vendredi 16 août 2013 - par Laurent Herblay

Que penser du rebond de la croissance ?

C’est la bonne nouvelle estivale à laquelle personne de n’attendait : la croissance européenne a rebondi au 2ème trimestre et a atteint 0,5% pour la France. Même s’il faut prendre avec des pincettes ces chiffres, cela confirme le scénario que j’avais esquissé de reprise illusoire pour 2014.

Lire entre les lignes
 
Comme du temps de Christine Lagarde, le gouvernement s’est félicité de ces résultats, en en faisant (bien maladroitement et peu crédiblement) le résultat de sa politique. Naturellement, ce discours est extrêmement hâtif. Tout d’abord, il ne s’agit que d’un bon chiffre trimestriel, qui devra être révisé, et qui ne fait que confirmer un objectif de croissance de 0,1% pour 2013... Certes cela est plus que la moyenne de l’UE mais ce chiffre est d’autant moins glorieux qu’il correspond à une baisse du PIB par habitant dans un pays où la population continue à croître de manière importante.
 
En outre, le détail des chiffres est moins flatteur. Primo, l’investissement recule de 0,5%, ce qui augure mal pour l’avenir. Ensuite, 40% de la croissance vient d’une hausse de stock, ce que Pierre Moscovici s’est bien gardé de pointer alors que si leur contribution avait été négative, il n’aurait pas manqué de le faire. Enfin, si 0,3 point de croissance vient de la croissance de la consommation de 0,4%, il faut préciser que la moitié de cette croissance s’explique par l’énergie dont la consommation a progressé de 2,4%. En clair, à stock étal et sans un printemps maussade, la croissance aurait été de 0,15%...
 
Avis de reprise illusoire confirmé
 
Il y a quelques mois, j’avais pronostiqué une légère reprise pour 2014, autour d’1% de croissance, du fait du rebond naturel de l’économie (ce qu’illustre l’augmentation des ventes de voitures de 2% au 2nd trimestre 2013), du léger desserrement des politiques de rigueur, d’un contexte international qui s’améliore et d’une reprise de l’endettement. Beaucoup n’avaient pas bien compris mon message. Il est bien évident que je ne pense pas que ce léger regain de croissance valide de quelque manière que ce soit les politiques qui sont suivies. Bien au contraire, comme je l’écrivais, cette faible croissance sera illusoire, privilégiant riches et multinationales et ignorant une majorité de la population
 
Néanmoins, il ne sert à rien de ne pas admettre ce léger regain car être trop pessimiste ou refuser la réalité peut décrédibiliser. En revanche, nous devons décortiquer les chiffres pour démontrer que cette reprise est illusoire et insuffisante, pointer le chômage de masse, la baisse du pouvoir d’achat pour une majorité des citoyens… Il nous faut souligner que cette reprise ne profite qu’aux plus riches (la hausse de 25% des grandes fortunes) ou des multinationales (dont les profits battent des records). Ce discours, équilibré et ne niant pas la réalité, est le plus à même de convaincre nos compatriotes.
 
Même si elle est très limitée, de nombreux facteurs expliquent le léger regain de croissance au 2nd trimestre et devraient permettre à l’économie française de retrouver une croissance d’environ 1% en 2014, si tout se passe bien. Cependant, cette légère reprise sera illusoire comme le sentent bien les citoyens.


37 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 16 août 2013 11:46

    Ce que les gens ont dépensé pour se chauffer jusqu’à début juin , ils ne le dépenseront pas cet été , j’ai discuté avec un restaurateur à Sausset , les gens vont jusqu’à prendre une crêpe pour 2 ou une pizza pour 3 ...


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 16 août 2013 12:56

      Pire, on veut imposer à tout prix en France la politique de l’OMC alors que le chômage ne cesse d’augmenter. Et Hollande et le gouvernement n’y sont pas pour rien. Voir nos articles :
       
       
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/08/14/cepii-hollande-ayrault-delocalisations-49124.html

