samedi 23 janvier 2016 - par Joseph

Est-ce que le racisme c’est mal ? Comment fonctionnent les groupes sociaux

Donc est ce que le racisme est quelque chose de mal ? La pression sociale lié à la bien-pensance et au politiquement correct le disent mais ne cherchent pas à aller plus loin. Une analyse moins superficielle tend à montrer que la problématique est bien plus complexe que ce que l’on veut bien nous faire croire et nous oblige dans un premier temps à penser au delà du bien et du mal pour comprendre de quoi il en retourne. Explications.

En fait le racisme est un phénomène tout ce qu’il y a de plus naturel. C’est juste une sorte préjugé et notre fonctionnement cognitif, la manière dont fonctionne notre cerveau, produit naturellement des préjugés. Il en a même besoin pour évoluer dans l’espace sociale. C’est donc quelque chose que nous faisons tous.

Donc dire de but en blanc que le racisme c’est mal revient à créer un phénomène de double contrainte chez les individus, revient à nous mettre dans une position inconfortable qui consiste à se culpabiliser ou se faire montrer du doigt pour un phénomène qui est somme toute naturel. C’est donc contre productif, car au fond nous le sommes tous à différents niveaux, nous avons tous des préjugés que ce soit à l’encontre d’un étranger, d’un groupe social différent du nôtre ou même ce que l’on appelle maintenant les genres. Et ces préjugés peuvent être positifs ou négatifs (le racisme étant par essence négatif).

En revanche ce qui est « mal » et important de ne pas faire c’est de développer de la violence, de mettre en danger la paix sociale à cause d’un préjugé qui n’est au fond qu’une croyance bien souvent éloignée des réalités comme on le verra.

Au delà de notre fonctionnement cognitif au moins 4 autres notions viennent compliquer la donne :

  • Les phénomènes de groupe
  • La pression sociale et les médias qui vont entretenir ses préjugés
  • Les conflits d’intérêt et les conflits idéologiques qui vont se servir de ses préjugés et de notre mode de fonctionnement
  • La facilité de dénigrer l’autre pour mieux se valoriser

Déjà il n’y a pas un racisme, mais une échelle de racisme qui est fonction des individus, de leur milieu social, de leur vécu et de l’influence qu’ils subissent. Cela peut aller d’un « t’es un étranger je veux te casser la gueule » à pas de racisme du tout. En passant par « tu es d’une culture différente de la mienne, je ne te veux pas de mal, mais je ne veux pas te côtoyer » ou encore « j’aime bien la couleur de ta peau mais ne compte pas sur moi pour le mariage ».

Donc le racisme est juste une forme de préjugé et les sciences sociales nous apprennent que le fonctionnement de notre cerveau nous pousse à créer des préjugés à l’aide de stéréotypes.

Précisons que :

  1. les stéréotypes sont des croyances sur des catégories de personnes (blondes, fonctionnaires, artistes, patrons, etc)
  2. Les préjugés sont des sentiments que vont nous inspirer ces catégories de personne
  3. La discrimination et un comportement négatif vis à vis d’une personne en fonction de son apparence et/ou de son groupe.

Une attitude discriminatoire est donc le résultat d’un préjugé négatif qui est lui même issus d’un stéréotype, donc bien souvent une croyance. On peut déjà remarquer que l’attitude discriminatoire, potentiellement génératrice de violence, est fondé sur une croyance que l’on cherchera à légitimer par tous les moyens. Là encore ce besoin de légitimer nos préjugés est lié à notre mode de fonctionnement.

Donc ici un premier point à retenir, un stéréotype est bien souvent une croyance.

Donc une première prise de conscience est de reconnaître que notre grille de lecture sur ceux qui ne composent pas notre groupe est basé majoritairement sur des croyances. A moins bien sûr d’avoir vécu au sein de ce groupe de manière normale afin de savoir de quoi l’on parle. Une simple rencontre ne suffira pas car cette simple rencontre risque d’être négatif en raisons des différents codes et moyens de langages propres à chaque groupe ou encore des préjugés que nous avons les uns sur les autres.

