • johnford johnford 4 septembre 2011 00:03

      prétendre que les femmes acceptent très bien d’avoir un homme au foyer, c’est comme s’inquiéter de l’impact d’un livre à une époque ou les gens ne lâchent internet/tv que pour un manga ou un marc levy : c’est être déconnecté de la réalité.
      Quant à l’affaire dsk pour revenir au sujet, vous parlez d’un machisme ambiant à propos des tentatives (honteuses) de discréditer Tristane Banon et N. Diallo. Vous lisez les faits au travers du prisme conflit hommes/femmes, là où il n’ y a que solidarité entre pouvoir/politiques/médias quand un de leur détraqués se fait attraper.
      Vous expliquez les faits par une opposition hommes/femmes, un machisme, une oppression des femmes par les hommes, là où, au contraire je vois une réaction de défense du candidat du système par des hommes et des femmes. Essayez de troquer la lutte des sexes pour la lutte des classes, vous ferez un premier pas vers l’objectivité.
      (Et ne venez pas me dire que je déteste les femmes parce-que je contredis une féministe..) . Bonne continuation.


    • Alicia fFrance aliciabx 4 septembre 2011 01:21

      johnford

      prétendre que les femmes acceptent très bien d’avoir un homme au foyer, c’est comme s’inquiéter de l’impact d’un livre à une époque ou les gens ne lâchent internet/tv que pour un manga ou un marc levy : c’est être déconnecté de la réalité."

      C’est votre opinion et c’est vous qui paraissez rester dans votre monde de clichés et je ne tenterai
      pas de vous convaincre de quoi que ce soit, je suis habituée à voir des personnes comme vous qui pensent détenir des vérités avec des idées toutes faites.

      Quant à l’affaire dsk pour revenir au sujet, vous parlez d’un machisme ambiant à propos des tentatives (honteuses) de discréditer Tristane Banon et N. Diallo. Vous lisez les faits au travers du prisme conflit hommes/femmes, là où il n’ y a que solidarité entre pouvoir/politiques/médias quand un de leur détraqués se fait attraper.
      Vous expliquez les faits par une opposition hommes/femmes, un machisme, une oppression des femmes par les hommes, là où, au contraire je vois une réaction de défense du candidat du système par des hommes et des femmes.Essayez de troquer la lutte des sexes pour la lutte des classes, vous ferez un premier pas vers l’objectivité.
      Il n’est pas question de DSK dans cet article, vous devez vous tromper d’article.
      J’ai dit plus haut que nous avancions avec les hommes et non contre eux. Vous faites semblant de ne pas comprendre.
      Sachez qu’il y a plus d’hommes qui comprennent les femmes et que vous faites partie d’une minorité.
      Il n’y donc aucune raison d’opposer quiconque (procès d’intention)

      (Et ne venez pas me dire que je déteste les femmes parce-que je contredis une féministe..) . Bonne continuation.
      Je ne suis pas une véritable féministe, elles-mêmes ne me reconnaissent pas comme telle. Comme quoi, quand on ne sait pas, on s’abstient...
      Vous aimez les femme ménagères, à la place qu’elles n’auraient jamais dû quitter, selon vous, réduisant les hommes à des situations dévirilisantes pour reprendre votre terme.
      Je vous laisse dans votre monde, c’est vous qui êtes déconnecté car vous avez répondu complètement à côté de mes réponses, les occultant et me faisant des procès d’intention.


    • johnford johnford 5 septembre 2011 10:30

      vos nombreux articles sur dsk parlent de viol et celui ci également, refuser de voir que le sujet est le même c’est de la mauvaise foi. Je constate que vous avez évité de répondre sur le sujet lutte des sexes / lutte des classes, mais ça ne me surprend pas.
      Votre objectivité est nulle, c’est parfois même grave : votre autre article concernant la Syrie est catastrophique, de la vrai propagande, à aucun moment vous ne vous posez des questions sur les ong ou sur la situation réelle en Syrie (les votes négatifs sur l’article parlent d’eux mêmes).
      Vous vous trompez à peu près sur tout et tout le temps et je ne vois plus d’intérêt de dialoguer avec vous puisque vous ne comprenez pas ce que je dis. Rassurez vous je ne commenterai plus sur vos articles c’est une perte de temps.


    • Alicia fFrance aliciabx 5 septembre 2011 11:12

      @Johnford, j’y ai répondu au soi-disant conflit hommes/femmes que vous devrions opposer.
      La lutte des classes puissant et faibles a toujours été évoquée dans mes écrits sur sur DSK et Tron
      Me permettrais-je vous dire que vos articles sont nuls ? Je ne le fais pour aucun auteur.
      Et je ne crois pas avoir lu un de vos articles pour m’en faire une idée...
      Alors, avant de donner un avis, écrivez et vous pourrez critiquer.