      CEPII, Hollande, Ayrault, délocalisations

      Le 14 août 2013, Challenges relève «   Travail, chômage : l’économie française continue à détruire des emplois », se référant à une note mise en ligne par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Au même moment, Les Echos écrit «   Pouvoir d’achat : ce que coûterait le choix du «  Made in France » », faisant état d’une analyse diffusée par le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) créé il y a trente-cinq ans par Raymond Barre auprès du Premier Ministre. D’après son site, le CEPII «   produit études, recherches, bases de données et analyses sur les grands enjeux de l’économie mondiale ». Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP), à la tête duquel a été récemment nommé Jean Pisani-Ferry comme exposé dans notre article «   Jean Pisani-Ferry, Hollande, Matignon, consensus », mentionne explicitement le CEPII parmi les huit «   organismes à compétences sectorielles » avec lesquels ledit Commisariat «   travaille en réseau » et dont il «    coordonne les travaux ». Jean Pisani-Ferry fait partie du Conseil du CEPII, de même que le directeur général de l’Institut français des relations internationales (IFRI) et ancien membre du Comité permanent des recontres de Bilderberg, Thierry de Montbrial. La politique appliquée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault est-elle différente de celle préconisée jadis par Raymond Barre ? On peut sérieusement en douter, au vu des constats contenus dans notre article «   Moscovici, Hollande, FMI, OMC... » et dans d’autres qui l’ont précédé. Le 14 août également, répercutant l’analyse du CEPII, L’Expansion relève «   Le made in France coûterait jusqu’à 300 euros de plus par mois et par ménage ». Mais peut-on sérieusement croire un tel discours, qui va jusqu’à passer outre au coût des allocations de chômage et au gâchis que le chômage représente ? La réalité est que l’économie française a été progressivement démolie par trois décennies de privatisations, de délocalisations et d’exportation de capitaux. Un processus qui se poursuit à ce jour, y compris au sein de l’Union Européenne. Les prix dits «   bon marché » à l’importation font en réalité partie d’une stratégie de nivellement par le bas des salaires et des standards sociaux à l’échelle planétaire dans le cadre de la politique de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) que dirige encore à ce jour le «   socialiste » français Pascal Lamy. Quel est le bilan global de la politique lancée par Jacques Delors après son accès à la présidence de l’Union Européenne ? Directeur du think tank Bruegel jusqu’à récemment, Jean Pisani-Ferry est membre du Conseil d’administration du think tank Notre Europe (Institut Jacques Delors). Tout comme Elisabeth Guigou, membre en même temps de la Commission Trilatérale dont Raymond Barre fut l’un des pionniers.

      [la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/08/14/cepii-hollande-ayrault-delocalisations-49124.html ]


      http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/08/15/pub-contre-le-made-in-france-et-politique-de-lomc-49127.html

      Pub contre le Made in France et politique de l’OMC


      Le 15 août 2013, France Bleu reprend l’annonce «   Le « Made in France » ruineux pour le portefeuille », se référant à l’analyse du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) déjà commentée dans notre article d’hier « CEPII, Hollande, Ayrault, délocalisations ». Le CEPII, qui ne semble pas prendre en considération les problèmes posés par la course aux bas salaires au sein même de l’Union Européenne, évoque principalement des importations en provenance de pays d’Asie lointains. Or le transport même de ces produits comporte un indiscutable gâchis. Comment un organisme censé conseiller le Premier Ministre peut-il sérieusement tenir un argumentaire contraire à la production en France de ces biens, dans une période de forte montée du chômage ? Et si l’actuelle propagande met en avant un prétendu coût de 100 à 300 euros par mois et par ménage pour ce que ses auteurs appellent le « Made in France », qui ose parler des presque 50 milliards par an que coûtent au pays les allocations chômage ? Plus la perte globale de richesse et de savoir faire collectif que comporte cette absence de travail, de création, de mise en place d’infrastructures... Le langage tenu par une entité comme le CEPII placée auprès de Jean-Marc Ayrault sous la coordination du Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) de Jean Pisani-Ferry ne peut que soulever quelques interrogations. Est-ce autre chose qu’une défense ouverte de la politique de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) que dirige jusqu’à la fin de ce mois le «   socialiste » français Pascal Lamy ? Lamy succédera-t-il bientôt à Jean-Marc Ayrault à Matignon ? Et comment François Hollande peut-il concilier une telle propagande avec ses promesses en matière d’emploi, y compris en direction des agriculteurs ? De surcroît, au moment où Pascal Lamy termine son exercice à la tête de l’OMC, cette dernière s’apprête à accorder une attention particulière au « commerce des services ». Va-t-on vers une nouvelle série de privatisations des services publics dans des pays comme la France ? Le 15 août également, Europe 1 écrit «   Ce qui attend les ministres à la rentrée » et rapporte en même temps « 850 entreprises françaises émigrent en Suisse ». Il s’agirait, pour ces patrons du privé, de « réduire leur facture d’impôts et de charges sociales ». Alors que le chômage ne cesse de croître, les retraites, les salaires, la stabilité d’emploi, les soins de santé... deviennent des cibles prioritaires. La « remontée du PIB » tant vantée, deuxième source de propagande gouvernementale de ce mois d’août 2013, ne semble rien changer à la politique antisociale dont le chantage à l’emploi et à la fuite des capitaux fait toujours partie.

