jeudi 25 mai 2017 - par Sylvain Rakotoarison

Richard Ferrand, comme les autres ?

« Le renouvellement de notre vie publique s'imposera à tous dès demain. La moralisation de notre vie publique, la reconnaissance du pluralisme seront dès le premier jour le socle de mon action. » (Emmanuel Macron, le dimanche 7 mai 2017 dans la cour du Louvre à Paris).

Aïe ! On voulait changer les visages et changer les usages, et on s’aperçoit qu’on n’a que l’un des deux. Cela va devenir de plus en plus difficile si vous voulez être ministre. Vous serez passé dans une sorte de scanner pour voir tous les détails de votre vie antérieure, et avec un peu de malchance, un journaliste verra une incartade.

Je déteste le principe du lynchage médiatique. Qu’aurait-on dit si Jérôme Cahuzac s’était suicidé en avril 2013 ? Les médias, ou "l’opinion publique", c’est comme une fosse aux lions. Dès que l’on y jette un nom, il est déchiqueté avant même le début du travail des juges. François Fillon en a été une victime remarquable, ce qui a pourri sa campagne présidentielle, et la campagne présidentielle en général.

L’édition du mercredi 24 mai 2017 du "Canard Enchaîné" est sans pitié pour l’un des ministres les plus en vue du nouveau quinquennat. Richard Ferrand, Ministre de la Cohésion des Territoires (Aménagement du Territoire, Logement, Ville, etc.) n’est pas que cela. Il est aussi depuis 1er octobre 2016 le secrétaire général de La République En Marche (ex-En Marche) et à ce titre, le général en chef des armées du futur Président Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle victorieuse.

Le 19 mai 2017, il expliquait qu’il resterait pleinement le secrétaire général du parti présidentiel, faisant ainsi un cumul d’un ancien temps, l’époque où les chefs de parti pouvaient siéger au gouvernement ès qualités. Ce n’est pas un changement des usages, mais un retour en arrière que cumuler ces deux fonctions, et ce cumul est politiquement bien plus important que le cumul avec un mandat de maire par exemple.

À presque 55 ans, Richard Ferrand est un député sortant du Finistère qui a été rapidement séduit par Emmanuel Macron lorsqu’il était à Bercy au point d’être désigné à l’Assemblée Nationale rapporteur de la loi Macron, après avoir été chargé de la mission de préparer cette loi le 3 octobre 2014. Membre du Parti socialiste de 1980 à 2017, Richard Ferrand a été membre du cabinet d’un sous-ministre du gouvernement d’Édith Cresson. Il a eu un parcours classique d’élu local, élu conseiller général (de 1998 à 2011), conseiller régional (depuis 2010, il l’est encore, cumulant avec son mandat de député) et enfin, depuis 2012, député, mandat qu’il cherche à renouveler (pour ne pas siéger puisqu’il est ministre) aux élections législatives des 11 et 18 juin 2017.

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Le "Canard Enchaîné" l’a épinglé sur un montage immobilier impliquant sa compagne propriétaire d’une SCI qui a loué des locaux aux Mutuelles de Bretagne dont il était le directeur général de 1998 à 2012. Si aucune irrégularité n’a semblé présente dans cette opération, il reste qu’elle aurait été très "juteuse" pour sa famille et pourrait constituer un conflit d'intérêts. Le début de sa défense a été du même acabit que celle de François Fillon lors des premières révélations le 24 janvier 2017, à savoir que rien d’illégal n’avait été commis. Or, le problème de la moralisation de la vie politique, c’est qu’il n’y a pas que la loi, la légalité, il y a aussi la moralité, l’éthique, la déontologie.

Autre reproche, qui peut avoir des conséquences politiques plus graves après quatre mois de tapage contre les emplois familiaux des parlementaires, Richard Ferrand aurait recruté son fils comme collaborateur parlementaire pendant plusieurs mois de janvier 2014 à mai 2014 pour 6 800 euros net. Il faut noter que 2014, c’était bien après la loi de moralisation votée dans l’urgence après l’affaire Cahuzac et que François Fillon avait cessé ses emplois familiaux dès 2013, pressentant le scandale à venir.

