mardi 16 septembre 2014 - par olivier cabanel

Penser comme son fauteuil

Cette phrase, due à Jean Syrota, est particulièrement éclairante, et au-delà de Lamartine qui se posait la question de l’éventualité de l’âme des objets inanimés, évoque la difficulté qu’ont les dirigeants d’entreprises, ou d’organisations, à développer un sens critique, perdant ainsi leur crédibilité.

En effet, il semble difficile pour certains cadres de critiquer « l’outil de travail » dès l’instant ou cette critique n’est pas dans le droit fil de la « bien-pensance » de l’entreprise et lorsqu’une expertise montre du doigt ces problèmes, le résultat en est généralement occulté.

C’était dans l’émission « Terre à terre  » de Ruth Stégassy du samedi 13 septembre 2014, sous le titre « le blues des experts  », et le physicien Bernard Laponche s’interrogeait sur la validité des expertises lorsqu’elles sont faites par les membres de ces entreprises.

Bernard Laponche, cet expert reconnu au niveau international, et dont les compétences en matière d’énergie en général, et de nucléaire en particulier, sont indéniables, déclarait : « l’expertise est très mal traitée en France en particulier sous l’angle de l’exercice démocratique… ».

Dénonçant les pseudos expertises officielles, le manque d’expertises contradictoires, et donc de démocratie, Bernard Laponche s’intéresse particulièrement à l’énergie nucléaire, évoquant la solidarité de caste, regrettant que l’administration toute puissante puisse donner un avis d’expertise, alors qu’elle n’en pas généralement les compétences.

Il constate que, dans notre pays, qui avec ses 75% d’électricité provenant du nucléaire, est le plus nucléarisé du monde, « il est extrêmement difficile, voire impossible de trouver une expertise sur les questions nucléaires en dehors de cet appareil d’état, grands organismes et entreprises, et forcément vous arrivez à une situation dans laquelle les choix sont faits par cette caste, (…) et la haute administration et que l’intervention d’experts extérieurs qui pourraient être aussi compétents que ceux qui sont à l’intérieur, n’est pratiquement pas admise… ».

Il déplore que la caste des physiciens, lesquels sont pro nucléaires presque par définition, permette au rouleau compresseur d’avancer sans la moindre difficulté, occultant le moindre débat public démocratique, ou s’en servant pour faire la promotion de cette énergie pourtant si problématique.

Le physicien rappelle qu’un expert se doit d’avoir au moins 3 qualités, d’abord la compétence, puis l’honnêteté intellectuelle, et enfin la liberté de parler.

Il précise qu’ils ne veulent pas risquer de mettre leur carrière en danger : « ils ne vont pas critiquer leur boutique…ils pensent comme leur fauteuil » expression qu’il emprunte à Jean Syrota, lequel s’était fait remarquer dans les années 70 en condamnant le chauffage électrique, alors qu’il était directeur général de l’énergie, position courageuse, d’autant que la promotion du chauffage électrique était destinée à favoriser l’utilisation de l’énergie nucléaire.

Cette phrase « chacun pense comme son fauteuil » enlève le titre d’expert à ceux qui la mettent en pratique, déclare logiquement Bernard Laponche, ajoutant que finalement, « ce sont les politiques qui sont responsables in fine, c’est eux qui en général n’écoutent que les experts officiels, et ne s’étonnent pas qu’un directeur d’EDF ou un dirigeant du CEA prône le nucléaire (…) ne prenant pas la peine de travailler ces questions et d’organiser des débats contradictoires ».

Par contre, ajoute-t-il « quand ils en organisent, comme par exemple la commission d’enquête de l’assemblée nationale, on s’aperçoit qu’il se dit des choses très intéressantes, (…) mais les politiques n’en tiennent pas compte ». lien

Il va plus loin en affirmant : « il n’y a pas vraiment d’instances ayant du pouvoir qui soient chargées par les politiques d’organiser ce débat contradictoire et surtout (lorsque c’est éventuellement le cas-nr) que les politiques en tiennent compte  » ajoutant « les problèmes de sûreté nucléaire, de risques, sont considérables (…) les experts officiels prennent le droit de faire les choix »

Pourtant, le directeur général de l’IRSN (institut de recherche et de sûreté nucléaire) répondant à la question : « après Fukushima, le nucléaire a-t-il de l’avenir ? » : déclarait : « Fukushima ne remet pas en compte l’utilisation de l’énergie nucléaire…mais il faudrait de nouveaux types de réacteurs et un nouveau paradigme pour éviter des accidents aussi graves  ».