 

Notions de base sur la façon dont nous construisons ces stéréotypes et préjugés

Selon Allport (1954) et Brunner (1957) concernant la catégorisation sociale :

Les stéréotypes sont une conséquence naturelle du fonctionnement de notre système cognitif et, plus précisément, de notre (in)capacité à traiter l’information qui nous parvient.

En d’autres termes, nous disposons de processus et de stratégies qui nous permettent, en quelque sorte, de compenser nos capacités limitées. L’une de ces stratégies est la catégorisation sociale et serait à l’origine des stéréotypes (les Belges mangent des frites, les Allemands boivent de la bière, les Français sont râleurs, etc).

Selon McGarty (1999) concernant les conséquences de la catégorisation sociale :

Ce processus de catégorisation entraîne deux biais perceptifs. Une surestimation des différences entre les individus qui composent notre groupe sociale (endogroupe) et une surestimation de la ressemblance des individus qui composent les groupes sociaux extérieurs au nôtre (exogroupe).

En d’autres termes nous reconnaissons que les individus de notre groupe peuvent être différents entre eux, alors que nous avons tendance à voir de manière exagérément semblables entre eux ceux des autres groupes.

Cette différenciation est due au fait que nous connaissons ceux de notre groupe, nous sommes donc mieux à même de voir ces différences entre les individus qui en font parti. En revanche, les groupes sociaux que nous côtoyons rarement nous sembleront relativement identiques.

Nous pouvons voir ici la façon dont naissent ces fameux amalgames et les préjugés qui en découlent. Là aussi un phénomène naturel dû à notre besoin de simplifier l’information et notre propension à rester à l’intérieur de notre groupe. Encore un phénomène naturel qui nous pousse à voir ceux d’un groupe différent du nôtre comme tous semblables.

Ici un deuxième point à retenir, le moins nous nous sommes insérés dans la durée à l’intérieur d’un groupe différent du nôtre, le plus nous seront amené à avoir des stéréotypes infondés.

Ces phénomènes expliquent donc comment nous créons des stéréotypes, des préjugés, des amalgames et par extension des phénomènes de discriminations envers ceux d’une autre culture (racisme). Mais de manière générale envers ceux qui appartiennent à d’autres groupes que les nôtres (« les pauvres sont des incapables », « les riches sont des salauds », « les politiques sont tous des pourris », « l’islam c’est la barbarie », « tous des voleurs », …).

Une explication de la façon dont nous fabriquons ces stéréotypes peut être trouvée dans les événements passés, l’histoire du monde ou des individus. Ces croyances peuvent heureusement évoluer.

Au niveau individuel nous pouvons faire évoluer ou au contraire nous faire confirmer un stéréotype lors d’une rencontre avec un individu d’un groupe différent. En positif, comme en négatif en fonction de l’expérience.

Les personnes que nous percevons comme influentes et les médias peuvent aussi faire évoluer ces stéréotypes.

Le phénomène de « modelage » nous influence aussi, il consiste à reproduire l’attitude d’un autre que nous considérons comme influent dans une situation donnée. Il intervient particulièrement pendant l’enfance et l’adolescence mais ne disparaît pas pour autant à l’âge adulte.

Ce phénomène sera d’autant plus puissant que les modèles pris en compte sont importants pour l’individu (famille, pairs, amis, leaders et toute personne à laquelle on s’identifie).

Ainsi, si l’on voit un de nos modèles adopter une attitude discriminatoire envers un groupe donné, on aura d’autant plus tendance à reproduire ce schéma et adapter nos actions et nos stéréotypes en fonction de ce modèle. De même, si un de nos modèles propage un stéréotype, nous aurons tendance à y croire et le propager à notre tour.

Les mauvaises rencontres et/ou les propos négatifs que l’on entend à propos d’un autre groupe favoriseront à développer des sentiments racistes, des amalgames et de la discrimination.

 

Théories sur les groupes sociaux

Théorie du bouc émissaire :

C’est un principe de « frustration – agression ». Le groupe frustré par un autre groupe cherchera d’abord à agresser le groupe responsable de cette frustration. S’il n’y arrive pas il se reportera sur un groupe plus faible qui deviendra source de préjugés et de discrimination.

Dans le but de légitimer cette agression d’un groupe innocent il tendra à créer des stéréotypes négatifs et infondés, donc des amalgames négatifs et infondés.