La première réaction du cabinet du ministre n’a pas été à la hauteur de l’enjeu, puisque cet emploi a été justifié auprès d'un journaliste de France Info en raison du manque de jeunes personnes compétentes en Bretagne (les Bretons, ses électeurs, apprécieront l’argument) : « Richard Ferrand avait plein de boulot à faire à sa permanence, des choses qu’il n’avait pas eu le temps de faire, comme développer sa lettre de député. Il a demandé à son fils de l’aider à une période où ce dernier n’avait pas de travail. Je vous invite à aller faire un tour en Centre-Bretagne. Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur Internet. ». Quelques heures plus tard, le ministre a cependant condamné les propos tenus par son propre cabinet : « Je condamne fermement les propos honteux parus dans un article publié par France Télévisions et qui sont attribués à un membre de mon cabinet. Je m’attache personnellement à vérifier l’exactitude de la citation. Si un membre de mon équipe a effectivement employé de tels mots, des sanctions seront prises immédiatement. ». Le mal est cependant fait.

Là encore, ces faits anciens peuvent être considérés comme mineurs, mais lorsqu’on n’a cessé de donner des leçons de morale pendant toute la campagne présidentielle, c’est plus difficile à assumer d’être pris le doigt dans le pot de confiture. On pourrait imaginer que le Front national bénéficierait d’une nouvelle affaire qui toucherait la garde rapprochée d’Emmanuel Macron, mais le FN est lui-même englué dans des affaires bien plus graves.

Marine Le Pen a cependant demandé la démission immédiate du ministre, tandis que LR a annoncé qu’il allait saisir le parquet national financier d’habitude plus prompt à réagir à la lecture du "Canard Enchaîné".


Il paraît assez normal que ceux qui prônent la moralisation de la vie politique soient totalement exempts de critique et de reproche sur leur propre conduite morale (on ne parle pas de la légalité). Corinne Lepage se verrait ainsi bien remplacer François Bayrou Place Vendôme.

Donneur de leçon de morale : c’est sans doute ce qui a le plus discrédité François Fillon dont on a reproché finalement pas grand-chose au regard des responsabilités nombreuses et diverses qu’il a eues au cours de sa carrière. Car lui avait placé sa candidature à la primaire LR sous le signe de la probité et de la moralisation de la vite politique pour se donner un avantage concurrentiel tant face à Nicolas Sarkozy que face à son autre concurrent Alain Juppé, avec cette phrase qui lui est revenue en pleine figure : « Qui imagine le Général De Gaulle mis en examen ? » (28 août 2016).

Pour Emmanuel Macron, cela va être très délicat de réagir. S’il décidait de se séparer de son ministre à ce stade encore naissant de la polémique, ce serait très ingrat de sa part, mais il limiterait au mieux les dégâts politiques. S’il attendait, il serait peut-être réduit malgré tout à s’en séparer, mais dans des conditions politiques qui le discréditeraient aux yeux de ses propres électeurs.

Le dernier précédent, ce fut le Ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux, qui a dû démissionner le 21 mars 2017, dès le lendemain de la sortie de l’affaire de ses emplois familiaux (dans une émission de TMC). François Hollande ne pouvait pas se permettre de finir son quinquennat déjà largement discrédité dans la torpeur du doute sur la probité de l’un des ministres les plus importants, surtout en période d’état d’urgence et de risque terroriste dont l’attentat de Manchester a rappelé hélas la triste réalité.

Le risque, à vouloir faire des reproches sur les pratiques ordinaires des parlementaires d’avant l’affaire Fillon, c’est de ne retrouver plus personne de moralement nommable. La nomination d’un certain nombre de professionnels non politiques au gouvernement réduit la part du risque mais ne l’annule pas complètement.

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Au-delà de la situation de Richard Ferrand, il serait bon de réfléchir avant de légiférer dans l’urgence comme simple posture électorale. Ce n’est pas la transparence qui est l’essentiel, au contraire, elle peut susciter nécessairement la convoitise, l’envie et l’aigreur de ceux qui ne peuvent pas avoir le même niveau de vie. Ce qui compte, c’est le contrôle, la capacité de vérifier que tout ce qui a été réalisé par un ministre (un parlementaire, un élu en général) est régulier au sens de légal. Personne, aucune instance, ne pourra décider si un acte est "moral" car le niveau de moralité évolue au cours du temps. En revanche, c’est facile de déterminer si l’acte est légal.

L’interdiction d’emplois familiaux (conjoint, enfants) pour les parlementaires serait-elle pertinente ? Pas le moins du monde si cela n’empêche pas des emplois à des personnes très proches qui n’ont aucun lien officiel (maîtresses, amants, etc.). Faudra-t-il vérifier qu’un parlementaire n’ait jamais couché avec son collaborateur ? De plus, les parlementaires pourraient échanger entre eux leurs collaborateurs familiaux. Et pourquoi interdire à un député ce qu’on trouve normal pour un boulanger ou un autre commerçant (la femme à la caisse, la fille qui sert le week-end) ?