Bernard Laponche remarque : « la deuxième partie de la phrase s’appuie sur ses compétences mais la première partie de cette phrase est une prise de décision politique sauf que ce n’est pas à lui de décider ça ! C’est aux politiques ou c’est au citoyen de décider ça ».

En effet, s’il faut changer de paradigme, il faut logiquement arrêter les réacteurs actuels.

Or aujourd’hui, les politiques, sans tenir compte de cette expertise, ont décidé de prolonger la vie de ceux-ci, alors que nous savons que les cuves de certains sont fissurées, et que leurs défaillances s’accumulent.

Plus grave, ce directeur ajoute : « nous avons toujours dit que l’accident grave était possible en France, il faut donc se préparer à des crises majeures et longues  ».

Mais hélas, en haut lieu, personne ne relève ça et Bernard Laponche de conclure : « la classe politique devrait peut-être être mise au banc des accusés ».

Nous avons donc dans notre pays un gros problème de démocratie, mais ce n’est pas une nouveauté…

Ceci dit, il reste des « professionnels de la profession  » qui sont encore capables de réagir et dénoncer, comme par exemple Masao Yoshida, l’ancien directeur de la centrale dévastée de Fukushima, aujourd’hui disparu, emporté par un cancer à l’âge de 58 ans, et son testament à charge provoque aujourd’hui quelques remous dans le monde opaque du nucléaire.

Il a tout de même fallu 3 ans et demi pour que les auditions des 770 protagonistes du drame soient enfin rendues publiques, et dans celles-ci il faut s’attarder sur les 400 pages rédigées par, l’ancien directeur de Fukushima Daiichi.

Accusant les responsables de Tepco, lors du drame de Fukushima, d’avoir été plus préoccupés de la forme à donner à leurs réponses aux questions du cabinet du 1er ministre, qu’à s’intéresser à la situation réelle sur le terrain, il dénonce dans ce long document les injonctions incohérentes venues des grands patrons de l’entreprise nucléaire japonaise.

Il raconte comment, face à la crise grave qui était en cours, ceux-ci lui avaient demandé d’appliquer un programme de ventilation pour le réacteur n°1, afin d’éviter une montée de pression qui aurait fait rompre toute l’installation, oubliant qu’il n’y avait plus d’électricité, et que seule une intervention manuelle était possible.

Alors que les ouvriers, malgré les taux infernaux de radioactivité, tentaient de déclencher manuellement cette ventilation, le ministre de l’industrie ordonnait l’évacuation du site, et devant l’incohérence d’un tel ordre, Masao Yoshida décidait de désobéir.

On imagine mal ce qui aurait pu se passer si les ordres du ministre avaient été appliqués.

Il continua aussi de faire arroser les réacteurs avec de l’eau de mer, évitant ainsi le pire, malgré les ordres du gouvernement qui lui avaient demandé d’arrêter. lien

Cet homme a manifestement évité que la catastrophe nucléaire, dont les conséquences sont déjà hors de toute proportion, ne prenne une dimension encore plus tragique. vidéo.

Aujourd’hui, au Japon, la situation continue de se détériorer, et récemment, Tepco a été condamné à payer 365 000 € à la famille d’une personne dont le suicide a été motivé par des conditions de vie bouleversées à cause de l’accident atomique…alors que Tepco faisait valoir que ce suicide n’était qu’une raison parmi d’autres de la dégradation de l’état de santé de la victime. lien

Nouvelle pas rassurante pour l’entreprise nucléaire qui avait par le passé payé des dommages à une autre famille, sur les bases d’un accord à l’amiable.

En effet, depuis la catastrophe, jusqu’en novembre 2013, 1459 décès sont en rapport avec l’accident nucléaire, et comme le dit le professeur Takagi Ryusuke de l’université de Iwaki-Meisei : « les victimes vivent depuis bientôt 2 ans et demi hors de leur foyer, sans aucune perspective d’avenir, ce qui influe de façon néfaste sur leur corps et leur esprit ».n’en déplaise aux lobbyistes nucléaires qui continuent d'ânnoner : « Fukushima, zéro morts  ». lien

Les experts évoquent maintenant le « syndrome de Fukushima  » qui concernerait aussi les enfants, dont la santé mentale serait fragilisée, provoquant des troubles de leur sommeil, de l’agressivité, de la dépression, laquelle pourrait conduire au suicide de ceux-ci. lien

Au-delà du problème humain, on sait aujourd’hui que cet accident coute de plus en plus cher au Japon, certains évoquant la somme optimiste de 100 milliards €, (lien) alors que l’IRSN estime qu’en France il pourrait atteindre 5800 €. lien

Mais ça ne semble émouvoir le président français alors qu’il pourrait bien compter sous peu au nombre des « sans dents », si pareil accident se produisait.

