Commentaire de VspaceG
sur Ni pour Hadopi, ni pour le piratage
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
« Pirater encourage l’achat de CD » : ce ne sont pas les pirates qui le disent mais les études scientifiques. Et encore la manière dont vous présentez le résultat est fallacieux. La vente de musique marche avec le « social proof » ou en français l’effet « mouton de panurge ». Donc si un artiste n’est jamais écouté, personne n’achètera son disque. Les disques sont donnés gratuitement au critiques de disques, pour qu’ils en parlent dans les journaux. Au delà d’un certain point, c’est bien entendu contre productif. Mais c’est sans doute la faute au major, comme dit plus bas.
Le seul moyen de contrer le piratage, est bien de mettre au point une offre forfaitaire intégrale : des sites avec l’ensemble de tous les titres existant, même si les ayant-droits n’arrivent pas à se mettre d’accord, (comme dans le cas des Beattles : l’exemple où ils sont parmi les plus écoutés en MP3 (selon last.fm), alors qu’aucune offre légale n’est disponible). Mais ces sites ne doivent pas se contenter de proposer des titres ; ils doivent penser à des services autour de la musique, qu’ils seraient les seuls à pouvoir proposer, puisqu’ils sont les seuls autorisés à proposer la musique sur un site centralisé (en opposition au P2P). Quelque pistes :
- blog de critique sur de la musique écoutable entre membres
- découvertes selon les goûts
- playlists personnalisables
Le rôle du législateur doit être de mettre en place des lois forçant les majors à vendre à de tels sites, si elles n’y viennent pas toute seule... car un tel système marchera uniquement s’il y a une concurrence seine entre les revendeurs ; les sites proposant légalement la musique. Jusqu’à maintenant, les majors sont restées assises sur leur position dominante, poussant les autres acteurs du marché à refuser tout offre forfaitaire. L’offre forfaitaire est de toute façon inévitable, comme ça le fut pour le cinéma depuis plusieurs années.