lundi 27 avril 2009 - par yvesduc

Ni pour Hadopi, ni pour le piratage

A écouter certains pirates, le téléchargement illégal ouvre un avenir radieux où la musique sera débarrassée des profits indécents de quelques-uns et où seuls resteront les bons artistes. Hélas, il est à craindre que les conséquences ne soient plus tristes, entre licenciements chez les majors et appauvrissement de l’offre. Petit florilège des arguments (fallacieux) des pirates.

 "Pirater encourage l’achat de CD" : c’est faux. Les ventes de CD ne montent pas ; elles baissent. Si le piratage était favorable à la vente de CD, les majors s’en féliciteraient et encourageraient la pratique ! (et lutteraient contre Hadopi)
 
"Pirater est un moyen de lutter contre la mauvaise répartition des profits" : c’est faux. Lorsque son chiffre d’affaires baisse, une entreprise réduit la voilure : elle licencie et lance moins de projets. Le changement est quantitatif et non qualitatif. Les premières victimes sont les salariés (licenciés) et les artistes (dont les projets sont déprogrammés) ; la répartition des profits ne change pas.
 
"Les CD sont hors de prix" : c’est faux. Il est impossible d’affirmer une telle chose alors que dans le même temps, des milliers d’euros sont investis dans le matériel (ordinateur(s), périphériques, etc.).
 
"L’artiste ne touche qu’un euro par CD" : argument fallacieux. Toutes les personnes qui contribuent à concevoir, produire et distribuer la musique méritent une rémunération, pas seulement les artistes. Musiciens, techniciens, ingénieurs du son, etc. sont aussi les victimes du piratage.
 
"De toute façon, je n’aurais pas acheté" : c’est faux. On n’a jamais autant écouté de musique et personne n’achète de chaîne-hifi ou de baladeur pour le regarder éteint(e) ! Si la possibilité de pirater était supprimée, les pirates réorienteraient leurs dépenses vers les CD en réduisant celles sur le matériel et les autres loisirs. Par exemple en renouvelant moins fréquemment leur matériel.
 
"Il ne restera que les vrais artistes" : c’est faux. Considérer que l’amour de l’art et l’attente d’une rémunération sont automatiquement corrélés est un pari impossible à tenir et il faut craindre au contraire, si le piratage venait à s’aggraver, que nombre d’artistes renonceraient à leur carrière artistique.
 
"Les concerts assurent un revenu aux artistes" : c’est faux. Il faudrait significativement augmenter le prix des places si l’on voulait combler le manque à gagner sur les CD qui ne sont plus vendus, si c’est ce que cet argument suggère.
 
Toutefois, un argument des pirates m’a semblé recevable. La lenteur avec laquelle les majors se sont lancées sur internet témoigne d’un manque de vision dommageable au consommateur, rendant les majors coresponsables de la prise de mauvaises habitudes. Il est significatif qu’un outil comme Deezer, réellement génial par les fonctionnalités qu’il apporte et notamment sa Smart Radio, ait été une initiative de "pirates".
 
Le coût, l’inefficacité et la dangerosité de la loi Hadopi sont une raison suffisante pour s’y opposer mais le piratage n’est pas un bon modèle pour autant. Le piratage est un parasitage et le parasitage ne peut pas, par définition, être systématisé. Il nécessite un parasité.
 
Yves Ducourneau, le 26 avril 2009


93 réactions


  • bulu 27 avril 2009 12:23

    Bonjour,

    En 2009, un support amovible et re-inscriptible (sd card) de 8Go qui permet d’embarquer 32 heures de musique en haute qualité (et bien plus en mp3) vaut 15 €, le prix d’un CD.
    En 2009, la musique peut se distribuer sur le net, elle n’a plus besoin de reseau de distribution à l’ancienne avec stock, support physique et distributeurs...
    En 2009, il n’y a plus aucune raison de vendre la musique sur le modèle de la rareté (15€ l’heure de musique), modèle de la rareté qui était defini par la taille et le coût des supports matériels, les capacités de stockage doublent tous les 1.5 ans (loi de moore) et les bandes passantes ne sont pas en reste.

    L’industrie musicale devra trouver un modèle économique compatible avec la réalité technologique, les supports non-reinscriptibles qui permettaient le contrôle facile du droit d’auteur sont morts et enterrés.


    • Ricardo 27 avril 2009 13:30

      Tout à fait d’accord avec toi, en plus aux états unis un CD coûte dans les 10$, pourquoi ici c’est plus cher ?

      Vous imaginez quelqu’un qui achète 3 CD par mois : 45€ !!! sans compter les films et les jeux...

      Les gens piratent parce que c’est trop cher tout simplement.


    • Trashon Trashon 27 avril 2009 15:10





    • yvesduc 27 avril 2009 21:18

      bulu, vous réduisez le coût de la musique à son support physique.


    • yvesduc 30 avril 2009 20:51

      J’ai l’impression que nous sommes d’accord, au détail près que je ne « réduis » rien. La lettre de Kassav est très intéressante et confirme plusieurs points que j’avance, comme la ré-orientation du pouvoir d’achat sur d’autres dépenses (les concerts) et le faible coût de la musique enregistrée (Kassav se plaint de la valeur d’un euro pour un morceau en téléchargement légal). Il va de soi que des emplois sont créés dans les secteurs qui profitent de la ré-orientation (concerts, technologie, jeux vidéo...), mais il y a danger si cela entame trop fortement la création musicale. Il faut choisir si nous voulons avoir demain des ordinateurs flambant neufs aux capacités gigantesques avec de la musique commerciale dessus ou des vieux titres, ou bien une répartition plus équilibrée avec des ordinateurs un peu moins beaux mais une création musicale toujours vivante. En tout cas je constate comme vous l’archaïsme des majors et du politique. En d’autres temps, le politique a pourtant su lancer de grands projets : EDF, France Télécom (dans sa dénomination actuelle), etc...


  • manusan 27 avril 2009 12:26

    Quand la musique se vend, les concerts baissent. Quand la musique se vend moins, le nombre de concerts augmente.

    Entre un système qui favorise des artistes rentiers à des artistes qui bossent et qui se rapprochent du monde réel j’ai choisis. Ils étaient où les artiste engagés" ces 20 dernière années ?


    • yvesduc 27 avril 2009 21:21

      manusan : si vous ne considérez pas les albums comme du « travail », alors n’achetez pas les CD et ne les piratez pas non plus.


  • Deneb Deneb 27 avril 2009 12:27

    "...il faut craindre au contraire, si le piratage venait à s’aggraver, que nombre d’artistes renonceraient à leur carrière artistique."

    Bon debarras. A un artiste qui croit à l’argent, je préfère un artiste qui croit a son oeuvre.

    Le vrai problème de l’art aujourd’hui est qu’une mer de médiocrités commerciales recouvre completement les vrais talents. Je suis d’accord pour que l’on donne moins dans la quantité et plus dans la qualité


    • pakotill pakotill 27 avril 2009 14:15

      « Bon debarras. A un artiste qui croit à l’argent, je préfère un artiste qui croit a son oeuvre. »

      Vous ne faites référence qu’à des produits préfabriqués et autres Dion/Hallyday, mais les autres ne sont pas obligés d’être à la soupe populaire pour prouver leur engagement !

      "Le vrai problème de l’art aujourd’hui est qu’une mer de médiocrités commerciales recouvre completement les vrais talents. Je suis d’accord pour que l’on donne moins dans la quantité et plus dans la qualité"

      C’est partiellement vrai, mais la bulle internet peut progressivement changer la donne, notamment si on considère la longue traine


    • yvesduc 27 avril 2009 21:26

      Deneb, croyez-vous que tous les artistes croyant à leur oeuvre sacrifieront leur confort matériel ? Qu’ils résisteront à leur propre envie et besoin de confort matériel et à la pression éventuelle de leur famille et entourage ?


    • Deneb Deneb 28 avril 2009 06:45

      Non,Artur Mage, artiste n’est pas un métier comme un autre. On peut, bien sûr, apprendre la technique musicale, graphique, litteraire ..., mais ça ne fait pas de vous un artiste. Le vrais artistes arrivent à oublier la technique. Il n’y a qu’un seul critere pour definir un artiste, c’est la pérénité de son oeuvre dans le temps. Mais ça ne s’apprend pas, il faut l’inventer.

      @ Yvesduc : Oui, je le crois. Un vrai artiste est bien au-dessus des considérations matérielles, du moins en ce qui concerne son oeuvre. Sinon, c’est juste un artisan.





    • yvesduc 29 avril 2009 21:34

      Ah. Alors, l’artiste est un surhomme ; profitons-en pour le « récompenser » en lui retirant sa rémunération financière.


  • souklaye 27 avril 2009 12:32

    D’un côté, nous avons une industrie culturelle déclinante n’assumant pas le proxénétisme économique et la pandémie infantilisante qu’elle exerce sous le regard de son débiteur. Celui-ci est à la fois une fondation philanthrope de gestion nationale et une entreprise d’import/export.

    De l’autre côté, nous avons une infinité de niches de population n’ayant rien à voir les unes avec les autres, mais faisant front par principe de précaution. Nous prouvant par la même occasion à quel niveau de léthargie se trouvent nos sociétés occidentales pour qu’un luxe devienne une lutte nécessaire.

    Au centre, se trouve le gros du troupeau qui n’a pas d’avis et fait preuve d’intelligence situationniste ou d’indifférence banale sur ce combat qui est à la fois d’avant-garde et d’arrière-cour.

    Dans toutes les batailles, il y a des pertes acceptables. Mais comme nous ne prenons plus plaisir à nous salir les mains avec une de ces barbaries ancestrales, les invectives servent de nos jours de courroux médiatique ou de Hit Combo virtuel pour le bonheur des voyeurs générationnels et des lâches éternels.

    Quand on pratique l’affrontement constant ou la paix commémorative pour occuper son temps, c’est que l’on est plus en mouvement. Alors la guerre civile des flux a-t-elle un sens ?

    La suite ici :

    http://souklaye.wordpress.com/2009/03/13/creation-internet-et-insultes-gratuites/


  • edend edend 27 avril 2009 13:00

    Dans son article « Le suicide professionnel d’un musicien » Bob Ostertag explique qu’il préfère diffuser librement ses oeuvres, entre autre car tant qu’il les commercialisait, son public si il ne piratait pas, passait des années à fouiller en vain les bacs, car ses œuvres étaient bloquées pour des raisons de droit ou surtout parce que les éditeurs préfèrent ne pas rééditer des albums de qualité pour éviter de faire de la concurrence à leurs « artistes » préfabriqués... http://bobostertag.com/writings-articles-professional_suicide.htm

    Concrètement face à l’uniformisation de la culture dans les médias, au boycott semble t il des créations non commerciales dans les médias, (exceptions faite de marianne ou elle qui ont abordés le sujet de la culture libre), si il n’y avait pas eu les réseaux peer to peer comme prodigieux instrument de découverte culturelle, nombre de chef d’œuvres seraient encore introuvables. Qu’il est été positif ou non, on aurait sans doute pas connu le revival de l’underground des années 80.