Un phénomène lié au fonctionnement de notre cerveau occultera toutes les attitudes positives du groupe visée et ne retiendra que les attitudes négatives. Donc facilitera la création de ces amalgames négatifs.

Théorie des conflit réels :

Une compétition pour obtenir un bien ou des ressources entre deux groupes induit aussi une cohésion intra-groupe (« nous devons être unis face à l’adversité ») et de la différentiation avec l’autre groupes (« nous sommes vraiment différents d’eux » sous-entendu meilleurs qu’eux ). Donc tend à la création de stéréotypes négatifs et donc à une perception erronée des caractéristiques des membres de l’autre groupe mais aussi de ses motivations réelles (ce qui ne facilite pas une coopération entre groupes).

=> les deux groupe vont montrer de l’agressivité et développer des préjugés et des attitudes discriminatoire pour justifier cette différenciation et n’arrivent plus à percevoir les motivations réelles de l’autre groupe

=> si un des groupes veut se forger une identité positive (motivation réelle) ou juste réagir à des discriminations jugées injustifiés ou un partage non équitable des ressources, l’autre groupe ne le concevra pas et pourra même se sentir agressé. Et vice versa.

Un principe de coopération permet de revenir à la normal. Un principe de partage des ressources convoités facilitera aussi ce principe de coopération.

Théorie de l’identité sociale :

Une identité peut se forger à partir d’une simple catégorisation arbitraire des individus tel que la création d’un groupe rouge et d’un groupe bleu. Les expériences ont montré que même dans un tel cas il intervient automatiquement de la discrimination entre les groupes favorisant notre groupe d’appartenance au détriment de l’autre groupe, et ce même s’ils sont de culture similaire.

=> Phénomène discriminatoire naturel et humain sans avoir besoin à la base de conflit d’intérêt ou d’une culture différente

=> Conflit d’intérêt et culture différente tendront à augmenter naturellement les phénomènes discriminatoires sans avoir besoin de raisons réelles

Un groupe veut toujours se forger une identité positive. La discrimination empêche cette aspiration.

=> Le groupe rentrera en conflit avec ceux qui le montrent comme négatif et vice versa.

=> Le groupe qui ne peut pas se forger une identité positive à cause des discriminations dont il fait preuve aura tendance à se replier sur lui même et rejeter les valeurs du groupe qui le discrimine, donc aura du mal à s’intégrer. Ou bien certains membres du groupe rejeté tenteront de changer de groupe (ce qui peut entraîner d’autres complications selon les cas).

 

Notre façon de réagir de manière individuel

Déjà ce n’est pas parce que nous avons des préjugés que nous allons avoir automatiquement une attitude discriminatoire. Cela dépend de plusieurs facteurs comme les normes sociales ou la peur d’une punition. On peut voir ici que si nos « modèles » dans les médias usent d’attitudes discriminatoires dans leur discours en toute impunité cela ne tendra pas à refréner une attitude discriminatoire au sein du corps sociale.

Ensuite il y a la façon dont nous allons construire nos stéréotypes. Rappelons que ces stéréotypes nous aident à comprendre notre environnement et de pouvoir formuler rapidement des prédictions. Selon l’expérience d’Allport et Postman ces stéréotypes guident notre jugement pour que ces derniers correspondent à nos croyances. D’une manière générale nous avons tendance à vouloir confirmer nos croyances et nos hypothèses sur autrui, et cela provient de notre manière de traiter les informations par notre cerveau (Snyder, 1984).

Ensuite nous faisons en sorte (pas nécessairement consciemment) de sélectionner et de rechercher activement les informations qui vont dans le sens de nos attentes et de nos croyances. A l’inverse, les informations qui ne correspondent pas à ces attentes ou ces croyances sont mises de côté. De même que l’on cherche chez autrui ce que l’on attend à y trouver. L’information allant dans le sens des stéréotypes sera donc plus facilement détectée, traitée et assimilée. De même que nous avons tendance à réinterpréter les informations traitées par le passé pour qu’elles correspondent à nos stéréotypes, et ceci avec un sentiment de certitude élevé (Macrae, Milne, 2002).