Comme dit mon vieil ami africain : « quand le pain est dur, les dents deviennent pointues ».

L’image illustrant l’article vient de www.admirabledesign.com

Merci aux internautes de leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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14 réactions


  • claude-michel claude-michel 16 septembre 2014 09:29

    +++

    Le tout étant de savoir si il y a des fauteuils plus intelligents que d’autres.. ?

    • gaijin gaijin 16 septembre 2014 09:41

      pas si ceux qui les occupent réfléchissent comme des miroirs et raisonnent comme des tambours .......


    • olivier cabanel olivier cabanel 16 septembre 2014 12:55

      claude michel

      ... oui, bien sur... ou d’imaginer qu’ils ne sont pas intelligents, ni les uns, ni les autres.
      non ?
       smiley


  • gaijin gaijin 16 septembre 2014 09:39

    salut olivier
    les experts ..les systèmes qualités .....
    sont des hallucinations collectives, des fictions auxquelles tout le monde fait semblant de croire. d’autant que l’on sait bien que les meilleurs experts sont les meilleurs fraudeurs et c’est ainsi que l’on embauche des hackers pour s’occuper de sécurité informatique et des cahusacs au ministère des finances, on recrutera bientôt directement les policiers chez les dealers et le tour de force sera accomplit .....

    c’est l’ histoire d’un type qui visite un asile de fou : le directeur lui dit celui là se prend pour napoléon, celui ci pour le christ, celui là avec la camisole pour sarkozy et comme ils arrivent devant un type accroché au plafond le visiteur demande : et celui ci ?
    celui ci il se prend pour la lumière
    mais fait le visiteur il faut le faire descendre c’est dangereux
    oui répond le directeur mais si après on n’a plus de lumière ?


    • trevize trevize 16 septembre 2014 12:09

      « des fictions auxquelles tout le monde fait semblant de croire. »

      Bien d’accord. C.G. Jung appelle ça la Persona, du nom des masques de la tragédie antique.
      C’est l’élément le plus superficiel de notre inconscient, qui représente la façade que nous offrons à la société. Le problème étant que la quasi-totalité de la population mondiale s’identifie à ce masque. Ils ont oublié, ou bien n’ont jamais su, qu’ils étaient autre chose que le simple rôle que la société leur donne.
      D’ailleurs, vous pouvez essayer, demandez à quelqu’un que vous venez de rencontrer « qui il est » ou « qu’est ce qu’il fait dans la vie », il vous répondra qu’il est médecin, commercial, balayeur... et il s’en tiendra là. Jamais il ne vous dira qu’il est humain, jamais il ne vous parlera de ses hobbys, ses rêves, ses passions, si vous ne lui posez pas précisément cette question ; pourtant, ce sont là des éléments infiniment plus importants que de savoir le métier qu’il exerce.

      Alors forcément, quand on prend son masque au sérieux à ce point, quand on croit n’être que le métier qu’on nous a demandé d’exercer, quand on confond le masque et le visage à tel point qu’on croit qu’il fait réellement partie de nous, on le défend becs et ongles contre toute agression extérieure. Et si on n’a pas pris conscience de son masque, il est impossible de reconnaître celui du voisin ; alors comme des marionnettes, on joue notre rôle, et c’est tout.


    • olivier cabanel olivier cabanel 16 septembre 2014 12:57

      Bonjour gaijin

      on a quand même besoin d’experts... non ?
      comme le dit très clairement Bernard Laponche, il faut qu’ils aient 3 qualités... et s’ils ne les ont pas, ils sont discrédités.
      tout est là.
      merci de ta blague.
      ce qui reviendrait à dire qu’au plus haut niveau, on manque de lumière ?
       smiley

    • gaijin gaijin 16 septembre 2014 17:17

      olivier
      besoin d’experts ?
      je ne crois pas .....on a besoin de techniciens répondant objectivement a des questions techniques ce n’est pas pareil
      si je veux construire un pont je demande a un spécialiste mais je ne lui demande pas si je doit le faire .....je lui demande comment ........

      pour le reste on a besoin de BSP ( bon sens paysan )et c’est tout

      pour la blague oui au royaume des borgnes les aveugles sont rois et on manque de lumière a tous les étages .......