      [la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/08/15/pub-contre-le-made-in-france-et-politique-de-lomc-49127.html ]
       
       
      Cordialement

      Le Collectif Indépendance des Chercheurs
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/
      http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


    • Gourmet 2012 16 août 2013 15:01

      La belle « politique de gauche ». Ayrault n’a rien trouvé de mieux que de nommer à un poste stratégique le directeur sortant de Bruegel Jean Pisani-Ferry. La campagne contre le « Made in France » vient de l’un des organismes placés sous sa tutelle.

      Bruegel, http://www.bruegel.org/ , est un think tank très représentatif de la « pensée unique » bruxelloise dont des membres participent aux rencontres de Bilderberg (à commencer par l’un de ses fondateurs, l’ancien président italien Mario Monti, qui a été également président européen de la Trilatérale).

      Après le coup du Big Mac lancé par The Economist (un média très impliqué à Bilderberg) et répercuté en direction de la France et de ses salaires par Bruegel, à présent c’est une prétendue « analyse » contre le « Made in France ».

      Et la suite au prochain numéro...


    • Ingrid du Midi 16 août 2013 19:47

      C’est hallucinant que le directeur sortant de Bruegel ait pu être nommé à un poste stratégique auprès d’un premier ministre « socialiste », et que ça n’ait pas provoqué des remous politiques.

      Personne n’a rien vu passer ? Pourtant, la presse en a parlé et il y a eu un communiqué officiel :

      http://www.strategie.gouv.fr/content/jean-pisani-ferry-est-nomme-commissaire-general-a-la-strategie-et-a-la-prospective

      La Tribune est allée jusqu’à écrire Jean Pisani-Ferry, nouvel économiste en chef de Jean-Marc Ayrault :

      http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130424trib000761459/je an-pisani-ferry-nouvel-economiste-en-chef-de-jean-marc-ayrault.html


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 18 août 2013 16:56

      Il y a aussi la curieuse coïncidence entre les campagnes sur le prix du Big Mac et contre le Made in France et l’annonce d’un probable « raccourci polaire » pour le transport des marchandises chinoises en direction de l’Europe. Voir notre dernier article à ce sujet :
       
       
      http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/180813/arctique-ecologie-commerce-mondial-propagande

      Arctique, écologie, « commerce mondial », propagande...

      Sud Ouest diffuse un éditorial intitulé « Mondialisation, la route arctique », avec la conclusion « Jusqu’ici préservé des convoitises humaines, le Grand Nord en dégel entre lui aussi dans la mondialisation... ». Comme souligné dans notre article « Made in France, Big Mac, fonte des glaces, OMC... », la tentative en cours d’un navire chinois de traverser un « raccourci polaire » longeant la Sibérie pour atteindre l’Europe occidentale soulève de nombreuses questions. Autant sur le plan écologique que sur le plan économique et social. La fonte des glaces a rendu envisageable un tel essai, dont le résultat positif est largement anticipé dans les titres employés par les médias. Est-ce une simple coïncidence si cette annonce apparaît en même temps que la propagande contre le Made in France analysée également dans nos articles « CEPII, Hollande, Ayrault, délocalisations » et « Pub contre le Made in France et politique de l’OMC » ? A son tour, l’opération publicitaire contre le Made in France fait suite à celle sur le prix du Big Mac évoquée dans notre article « Big Mac, compétitivité, OMC, salaires, retraites... » et dont la cible explicite étaient les salaires français. S’agit-il d’une préparation de l’opinion aux conséquences prévisibles d’une arrivée plus massive de marchandises en provenance de pays lointains où les salaires sont nettement plus bas qu’en France ? Si la perspective d’une intrusion humaine à vaste échelle dans l’Arctique dans un contexte de fonte des glaces est en soi préoccupante du point de vue environnemental, tel ne semble pas être le principal souci des milieux d’affaires. En revanche, la course aux bas salaires se poursuit dans le cadre de la politique de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) que François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault cautionnent ouvertement. C’est précisément un organisme consultatif placé auprès du Premier ministre, le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) qui se trouve à l’origine de la campagne contre le Made in France par l’étude (Not) Made in France parue dans le numéro 333 de la Lettre du CEPII. Le CEPII est l’un des huit organismes auprès de Jean-Marc Ayrault dont le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) coordonne l’activité. A la fonction de Commissaire général du CGSP a été nommé ce printemps en Conseil des ministres Jean Pisani-Ferry, directeur sortant du think tank Bruegel comme exposé dans notre article «  Jean Pisani-Ferry, Hollande, Matignon, consensus ». Or non seulement le CEPII, sous la coordination de Pisani-Ferri, a été à l’origine de l’attaque médiatique contre le Made in France, mais c’est le successeur de Pisani-Ferry à la direction de Bruegel qui a explicitement orienté contre les salaires français la publicité sur le prix du Big Mac dans une note intitulée « What does euro area adjustment mean for your Big Mac (index) ? – an update » sur le site de ce think tank. La proximité de fait de Bruegel avec le cercle de Bilderberg et la Commission Trilatérale, en même temps que l’engagement présidentiel et gouvernemental que comporte une nomination en Conseil des Ministres comme celle de Pisani-Ferry, nous semble justifier quelques précisions complémentaires à ce sujet. C’est d’ailleurs un ami personnel de François Hollande, le PDG d’AXA Henri de Castries, qui préside actuellement les rencontres de Bilderberg.