En d’autres termes, nous auront tendance à toujours vouloir légitimer nos préjugés au lieu de vouloir les remettre en question.

De même un même comportement aura tendance à être perçu et expliqué de manière plus positive s’il est produit par un membre de notre groupe que s’il est produit par un membre d’un autre groupe (Hewstone, 1990 ; Taylor et Jaggi).

On peut comprendre là aussi que les médias ont un rôle important dans le maintient ou non de nos stéréotypes. Si certains propagent des idées reçus elles auront le dessus sur ceux qui rectifient l’information à « temps de parole » égale. De même que si nous avons des a prioris négatifs sur un groupe nous auront tendances à retenir les événements négatifs liés à ce groupe et non les positifs.

Un deuxième point à retenir est que ces expériences montrent que notre façon de voir les autres groupes est avant tout un système basé sur une majorité de croyances. Comment prendre les bonnes décisions dans ce cas ? En fait cela est nuisible pour nous comme pour les autres. On pourrait faire un parallèle avec toutes les guerres qui ont été menés et dont avec le recul on se dit que ce n’était peut-être pas la peine, que les raisons n’étaient pas les bonnes. En d’autres termes que les stéréotypes qui nous ont poussé à rentrer en guerre n’était pas justifiés.

Ensuite, il faut savoir que ce n’est pas parce qu’un stéréotype négatif nous vient à l’esprit suite à l’évocation d’un individu ou d’un groupe en particulier que nous sommes raciste. La société nous a en quelque sorte « imprimer » ses stéréotypes et la différence entre une personne jugé raciste et une autre est la manière dont elle va gérer ces stéréotypes qui lui viennent à l’esprit.

Il y a aussi un effet paradoxal, forcer une personne à refouler un stéréotype négatif en disant par exemple que le racisme c’est mal ou que ce n’est pas bien de penser ça mais sans réelle preuve de la fausseté du stéréotype n’est pas positif. Il faut que cela vienne d’elle même ou lui prouver clairement que son stéréotype n’est pas fondé. Donc par cette attitude les individus auront plutôt tendance à cacher aux autres qu’ils ont des stéréotypes négatifs au lieu de les mettre de côté, voir même réagir de manière encore plus discriminatoire.

On parle ici de racisme, mais ce raisonnement est applicable à tout stéréotype (sur une personne, un groupe social ou un événement en particulier qui n’a aucun rapport avec une culture différente). Cela concerne en quelque sorte l’esprit critique. Car il arrive de ne pas toujours être conscient que notre jugement a été influencé par un stéréotype (Srull et Wyer, 1979).

En d’autres termes, avoir conscience de la façon dont nous construisons nos stéréotypes et préjugés sur les autres est un premier pas vers une indépendance d’esprit et un manque de prise à toute sorte de manipulations.

 

Les effets que provoque une stigmatisation

Préjugés et discriminations constituent une atteinte de l’identité sociale qui, ainsi dévalorisé, peut aboutir à une diminution de l’estime de soi. Surtout s’il y a une perception répété (stable et chronique) de l’existence d’une discrimination.

Cette diminution de l’estime de soi n’est pas systématique (Croizet et Leyens, 2003), mais dépend de l’entourage de la personne. Si l’entourage peut aider à rétablir cette estime de soi ou non.

Au niveau émotionnel les personnes victimes de discrimination présentent un sentiment d’injustice (Steiner et Bertolino, 2006), des affects négatifs (honte, tristesse, éventuellement dépression), du stress et de l’anxiété (Dion, 1986).

L’expérience répétée d’épisodes négatifs de stigmatisation et/ou de discrimination peut aussi se traduire par l’installation d’une anxiété relative aux interactions avec autrui et, plus généralement, par une méfiance et une hostilité envers la société dominante et au bout du compte de l’agressivité et un passage à l’acte. Une répétition de ce phénomène peut aussi entraîner un sentiment de manque de contrôle chronique, d’impuissance face aux événements qui peut aboutir à une détérioration de la santé physique.

Comme la discrimination est une atteinte à l’identité sociale, elle peut entraîner une forte identification, voire un repli sur son groupe d’appartenance. Cela peut donc nuire à l’intégration dans le cas d’un groupe de culture étrangère.