    Alors, oui, le piratage fait vivre la création musicale.
    Et ce même si on peut lui préférer la libre diffusion, qui préfigure le monde de demain.
    Si vous voulez en avoir un aperçu musical, libre à vous d’écouter le volume 1 de Necktar 2017 www.necktar.info


    • Halman Halman 28 avril 2009 00:25

      Oui Ended, la loi antipiratage fait disparaitre dans les oubliettes des oeuvres par pur raisonnement commercial et non de qualité.

      Certaines versions de films ou de musiques pourtant mythiques n’existent plus que sur le net. Les majors ne les éditant plus tout simplement parce que non rentables économiquement. Qui va acheter la géniale version de Moroder de Métropolis ? Très peu de gens, pas assez pour rentabiliser la distribution. Ces exemples existent par milliers.

      Alors si on détruit les sources de ce que les esprits à oeillères appellent le piratage alors ces oeuvres disparaitront tout bonnement de la mémoire collective de l’humanité. Par un simple del collectif.

      Exactement comme Wilson dans 1984 dont le travail consiste à effacer et modifier les archives qui ne contiennent pas la version officielle politiquement corecte des informations.

      Si dans les bases de données du P2P il y a aussi des cochonneries, est ce vraiment si grave pour qu’on en fasse une loi à sens unique et dictatoriale sur les oeuvres ?

      L’auteur de l’article semble volontairement oublier que la plupart des ventes de cd et dvd le sont parce que le client a d’abord écouté le morceau sur le net.

      Si l’auteur était honnête il dirait que la part du piratage du p2p n’est que de quelques pour cents.
      Hors sa tentative de démonstration part du postulat que 100 % du téléchargement c’est 100 % de piratage, ce qui est bien entendu complètement faux.

      Il oublie que la plupart des téléchargements sont en fait des chargements de copies de films dont on a déjà acheté légalement le dvd.
      Simple à comprendre pour une raison purement pratique : va t’on emporter en vacances ou en week end une valise de dvd ou bien un simple et non volumineux disque dur dans son sac ?

      L’auteur oublie la réalité bien concrète et se concentre sur des idées générales préconçues.

      Par bête reflexe de sauvegarde, je n’ai jamais utilisé le disque original d’un logiciel, d’un film, d’un album. Mais toujours la première chose à faire est une copie personnelle, celle que l’on utilise quotidiennement, que l’on peut se permettre de perdre ou d’abimer. Ainsi au cas où on a toujours l’original sous la main pour ne pas à avoir à racheter inutilement un deuxième exemplaire.

      Mais l’auteur semble ignorer ce simple principe de précaution des plus basique et doit être du genre à utiliser l’original de ses logiciels et oeuvres au risque de les sacager par maladresse.

      Quand on laisse trainer ses dvd et cd rom n’importe où, les perdant, les laissant à la poussière, au soleil, se faire rayer n’importe où, est ce là respecter l’oeuvre de l’artiste ?


  • Souffle Souffle 27 avril 2009 13:14

    « Pirater encourage l’achat de CD » > Raccourci facile, si je remplace « CD » par « Supports de stockage numérique » (clés USB par exemple) votre argument de la baisse des ventes de CD vierges ne tient plus, vérifiez par vous-même.

    « Pirater est un moyen de lutter contre la mauvaise répartition des profits » > Ceci n’est pas un argument, et aucun pirate ayant un tant soit peu de neurones ne peut l’utiliser. L’argument réel est le suivant : « La mise en place de la Licence Globale (rendant LEGAL le téléchargement) permet de lutter contre la mauvaise répartition des profits.

     »Les CD sont hors de prix«  > Votre réponse à cet argument est fallacieuse. Vous faites un rapprochement entre micro-informatique hors de prix et CD moins cher, mais un PC ne sert pas qu’à écouter de la musique... 

     »L’artiste ne touche qu’un euro par CD« > Vous semblez oublier que cet argument concerne la part faible des artistes sur la vente de CD, pas la disparition d’acteurs devenus obsolètes avec la dématérialisation des données...

     »De toute façon, je n’aurais pas acheté«  > Encore une fois, vous faites preuve d’une mauvaise foi à toute épreuve. Nous n’avons jamais consommé autant de musique PARCE QU’on y a accès gratuitement. Et rien ne prouve qu’en restreignant cet accès gratuit à la musique les ventes de CD seront dopées, bien au contraire...

     »Il ne restera que les vrais artistes«  > A l’heure actuelle, nombre d’artistes renoncent à leur rêve faute de trouver une Major pour les produire, ou faute de talent peut-être. Toujours est-il que votre réponse n’expose qu’un faux problème et une vision de l’avenir que, ni vous, ni personne ne peut prédire...

     »Les concerts assurent un revenu aux artistes«  > Cet argument suggère surtout que tous les CD vendus (et ils sont nombreux) à la fin de ces concerts vont directement dans la poche des artistes en quasi-intégralité. Il suggère également qu’un artiste doit faire des concerts au lieu de se contenter d’une rente sur une production.

    Le piratage n’est effectivement pas une solution viable pour les artistes, qui sans argent ne peuvent créer (ou alors grâce à des mécènes). Toutefois, ce n’est pas en réfutant des arguments »pirates" avec une glose raz des paquerettes que vous solutionnerez le problème. La seule solution viables - a priori - est la licence globale. Ou bien que l’industrie du disque se décide enfin à abandonner un business model obsolète et cherche des solutions en adéquation avec les pratiques actuelles des consommateurs de musique.

    PS : De la musique je n’en écoute pas ou très peu (radio essentiellement), je n’en télécharge jamais, légalement ou illégalement, évitez donc de me répondre que mon avis est partisan...

    • yvesduc 27 avril 2009 22:01
      Souffle :

      « si je remplace « CD » par « Supports de stockage numérique » (...) » : la taxe perçue par les majors ne couvre pas le manque à gagner équivalent à la capacité de stockage de ces supports.

      « La mise en place de la Licence Globale (rendant LEGAL le téléchargement) permet de lutter contre la mauvaise répartition des profits. » : ce n’était pas l’objet de l’article mais en effet, oui, mais en partie seulement. Les majors percevront une partie de ces sommes.

      « un PC ne sert pas qu’à écouter de la musique » : néanmoins les gens ont les moyens de s’en offrir et sont ridicules lorsqu’ils se plaignent du prix d’un album, 10 malheureux euros en téléchargement légal. Et détrompez-vous, certaines personnes achètent un ordinateur uniquement pour pirater !

      « la disparition d’acteurs devenus obsolètes avec la dématérialisation des données » : en effet, et cela explique que le téléchargement légal soit deux fois moins cher que le CD physique.

      « rien ne prouve qu’en restreignant cet accès gratuit à la musique les ventes de CD seront dopées, bien au contraire » : je prends le pari ! Les ventes en profiteront car les gens ont un pouvoir d’achat et veulent écouter de la musique. Ils prélèveront les montants nécessaires sur d’autres budgets.

      « Il suggère également qu’un artiste doit faire des concerts au lieu de se contenter d’une rente sur une production » : je vous fais la même réponse qu’à manusan : si vous ne considérez pas les albums comme un service, alors n’achetez pas les CD et ne les piratez pas non plus. N’écoutez les artistes qu’aux concerts.

      « La seule solution viable - a priori - est la licence globale » : c’est aussi mon avis bien que faire payer le non-consommateur me semble un peu gênant. Cela commence à ressembler à un impôt et donc à une « nationalisation » de fait du secteur, l’Etat étant l’ultime filet de sécurité rattrapant le secteur en difficulté. Soit la Licence est facultative et les pirates ne la paieront pas (vous n’imaginez pas ce qu’ils sont capables de faire pour économiser quelques euros...), soit elle est obligatoire et elle s’apparente alors à la redevance télé, par exemple (c’est une sorte d’impôt).

    • RilaX RilaX 28 avril 2009 10:35

      Y a des choses qui semblent vous échapper, ou alors vous faites exprès de ne pas comprendre.

      « un PC ne sert pas qu’à écouter de la musique » : néanmoins les gens ont les moyens de s’en offrir et sont ridicules lorsqu’ils se plaignent du prix d’un album, 10 malheureux euros en téléchargement légal. Et détrompez-vous, certaines personnes achètent un ordinateur uniquement pour pirater !

      Un Pc a 500 euros, c’est pas cher, au vu de ce que l’on peut faire avec : on peut communiquer avec le monde entier, partager ses photos, monter ses films, payer ses impôts, téléphoner, faire de la visioconference, travailler, chercher du travail , jouer, dupliquer ses CD, les stocker aussi et même faire de l’art numérique !
      Avec un CD, on écoute de la musique. A condition d’avoir acheté le lecteur.

      Alors oui les gens préfèrent investir 500 euros dans un Pc qui sert a plein de choses, et pas qu’a pirater, plutôt que d’acheter 50 cds qui ne servent a rien d’autres qu’écouter de la musique.

      Maintenant, je lis des choses incroyable. Vous nous dite qu’un album téléchargé a 10 euros, c’est 2 fois moins cher qu’un CD. D’autres disent qu’un CD se vends 10 euros. Va falloir accorder vos violons. Toujours est il que 20 euros un CD c’est vraiment prendre les gens pour des cons (un Cd se vendait 130 francs a l’époque, le même prix ...) ; et si c’est 10 euros le CD, c’est l’album numérique qui est trop cher (pas de cd, pas de jaquette, pas de coût de distribution). Résultat, on a toujours l’impression d’être des vache a lait.

      Vous nous dites ensuite que les gens ont un pouvoir d’achat. Ce fut vrai, et ca le sera de nouveaux. Mais ne savez vous pas qu’a l’heure actuelle c’est la crise ? Que les pauvres sont toujours plus pauvres alors que les riches sont toujours plus riches ? C’est la crise dans le monde entier, mais le seule phénomène qui impacte l’industrie de la culture c’est le téléchargement. Ça c’est une fine analyse. Maintenant, peut etre que vous aimeriez que les gens prennent sur leurs budget nourriture pour enfin rémunerer tous les acteurs de la filiere musicale ?

      Enfin, vous faites dire a certain qu’un album CD comme du travail. Mais personne ne dit ca. Et si vous ne l’avez pas compris, relisez bien. Il est dit que se reposer uniquement sur la vente de cd pour vivre est un mauvais calcul. Et puis trouvez vous normal que M. Hernandez vive royalement sur ces royaltie de sa seule et unique chanson a succés (born to be alive) alors que des millions de salariés triment tous les jours pour gagner des miettes de pains ? Il faut rationnaliser tout ca.
      Un artiste musical doit faire des concerts et des cds pour vivre normalement, dignement oserais je dire. Mais un artiste qui ne fait aucun concert, ce n’est pas pour moi un artiste respectueux de son public.