      [la suite, sur le lien http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/180813/arctique-ecologie-commerce-mondial-propagande ]
       
       
      ainsi que les articles précédents :

      Made in France, Big Mac, fonte des glaces, OMC..

      Pub contre le Made in France et politique de l’OMC

      CEPII, Hollande, Ayrault, délocalisations

      Moscovici, Hollande, FMI, OMC...

      L’OMC, « chef de file du commerce mondial »

      Jean Pisani-Ferry, Hollande, Matignon, consensus

      Big Mac, compétitivité, OMC, salaires, retraites...

      Lamy, Hollande, OMC et « classes moyennes » (I)

      Lamy, Hollande, OMC et « classes moyennes » (II)

      Pascal Lamy, la France et le « protectionnisme »

      François Hollande et les « dix prochaines années »

      14 juillet 2013, G16 et « gestion » de la France

       

      Cordialement

      Le Collectif Indépendance des Chercheurs
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/
      http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


    • Croa Croa 18 août 2013 18:32

      Normal, les français ne sont pas comme les américains : Une pizza de 45 cm de diamètre qu’on aura du mal à finir on préfère la partager !

      Les restaurateurs devraient revenir au fin plutôt qu’au ’’big’’ un peu trop tendance.


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 19 août 2013 19:06


      REBONDIR  !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

       C’ EST CE QUE SAVENT LE MIEUX FAIRE NOS ELUS NATIONAUX

      que je pantoufle par ici...que je sois lobbyiste par la...que je cumule par ci par la localement..regionalement et NATIONALEMENT

      VACHES MAIGRES : LES SOCIALOS ONT ILS BOUFFE LE RAPPORT JOSPIN SUR LE CUMUL  ???????


  • Gemini Gemini 16 août 2013 12:29

    Quand allons-nous enfin changer de système économique ? La croissance n’est PAS bonne nouvelle.

    Rappelons simplement que actuellement, il souvent dit que en dessous de 2% de croissance, il n’y a pas de création d’emplois  ; c’est déjà aberrant en soi, car, alors, où passent les 2% de croissance ?

    Mais, second point, encore plus grave, c’est que nous sommes déjà en pleine crise écologique et consommons déjà plus que ce que peut régénérer notre planète. Cette année, le jour où le monde a dépassé les capacités de régénération de notre planète était en août. Et chaque année, ce jour s’avance. Ne parlons même pas des pollutions générées ou même du réchauffement climatique.

    Un simple calcul que peuvent faire toutes les personnes ayant atteint l’école primaire permet de comprendre l’aberration de la croissance. Prenons une hypothèse de croissance constante de 2% par an. Cela signifie alors que, dans seulement 50 ans, il nous faudra produire 2,64 fois plus qu’aujourd’hui. Alors que déjà nous produisons trop, nous consommons trop de matériaux non renouvelables, trop de ressources tout court, cela est-il réaliste d’imaginer que nous pourrons encore prélever 2,64 fois plus ?