Dans certains cas, les membres des groupes stéréotypés, vont eux même se conformer, de manière non consciente, aux attentes stéréotypées que les autres ont à leur égard. On parle de prophétie autoréalisatrices (Merton, 1949) ou encore d’effet Pygmalion ou d’effet Rosenthal.

Dans un sens accuser à tort un groupe d’actes négatifs risquent de faire produire ces actes négatifs par des membres de ce groupe. Donc de conforter les stéréotypes négatifs. Une sorte de cercle vicieux.

En d’autres termes, une discrimination répétée d’un groupe sociale aura tendance à favoriser des phénomènes de violence et un frein à l’intégration du groupe discriminé.

 

En conclusion

On a donc vu :

  • Qu’il n’y a pas un racisme mais une échelle de racisme
  • Que le racisme n’est qu’un préjugé parmi tant d’autres
  • Que notre mode de fonctionnement nous amène à avoir des stéréotypes et des préjugés sur les autres
  • Que les préjugés sont pour la plupart du temps un système de croyances
  • Que notre mode de fonctionnement tend à vouloir légitimer nos préjugés au lieu de les remettre en question
  • Que deux groupes auront naturellement tendance à avoir des attitudes discriminatoires
  • Que la discrimination arbitraire d’un groupe sociale favorise les phénomènes de violence et la non intégration du groupe discriminé
  • Que la discrimination arbitraire d’un groupe sociale favorise la montée de l’insécurité

On voit donc que le racisme est l’arbre qui cache la forêt de nos modes de fonctionnement et des tensions inter groupes en général. Soyons honnête et reconnaissons aussi que nous avons tous ce type de préjugés envers un groupe social, ce qui n’est pas mieux non plus.

Dans un sens plus général il est impossible d’aimer tout le monde (seul quelqu’un comme Jésus en était capable). Donc pourquoi ne pas accepter le fait de pas être aimé par tout le monde ? Après tout nous pouvons le comprendre étant donné que nous n’aimons pas tout le monde, étant donné que nous sommes tous pareils sur ce point. Inutile de condamner cet état de fait en jouant les bien pensants.

En revanche ce n’est pas parce que nous n’aimons pas quelqu’un que nous sommes en droit de l’agresser, de le provoquer ou de véhiculer des idées fausses sur lui ou son groupe social. Nous avons vu les conséquences néfastes que cela pouvait avoir pour l’ensemble de la société dans laquelle nous vivons.

Car si les préjugés sont jugés néfastes pour les autres, ils le sont aussi pour nous. Ces sentiments sont pour la majorité le résultat de croyances que nous avons et ces croyances sont dans la plupart des cas infondés. Nous sommes donc prisonniers d’une grille de lecture en ce qui concerne le rapport à l’autre qui repose majoritairement sur des croyances que nous cherchons à légitimer au lieu de les remettre en question.

Donc cela nous empêche de tirer les bonnes conclusions en ce qui concerne l’autre mais aussi dans les rapports entre les différents groupes sociaux au sein de notre pays et dans les relations internationales. Difficile dans ce cas de comprendre ce qui nous entoure et de prendre les bonnes décisions. Cela nous met aussi à la merci de toute sorte de manipulations qui serviront des intérêts qui ne sont peut-être pas les nôtres.

Donc à défaut de passer du temps à condamner un phénomène naturel, pourquoi ne pas nous orienter à travailler sur nous même dans le but de conquérir une liberté d’esprit en nous dégageant au maximum de tous ces préjugés et autres amalgames qui polluent notre esprit et nous empêche de prendre les bonnes décisions ? Et pas seulement ceux qui ont trait au racisme, mais aussi à tous nos préjugés sur tous les groupes sociaux. Avoir conscience de notre mode de fonctionnement semble être un des premiers pas vers cette libération et une baisse des tensions inter groupes. La chasse aux idées reçues permettra aussi de faciliter ce processus.

Nous pouvons aussi nous poser la question de savoir si la pression sociale comme les médias favorisent ce type de remise en question et la baisse des tensions entre groupes sociaux. On pourra voir dans d’autres articles que ce n’est pas souvent le cas, nous ne sommes malheureusement pas vraiment aidés sur ce point et nous en payons tous le prix.