    • Alicia fFrance aliciabx 5 septembre 2011 11:13


      La lutte des classes puissants et faibles a toujours été évoquée dans mes écrits sur sur DSK et Tron


    • Alicia fFrance aliciabx 5 septembre 2011 11:16

      De plus, la photo de votre avatar est évocateur du personnage, il fait penser à Kadhafi et vos propos ressemblent aux siens, ceci dit amicalement et avec humour, bien sûr. smiley


    • Morgane Lafée 13 septembre 2011 12:42

      « Vous expliquez les faits par une opposition hommes/femmes, un machisme, une oppression des femmes par les hommes, là où, au contraire je vois une réaction de défense du candidat du système par des hommes et des femmes. Essayez de troquer la lutte des sexes pour la lutte des classes, vous ferez un premier pas vers l’objectivité.
       »

      Il n’y a pas besoin de de « troquer » la lutte des sexes contre la lutte des classes puisque ce sont deux facteurs majeurs dans la manière dont cette affaire s’est déroulée et dont elle a été traitée sur le plan médiatique. Comme d’habitude, ces deux facteurs ont d’abord joué en faveur de la victime avant de se retourner contre elle violemment : les media en ont d’abord fait une sainte (pauvre femme-noire-pauvre-illétrée, etc, tout cela avec une bonne dose de condescendance, d’ailleurs), et ont achevé le travail en en faisant une pute vénale voulant profiter du pauvre homme blanc riche et puissant.
      La manière dont le New York Post a retourné sa veste est à ce titre une belle leçon de manipulation médiatique donnée par le clan DSK et sa mafia d’avocats spécialistes des cas « difficiles ».
      Cette affaire est tout simplement révoltante à tous les niveaux : celui du mépris des victimes de viol, du mépris des femmes, du mépris des métiers à faible revenu, du mépris des immigrés, etc. Et du mépris du public qui - il faut bien le dire - est prêt à avaler n’importe quoi du moment que cela ne perturbe pas trop leur vision étriquée du monde.

      Donc non, il n’y a pas besoin de « troquer » la lutte des sexes pour la lutte des classes. Cette affaire est juste symptômatique du monde d’aujourd’hui à différents niveaux.


  • Annie 3 septembre 2011 18:52

    Bonjour,
    J’ai trouvé votre article intéressant, mais aussi je dois dire celui de Dubec publié sur AV. Je ne connais rien d’autre à son sujet, mais je pense que s’il n’était pas question de viol, ses propos trouveraient un écho plus résonnant, non seulement auprès des psychiatres, mais aussi du public.
    Je pense notamment aux psychiatres et psychologiques qui peuvent souffrir de traumatismes vicariants lorsqu’ils soignent/aident des patients souffrant de syndrome de stress post traumatique. Certains d’entre eux perdent leur distanciation vis-à-vis de leurs patients, et commencent à s’identifier à eux , au point de souffrir du même mal, mais par procuration. Je reconnais qu’il est plus facile de s’identifier à une victime qu’à un bourreau, mais je ne pense pas qu’il s’agisse d’un manque de professionnalisme, plutôt d’un corollaire inévitable dans ce genre de profession. C’est pour cela que ces psychologues/psychiatres sont suivis et évalués régulièrement et soutenus lorsqu’ils franchissent la ligne jaune. 
    Il serait intéressant de savoir si Debec est une aberration au sein de sa profession, ou bien s’il exprime tout haut ce que les autres psychiatres ressentent lorsqu’ils côtoient des êtres dérangés, qui peuvent réveiller en eux des fantasmes qui sont normalement réprimés.


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 19:01

      J’ai mis deux liens sur le sujet mais il y en d’autres dont un sur AG avec le droit de réponse de Michel Dubec sur le viol (également en lien) dans l’article. Donc, c’était bien de viol dont il s’agissait.
      Le lien que j’ai mis également mène sur un site de psychiatrie et vous y trouverez une réponse du regard de la psychiatrie et de ses pairs.


    • Annie 3 septembre 2011 19:09

      J’avais compris qu’il s’agissait de viol, mais ce qui m’intéressait particulièrement était ce phénomène d’identification et jusqu’où il pouvait aller. Dubec donne un élément de réponse, c’est-à-dire jusqu’au bout. Je me demande simplement s’il est représentatif du reste de la profession.