    La réponse est bien évidemment non. Et, outre les inégalités inacceptables du système actuel, la contrainte écologique que nous refusons toujours de voir et de prendre en compte est la seconde raison qui fait que notre civilisation et son système économique vont mal, et cela ira de mal en pis.


    • anomail 16 août 2013 15:08

      « où passent les 2% de croissance ? »

      Au casino financier ? De toutes façon la masse monétaire ne représente plus du tout les richesse naturelles. Le dollar et l’euro sont des monnaies de singe.

      "Un simple calcul que peuvent faire toutes les personnes ayant atteint l’école primaire permet de comprendre l’aberration de la croissance« 

      Oui mais le citoyen lambda n’est pas cartésien, et le décideur politique calcule à l’échelle d’un mandat (après moi le déluge, j’aurais toujours assez d’argent pour m’en sortir).

      De plus tout est fait dans les médias mainstream pour éloigner notre temps de cerveau disponible de ces fatigantes réalités. Jusqu’ici ça va.

       »Alors que déjà nous produisons trop, nous consommons trop de matériaux non renouvelables, trop de ressources tout court, cela est-il réaliste d’imaginer que nous pourrons encore prélever 2,64 fois plus ?"

      On a déjà du mal à prélever 1,01 fois plus. La crise : un choc énergétique qui ne dit pas son nom.

      Alors non la croissance ne reviendra pas, puisqu’elle est totalement adossée à l’énergie et aux matières premières.

      Quelques brèves embellies reprises en coeur par l’AFP pourront nous en donner l’illusion quelques temps.

      Après il nous reste trois options :

      - Coloniser une autre planète (coucou Professeur Hawkins)
      - Consommer moins par tête de pipe.
      - Réduire drastiquement la population humaine mondiale.

      Mais à ce rythme, je pense que c’est la troisième option qui prendra corps, qu’on la choisisse ou qu’on la subisse.


    • Abou Antoun Abou Antoun 16 août 2013 17:41

      La croissance n’est PAS bonne nouvelle.
      Oui, Gemini, une reprise timide de cette sacro-sainte croissance aurait quelques effets positifs à très court terme et un effet désastreux à long terme (fuite en avant accélérée).
      Mieux vaudrait donc que les politiciens s’habituent à gérer une décroissance continue, qu’ils continuent à appeler ’croissance négative’) ce qui est certes difficile mais est notre seule possibilité de survie.


    • Croa Croa 18 août 2013 18:39

      « Mieux vaudrait donc que les politiciens s’habituent à gérer une décroissance... »

      Impossible pour ces gens car gérer une décroissance suppose de commencer à partager et ça ils ne savent pas faire ! smiley


  • oj 16 août 2013 12:36

    donc plus il fera froid, plus la consommation d’energie reduira les budgets familiaux et plus il y aura d’euphorie economique !!

    en ecoutant le ministre j’ai eu le sentiment d’etre dans le roman 1984 ou la sémantique et la statistique permettent d’expliquer que plus c’est blanc plus c’est noir !

    mais bon il faut garder l’espoir.


  • libertus 16 août 2013 14:57

    C’est dommage, l’article commençait bien avec une analyse objective des faits, mais il a fallu que vous dériviez dans le message politique qui n’a rien à voir :

    « Il nous faut souligner que cette reprise ne profite qu’aux plus riches (la hausse de 25% des grandes fortunes) ou des multinationales (dont les profits battent des records). »

    -> la hausse de la bourse (qui explique la hausse des grandes fortunes) n’a rien à voir avec la croissance, mais tout à voir avec une bulle. Leurs fortunes redescendront encore plus vite qu’elles sont montées. Je sais bien que vous ne les plaindrez pas quand ça va redescendre, mais ne les jalousez pas non plus quand ça monte, puisque ça reste « du vent » (pour la plupart, quand Xavier Niel augmente sa fortune, c’est en grande partie pour son talent, et vous devriez lui être reconnaissant de devenir riche, puisqu’il vous a permis aussi d’y gagner avec les économies sur vos forfaits).

    -> les multinationales font leurs profits dans les autres pays, et créent des emplois dans les autres pays, ils se fichent totalement de la situation de la France (sauf quand elles ont besoin des contrats de leurs mais du gouvernement). Par contre, vous devriez plus vous inquiéter de la situation des pme Françaises, qui sont dans une situation catastrophique à cause de la politique socialiste menée en France depuis 1981.