    • olivier cabanel olivier cabanel 16 septembre 2014 18:45

      gaijin

      je persiste
      le problème n’est pas le pont.
      à l’évidence il faut le faire...(à moins de faire un tunnel !)
      mais où le faire, comment le faire, le matériau, le principe de construction etc
      et pour ça, il faut interroger un spécialiste.
      pareil pour l’énergie.
      personne ne doute qu’il en faut.
      mais laquelle choisir, combien elle coute réellement, quel est le danger, quels sont les risques, etc...
      et pour ça il faut une expertise indépendante, et non pas celle du cea, d’areva, et de physiciens qui par nature ont choisi leur camp, et sont donc incapables pour la plupart d’objectivité.
      ils pensent comme leur fauteuil.
       smiley

  • gogoRat gogoRat 16 septembre 2014 11:35

    « On imagine mal ce qui aurait pu se passer si les ordres du ministre avaient été appliqués. » 

    On pourrait élargir le débat avec cette considération de Dejours (psy spécialiste du travail) :

    • "le travail, c’est ce qu’il faut ajouter aux prescriptions pour que ça marche.
      Prenons les choses à l’envers  : si les gens s’en tenaient à exécuter rigoureusement comme on le leur prescrit les consignes et les procédures, aucune production ne sortirait.
      Car, lorsque les gens font exactement ce qu’on leur dit de faire, ça porte un nom précis, ça s’appelle la grève du zèle.
      Dans le meilleur des cas, les installations tombent en panne ;
      dans les pires, il y a des accidents, parfois très graves.
      Travailler, c’est donc ajouter quelque chose à la prescription pour que ça marche. "
    ...
     De plus ne voit-on pas comment sont nommés les ministres ?
    « ... et puis comme plus tard j’veux d’venir ministre
    moins je s’srai calé plus j’aurai d’valeur »
    (cf Lycée Papillon )

    • olivier cabanel olivier cabanel 16 septembre 2014 13:02

      gogoRat

      merci d’avoir rappelé cette merveilleuse chanson, elle fait l’apanage du dernier, celui qui roupille au fond de la classe, les yeux rivés sur les oiseaux en liberté, chers à Prévert.
      ils seront les premiers.
       smiley

  • gogoRat gogoRat 16 septembre 2014 12:42

     Même en France, pas besoin d’attendre le prochain accident/catastrophe pour déplorer des victimes qui « vivent depuis bientôt 2 ans et demi hors de leur foyer, sans aucune perspective d’avenir, ce qui influe de façon néfaste sur leur corps et leur esprit »

     Qui se soucie du passé de ces « pauvres bougres » que l’on voit traîner dans nos rues ? de ces déclassés, chômeurs de longue durée, ou « séniorisés » bien avant l’âge , considérés comme des parasites faisant obstacle à la « Reprise » de La Croissance ... alors qu’ils n’ont (eu) pour seul tort que de défendre une conception fort classique de l’honnêteté, et la dignité de ne pas courir après des privilèges. 

    Aussi, combien de salariés (officialisés ou prestataires-mercenaires), dans nos centrales nucléaires françaises, tiennent en silence leurs problèmes de santé ou conditions de travail sous peine de subir déclassement (voire éjection) et opprobre ?
     Combien se refusent à exercer dignement un salutaire sens du discernement ( « sapere aude ») concernant leur gagne-pain quotidien ... sous le prétexte qu’ils ne sauraient avoir la prétention de remettre en cause une direction a priori experte ? ...

      N’est-ce pas dans notre quotidien que nous sommes tous confrontés, qu’on le veuille ou non, à la question politique essentielle :
     - logique de parti ou responsabilité personnelle ?
     
    - déléguer ses responsabilités et valoriser une vertu de l’obéissance ? ou : essayer d’assumer une maturation de responsabilité civique personnelle ? 

     Pour légitimer chaque décision concernant la chose publique, la pertinence de la « loi du jury » (mise en évidence par Condorcet) devrait-elle ne nous inspirer qu’en période de campagne électorale ? 

     (loi du jury ? : "... dans la mesure où le citoyen moyen à moins d’une chance sur deux de se tromper, la somme de tous les votes des citoyens a très peu de chance d’être erroné" )


  • marauder 16 septembre 2014 18:34

    nan c’est juste que la démocratie n’a jamais existé c’est tout ....


    • Xenozoid 16 septembre 2014 18:38

      exacte et puis va plus loin,la démocratie a pour principe d’élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeoi


  • soi même 16 septembre 2014 20:12

    On voit tous de suite la haute valeur de ton argumentation, l’illustration de ton article en donne tous de suite la véritable intention, celui a écrit c’est article est un génie d’humanité. il y a tous compris !


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