    • Alicia fFrance aliciabx 3 septembre 2011 20:17

      @Annie,
      On ne peut pas le savoir, c’est un cercle fermé où les professionnels se serrent les coudes.
      Le lien de professionnel qui est mis dans l’article donne son avis, un des rares.


  • Toto Toto 5 septembre 2011 08:07

     « Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas »

    « il existe un intérêt à obtenir la défaveur de sa partenaire, pas seulement ses faveurs ; à faire crier la femme, peu importe la nature de ses cris. »
    On dirait du Sade. Il est donc pervers et prend son cas pour une généralité. 
    au contraire, je me souviens d’une femme, une partenaire, qui dans le feu de l’action, s’était mise à s’insulter, se traiter de grosse...., cela m’avait coupé tout mes effets.
    Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de fantasmes, même des plus débridé, mais dans l’action, j’aime trop la tendresse, bordel !

  • Morgane Lafée 13 septembre 2011 12:52

    Je n’ai pas lu ce livre et je n’en avais même pas entendu parler. Je viens en revanche de lire le droit de réponse de l’auteur et je dois dire que ça se tient. Du coup, vous m’avez donné envie de lire ce livre, car je préfèrerais évaluer moi-même ces phrases que vous citez dans leur contexte.


    • Alicia fFrance aliciabx 13 septembre 2011 12:57

      Vous pourrez ainsi nous donner votre avis sur la distanciation de l’expert vis à vis des personnes qu’il a rencontrées dans le cas de ses expertises.


    • Morgane Lafée 13 septembre 2011 14:58

      J’essaierai de me le procurer car le sujet - à savoir l’expérience de ce psy confronté à des grands criminels - est malgré tout intéressant.

      Ceci étant dit, il y a une chose qui me dérange un peu dans toutes ces attaques et je vais me faire l’avocat du diable.
      En effet, je ne doute pas une seule seconde que le contenu du livre soit dérangeant à plus d’un titre, mais il n’empêche que je ne suis pas focément pour la censure à tout prix dès l’instant où le contenu d’un livre va à l’encontre de mes valeurs morales. En l’occurrence ici, si je suis farouchement contre toute justification des actes d’un violeur ou d’un tueur, je ne suis pas pour autant contre l’idée qu’il puisse exister quelques espaces de liberté d’expression bousculant l’ordre établi. Du moment que ces espaces restent confinés et s’adressent à un public averti.
      Dans le cas des femmes, surveiller la représentation des femmes et se battre contre les propos incitant à la haine ou à la violence dans les mass media, comme le font certaines associations féministes, me semble nécessaire voire vital. En revanche, attaquer l’auteur d’un livre manifestement destiné à un public averti et intéressé par un sujet bien précis n’est pas forcément une bonne chose, surtout s’il positionne son oeuvre dans le cadre d’une démarche particulière comme cela semble être le cas de Dubec.
      Ce n’est pas que je prends sa défense, puisque comme vous l’avez compris, je n’ai pas lu le livre et ne connait pas le personnage. Mais si ce qu’il dit dans son droit de réponse me paraît censé.

      Pour ma part, étant cinéphile, je me suis beaucoup intéressée au cas d’un réalisateur sud-coréen, Kim Ki-Duk, attaqué dans son pays en raison du contenu soi-disant « misogyne » de ses films. Déjà, en découvrant ses films, je me suis aperçue que c’était loin d’être aussi simple puisqu’il parle énormément de la société coréenne d’en-bas, des marginaux et des exclus. C’est un peu sa marque de fabrique. Il met en scène des voyous, des prostituées, des criminels et autres, mais sa démarche est souvent compassionnelle. Ensuite, il était jusqu’à récemment le seul à aborder le thème des violences envers les femmes, sans chercher à cacher la réalité et le vécu des victimes ni des bourreaux.
      Mais je suppose que ce qui a mis le feu aux poudres est son film Bad Guy, dans lequel une étudiante bourgeoise se fait prostituer de force par un proxénète. Quelques années plus tard, il y a eu Samaria, dans lequel deux collégiennes se prostituent volontairement. Je vais prendre le cas de Bad Guy.
      Avant toute chose, je précise que je suis pour l’éradication du proxénétisme. Cela dit, je prends la défense du film. Certes, la fin est dérangeante puisque, au terme d’un long cheminement, chacun (l’étudiante devenue prostituée et le proxénète) va être amené à comprendre ce que vit l’autre. Et la jeune femme finit par aimer son bourreau ! En d’autres termes, c’est une historie d’amour un peu tordue. En plus, à plusieurs reprises, le film place le spectateur (et la spectatrice) dans la position difficile du voyeur puisque le proxénète assiste à travers un miroir sans tain aux premiers viols de la pauvre fille... Bref, je ne vais pas vous raconter tout le film : il est disponible en France dans toutes les fnac.
      http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=42580.html

