Zéro SDF ! C’est nécessaire et c’est possible !
« J'ai encore vu un bébé dans la rue en plein froid avec une femme qui s'en servait pour faire de la mendicité », c'est ce que m'a écrit Nagy en m'adressant ce dessin que je joins à ce texte.
Combien sont-ils à dormir dans la rue tous les soirs ou très souvent ?
De 120 000 à 150 000.
C'est beaucoup.
Je partage l'analyse de la fondation Abbé Pierre :
"Plus de 2 000 personnes meurent de la rue chaque année en France, en moyenne à 49 ans. L’augmentation du nombre de personnes sans domicile est alarmante : + 50 % entre 2001 et 2012, 143 000 personnes, dont 30 000 mineurs, sans doute encore plus aujourd’hui. Qu’elles soient à la rue, en bidonville, à l’hôtel ou en centres d’hébergement, il n’est plus admissible de laisser tant de personnes, hommes, femmes, enfants, sans solution digne pour vivre correctement. "
Ce sont des femmes, des hommes et même des enfants.
Le président Macron avait promis -une promesse de plus- que plus un seul ne serait à la rue !
Ne déclarait-il pas à la Préfecture du Loiret le 27 juillet 2017 ? :
"La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. C’est une question de dignité, c’est une question d’humanité et d’efficacité là aussi"
Qui sont ces personnes qui dorment dans la rue : des personnes âgées, des personnes sans revenu, des personnes françaises, des demandeurs d'asile, des jeunes majeurs plus pris en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance.
Il ne faut pas opposer les uns aux autres en fonction de leurs origines.
Ce sont tous des êtres humains qui souffrent.
Certains sont pris en charge par le 115 et sont logés dans des hôtels mais sans ressource.
Ils arrivent à quitter leur chambre et à se retrouver à errer dans les rues pour trouver de l'argent pour manger.
Dans nos permanences on rencontre aussi des cadres qui perdent leur emploi, leur logement et qui se retrouvent sans rien.
La chute peut être rapide.
La solidarité associative est utile, elle permet de donner à ces personnes fragilisées du réconfort et du soutien mais aujourd'hui, il est indispensable que l'Etat assure ses responsabilités et mettent fin à cette catastrophe humanitaire qui a lieu ici, dans notre pays.
ZERO SDF C'EST POSSIBLE !
Nous avons des logements libres, des locaux en bon état qui sont désaffectés....
Jean-François Chalot