      Pour conclure, oui il faut que les artistes touchent une rémunération, et il faut donc trouver un nouveau modèle économique. On ne peut pas transposer le modèle actuel au numérique. C’est prendre les gens pour des cons que d’essayer de le faire. Nous devons penser autrement, et les artistes feraient bien de prendre ce débat en main, sinon ce sont les maisons de disques et autres sociétés de répartition qui le ferons.


    • xa 28 avril 2009 12:02

      @yves

      « la taxe perçue par les majors ne couvre pas le manque à gagner équivalent à la capacité de stockage de ces supports. »

      Le manque à gagner ? Mais comment calculer vous le manque à gagner ? En prenant en compte la capacité de stockage complète ? Vous vous limitez à quel « support » ? Baladeurs mp3 uniquement ou en incluant les téléphones, les netbooks, les ordinateurs, etc ... ?

      Selon le SNEP, qui martèle haut et fort que, justement, la taxe ne compense pas le manque à gagner, il y a eu 61 millions d’albums vendus l’an dernier. En gros, ca doit représenter 5 500 000 Go de musique (61M * 15 titres * 6 Mo par titre). Je suis généreux par rapport à l’offre légale (qui tourne plutot à 4Mo par titre).

      Alors où est l’incohérence ?

      Selon Apple, 300k iPhone ont été vendu en France, ce qui représente au moins 2 400 000 Go de musique, soit un « manque à gagner » équivalent à 40% du total des ventes de l’industrie du disque, ou encore 450 millions de « manque à gagner ».

      On ajoute l’Ipod. Toujours selon Apple, il se vend mieux que l’iPhone en France. En étant gentil, en retenant 8Go / Ipod en moyenne, et 300k unites vendues, on a de nouveau 2 400 000 Go de musique en manque à gagner. Avec un seul fabricant, on a déjà un manque à gagner de 80% du total des ventes de l’industrie du disque. Si on prend les chiffres des taxes qu’Apple est censé verser, je suis très en dessous de la réalité du volume cumulé des ipod vendus en 2008 .......

      1 seul fabricant = un mauqe à gagner similaire au total du CA de l’industrie du disque.

      Ajoutez Philips, Samsung, Archos, Sony et tous les autres (ca prendrait trop de temps de vous lister tous les fabriquants de lecteurs MP3). Ajoutez aussi les autres produits incriminés. Et calculez le CA théorique de l’industrie du disque si le « manque à gagner » se calculait ainsi. On doit dépasser les 5 milliards.

      Il me semble que la meilleure année de tous les temps, année pré piratage, tournait aux alentours de 1.6 milliards.

      Vous la voyez, l’incohérence ?


    • yvesduc 29 avril 2009 21:35

      Etonnant comme le pouvoir d’achat est considérable pour la capacité de stockage et devient soudainement minuscule lorsqu’il s’agit des droits d’auteur. Vous décrivez une situation où le pirate n’encourt aucune sanction et en profite.


  • Gargamel Gargamel 27 avril 2009 13:26

    Il est IMPOSSIBLE que les cd valent vraiment 20€ ! Quand je paye 30€ un DVD du seigneur des anneaux je sais ou ça va, acteurs, effets spéciaux, et oui toute la chaîne de distribution. Mais 20€ pour une chaine de distribution similaire et la location d’un studio d’enregistrement ? Vraiment ?

    La vérité c’est que les majors du disque souffrent d’une situation de monopole totale. Il n’y a pas de concurrence dans leur secteur, vu que les artistes signent des contrats d’exclusivité (on va pas faire jouer la concurrence en allant chercher un album chez le voisin à moins cher). Je pense que les majors se gavent d’argent sur notre dos depuis si longtemps qu’eux même croient sincèrement qu’il est normal que leur marge sur un cd soit rien moins que gigantesque, mais ça ne l’est pas !

    C’est comme les sms ça, soit disant les opérateurs pouvaient pas le faire à moins de 15ct, finalement à 3ct ils font encore une bonne marge. C’est exactement la même chose (et ils avaient les mêmes arguments de merde).

    PS : Avant de poster j’ai quand même revérifié le prix de 30€ que j’avançais pour le seigneur des anneaux, correction c’est 12€20 pour la communauté de l’anneau sur amazone, double dvd. Qui ici est encore assez con ici pour penser que vendre un cd de musique plus cher qu’un double dvd d’un film qui a couté des millions et des millions de budget est normal ?


    • Walden Walden 27 avril 2009 13:52

      « Qui ici est encore assez con ici pour penser que vendre un cd de musique plus cher qu’un double dvd d’un film qui a couté des millions et des millions de budget est normal ? »

      Vous oubliez simplement que le film en question, malgré son buget faramineux, a déjà été plus que rentabilisé par la sortie en salle : le DVD ne vient ensuite qu’engranger des royalties supplémentaires. Ce n’est bien évidemment pas le cas pour un CD musical.

      D’autre part je ne sais pas où les uns et les autres achètent leurs CD à 15, voire 20 €. Pour ma part, c’est exceptionnel, même pour des sorties récentes, qu’on trouve pour la plupart entre 10 et 13 € sur des sites de vente en ligne...

      Bref, quitte à passer pour un con, je trouve cet article courageux, et son titre résume ma propre position sur le sujet smiley




    • jaki chan jaki chan 28 avril 2009 10:41

      15 euros le cd....

      l’artiste touche 1 euro, la maison de disque vend 5 euro au distributeur qui vend 10 euro au magasin qui vend 15 euro le cd..


    • Walden Walden 27 avril 2009 14:03

      Ben non. Le CD offre aux amateurs plus qu’un simple emballage : un livret, souvent artistiquement travaillé, avec des photos, des paroles, les références des auteurs, compositeurs, interprètes, parfois davantage.

      Au delà du support technologique, le CD peut être un bel objet qu’on apprécie d’ouvrir et consulter comme un livre (je vous assure qu’il y a des digipacks vraiment bien fichus).

      En outre, la qualité sonore est quand même bien meilleure en numérique standard qu’en compressé. Si on aime la musique, bien entendu.


    • bulu 27 avril 2009 15:31

      Walden,

      ouvre les yeux, le CD a vingt ans.
      Plus rien ne justifie le format 1h-1h30 du CD et/ou de la cassette, c’est complètement obsolète, ca fait plus rêver personne...


    • Walden Walden 27 avril 2009 15:48

      @ bulu,

      C’est vous qui le dites, et ça n’engage que vous...

      Mon nom n’est pas personne, et sans parler de faire rêver, je ne trouve pas l’objet CD obsolète... il permet de continuer à identifier l’artiste à son oeuvre, alors que le téléchargement, en rendant la référence floue, n’est pas un vecteur de culture, mais priviligie surtout l’aspect consommatoire.

      De plus, je ne pense pas qu’il y ait une loi de péremption nécessaire de tout objet passé 20 ans smiley Cela correspond à une conception très récente d’un mode de vie selon le réflexe produire/jeter...

      Enfin, si l’on va par là, télécharger à tout va n’a pas non plus de quoi faire rêver, non plus d’ailleurs que la consommetion à outrance de quoi que ce fut, même et y compris la musique...




    • RilaX RilaX 27 avril 2009 16:29

      @Walden

      Pour comprendre ce que nous voulons dire, il faut se pencher sur le modèle économique que les majors ont choisi depuis que l’enregistrement audio existe. Ils vendent un support (vinyle, cassette, Cd) avec une œuvre dessus.
      A chaque changement de support, l’audiophile qui changeait son matériel pour la nouveauté (dans l’ordre donc tourne disque, lecteur cassette, lecteur cd) se devait de reconstituer sa discothèque, ce qui avait pour effet mécanique de rebooster les ventes a chaque changement de supports.
      Seulement voila, le CD a 20 ans, tout le monde a finit de remplir sa discotheque, il ne reste plus que quelques nouveautés a acheter. Et le portefeuille n’etant pas extensible, c’est la crise pour le conomateur, faut il le rappeler, ajouté au téléchargement gratuit. On en est au téléchargement de masse. Les gens reconstituent leur discotheque a coup de mp3 gratuits pour ecouter sur leurs lecteurs mp3.

      Alors certes le mp3 n’a pas le cachet d’un CD qui n’avait pas le cachet d’un vynyle. Mais le mp3 est plus pratique qu’un cd qui est plus pratique qu’un cassette qui est plus pratique qu’un vinyle.

      Les majors ont oublié de nous proposer un support nouveau pour vendre avec les opeuvres dessus. Ils se sont trop reposés sur leurs lauriers, et se sont trop laissé convaincre par apple qui a vampyrisé leur marché en imposant un prix unique et peu justifié de 99c. Apple qui pour repondre aux craintes des majors a propos du piratage a trouvé ce systeme de DRM qui a finit de couler l’initiative (je veux dire que sans DRM et avec un prix plus raisonnable, l’offre aurait beaucoup mieux marché).


    • yvesduc 27 avril 2009 22:12
      bulu, le téléchargement légal est l’éternel oublié de ces débats sur les droits d’auteurs. Les tarifs sont divisés de moitié et la qualité sonore est correcte.

      RilaxX, en somme vous voulez le beurre et l’argent du beurre. Je crains que ça ne relève d’un manque de réalisme et que la musique ne sorte pas gagnante si plus personne ne veut la payer...

    • Halman Halman 28 avril 2009 01:00

      Si plus personne ne PEUT le payer, pas le veux.

      Toute ma vidéothèque en vhs, j’ai renoncé à la renouveler entièrement en dvd. Et il va falloir la renouveler encore en blue raye, et en quoi ensuite dans 5 ou 10 ans ?

      Vous ne trouvez pas qu’on prend le consommateur pour une vache à lait ?

      Désolé mais moi j’ai d’autres priorités budgétaires, si vous avez les moyens tant mieux pour vous.

      Alors je prend soins de mon magnétoscope et n’achète un dvd que très exceptionnellement lorsque mon budget le permet.

      Ce n’est pas parce qu’on a les moyens de s’acheter un pc même bas de gamme qu’on a les moyens de s’acheter le lecteur dvd et ou blue raye. Il faut faire un choix.

      C’est toujours la culture des friqués qui s’en prend à celle des pauvres, voulant se préserver un certain élitisme (la culture c’est reservé à ceux qui peuvent se l’acheter). Vieux refrain vieux comme le monde cette histoire.

      Désolé mais ce n’est pas parce que l’on peut se payer le coffret collector de Kubrick qu’on a les neurones capables de comprendre 2001.