Regardons d’ailleurs une décision simple qui semblerait morale : le Président Emmanuel Macron a annoncé que son épouse travaillerait à l’Élysée …bénévolement. Essayez donc cela avec votre propre conjoint, embauchez-le bénévolement pour vous aider dans votre travail, et très rapidement, les contrôleurs de l’URSSAF viendront vous voir pour requalifier le bénévolat de votre conjoint en emploi CDI et vous réclameront …les cotisations sociales associées !

Une autre décision présidentielle, refaire la décoration de l’Élysée : c’était ce que l’on avait (injustement) reproché au président de Radio France le 17 mars 2015 (encore le "Canard Enchaîné") et qui avait (justement) choqué le grand public. Mais d’un autre côté, il vaut mieux que celui qui va consacrer sa vie à son pays pendant cinq ans, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, puisse vivre dans les meilleures conditions matérielles et psychologiques pour prendre les ses décisions dans les meilleures dispositions.

Cette aspiration naturelle et nécessaire à la moralisation de la vie politique n’est pas facile à mettre en œuvre sans faire n’importe quoi. C’est pourquoi un projet de loi supplémentaire sur ce sujet devrait faire l’objet d’une analyse fine des situations sans pour autant bloquer la liberté d’agir des parlementaires. Dans tous les cas, c’est la nouvelle majorité parlementaire qui décidera in fine, et ce seront les électeurs qui l’éliront en juin 2017.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (24 mai 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Richard Ferrand.
Édouard Macron : d’abord l’Europe !
Composition du premier gouvernement d’Édouard Philippe (17 mai 2017).
Édouard Philippe, nouveau Premier Ministre.
L’investiture d’Emmanuel Macron (14 mai 2017).
Programme 2017 d’Emmanuel Macron (à télécharger).
Le Président Macron a-t-il été mal élu ?
Qui sera nommé Premier Ministre en mai et juin 2017 ?
L’élection d’Emmanuel Macron le 7 mai 2017.
Macronités.
Ensemble pour sauver la République.
Débat du second tour du 3 mai 2017.

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19 réactions


  • Laulau Laulau 25 mai 2017 10:32

    Si je résume l’affaire, l’épouse Ferrand a investi 99 € dans une SCI qui lui appartient à 99%. Elle touche actuellement 99% de 42000 € par an de loyer qui lui permettent très largement de rembourser l’emprunt qu’elle a contracté et elle est propriétaire, toujours à 99 %, d’un local qui à couté en tout plus de 400000 €.
    Et tout ça est légal ?
    Il faudrait changer la loi, non ?


    • adeline 25 mai 2017 10:41

      @Laulau

      Bonjour, oui changer la loi, et particulièrement les conditions d’accès à la SCI, cas typique d’une bonne loi ( à l’origine) détournée pour « trafiquer ».
      Pour le reste , j’ai l’impression que si on creuse un peu chez tous les « zélus » on trouve un truc qui pue.


    • Fergus Fergus 25 mai 2017 11:50

      Bonjour, adeline

      « si on creuse un peu chez tous les « zélus » on trouve un truc qui pue »

      Certainement pas ! A cet égard, prenez le cas de Hollande : voilà un élu devenu président de la République. Croyez-vous sérieusement que des enquêtes approfondies n’ont pas été menées par ses opposants et par les journalistes dont c’est le boulot pour dénicher la faute rédhibitoire ? Or, rien n’a pu être trouvé.


    • Francis, agnotologue JL 25 mai 2017 11:52

      @Fergus
       

       c’est justement pour ça qu’il a été viré : incorruptible !

    • Aristide Aristide 25 mai 2017 13:10

      @Fergus

      Hollande et sa villa sur Mougins estimé à 800.000 € !!!! 130 m² ? A pisser de rire quand on connait la région. Et maintenant Macron qui veut nous faire croire que son patrimoine est de l’ordre de 300.000 € alors qu’il a gagné des revenus de plus de 3.000.000 €. Allons, Cahuzac est tombé car c’était un vrai con et que les sommes étaient vraiment trop grosses.. Trahi par sa femme et avec laquelle il se disputait les fonds dissimulés.