     


  • Peretz1 Peretz1 16 août 2013 15:38

    Tant qu’on sera à 60% de masse salariale et autres revenus du travail contre 40 % de masse financière, il n’y aura pas de croissance. Je rappelle qu’on était il y a des décennies à 70-30. En effet les masses financières (40%) sont des revenus spéculatifs qui ne se placent pas entièrement dans l’activité productrice. Il n’y a que l’investissement public ou privé qui peut faire repartir la machine, à plus ou moins court terme. Or l’investissement n’est possible qu’avec la confiance, qui elle s’inspire et ne se décrète pas, contrairement à ce que veulent croire ou nous faire croire nos braves énarques. Ce qui serait amusant c’est de faire un sondage parmi les 11 ou 12 % de chômeurs pour savoir s’ils ont confiance. Dans ces conditions ce soi-disant rebond (0,1% n’est pas significatif statistiquement) sera probablement suivi d’une re-descente, elle significative dans les mois qui suivent. Il n’y a aucun raison que les prémisses étant les mêmes, le système vers la dégringolade change. Et dans les prémisses il y a le pouvoir d’achat (des bas revenus) qui stagne. Le SMIC qui a gagné 0,5 % ne veut rien dire. La seule façon de relancer la croissance serait d’augmenter les bas revenus d’au moins 10 %, et ensuite régulièrement de 2 à 3 % de plus que l’inflation. Ce que j’ai appelé le fordisme ciblé dans mon bouquin


  • JP94 16 août 2013 16:08

    La bonne nouvelle serait la croissance des salaires .


    Surtout que seul le corollaire de cette assertion d’Ayrault sera vrai , et il l’a dit : « je vais continuer cette politique ( d’austérité ) puisque cette croissance positive prouve son efficacité » 

    De toute façon , ce bourrage de crâne qui vise à censurer tout débat sur la politique sociale menée , y compris au parlement - et la plupart des députés se plient à ce chantage déshonorant - n’est qu’une auto-justification d’une politique néfaste et impopulaire . 

    C’est assez culotté de la part d’Ayrault de prétendre qu’un résultat positif prédictible soit imputable à ses options économiques ( ultralibérales mais ça il ne l’avoue pas ) , tandis que dès lors qu’il s’agit de leurs conséquences dramatiques , ce monsieur a le front de prétendre que ce serait juste dû à la conjoncture .

    Le problème est aussi que toutes ces interventions pseudo-pédagogiques d’Ayrault finissent par être ressenties comme de la provocation à répétition , d’autant que son style arrogant montre qu’il prend les citoyens pour des demeurés . En cela aussi, Ayrault est sarkosyste .



  •  C BARRATIER C BARRATIER 16 août 2013 16:18

    Il y a une volonté du FMI et de tous les politiques de masquer la réalité : on dévalue doucement l’euro pour diminuer le poides des dettes, je trouve cela très bien, on a toujours su faire avancer l’économie en détruisant des stocks de monnaie logés ches les plus riches.
    Parler de croissance « fait bien », alors ils nous ont trouvé ces 5 %.
    Les politiques alliés aux financiers ont toujours su manipuler l’opinion publique. ça marche plus on moins, ici on résiste mais dans l’ensemble les gens aiment bien entendre que tout ira mieux bientôt...du moins pour certains
    Voir en table des news :

    Manipulation de l’opinion et citoyenneté

     

     http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=101


  • Ruut Ruut 16 août 2013 16:29

    Pourquoi votons nous pour des incapables ?



  • Facochon Facochon 16 août 2013 17:09

    C’est à la fin de la partie que l’on compte les points, espérons que ce chiffre demeure et qu’il ne soit pas une duperie..


  • hunter hunter 16 août 2013 17:36

    Salut à tous,

    Il y a encore des gens qui croient ce qu’annoncent gouvernements et merdias mainstream affidés ?

    Que ceux qui ont compris combien la « croassance » est nuisible ne s’inquiètent pas, elle ne reviendra jamais !

    La seule croissance qui existe, est celle de la masse de pognon injectée par les « quantitative easings » : pognon virtuel, zéros et un dans les mémoires des machines, et qui nous mène àl’inévitable fin d’un système, qui n’a plus aucun sens !