      Regarder une copie piratée d’excellente qualité de 2001 sur un portable de bas de gamme tranquillement au soleil à la campagne est un luxe intellectuel que les nantis ne peuvent pas comprendre.

      De même, lire sur son écran de petit portable des copies scannés sur le disque dur de ses livres préférés tranquillement dans le calme de la campagne, est un luxe et un bonheur intellectuel que les coincés de la légalité dictatoriale ne peuvent pas comprendre.

      Où est le piratage lorsqu’il s’agit de copies d’oeuvres qu’on a légalement et soi même achetées ?

      Les enarques bien évidement ont encore oublié quelque chose. Cette élite qui ignore les choses les plus concrètes de la vie courante.


    • RilaX RilaX 28 avril 2009 11:19

      @yvesduc

      Je me demande bien comme vous avez pu croire que je souhaite le beurre et l’argent du beurre. Si vous pouviez me montrer les passages qui vous font penser ca ... je vous serais reconnaissant.

      Parceque d’apres moi, mon commentaire auquel vous réagissez ne fait que retranscrire ce qui s’est passé depuis 10 ans et qui aboutit a ce qu’on connaît : le téléchargement de masse. Nul part dans ce commentaire je ne fait de projections ni de propositions pas plus que de suppositions. J’ai enoncé des faits. Ca fait de moi quelqu’un qui veux le beurre et l’argent du beurre ? Ne cherchez plus la sources de tous ces votes negatifs : c’est votre facon de raisonner qui est en cause.


    • Walden Walden 28 avril 2009 12:22

      « A chaque changement de support, l’audiophile qui changeait son matériel pour la nouveauté (dans l’ordre donc tourne disque, lecteur cassette, lecteur cd) se devait de reconstituer sa discothèque »

      « Et il va falloir la renouveler encore en blue raye, et en quoi ensuite dans 5 ou 10 ans ? »

      Mais pourquoi donc ? QUI vous oblige à renouveler votre vidéothèque (ou votre discothèque) sur un nouveau support ? L’effet de mode ? Personne n’est obligé de se plier à la logique marketing qui vise à diffuser une nouvelle technologie tous les 20 ou 30 ans : on ne prend le consommateur pour une vache à lait que parce qu’il est d’accord pour se faire traire - et parfois même, il en redemande smiley

      On peut aussi continuer à écouter tranquillement ses vinyles et ses CD dans le calme de la campagne, sans devoir racheter les uns ou les autres ; on peut également dupliquer, pour son propre usage, des éditions d’œuvres qu’on possède déjà, sur le support que l’on souhaite.

      Mais le piratage, c’est d’abord un mode d’hyper consommation de masse plutôt qu’un accès à la culture ; car la culture, ce n’est pas être en mesure d’absorber des quantités mais savoir faire le tri pour mieux apprécier la qualité. Ce n’est donc pas intrinsèquement une question de coût, mais de goût.


    • RilaX RilaX 28 avril 2009 13:53

      Non c’est vrai, pourquoi les gens ont racheté leur discothèque en CD alors qu’ils l’avaient en vynile ?
      Sûrement pas a cause de la place de gagné. Pas non plus pour pouvoir l’écouter en voiture ou en voyage.
      A quoi servent les avancés technologique hein ? A rien. Les chercheurs cherchent pour le plaisir. Et les industries produisent de nouveaux produits juste histoire de.

      Walden, vous êtes dans le déni de réalité. Ce que j’ai écrit par rapport aux supports n’est pas une supputation, mais un fait. Le nier ne fera pas avancer le débats, mais le fera stagner.

      Je suis cependant entièrement d’accord avec vous sur le fait que l’on peut dupliquer nos œuvres sur le support que l’on souhaite .... sauf qu’a chaque fois qu’un opportunité technologique l’a permis (magnétoscope, enregistreur sur cassette audio ...) l’industrie a crié au pillage et tout fait pour l’interdire. Ah tiens, comme aujourd’hui.

      Et pour finir, il est vrai que beaucoup téléchargent en masse alors qu’il n’en ecouterons guere que la moitié durant leur vie. Mais de 2 choses l’une :
       - Ca permet de trouver son bonheur dans la foultitude d’oeuvre, et ainsi de faire le tri pour mieux apprecier la qualité.
       - Qu’est ce que ca a couté aux artistes qui ont été téléchargé mais jamais ecouté ? Certes, on peut se demander pourquoi les avoir téléchargé, mais ma question a moi c’est : qu’est ce que ca leur a couté ? La réponse est evidemment « rien ». Alors pourquoi l’interdire ? Ca aura permis au dits artistes d’etre diffusés, et peut etre d’etre decouverts par d’autres.


    • yvesduc 29 avril 2009 21:36

      Halman : pour ce que j’observe autour de moi, le piratage n’est pas DU TOUT le fait de gens au pouvoir d’achat limité. Et bien des pirates dépensent des fortunes en matériel.


    • yvesduc 29 avril 2009 21:38

      RilaX de 11:19 : je vous cite à 16:29 : « apple qui a vampyrisé leur marché en imposant un prix unique et peu justifié de 99c ». Un euro le morceau, c’est encore trop cher. Si la musique a si peu de valeur à vos yeux, je me demande en quoi la loi Hadopi vous concerne ?


    • Walden Walden 30 avril 2009 09:14

      Désolé pour le bug, cette nouvelle version d’AV n’est pas au point smiley

      Au fait, on attend toujours le fil de discussion en parallèle initialement promis ?


  • pakotill pakotill 27 avril 2009 13:47

    Bien peu de personnes utilisent les arguments de « pirates » contenus dans cet argumentaire... La plupart des anti-Hadopi (dont je suis) demandent que soit mise en place une forme de licence globale ou tout autre système innovant qui ne nuise pas aux artistes (et je dis bien artistes, pas majors) tout en permettant un accès plus facile et moins onéreux à la culture musicale et cinématographique. Des tas d’idées sont à explorer, qui ont bien mieux faire que de tenter de sauvegarder un système dans lequel les artistes ne se retrouvent plus.
    Pour ne reprendre que 2 de vos arguments :
    - Plus que le prix des CD, c’est celui des offres de téléchargement légales qui est largement abusif compte tenu des coûts de reproduction inexistant et de distribution minime.
    - La rémunération des artistes par les concerts n’est pas une légende, quand on sait qu’il faut vendre au minimum 100.000 albums pour pouvoir vivre de sa musique par la vente de CD. De nombreux petits artistes ne comptent effectivement que sur les concerts pour rentabiliser au minimum leur passion
    Article peu intéressant, en somme.


    • pakotill pakotill 27 avril 2009 16:49

      Voici un lien vers la réaction de Christian Paul aux inquiétudes du groupe Kassav, qui résume sans doute très bien les points de vue défendus par les anti-hadopi. Vous remarquerez qu’on est bien loin de la volonté de laisser pirater et de spolier impunément les artistes, mais bien de trouver une solution innovante qui satisfasse le plus grand nombre (dont Pascal Nègre ne fait pas parti)


  • fredleborgne fredleborgne 27 avril 2009 13:54

    Une seule chose de vraie dans cet article : un parasite a besoin d’un parasité.

    A force de rester cantonné le plus souvent au gratuit ou à l’espoir stupide d’être repéré par une major, le libre décourage de vrais talents tandis que la masse des médiocres qui balancent n’importe quoi encombre. Un système pourri d’une part, des médiocres en masse de l’autre, et de vrais artistes qui vont attaquer une dure traversée du désert.

    Un métier nouveau sur internet : Webmaster trieur (ne proposer qu’une sélection de qualité, et rémunérer les artistes mis en avant).

    Mais il faut aussi expliquer les licences libres, car de trop nombreux musiciens « trichent » en adhérant ensuite à la Sacem. En effet, la Sacem prétend « tout protéger », y compris les oeuvres précédentes. Il y a donc rupture de contrat avec les consom... les FANS

    Il y a des choses à faire avant de trouver l’équilibre. Déjà, sanctionner ce genre d’article


    • yvesduc 29 avril 2009 21:44
      Vous parlez de rémunérer l’artiste mais pas le « webmaster trieur ». Or, connaissez-vous UN secteur de production de masse aujourd’hui qui fonctionne sur le bénévolat, sans générosité publique et sans être adossé au secteur marchand s’entend ? Moi, pas. Des bénévoles, il y en a plein le pays dans tous les domaines (aide aux sans-logis, aide aux détenus, aide aux enfants en difficulté, aide aux handicapés, etc.) mais ce sont de petites structures qui agissent localement, autrement dit à la marge, ce qui ne dévalue pas leur travail bien au contraire. Les grosses structures (Médecins Sans Frontières, etc.) vivent de la générosité publique et de subventions. Sans rémunération, vos webmasters trieurs risquent d’être une poignée, de manquer de moyens et d’être incapables de remplir leur mission. Encore une fois, je re-cite l’exemple du journalisme citoyen puisque je le pratique beaucoup (en tant que lecteur essentiellement) : c’est au mieux une roue de secours et ça s’adosse à des médias professionnels, dont l’information est re-triée et ré-analysée par les bénévoles. Retirez les médias professionnels et il ne reste quasiment rien. Sans compter que même les « vrais » papiers bénévoles sont écrits par une personne qui s’est à un moment ou à un autre appuyé sur des articles pros.

      Je ne dis pas que c’est impossible mais qu’il faut rester prudent sur l’affirmation — un peu rapide selon moi — selon laquelle « la magie internet va résoudre tous les problèmes ».

  • herve33 27 avril 2009 13:58

    Le coût, l’inefficacité et la dangerosité de la loi Hadopi sont une raison suffisante pour s’y opposer mais le piratage n’est pas un bon modèle pour autant. Le piratage est un parasitage et le parasitage ne peut pas, par définition, être systématisé. Il nécessite un parasité.

    Il serait interessant de connaitre les vrais chiffres de la part du piratage dans la vente des oeuvres musicales ou cinématographiques .

    Les majors prennent les citoyens pour des gamins , la répression dans ce domaine n’aboutit généralement à rien , c’est en général largement contre productif , et en plus ces lois sont très liberticides . C’est un autre modèle pour rémunérer les artistes qu’il faut , la majorité des citoyens sont près à payer un minimum si ils jugent que cela en faut la peine .


  • RilaX RilaX 27 avril 2009 14:03

    L’idée était bonne, contrecarrer les arguments des « pirates » n’a jamais été fait. Dommage que ce fut si mal fait. Ou en tous cas avec tant de mauvaise foi.

    « Pirater encourage l’achat de CD » : C’est vrai, des études indépendante montres que les plus gros pirates sont les meilleurs clients. Je rappel aussi au passage qu’aucune étude indépendante ne prouve que c’est le téléchargement qui fait chuter les ventes (il y contribue plus que certainement, mais ce n’est pas le seul facteur, et rien ne prouve que ce soit le plus important).