      Les autres participent TOUS du même type de comportement : Corbière et Garido qui vivent dans un appartement au prix d’un loyer dérisoire, des revenus d’avocat, de prof et de politique élu, ... TOUS ont des privilèges. Chevènement même, vous vous rendez compte, les plus ... à cheval sur les principes traînent des casseroles, ...

      Je parle même pas des frais de représentation détournés, des frais privés passés sous les frais pro, des petits services rendus par ceux qui attendent d’autres services en retour. Des POS inexplicable, des choix de société dans les AO étonnnats, enfin ....

      Ce sont seulement les plus cons qui se font prendre. Si vous avez lu les déclarations de patrimoines, vous aurez remarqué que « bien heureusement » les avoirs des enfants MINEURS ne sont pas à déclarer. On comprend mieux pourquoi Fillon et d’autres font péter le plafond des comptes épargnes de leur enfants.



    • Fergus Fergus 25 mai 2017 17:52

      Bonjour, Jeekes

      Il se trouve que j’ai bien connu 4 maires, dont 3 ex-collègues et 1 proche cousin de mon épouse, l’un ayant été à la tête d’une municipalité de Seine-Saint-Denis. Or, tous étaient d’une parfaite intégrité

      Certes, je n’ai pas fréquenté en revanche de députés, de sénateurs ou de caciques des partis de gouvernement. Mais vous ne m’ôterez pas de l’idée que tous ne sont pas corrompus, même si un pourcentage trop élevé le sont !


    • Fergus Fergus 25 mai 2017 17:56

      Bonjour, Aristide

      Sur Macron, on ne sait rien en l’état.

      Sur Hollande, pas de quoi fouetter un chat : il avait sous-estimé sa maison de Mougins dans la déclaration d’ISF dans les mêmes proportions que la grande majorité des assujettis. Il n’a d’ailleurs pas fait l’objet de poursuites à ce titre, là encore comme la majorité des assujettis, seulement soumis à un redressement.


    • Aristide Aristide 25 mai 2017 18:53

      @Fergus


      C’est bizarre cette mansuétude envers ces « petits arrangements avec la loi, le fisc ou la morale » de nos politiques bien sous tout rapport ...

       Le couple Corbière-Garido continue de bénéficier d’un appart aidé en place de personnes qui en aurait vraiment besoin. C’est pas grave non plus.

      Hollande sous évalue un bien de plus de la moitié de sa valeur pour échapper à l’ISF rien à dire.

      Macron lui même a eu un redressement de son ISF suivant le même procédé, circulez. Il ne peut justifier d’où est passé ce qu’il a gagné à la banque, rien à dire...

      La majorités des assujettis ne sont pas responsable des affaires publiques.

  • RAKOTO L OISEAU DE MAUVAIS AUGURE

    au fait pythie j’ai vu collomb qui pretait 10 EUROS a hulot et le driant demandait 10 EUROS pour avoir

     un 2ème dessert  !!!!!!!!!!!!!!!

    90 % des tes amis de DROITE SONT PEU VERTUEUX  !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    alors branle toi et laisse nous tranquilles !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


  • bernard29 bernard29 25 mai 2017 10:42
     Vous n’êtes pas honnête car vous dites «  Richard Ferrand aurait recruté son fils comme collaborateur parlementaire plusieurs mois, de janvier 2014 à mai 2014 pour 6 800 euros net. »
    or vous savez que 6800 euros net , c’est le salaire cumulé des 4-5 mois et non le salaire par mois.
    O devrait détester la fausse précision qui déconsidère une information.

    Quant à Mme Fillon, le problème était un travail fictif payé à près de 8000 euros par mois au « service supposé » du suppléant de son mari. Or 8000 euros, c’est quasiment sinon la totalité du crédit collaborateur des députés.




    • Fergus Fergus 25 mai 2017 11:46

      Bonjour, bernard29

      Entièrement d’accord avec vous sur l’emploi du fils : il était rémunéré en moyenne un peu plus de 1 600 euros par mois pour un travail réel, ce qui n’était pas le cas de Penelope Fillon dont les salaires exorbitants n’ont pu être justifiés par aucun document ni aucun témoignage. La présentation que fait ici l’auteur est donc tendancieuse et manipulatrice. Rien à dire sur ce volet de « l’affaire Ferrand ».

      En revanche, le volet immobilier est nettement plus problématique car il porte en lui un fort soupçon de conflit d’intérêts, et possiblement de trucage d’appel d’offres, la compagne de Ferrand ayant pu bénéficier d’informations privilégiées.