    Adishatz

    H/


    • Abou Antoun Abou Antoun 16 août 2013 19:11

      La seule croissance qui existe, est celle de la masse de pognon injectée par les « quantitative easings
      Ainsi que la croissance démographique.


    • Croa Croa 18 août 2013 18:49

      FAUX, tant que cette croissance sera recherchée il faudra se faire du soucis !

      Toute politique de croissance est nuisible, qu’elle aboutisse ou pas, car de cette seule volonté découle le gaspillage de travail, d’énergie et les surplus de déchets.


  • hunter hunter 16 août 2013 20:20

    Exact Abou, exact j’avais oublié !

    Et toute aussi mortifère que les biftons passés à la photocopieuse !

    Bien vu camarade !

    be seeing you

    H /


  • Claude Courty Claudec 16 août 2013 20:29

    Que la bonne nouvelle n’ait pas été inattendue, aurait tout de même fait plus sérieux, non ?

    Seuls des incapables peuvent s’en réjouir aussi impunément.

    • Calva76 Calva76 17 août 2013 10:19

      @Claudec :

      Tout à fait d’accord avec vous !
      Nous y voyons ici la preuve flagrante du pilotage du pays « au doigt mouillé ». smiley


  • Hervé Hum Hervé Hum 17 août 2013 09:57

    Il nous faut souligner que cette reprise ne profite qu’aux plus riches (la hausse de 25% des grandes fortunes) ou des multinationales (dont les profits battent des records)

    Cher auteur, on pet dire que les multinationales appartiennent à ses actionnaires, mais peut on dire le contraire ? Autrement dit, est il correct de traiter une multinationale en tant que sujet et non en tant qu’objet ?

    Que ce soit l’état, la banque ou l’entreprise, ce ne sont que des objets et non des sujets. Le sujet c’est l’humain et lui seul.

    L’humain d’abord, c’est ne plus considérer des objets pour des sujets, histoire de ne plus accuser le marteau de vous taper sur le doigt au lieu de regarder la main que le tient !!!


    • mimi45140 19 août 2013 00:04

      Je le crois il suffit de faire 10 millions de ( bons ) morts , en plus sur dix ans le calcul est simple 1 par an , si il y a des volontaires qu ’ ils se présentent .


    • lloreen 19 août 2013 10:51

      « Moscovici déclare qu’il est en mesure de créer le plein emploi d’ici 10 ans, »

      10 ans !!!

      Moi je déclare être en mesure de créer le plein emploi dès demain matin 8h.

      Distribution de pelles, de pioches et de baffes.Ne poussez pas, il y en a pour tout le monde...
      surtout pour les « experts ».
       


    • lloreen 19 août 2013 10:55

      A ce sujet je me dois d’ ailleurs de préciser qu ’il y aune fois de plus ( une fois n ’est pas coutume) l ’ exception qui confirme la règle.

      L ’exception à la règle est Nicolas Sarkozy.

      Lui n’ aura besoin ni de pelle, ni de pioche puisqu’il lui reste (encore) des dents avec lesquelles il ira chercher la croissance.


    • anomail 20 août 2013 17:25

      Tous avec Monsanto !

      Une fois les abeilles disparues, nous pourrons tous arpenter la nature avec un coton-tige pour polliniser à leur place.

      Retour au plein emploi assuré ! smiley


  • chmoll chmoll 17 août 2013 15:33

    ben merde alors !! alors les économistes de bazard !!?, , zont été formé(es) chez MMe irma ?


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 18 août 2013 19:34

    Il faut d’abord que ce « rebond » ait lieu, ce qui n’est pas le cas et ne le sera pas d’ici longtemps ! La crise n’est pas ce qui est expliqué par les médias de la désinformation, elle est beaucoup plus coriace ! L’Occident est face à lui-même !

    « RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET ÉPISTÉMOLOGIE »
    « SYNTHÈSE DES ÉVÉNEMENTS HISTORIQUES »

    Mohammed MADJOUR.


    • anomail 20 août 2013 17:27

      C’est leur grande force.

      Monter les pièces du puzzle une à une, mais surtout jamais de vue d’ensemble.


  • tf1Goupie 18 août 2013 21:23

    Et il va pleuvoir au mois de septembre, mr le devin ??


  • lloreen 19 août 2013 10:44

    La croissance : l’ art de berner le monde ravalé au rang d’ esclave de la finance.

    Le rebond de la croissance ?
    Toujours la même arnaque à la puissance deux.

     


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