    « Les CD sont hors de prix » : c’est vrai, on a eu l’exemple du double DVD du seigneur des anneaux moins cher que la plupart des cds. D’ailleurs la plupart des pro-hadopi nous rétorquent a cet argument que les cds se trouvent autour de 10 euros quelques mois apres leurs sorties. ALORS POURQUOI LES VENDRE SI CHER A LEUR SORTI ???

    « De toute façon, je n’aurais pas acheté » : c’est vrai, qui a le portefeuille assez large pour se payer tout ce qu’il télécharge ? De plus telecharger pêrmet de découvrir des artistes sans contrainte : j’aime ou j’aime pas. Je ne connais personne qui acheterai un cd d’un artiste qu’il n’aime pas. Meme pas pour offrir.

    « Les concerts assurent un revenu aux artistes » : C’est vrai. Ce ne leur assurent peut etre pas suffisement pour vivre, mais le revenu est la. De plus, pourquoi combler un manque a gagner absolument ? Vivre decemment est suffisant, il ne me semble pas utile de leurs faire gagner autant qu’a l’age d’or. Surtout en periode de crise.

    La fin de l’article me semble bon.
    Donc pour conclure, tous les arguments des anti hadopi ne sont pas bons, mais essayer de les casser avec de la mauvaise foi, ca ne marchera pas.


    • yvesduc 27 avril 2009 22:22
      RilaX :

      « « Pirater encourage l’achat de CD » : C’est vrai, des études indépendantes montrent » : en effet, DES consommateurs achètent après avoir téléchargé mais tout le monde ne fait pas comme eux sans quoi les ventes de CD monteraient au lieu de descendre.

      « qui a le portefeuille assez large pour se payer tout ce qu’il télécharge ? » : téléchargez un peu moins et vous n’en mourrez pas, si, si.

    • pakotill pakotill 28 avril 2009 02:27

      "en effet, DES consommateurs achètent après avoir téléchargé mais tout le monde ne fait pas comme eux sans quoi les ventes de CD monteraient au lieu de descendre« 
      Les CD sont un média globalement dépassé, plus adapté aux usages actuels. Il est donc logique que ses ventes baissent. Ce qui est moins logique, vous en conviendrez, c’est que les artistes ne touchent même pas 10 cents par morceau téléchargé sur les plateformes légales actuelles... Et on nous traite de pirates !

       »téléchargez un peu moins et vous n’en mourrez pas, si, si."
      Admettons, et quel est l’intérêt pour l’artiste, les musiciens, et ceux qui le produisent ? Juste moins de personnes qui profitent de leurs talents, sans autre contrepartie. Cessez donc de raisonner sur le modèle économique de la rareté, ce temps est révolu concernant les média et d’autres formes de pensées (et de rémunération) sont à trouver, qu’on se le dise !


    • RilaX RilaX 28 avril 2009 10:49

      @yvesduc

      en effet, DES consommateurs achètent après avoir téléchargé mais tout le monde ne fait pas comme eux sans quoi les ventes de CD monteraient au lieu de descendre.

      J’y reviens, c’est la crise dans le monde entier. Il faudrait peut être regarder de ce coté pour expliquer la chute des ventes. On pourrait aussi regarder du coté du support, le CD, qui a plus de 20 ans. Mais non le seul mal qui touche l’industrie de la culture c’est le piratage ! Et comme de bien entendu, aucune étude indépendante ne peut le prouver.

      Si on ne connaît pas la réelle cause du problème, on aura que de mauvaises solutions.

      Sinon, je ne télécharge personnellement que ce que j’écoute. D’ailleurs, pourriez vous me dire ou je peux trouver en téléchargement légal des chanson de sutchie, ou de n’importe quel artiste asiatique ? Non je demande ça, parceque sur le P2P ca se trouve sans probleme, et ca m’elargit ma culture musicale alors meme qu’il m’est impossible de l’acheter.


  • patroc 27 avril 2009 14:16

     Hadopi est dépassée et les majors sont mortes à moyen terme !.. Vive l’artiste nouvelle génération pour qui internet est LE support de sa future gloire et de sa rémunération !.. Une major, mais pourquoi faire quand aujourd’hui mon morceau peut s’acheter sur mon site !.. 15 euros le cd, lol, et 1 euro pour moi (même pas !), combien gagne le pdg de virgin ?!.. Se sont foutus de votre gueule des années mais c’est fini pour eux et leurs pseudo enfoirés qui veulent rester seuls sur le marché !... Lol.. Sans internet, ils sont morts !... Et si vraiment hadopi était honnête, elle se serait appelée « licence globale ».. Je n’ai jamais volé personne, personne n’a perdu un morceau sur son disque dur, pire, ce « personne » a bien voulu me le « téléporter » !.. Comme au temps de la cassette qu’on s’échangeait, ils gueulaient déjà au loup dans la bergerie... Hadopi et sa police privée n’est qu’un prétexte au futur contrôle d’internet en france en vue de 2012... Etre télécharger, gratuitement ou non, est la première preuve que l’art et l’artiste se portent bien...


    • yvesduc 27 avril 2009 22:31
      « Une major, mais pourquoi faire » : pour sélectionner les artistes parmi tous les prétendants, pardi. Sans majors, ce sera à vous et moi de faire cette sélection et d’écouter beaucoup de choses pas du tout à niveau. Je ne dis pas que c’est impossible mais qu’il faut rester prudent : si l’on fait le parallèle avec le journalisme bénévole sur internet, on s’aperçoit que ça reste quand même très fermé, c’est-à-dire réservé à des gens qui ont beaucoup de temps à y investir. Les sites bénévoles sont assurés par un tout petit nombre de gens qui n’ont pas le temps de tout lire ni de tout vérifier, et qui généralement s’en tiennent à 3, 4 ou 5 grands sujets. Il faut multiplier les sites d’information pour acquérir une vision d’ensemble. Je le sais car j’y passe entre 10 et 20 heures par semaine. Donc ça marche sans marcher et il faut y réfléchir à deux fois avant de clamer que ce sera super ! 90% des gens n’auront pas le temps.

      « Hadopi et sa police privée n’est qu’un prétexte au futur contrôle d’internet » : et c’est le piratage qui lui en offre le prétexte.

    • pakotill pakotill 28 avril 2009 02:44

      " pour sélectionner les artistes parmi tous les prétendants, pardi. Sans majors, ce sera à vous et moi de faire cette sélection et d’écouter beaucoup de choses pas du tout à niveau.« 
      Pas mal le coup de la sélection ! Surtout celui du sélectionneur qui empoche plus de 90% de la production du sélectionné ! Mais restons sur le sujet : ne doutez pas que ce travail de tri ne puisse être fait sans les majors, voyez plutôt le fonctionnement des MySpace, Jamendo, Last.fm et consors... Le web compte suffisamment d’artistes, de réseaux et surtout de passionnés pour créer des buzz bien plus justifiés que ceux retenus par Universal et autres.

       »et c’est le piratage qui lui en offre le prétexte."
      Le prétexte injustifiable, car on refuse de débattre d’autres possibilités, alors qu’elles sont bien présentes.


  • VspaceG 27 avril 2009 14:26

    « Pirater encourage l’achat de CD » : ce ne sont pas les pirates qui le disent mais les études scientifiques. Et encore la manière dont vous présentez le résultat est fallacieux. La vente de musique marche avec le « social proof » ou en français l’effet « mouton de panurge ». Donc si un artiste n’est jamais écouté, personne n’achètera son disque. Les disques sont donnés gratuitement au critiques de disques, pour qu’ils en parlent dans les journaux. Au delà d’un certain point, c’est bien entendu contre productif. Mais c’est sans doute la faute au major, comme dit plus bas.

     
    « Pirater est un moyen de lutter contre la mauvaise répartition des profits » : le but des évolutions technologiques a toujours été de réduire les coûts, et donc de se débarrasser des intermédiaires. « Pirater » en lui-même ne lutte pas contre cette mauvaise répartition (votre présentation est encore une fois fallacieuse), mais une rétribution forfaitaire, par l’intermédiaire de sites privés ou pourquoi pas, la « licence globale » est un moyen de contrer le piratage et rend inutile la HADOPI.
    « Les CD sont hors de prix » : maintenant un ordinateur regroupe le rôle d’une radio, d’une télé, d’un magnétoscope, d’une console de jeu vidéo, du minitel, etc... et ce ne sont pas des « milliers d’euros », mais au maximum 500 tout compris (écran, unité centrale, clavier, souris haut-parleurs). Maintenant, il est très facile de trouver le TOP 40 UK ou US des albums en P2P. En téléchargement légal, cela représente 400€. Une clef MP3 ou un IPod peuvent contenir environ 8 Go : cela représente 1 600 titres, et donc 1 600€ à l’unité : on est loin du prix de l’IPod seul !
     
    « L’artiste ne touche qu’un euro par CD » : une offre forfaitaire pourrait permettre à un artiste de s’autoproduire. Encore une fois, une évolution technologique élimine forcément des intermédiaire : un programme de mixage rend inutile l’achat de matériel électronique couteux, Internet rend inutile tout le réseau de distribution du disque (ce qui n’est pas forcement un mal d’un point de vue écologique) et les grandes surfaces du disque.
     
    « De toute façon, je n’aurais pas acheté » : de mon jeune temps, la méthode de piratage était d’enregistrer à la radio plusieurs fois le même titre, pour rassembler les morceaux où l’animateur ne parlait pas, et où il n’y avait pas de jingle de la radio. Il y a toujours eu des méthodes pour éviter d’acheter.
     
    « Il ne restera que les vrais artistes » : vrai ou faux artiste : c’est une question de goût
     
    « Les concerts assurent un revenu aux artistes » : vous voulez compenser les pertes sur les ventes de CD, avec les places de concert... A condition de vouloir absolument faire vivre le même nombre de personnes sur le dos d’un artiste : ce qui n’est plus possible effectivement.

    Le seul moyen de contrer le piratage, est bien de mettre au point une offre forfaitaire intégrale : des sites avec l’ensemble de tous les titres existant, même si les ayant-droits n’arrivent pas à se mettre d’accord, (comme dans le cas des Beattles : l’exemple où ils sont parmi les plus écoutés en MP3 (selon last.fm), alors qu’aucune offre légale n’est disponible). Mais ces sites ne doivent pas se contenter de proposer des titres ; ils doivent penser à des services autour de la musique, qu’ils seraient les seuls à pouvoir proposer, puisqu’ils sont les seuls autorisés à proposer la musique sur un site centralisé (en opposition au P2P). Quelque pistes :
    - blog de critique sur de la musique écoutable entre membres
    - découvertes selon les goûts
    - playlists personnalisables

    Le rôle du législateur doit être de mettre en place des lois forçant les majors à vendre à de tels sites, si elles n’y viennent pas toute seule... car un tel système marchera uniquement s’il y a une concurrence seine entre les revendeurs ; les sites proposant légalement la musique. Jusqu’à maintenant, les majors sont restées assises sur leur position dominante, poussant les autres acteurs du marché à refuser tout offre forfaitaire. L’offre forfaitaire est de toute façon inévitable, comme ça le fut pour le cinéma depuis plusieurs années.