      Rien d’illégal en apparence dans ce montage comme l’a souligné Le Canard enchaîné, mais la faute morale n’en est pas moins avérée et fait tache pour un homme qui se trouve au cœur du processus de moralisation de la vie politique. C’est pourquoi, à titre personnel, j’estime que Ferrand devrait quitter le gouvernement, ne serait-ce que pour ne pas gêner son propre camp en donnant des armes à ses adversaires.


    • bernard29 bernard29 25 mai 2017 15:56
      @Fergus

      oui, mais c’est une affaire privée, et soit la fédération des mutuelles, soit les autres postulants à l’appel d’offre auraient pu porter plainte. Et donc on ne sait même pas si c’est une faute morale. Et tout le monde a l’air content !!
      Je crois que si Ferrand démissionne pour cela , ce serait lamentable et gravissime pour l’état de notre société qui ne sera pas loin d’une société de la délation, car il n’était à l’époque pas un parlementaire.

    • bernard29 bernard29 25 mai 2017 15:59
      @Fergus
      bonjour Fergus,
      il ne pas croire que mes commentaires ont à voir avec un positionnement politique de ma part.
      cordialement

  • zygzornifle zygzornifle 25 mai 2017 12:46

    un vrai Fauxcialiste comme un vrai Ripouxblicain ne peut se permettre d’être honnête autrement il est la risée de toute la classe politique .....


  • Pierre 25 mai 2017 16:00

    Ineffable Ferrand, le spécialiste des dossiers dont, le plus souvent, il ignore tout ou presque....sauf naturellement quand il s’agit de pognon, en bon socialiste.


  • Taverne Taverne 25 mai 2017 16:23

    La bonne question à se poser est :

    Est-ce que le gouvernement continue en s’enferrant ou bien est-ce qu’il continue sans Ferrand ?


  • zygzornifle zygzornifle 26 mai 2017 08:44

    Une branche perchoir l’attend pour siéger a Bruxelles parmi les autres vautours ....


  • egos 26 mai 2017 10:15

    « Le statut de la mutuelle relève du principe de l’autogestion. Elle poursuit un but non lucratif menant dans l’intérêt de ses membres, moyennant le versement d’une cotisation ... »

    Dictionnaire juridique


    « Dans l’Union européenne, les mutuelles sont l’une des quatre composantes de l’économie sociale, les trois autres composantes de cette économie sociale, appelée aussi troisième secteur, étant les coopératives, les fondations et les associations. »
    Wikipedia

    Nous y voila, 

    au cœur de la nébuleuse para-publique, renforcé en ce qui concerne les mutuelles (santé ou assurance) par la nature quasi obligatoire des services proposés et dont le management procède de la cooptation à forte empreinte corporatiste et de réseaux, 
    ancré (Mgmt) dans de solides et opaques faisceaux d’intérêts croisés mêlant les milieux politiques, affairistes, corporatistes, notables et seconds coteaux.

    Le tout drapé dans un voile empoisonné de vertu et probité immaculées, 
    précisément lorsque les intéressés se font pincer la main dans le tronc de l’église laïque.

    Sur le sujet lui-même, 

    . délit d’initié limite ABS, enrichissement sans cause réelle (façon permanence électorale),
    . interférence des mondes politiques et des institutions para-publiques (selon le modèle hexagonal colberto-corporatiste et ses innombrables cavernes d’Ali Baba) 
    . incapacité ontologique des hommes ou femmes de pouvoir à s’extraire de toute forme de compromission (usual business)

    entre banalités et lieux communs ressassés ou l’errance d’un discours se perdant dans un désert d’arguments techno-juridiques ou simplement spécieux quel serait l’intérêt de publier un énième avis ?

    Dura lex, sed lex, 
    que la justice tranche,
    dans toute sa rigueur,
    encore que l’institution judiciaire avec ses nombreux méandres soit une toute autre histoire.

  • smilodon smilodon 27 mai 2017 20:51

    @ l’auteur : Et ouais !!... Pauvre Fillon !....Il aurait du le savoir lui, que la triche en pleine course c’est impardonnable, alors qu’après la victoire, tout le monde s’en tape !!......FERRAND a été « ferré », mais trop tard !....Donc, il ne sera pas « déferré » !....Pour lui, ce sera « diFERRAND » !.... Et puis, il est tellement mignon Macron !......Rien à voir avec les autres « VILAINS » !..... Circulez !!....Adishatz.


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