 

Pour ceux qui veulent approfondir le sujet sur la façon dont nous construisons des stéréotypes, la façon dont nous sommes amenés à faire des amalgames et les conséquences d’une discrimination répété sur une communauté, voir ce livre :
Stéréotypes, préjugés et discriminations



9 réactions


  • Clark Kent M de Sourcessure 23 janvier 2016 17:26

    Si chacun met un sens différent sur les mots, ça va devenir difficile de communiquer.

    Le racisme, c’est prétendre qu’une race est supérieure à une autre, et ça, c’est illégal en France.
    Point barre.

    • non667 23 janvier 2016 19:14

      @M de Sourcessure

      Le racisme, c’est prétendre qu’une race est supérieure à une autre, et ça, c’est illégal en France.

      ah oui ? alors on se demande bien pourquoi le judaïsme n’est pas interdit en France ? lui qui prône que la race d’Abraham est  le peuple élu  destiné a devenir le maître du monde (fait à 80% *) !
      voir genèse chapitre XVII 1° commandement 1500 ans avant les 10 de David
      *la preuve :israël se permet de bafouer impunément les résolutions de l’onu 


    • non667 23 janvier 2016 19:19

      @non667
      *la preuve :israël se permet de bafouer impunément les résolutions de l’onu : j’ai oublié :CONCERNANT LA PALESTINE


  • César Castique César Castique 23 janvier 2016 20:24

    Il y a un aspect de la surpopulation étrangère - même Mitterrand en 1984 parlait de « seuil de tolérance » - que vous négligez complètement, et c’est le pire : à savoir qu’elle constitue un facteur de division abyssale entre les habitants du pays d’accueil. 




    En France, cela prend les proportions d’une nouvelle affaire Dreyfus, du fait que la voix des « xénophobes », largement majoritaires*, est couverte par les glapissements des « xénolâtres », largement minoritaires*. 


    * Voir les rapports annuels de la Commission nationale consultative des droits de l’homme

  • César Castique César Castique 23 janvier 2016 20:30

    L’ETRANGER , de Rudyard Kipling (1875-1936)



    L’étranger qui passe mon portail,
    Il peut être sincère ou aimable,
    Mais il ne parle pas ma langue,
    Je ne peux pas connaître son esprit
    Je vois son visage et ses yeux et sa bouche,
    Mais pas l’âme qui est derrière. 

    Les hommes de mon propre sang,
    Ils peuvent faire le mal ou le bien,
    Mais ils disent les mensonges que je connais.
    Ils connaissent les mensonges que je dis,
    Et nous n’avons pas besoin d’interprète
    Lorsque nous allons acheter et vendre. 

    L’étranger qui passe mon portail,
    Il peut être mauvais ou bon,
    Mais je ne peux pas dire quel pouvoir le contrôle
    Quelle raison gouverne son humeur ;
    Ni quand les dieux de son lointain pays
    Reprendront possession de son sang. 

    Les hommes de mon propre sang
    Ils peuvent être très mauvais,
    Mais au moins ils entendent les choses que j’entends
    Et voient les choses que je vois ;
    Et quoi que je pense d’eux et de leurs goûts
    Ou qu’ils pensent de mes goûts. 

    C’était la croyance de mon père
    Et c’est aussi la mienne :
    Le grain doit former une seule gerbe
    Et la grappe doit donner un seul vin,
    Et nos enfants doivent se faire les dents
    Sur le pain dur et le vin.

  • Baron de Risitas meslier 23 janvier 2016 21:47


    Le racisme ce n’est ni bien ni mal , c’est Darwinien l’individu privilégie la survie du groupe auquel il s’identifie ...


  • zygzornifle zygzornifle 26 janvier 2016 15:06

    enfin une vidéo qui montre les bienfaits de l’immigration de masse, l’Allemagne accueille a bras ouvert tous ces médecins, ingénieurs informaticiens et chirurgiens venu amener leur savoir faire et le partager au plus grand des pays européen, une belle leçon d’amour a partager ...... La France devrait s’en inspirer .... https://www.youtube.com/watch?v=44vzMNG2fZc



  • maQiavel maQiavel 27 janvier 2016 11:42

    Je lirai cet article plus tard... 


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