  • sisyphe sisyphe 27 avril 2009 14:44

    Entierement d’accord avec cet article.

    Le pseudo - gratuit se paye toujours : des fois très cher.

    La licence globale était une bien meilleure solution.

    ^@ souffle qui dit :

     »L’artiste ne touche qu’un euro par CD« > Vous semblez oublier que cet argument concerne la part faible des artistes sur la vente de CD, pas la disparition d’acteurs devenus obsolètes avec la dématérialisation des données...

    J’aimerais qu’il précise ce qu’il entend par « acteurs devenus obsolètes avec la dématiéralisation des données »  ????

    S’il parle d’acteurs (ou d’artistes) qui ne sont pas piratés, le problème ne change pas ; et, dès lors, pourquoi disparaissent-ils ? Leur public a aussi brusquement disparu ? Ils sont devenus plus mauvais ? Ils ne dématérialisent pas assez ?

    S’il s’agit d’artistes piratés, en revanche, c’est bien signifier qu’il y a là préjudice, donc qu’une loi est nécessaire (pas celle là, on est d’accord)

    Il n’y a aucune raison qu’un artiste soit lésé des droits sur son oeuvre : c’est du vol manifeste. Il y a suffisamment de sites à musique, style deezer, pour ne pas pirater les créateurs.


    • RilaX RilaX 27 avril 2009 14:50

      Pour prendre la défense de souffle, les acteurs devenus obsolètes sont les acteurs de la distributions en particuliers. Ils ponctionnent une part des revenus alors que l’équivalent de leurs job (la diffusion) ne coûte plus rien ou presque. C’est donc un acteur inutile de la chaîne de la création.
      Pas l’acteur qui joue un rôle dans une œuvre audiovisuelle.


    • sisyphe sisyphe 27 avril 2009 15:02

      Effectivement, s’il s’agit des acteurs de la distribution, nos sommes d’accord que c’est à eux aussi de s’adapter.

      En revanche, le piratage n’est pas que néfaste à ceux-là ; loin de là !
      Il l’est également aux créateurs, aux techniciens, aux musicos, à toute la chaine de la musique !
      Et ce qui en est à attendre, n’est certainement pas de la meilleure perspective ; ni pour la musique (surtout), ni pour une plus grande disponibilité d’offre pour chacun.

      Au bout du compte, comme il est dit dans l’article, ça se traduira, en gros, par quelques milliers de chômeurs de plus, et tous ceux qui ne piratent pas en subiront aussi des conséquences 

      Pas bien joué, le piratage  !


  • sisyphe sisyphe 27 avril 2009 14:52

    Je suis quand même sidéré par le pourcentage de votes négatifs sur cet article.

    La mentalité générale, c’est donc : on s’en bat les c... on pirate gratos, et on les emmerde.
    Ceux qui pourront pas suivre, tant pis pour leur gueule ; c’étaient des mauvais.

    Je rappelle juste un truc, en passant ; c’est que tous ceux qui piratent, imposent à TOUT LE MONDE (ceux qui ne piratent pas, tous ceux qui n’ont pas internet, ou ne s’en servent pas pour ça, de payer plus cher les places de concert, et que, par ailleurs, pour ceux qui se plaignent du prix des CD, le manque à gagner ne va certainement pas autoriser à en baisser les prix..

    J’dis ça, j’dis rien...


    • RilaX RilaX 27 avril 2009 15:13

      Les votes sont mauvais par ce que les contres arguments sont mauvais.
      En lisant les commentaires, on s’en aperçoit très vite.


    • décurion 27 avril 2009 16:04

      Connerie !

      Ce n’est pas le téléchargement qui fait chuter la vente des cd, mais la baisse du pouvoir d’achat des ménages.
      La restauration aussi se porte mal, et personne ne télécharge les repas, mais on pourrait aussi bien taxer les couverts vides, pour empêcher les gens de manger « gratuitement » chez eux.
      Et à la limite, oui, je m’en bat les couilles, même si tout le monde ne mérite pas de morfler, mais les menuisiers au chomage, pour cause d’industrialisation, ne le méritaient pas non plus, je ne verserais pas une larme pour des présumés stars et si j’avais un voeu à formuler, c’est plus aucun achat ni téléchargement, jusqu’à ce que le plomb rentre dans les cranes.


    • sisyphe sisyphe 27 avril 2009 17:02

      Et à la limite, oui, je m’en bat les couilles, même si tout le monde ne mérite pas de morfler, mais les menuisiers au chomage, pour cause d’industrialisation, ne le méritaient pas non plus, je ne verserais pas une larme pour des présumés stars

      Ca confirme.
      Et ça confirme connement.
      En sachant que, bien évidemment, ce ne seront pas les stars qui seront touchées ( ils n’ont même plus besoin de ça), mais tous les petits auteurs, les nouveaux créateurs qui, eux, ne pourront pas vivre des ressources de leur création.

      Garde tes larmes, et essaie de faire jouer ton intelligence, un minimum...


    • sisyphe sisyphe 27 avril 2009 17:14

      Les votes sont mauvais par ce que les contres arguments sont mauvais.
      En lisant les commentaires, on s’en aperçoit très vite.

      Ca, c’est de l’argument argumenté !

      ... Et c’est pour ça que votre fille est muette....


    • RilaX RilaX 27 avril 2009 17:46

      Sisyphe, si tu prenais la peine de remonter de 4 commentaires dans la page, tu trouverais mon argumentation.
      Et si tu prenais le soin de lire les commentaires, tu comprendrais ce que j’ai voulu dire.

      J’ai voulu eviter de réecrire mon commentaire, pour ne pas alourdir la page. Mais si tu y tiens, je peux reposter mon commentaire autant de fois que tu le veux.


    • décurion 27 avril 2009 18:07


      " Ca confirme.
      Et ça confirme connement.
      En sachant que, bien évidemment, ce ne seront pas les stars qui seront touchées ( ils n’ont même plus besoin de ça), mais tous les petits auteurs, les nouveaux créateurs qui, eux, ne pourront pas vivre des ressources de leur création.
      Garde tes larmes, et essaie de faire jouer ton intelligence, un minimum... "

      N’importe quel petit auteur, nouveau créateur, peut prendre sa guitare et exercer son art, et gagner sa vie. Dans certains bars, il gagnera en une soirée autant que moi en un mois, alors tes reflexions, tu peux deviner ce que j’en pense.
      Moi ce qui me sidère, c’est que l’on condamne des consommateurs à payer des taxes, et que l’on plaigne ceux qui la perçoivent.
      Maintenant, si tu considères que le minimum vital, pour certains, c’est plusieurs milliers d’ €uros , je comprends que ma position te t’agrée pas , et je ne peux que le répéter, connement, sans droit d’auteur : je m’en bat les castagnettes


    • yvesduc 27 avril 2009 22:39
      « Je suis quand même sidéré par le pourcentage de votes négatifs sur cet article » : à vrai dire je m’y attendais. J’ai été éberlué en découvrant qu’autant de gens de mon entourage, même ceux qui ne piratent pas voire qui n’écoutent pas de musique (ça existe), croient aux bienfaits du piratage. Je m’attendais à trouver uniquement la position cynique, « je ne risque rien donc je pirate », et j’ai été surpris.

    • sisyphe sisyphe 28 avril 2009 02:34

      Moi ce qui me sidère, c’est que l’on condamne des consommateurs à payer des taxes, et que l’on plaigne ceux qui la perçoivent.

      Et d’une, les droits d’auteur n’ont rien à voir avec une « taxe » ; ils rentrent légitimement dans le prix de revient du produit. Quant tu achètes n« importe quel produit, tu payes le matériel et la main d’oeuvre, non ?

      Et de deux, en piratant, tu n’es pas consommateur ; juste un voleur ordinaire

      Si tu veux t’élever contre les produit sur lesquels tu payes vraiment des taxes, boycotte ou pirate l’essence ; par exemple ; là, personne ne plaindra »ceux qui les perçoivent"

      Il faudrait arrêter de raisonner comme des enclumes, de temps en temps


    • pakotill pakotill 28 avril 2009 03:17

      Ben dis rien !

      Tu lis les commentaires de travers, tu mélanges tout, comme l’auteur de cet article. Il n’y a pas tant de monde pour dire « on pirate gratos, et on les emmerde », en tout cas pas plus que la part habituelle de crétins, comme sur n’importe quel autre sujet. Ce qui fait autant de vote négatif, c’est la mauvaise qualité de l’article, qui manque cruellement de fond. C’est simple : mis à part le titre, tout est fortement critiquable.

      Je suis contre le piratage, et pourtant je télécharge. Pourquoi ? Parce que mon budget « culture » a ses limites, et que je préfère aller voir des concerts ou des petits films à l’Utopia ou au Sémaphore ; parce que je n’aime pas me priver de ce qui ne dépouille personne ; parce que mes habitudes d’écoute musicales ne supportent plus l’objet CD (je préfèrerai encore un vinyl, pour le charme) ; parce qu’on m’a fait payer une taxe pour les artistes toussa quand j’ai acheté mes supports de stockage, c’est bien que ça me donne droit à quelque chose ; parce que je ne veux pas être la vache à lait de Pascal Nègre et tous ses potes ; parce qu’on se fout ouvertement de ma gueule en me proposant des morceaux à 1€ voire plus sur les plateformes légales ; et aussi parce que je suis attentif à tout ce que j’entretiens avec mon fric, qui est une arme malheureusement bien plus efficace que mon bulletin de vote.

      Je télécharge, je ne suis pas un pirate ! Je veux bien payer, mais pas qu’on me prenne pour un con ! Nuance.


    • décurion 28 avril 2009 09:04

      Sisiphe,

      T’es vraiment, un petit « Courgenerf », donneur de leçons et borné.

      Ainsi donc :

      " Et d’une, les droits d’auteur n’ont rien à voir avec une « taxe » ; ils rentrent légitimement dans le prix de revient du produit. Quant tu achètes n« importe quel produit, tu payes le matériel et la main d’oeuvre, non ? "

      On aurait donc, selon toi, supprimé les taxes spécifiques sur les supports ?

      Donneur de leçons, borné et,

      « Et de deux, en piratant, tu n’es pas consommateur ; juste un voleur ordinaire »

      con , qui me traite de voleur, alors qu’à aucun moment, je n’ai revendiqué un quelconque délit.

