Commentaire de Brice MATINGOUT
sur L'abolition de l'esclavage des Noirs expliquée aux nuls


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Brice MATINGOUT 5 mars 2010 00:14

 

 En France depuis 1751, Montesquieu, Rousseau, et Voltaire publient l’Encyclopédie, où les idées des « lumières » y sont exprimées. Diderot par exemple écrira : « la liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d’en jouir aussitôt qu’il jouit de la raison ». Ces idées circulent dans toute la France et traversent les frontières. Malgré la diffusion des idées de liberté dont les français sont porteurs, dans les colonies et dans les comptoirs les conditions se durcissent. Par ailleurs, au nom de la liberté, les français soutiendront les américains qui revendiquent l’indépendance contre la couronne britannique. C’est grâce à l’aide française qu’ils accéderont à l’autonomie en 1786. Paradoxalement les français devenus maîtres sur le territoire kongo exporteront près de 40000 kongos en 1778.
 Dans la même persective, p
our la première fois, les noirs ont braver la puissance tyrannique des français partisans de la « liberté-fraternité-égalité » afin de devenir tout simplement libres comme le stipulait l’article I des droits de l’homme, écrit par les mêmes français, que les meneurs de cette révolution avaient lu certainement. La République d’Haïti, proclamée en 1804, devient alors le deuxième État indépendant du continent après les Etats-Unis. Les conséquences d’une telle initiative, les haïtiens les payeront durant beaucoup d’années. Il est certains qu’ils portent encore les séquelles d’un tel traumatisme comme tous les peuples opprimés d’ailleurs.
Suite à ces deux faits dans la France des lumières, est t-il dangereux d’affirmer que l’homme noir n’était pas compté parmi les individus susceptibles de jouir de la liberté ? Ou tout simplement les intérêts économiques étaient assez importants et que celà justifiait la mise entreparenthèse des droits de l’homme pour ces individus ? La question qui en découle est la suivante, y a -t- il une exception à l’applicabilité des droits de l’homme ? 


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