La laïcité et la FSU ne font pas bon ménage
Je suis syndiqué FSU, ancien secrétaire national d'un syndicat mais je n'ai jamais caché mes divergences avec la direction nationale de la FSU ou du SNUIPP auquel j'adhérais quand j'étais instit....
La dérive du SNUIPP et de la FSU m'inquiète....
La laïcité et la FSU ne font pas bon ménage
En 2003, au moment du débat sur la question du port des signes religieux à l’école, la FSU première fédération syndicale de l’Education Nationale n’a pas brillé.
Le SNUIPP ( syndicat des professeurs d’écoles) n’était pas favorable à l’interdiction et au vote de la loi du 15 mars 2004 .
Le débat a opposé nombre de syndiqués à la direction de leur syndicat….
En mars, 10 ans après l’adoption de la loi, on attend toujours que le SNUIPP majoritaire dans le premier degré souligne que cette loi a fait reculer l’intégrisme, apaisé le climat et a permis que la laïcité se renforce….
Le SNUIPP semble ne rien avoir compris, au lieu de soutenir les directeurs d’écoles qui refusent que les accompagnatrices des voyages scolaires portent un signe religieux distinctifs ostensibles, Il a osé pondre ce communiqué publié le 23 décembre 2013 :
« Le conseil d’État vient de rendre un avis sur les accompagnateurs des sorties scolaires. Très clairement, il est rappelé que les parents d’élèves quand ils sont collaborateurs du service public d’Éducation nationale ne sont pas soumis aux règles strictes des agents de ce service public. L’essentiel des situations conflictuelles a été réglé par la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école. La circulaire de Luc Châtel ne peut donc être lue comme une interdiction systématique des mamans voilées lors des sorties scolaires. C’est d’ailleurs ce qui se pratique aujourd’hui dans les écoles, sans que cela pose de conflit notable. Cela a conduit à une situation apaisée sur le terrain. Elle doit perdurer. Pour le SNUipp-FSU, les pratiques enseignantes montrent qu’il est tout à fait possible à la fois de faire respecter les principes de laïcité en bannissant tout prosélytisme et de favoriser la participation de toutes les familles, partenaires indissociables de la réussite de leurs enfants.
Le SNUipp-FSU demande au gouvernement que ce soit cette volonté politique qui guide toute réglementation dans le domaine des sorties scolaires. Il s’agit de faire confiance aux équipes enseignantes et à leur sens du discernement. Le SNUipp-FSU est attaché à la laïcité, principe fondamental de notre école. Il entend privilégier le dialogue plutôt que la coercition. Il rappelle que l’école publique a pour mission l’intégration et pas la stigmatisation ni l’exclusion d’une partie de la communauté éducative. Enfin, il met en garde tous ceux qui seraient tentés de raviver de vaines querelles afin d’instrumentaliser l’école à des fins partisanes.
Ce texte est honteux.
A quoi sert un syndicat s’il ne défend pas ses adhérents, notamment ceux qui vont demander et exiger que les accompagnatrices respectent la laïcité.
Oui il faut clairement, là, interdire tout port de signes religieux distinctifs ostensibles, notamment-« il faut appeler un chat, un chat » le voile , signe d’infériorisation de la femme soumise à dieu et à l’homme.
Une accompagnatrice, n’en déplaise au conseil d’Etat remplit une mission de service public et doit être soumise aux textes qui régissent la fonction publique.
J’aurais vraiment préféré que le SNUIPP se situe sur le respect de la laïcité, celle à qui on ne rajoute pas d’adjectif pour ne pas l’atténuer ou la dévoyer.
Si le syndicat voulait apporter son expertise, il pouvait le faire en expliquant qu’on ne s’improvise pas accompagnateur et qu’il faudrait, une fois pour tous arrêter de demander à des volontaires non formés et bénévoles.
Il est possible et souhaitable de faire appel à des animateurs territoriaux qui eux ont la qualification nécessaire.
Jean-François Chalot