      " Si tu veux t’élever contre les produit sur lesquels tu payes vraiment des taxes, boycotte ou pirate l’essence ; par exemple ; là, personne ne plaindra »ceux qui les perçoivent« Il faudrait arrêter de raisonner comme des enclumes, de temps en temps »

      Pour l’ iinstant, m’élever contre une vision sectaire d’un problême qui touche l’ensemble de la société, me semblait être un bon marchepied, mais il est à craindre qu’avec toi, il y ait du pain sur une planche glissante.

      Cela fait des années, que la perte de revenue touche les personnes de mon milieu, et on commence tout juste à admettre, qu’aprés tout, ce n’est pas de leur faute. Dans chaque site, touché par la crise, j’ai toujours vu se dérouler le même scénério, tout le monde veut vivre comme au temps des vaches grasses, personnes ne veut sacrifier une part de son revenu, alors quand la clientèle baisse, les prix augmentent. Il n’est pas question d’offres et de demandes, mais juste de maintenir son standing envers et contre tout. Et se faisant, on crée une spirale, qui nous revient dans la gueule comme un boomerang.

      J’étais en droit de penser que des mecs qui ont un pied dans les palais du pouvoir, touchés à leur tour par la crise, et pas plus cons que la moyenne, auraient pu faire entendre la voix de la raison.

      Mais c’ est peine perdue, la raison est dans un tiroir caisse, alors quand la connerie remplace l’intelligence, je m’en bat les cacahuètes, puisqu’il n’y a que ça que je puisse faire avec encore un semblant de panache, mais c’est sur que j’aimerai mieux par quelques coups de pieds au cul bien sentis, exprimer mon sentiment.


  • Ricardo 27 avril 2009 15:17

    Itunes fonctionne très bien non ? Comme quoi il y a des gens qui s’adaptent...


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 27 avril 2009 15:24

    L’histoire du piratage n’est qu’un bouc-émissariat largement utilisé par nos législateurs pour voter de nouvelles lois liberticides et consumméristes. cette loi encouragée par de puissants lobbyistes cherche surtout à protéger la pornographie qui souffre d’Internet gratuit. http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/un-tapis-rouge-pour-la-mafia-du-54674

    Un cd vendu à un plusieurs millions d’exemplaires est plus cher qu’un cd confidentiel d’artiste inconnu. C’est le fanatisme généré par l’organe de diffusion et de distribution qui pousse l’acheteur vers le premier au détriment du second. Hadopi cherche à remédier à ce phénomène qui rapportait énormément et a constitué le réseau de salle de concerts, alors que le web libre ouvre de nouvelles portes bien plus démocratiques et préservant une diversité enrichissante pour tous.

    Bientôt, écouter un cd piraté avec une cagoule en bande vaudra la peine capitale...


    • sisyphe sisyphe 27 avril 2009 17:11

      C’est le fanatisme généré par l’organe de diffusion et de distribution qui pousse l’acheteur vers le premier au détriment du second.

      Ah !
      L’acheteur, pauvre couillon, est donc victime du « fanatisme » !
      Crédule et naïf, il se laisse guider ses choix par le fanatisme : il va même dépenser du fric pour ça ; brave couillon de consommateur berné...
      Un beuunet, quoi...

      Pas le pirate, lui, lucide, intelligent, qui y voit clair ; d’autant plus qu’il peut tout se procurer gratos.

      Ben oui, ma bonne dââme
      Quand on voit c’qu’on voit
      etc....


    • Radix Radix 27 avril 2009 19:14

      Bonjour Sisyphe

      Je ne télécharge pas, je n’achète pas de cd mais je payes quand même ces guignols !

      Alors j’aimerais que l’on arrête de nous prendre pour des cons : soit on reprime le piratage et on supprime toutes les taxes sur les supports magnétiques qui n’ont aucune raison d’être, soit on arrête cette mascarade !

      De toute manière les ventes de CD ne remonteront jamais.

      Radix


  • Bulgroz 27 avril 2009 16:27

    Le Code de la Route a été crée le 27 mai 1921. Soit quelques temps après l’apparition des premiers groupes motopropulseurs montés sur un châssis à essieux mobiles placés sur des boudins en caoutchouc (généralement 4).

    Cela s’appelle la CIVILISATION.

    "Le piratage, c’est une maladie infantile de l’Internet qui doit désormais passer à l’âge adulte, celui de la responsabilité." Discours de Christine Albanel prononcé à l’occasion de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi « Création et Internet » mercredi 11 mars 2009


  • Cogno2 27 avril 2009 17:12

     « Pirater encourage l’achat de CD » : c’est faux. Les ventes de CD ne montent pas ; elles baissent. Si le piratage était favorable à la vente de CD, les majors s’en féliciteraient et encourageraient la pratique !

    Tout faux, argument que je qualifie de bidon, tout comme comme l’article, car il oublie certaines choses.
    Les majors râlent mais
    - elles ne proposent que ce que j’appelle poliment, de la merde.
    - certains titres sont diffusés 20 fois par jour sur certaines radios, d’autres, jamais. Cherchez l’erreur, et accrochez vous découvrir des trucs nouveau.
    - les rayons CD sont de plus en plus restreints et appelés à disparaitre, d’ailleurs je n’y trouve plus rien d’intéressant depuis un bon moment..
    - le prix des CD a augmenté, et je n’ai aucune envie de mettre 20 euros dans n’importe quoi.
    - l’artiste toucherai plus s’il se débarrassait de pas mal d’intermédiaires, a 20 euros le CD ? si lui n’en ramasse qu’un, il se fait enfler, c’est tout.

    Voila, je prends mes arguments, et j’explique moi aussi pourquoi les ventes baisse.

    Alors c’est bien beau de ma traiter de pirate, de voleur, voir de terroriste, mais franchement, ça ne me touche pas, ça m’amuse même, la bêtise m’amuse souvent.
    Il ne s’agit que d’une réaction logique, face à une situation qui se dégrade, on se démerde autrement.
    Il se fait des trucs bien en musique, dans tous les styles, mais bon courage pour les dénicher par les moyens légaux.

    Tout ce cirque n’est qu’une question de gros sous, voila pourquoi j’emmerde les majors et tous les signataires de la pétition.

    « De toute façon, je n’aurais pas acheté » : c’est faux.

    Et alors ça, navré de te décevoir mais c’est on ne peut plus vrai, quand je test un truc, que c’est de la merde, j’achète pas, et ça vire de mon DD, donc de toute façon, je n’ai pas acheté.
    Alors oui, je n’ai pas acheté, je ne me suis pas fais entuber, et c’est ça qui dérange en fait.


    • sisyphe sisyphe 27 avril 2009 17:18

      Alors c’est bien beau de ma traiter de pirate, de voleur, voir de terroriste, mais franchement, ça ne me touche pas, ça m’amuse même, la bêtise m’amuse souvent.

      C’est vrai que tu as l’air d’une bonne nature...


    • yvesduc 27 avril 2009 22:43
      Cogno2 : je partage vos critiques à l’encontre de ce qu’on appelle encore de façon imagée l’industrie du disque, mais le piratage résout-il le problème ? Voilà la question que je posais.

      Pour essayer avant d’acheter, il y a Deezer et c’est légal.

  • dago 27 avril 2009 17:49

    peut être que le piratage est une des causes de la baisse des ventes de cd’s mais est ce les seuls fautifs ?!

    la fnac qui n’a plus de stock
    les vendeurs - remplacer par des pousseurs de bacs sans connaissance du produit
    la commande client - quand je vais a la fnac c’est pour avoir le cd dans l’instant pas trois jours plus tard (au mieux)
    sans parler de l’impossibilité d’échanger le cd une fois ouvert
    et j’en passe ...

    pour avoir travailler dans les deux enseignes (virgin et fnac )+ de 10 ans je sais de quoi je parle.

    pou la suite

    ce n’est pas avec les starlettes d’élevage de tf1 et de m6 que l’on relèvera le niveau.

    un artiste peu connu touche entre 1 euros et 1,50 euros par cd vendu.

    il y a peu de temps en france le cd était encore un luxe 33% de tva
    le cd est beaucoup moins cher en angleterre ou en allemagne

    même pour les petites structures les concerts sont rentables, pour l’artiste et pour sa promotion.
    récemment nous avons fait venir un artiste (inconnu au bataillon) qui nous a pris 12000€
    combien de cd devrait-il vendre pour empocher cette somme ?

    aller bonne bourre l’artiste et revois ta copie


  • Céline Ertalif Céline Ertalif 27 avril 2009 17:53

    Le coût, l’inefficacité et la dangerosité de la loi Hadopi sont une raison suffisante pour s’y opposer mais le piratage n’est pas un bon modèle pour autant. Très hostile personnellement à la loi Hadopi, je partage néanmoins la sidération de Sisyphe sur « le pourcentage de votes négatifs sur cet article ». Le propre de la culture, c’est tout d’écouter ce que disent les autres, y compris ceux qui disent autre chose que ce que l’on pense avant de commencer la lecture.

    Dans cette affaire, il y a les auteurs mais surtout les industriels et les consommateurs qui, entre nous, s’accordent bien pour ignorer les premiers.

    Pour ma part, je vous conseille vivement de prendre le quart d’heure qu’il faut pour écouter l’exposé de Lawrence Lessig (les 2 premières minutes n’ont pas d’intérêt, mais après c’est remarquable !) : http://www.youtube.com/watch?v=YU7-yKoZwCU&hl=fr


  • Jovial Jovial 27 avril 2009 18:46

    Quand on dit que les artistes ne touchent qu’1€ sur le prix d’un disque, on inclut dans les artistes les musiciens !!
    Un artiste vend 1 million de disque. Il touche donc 1 million avec ses musiciens.
    Disons qu’on a besoin d’un ingénieur du son pour enregistrer l’album, de quelques techniciens (va savoir pourquoi mais soit) et d’une maison de disque pour faire la promo.
    Techniquement, ça ne coute quasiment rien de dupliquer le cd. Pour faire large, on va dire que le support coute 1€/cd tout compris. Il reste 8 millions à se partager entre la maison de disques et le gentil ingénieur du son et les gentils techniciens.
    Non mais honnêtement, c’est pas sérieux. Le prix du CD est une véritable arnaque, point barre !
    Que les majors disparaissent fera un grand bien à la musique. Ça nous évitera d’avoir à nous farcir les artistes imposés par quelques profiteurs. On aura plus de choix, moins de grosses stars immoralement riches et probablement plus d’artistes qui gagnent leur vie correctement grâce à la musique. Et quand je dis correctement, c’est évidemment pas les millions que touchent certains. Comme dans le sport ou dans le grand patronat, ça n’a absolument aucun sens de toucher plus de 40 fois le salaire minimum.
    Le dernier paragraphe n’engage que moi, bien entendu.