      En tout cas, Bad Guy est sorti en 2001 en Corée et n’a pas bénéficié d’une distribution très large, face à des blockbusters écrasants qui, sous des dehors plus clean, véhiculaient parfois des valeurs machistes. J’ai notamment le souvenir d’un film d’action à gros budget, Tube, dans lequel le héros donnait une giffle à sa partenaire, qui par ailleurs se faisait aussi taper dessus par les méchants. Mais ça, personne n’était choqué parce que le fait qu’un homme bien donne une giffle à une femme (pour la raisonner et donc la protéger, bien sûr) était en quelque sortes banal, comme dans les films américains des années 70. Fort heureusement, le cinéma coréen a évolué depuis dans les représentations des femmes. Mais tout ça pour dire que le plus dangereux à mes yeux, c’est avant tout la violence « banalisée », c’est-à-dire qui ne rentre même pas dans le cadre des violences à dénoncer aux yeux du grand public, des jeunes et des enfants qui vont regarder ce produit de masse.
      Ainsi, en dépit de toute ma sympathie pour les mouvements féministes coréens (et du boulot, elles en ont !), je ne comprends pas cet acharnement contre Kim Ki-Duk, qui est un auteur s’adressant à un public averti (ses films sont interdits aux mineurs) alors qu’il aurait été beaucoup plus utile de se focaliser sur les films machistes visibles par les masses. D’autant plus qu’une chose était frappante à l’époque : les films de Kim Ki-Duk, avec leurs scènes de viols, étaient parmi les seuls à accorder de VRAIS rôles aux actrices ! Et parfois de beaux rôles, comme en a témoigné par la suite le film Locataire, le plus beau film dénonçant la violence conjugale et le machisme de la société coréenne qu’il m’ait été donnée de voir.

      Je continue avec le cinéma. Dans tous les pays, le cinéma indépendant montre des choses dérangeantes, conteste l’ordre établi. Je dirais que c’est même la « mission » de certains auteurs. Au contraier, le cinéma grand public cherche à attirer les foules en véhiculant des idées aseptisées et en remplissant un cahier des charges. En France, le film Baise-moi de Virginie Despentes faisait l’apologie, sous couvert de pornographie, du meurtre des consommateurs de prostituées : il a été interdit aux mineurs, il a fait parler de lui mais au final, je doute que les femmes se soient mises à imiter les deux héroïnes (ou anti-héroïnes) du film. C’était un film dérangeant, limite facho, mais aussi cathartique et peut-être nécessaire.
      Pour en revenir à la littérature, si aucun auteur ne prend le risque de contester les valeurs morales de notre société, quitte à perturber voire à se planter, qui va le faire ? Et qui va questionner le monde dans lequel nous vivons ? C’est aussi ça, l’esprit critique, encourager les gens à se poser des questions même si au final ils ne vont pas forcément tomber d’accord avec l’auteur. L’esprit critique est l’une des valeurs les plus précieuse de notre société. 
      Au fait, avez-vous lu American Psycho" ? Je l’ai lu et je me suis beaucoup amusée en le lisant. Et pourtant c’est misogyne, raciste, tout ce que je déteste. Mais c’est drôle, c’est ludique et fichtrement bien vu sur l’univers des golden boys.

      Je suis un peu sortie du sujet mais tout ça pour dire que pourchasser la moindre phrase dérangante n’est pas forcément bon. Nous avons tous de bas instincts, hommes ou femmes, et garder un espace de liberté où ils peuvent être exprimés est sain. Eradiquer toute expression déviante ne peut qu’engendrer des frustrations et donner du grain à moudre aux mouvements extrémistes. En l’occurrence concernant les femmes, le succès des masculinistes démontre aussi une certaine maladresse non pas dans les idées mais dans la communication des féministes. Et ce même si je reste et je demeure une féministe convaincue.
      Maintenant, il ne me reste plus qu’à lire le livre, je suppose ! smiley


    • Alicia fFrance aliciabx 13 septembre 2011 15:24

      Le but de l’article était de se poser la question de savoir quand un expert psychiatre sait-il qu’il n’est pas affecté par toutes ces affaires sordides.
      Il n’est pas question de juger l’auteur.
      Je me pose uniquement des questions en ma qualité d’ancienne professionnelle de santé.
      Et j’ai pour habitude de ne me concentrer que sur le contenu de l’article.
      En tous cas, merci pour votre commentaire. 


  • mahatma mahatma 14 septembre 2011 12:10

    Votre article concernant Google n’est plus accessible ?


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