    • yvesduc 27 avril 2009 22:47

      « Que les majors disparaissent fera un grand bien à la musique » : cela me semble un pari audacieux et c’est bien l’inverse qui pourrait se produire.


  • roquetbellesoreilles roquetbellesoreilles 27 avril 2009 18:51

    Article étonnant, une trentaine de de ligne et pas moins de 13 citation du mot pirate et piratage.

    Ce n’est plus un article, c’est de la propagande des majors.
    J’ai l’impression de lire du Pascal Negre ou du Albanel...

    Petit rappel définition du mot pirate :

    Aventurier qui court les mers pour piller les navires de commerce ou les côtes. Celui qui s’empare illégalement par la force de biens d’autrui ou de personnes.


    • ssj4gokusama 28 avril 2009 10:19

      Bon cette définition est celle du marin pilleur. Pour l’utilisation informatique, le terme « piratage informatique » qu’est-ce que c’est ?
      C’est pénétrer sans autorisation dans un réseau informatique(car on peut le faire de manière autorisée, les hackers qui est un vrai métier sont engagés par les entreprises pour tester la sécurité de leur réseau), ou pour généralement dans une machine connecté à un réseau, dans le but soit de le rendre inopérant, soit d’en prendre le contrôle (machines dite « zombies »), soit pour s’approprier des données personnelles.

      Pour les médias (CD, DVD, VOD, etc...), cela constitue un acte de pirtatage s’il y’a des DRM, ce qui pour la musique est largement pas le cas (pour les dvd c’est différent car plus courant). Mais le péquenot qui partage un fichier, la plupart du temps, a été fait avec l’outil de conversion en mp3 de windows media player, et il n’a rien fait pour contourner d’éventuelles sécurités. et ces « péquenots » sont les principaux partageurs de fichiers, ceux qui cassent les sécurités le sont moins dans la musique (vu que leur sournce n’est pas les mp3 avec drm, et les cd n’en n’ont quasiment pas de DRM...vu les problèmes matérielles qui ont été démontrées). Pour le dvd, c’est un autre dossier, mais par chance ya toujours le « traitre » qui travaille dans le milieu pour partage un dvd sans drm, et cela devient la principale source.

      Pour dire la plupart du temps, que représente l’acte de partage ? : « Diffusion non autorisée d’une oeuvre protégée par des droits d’auteurs ». C’est du piratage ? Bien sur que non...même ceux qui luttent activement contre le téléchargement le savent. C’est la guerre des mots, pour que dans l’opinion publique (et politique), que le téléchargment et le partage non lucratif soient perçues comme du terrorisme. Heureusement, la plupart des gens, et certains politiques ne sont pas dupes, car que se soit ceux qui téléchargent, ou qui partagent, sont loin d’entrer par effraction dans les demeures des artistes, pour tuer ceux qui leur font opposition ,prendre les autres en otages, pillier tous les objets de valeurs(dont la discographie), et embarquer tout ce beau monde dans le but de se faire de l’argent. On est loin de tels actes, le fait de télécharger ou de partage, ne nuit pas à l’intégriter de qui que se soit, et cela n’empêche en rien non plus ceux qui souhaitent acheter le cd (ou le reste) de le faire...


  • Papybom Papybom 27 avril 2009 19:16

    Bonsoir,

    Je n’ai jamais pris part aux discutions sur la loi Hadopi.

    Simplement car je n’y connais rien. Je n’ai jamais téléchargé de musique ni le moindre film. Donc théoriquement, je ne suis pas concerné.

    Sur le site que j’ai créé bénévolement, pour un club de danse country, je diffuse une station de musique country. C’est légal, je pense.

    J’ai inclus des vidéos montrant des chorégraphies country. En provenance de Dailymotion ou You Tube, c’est toujours légal, J’espère.

    Même si je dois passer pour un vieux con, Expliquez-moi ou commence l’illégalité.

    Cordialement.


  • patroc 27 avril 2009 20:10

    Papy
     C’est légal vous inquiétez pas !.. Télécharger n’est pas illégal, sauf les artistes (les pires, genre enfoirés) au service des majors et les films à gros budget crées pour faire des sous (donc pas les meilleurs !)... Pour le reste, tout est légal !.. Vous pouvez danser tranquille la country et la diffuser où bon vous semble..


  • Papybom Papybom 27 avril 2009 20:53

    Bonsoir et merci Patroc,

    En plus, j’ai toujours peur des virus. Donc j’évite certains sites. Mais nous sommes nombreux, les vieux voulant jouer aux affranchis, à craindre le modernisme.

    Cordialement.


  • PhilVite PhilVite 28 avril 2009 00:07

    Dans ce système, il y a le bon (?) peuple qui veut écouter de la musique, d’un côté, et de l’autre, les artistes (?) qui la créée.
    Depuis l’avènement d’internet il y a entre les deux un GROS parasite. Devinez son nom...
    En fait, peu importe son nom, il faut l’éliminer. Et, si nécessaire, réinventer un intermédiaire adapté à l’ère numérique ; utile et financièrement raisonnable. Intelligent, quoi !


  • Deneb Deneb 28 avril 2009 07:11

    Je rêve d’une société où l’economie matériele sera equilibrée par une anti-economie immatérielle. Où l’argent servira à acheter la nourriture, logement, payer un travail sur commande, mais pas une oeuvre immatrielle ... Les biens immatériels on les paiera avec d’autres valeurs : par exemple la conaissance – il faudra avoir une conaissance au départ pour pouvoir apprécier une oeuvre, comprendre une thèse, ce qui est déjà le cas aujourd’hui. On le paiera aussi avec l’amour, l’enthousiasme, la passion, un investissement spirituel...

    Pour un artiste, s’exprimer est infiniment plus important de que d’avoir de l’argent. Si vous ne vous reconaissez pas dans cette image, c’est que vous n’êtes pas un artiste.


  • Topaloff Topaloff 28 avril 2009 08:57

    « Pascal Nègre, sortez de ce corps ! »


    Un tel florilège d’inepties ne mérite même pas une réponse tellement cela en devient ridicule... Il faudrait arrêter d’écrire sur des sujets que vous ne maitrisez pas (du tout) pour le bien d’Agoravox (et du reste du Monde aussi)...

  • Topaloff Topaloff 28 avril 2009 09:11

    Petite remarque perso qui n’engage que moi :


    Je n’ai jamais acheté autant de CD (physiques sisi !) qu’aujourd’hui grâce aux artistes que j’ai pu découvrir et écouter via le téléchargement illégal. 

    Honte à moi ! Mettez-moi en prison !


    (J’ancitipe vos contre-arguments :
    - les bornes d’écoutes à la FNAC ne m’ont permi d’écouter que les 30 premières secondes de chaque pistes, quand j’arrivai à trouver le CD...
    - je n’ai pas trouvé l’album sur deezer et autres sites de vente
    - j’achète seulement un CD quand je prends plaisir à l’écouter plus de 10X sans me lasser)

    • yvesduc 29 avril 2009 21:40
      « Je n’ai jamais acheté autant de CD (physiques sisi !) qu’aujourd’hui grâce aux artistes que j’ai pu découvrir et écouter via le téléchargement illégal. » : et bien, utilisez Deezer à la place ; c’est légal.

    • granit 14 mai 2009 10:41

      Si effectivement il existe aujourd’hui, des solutions légales pour la musique comme Deezer ou Spotify qui permettent d’évaluer gratuitement un album dans son integralité, il faut admettre qu’elles n’existent que depuis très récemment. Mais vous avez raison ces solutions légales sont depuis quelques mois concurrentielles. Par contre, pour les films, il n’existe malheureusement aucun équivalent, sauf à utiliser des sites de streaming vidéos qui sont aujourd’hui également en marge de la légalité.
      Signé un « pirate » possédant plus de 1000 CD et 2500 DVD originaux utilisant massivement le P2P pour la découverte et le choix de ses achats.


  • Patapom Patapom 28 avril 2009 10:08

    La fonction première d’un ordinateur, je parle ici de son processeur, c’est de déplacer des données (la fameuse instruction MOV).

    Vous nous dites qu’il faudrait empêcher cela ? :)


  • jaki chan jaki chan 28 avril 2009 10:38

    15 euros le cd....

    l’artiste touche 1 euro, la maison de disque vend 5 euro au distributeur qui vend 10 euro au magasin qui vend 15 euro le cd..


    • yvesduc 29 avril 2009 21:41

      Je ne dis pas que les profits des majors sont ou ne sont pas décents ; je demande si le piratage a résolu la question. Aujourd’hui, en ces temps de piratage massif, les artistes touchent-ils une part plus importante sur le prix d’un CD ?


  • melograph 28 avril 2009 11:40

    Bonjour,
    En voyant les réactions à cette discussion, je me suis senti forcé d’y participer.

    Soyons clairs, cette loi est désuette avant de sortir. Tout ce qu’elle va réussir, c’est de braquer l’opinion contre le gouvernement.

    On parle beaucoup de manque à gagner, ce que j’associe à de l’hypocrisie. Rien ne prouve que les gens qui téléchargent achèteraient des CD/DVD si le téléchargement illégal n’existaient pas, bien au contraire.
    Une enquête montre que les personnes qui téléchargent le plus sont les 18-24 ans.
    Une autre enquête montre que les personnes qui téléchargent le plus achètent aussi plus de CD/DVD.
    Ces personnes ne vont pas acheter plus parce qu’elles ne pourront plus télécharger.

    Qu’ont permis les réseaux p2p (et autres...) ? De démocratiser la culture. De permettre justement au consommateur/client d’avoir une vision plus large du choix, et de PAYER les oeuvres qui lui plaisent vraiment.

    Personnellement, j’aime les jeux vidéos. Alors plutot que de dépenser de l’argent dans les CD/DVD, j’achete des jeux, car j’aime avoir le boitier, le livret et la cartouche. En contrepartie, je télécharge des CD/DVD qui m’ont permis de connaitre des supers films/musiques que j’ai pu m’acheter ensuite pour avoir le support.
    Les réseaux p2p m’ont permis de faire le tri entre les bouses (et il y en a plein) et les oeuvres que j’apprécie beaucoup.

    Trouvez vous normal que des artistes vivent de leur rentes depuis des années sans rien produire ? Pourquoi ne pas mettre dans le domaine public les oeuvres ayant un certain age ? C’est bien ce que nous faisons pour les brevets industriels (20 ans).

    Ensuite quand je vois les collectifs pro-hadopi d’artistes, il y a lieu de s’interroger. Tous les noms mentionnés font état de leur age avancé... Encore des vieux qui ne voient pas le monde changé (comme au Sénat).

    Au fait, l’auteur de l’article doit être un cousin de M. Olivennes non ?


Réagir