Commentaire de Pierre-Marie Baty
sur Le printemps ne sera plus le même, sans toi, Vaclav


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Pierre-Marie Baty 20 décembre 2011 10:50

Ne soyez pas agressif, s’il vous plaît, je ne menace personne.

J’ai écrit cette phrase à dessein pourtant, tant j’ai vu passer de notre côté de l’ancien rideau de fer des noms de libérateurs, de réformistes, de grands démocrates, de dissidents et de courageux combattants de la liberté, qui aujourd’hui sont honnis voire execrés dans leur propre pays. Je pense à Gorbachev, Eltsine, Sakharov, Kasparov ; j’ai pourtant lu les mémoires des deux premiers, des écrits politiques du troisième et je connais les positions de Kasparov. Or il se trouve que les Russes détestent le Gorbachev, haïssent Eltsine, méprisent Sakharov et considèrent Kasparov comme un vendu. J’ai également en tête les chiffres des sondages qui indiquent de manière difficilement contestable qu’une majorité des anciens Est-allemands pensent que leur vie était meilleure du temps du bloc soviétique, et ceux qui indiquent qu’en Russie, parmi la génération qui a connu le communisme, une majorité de votants vote toujours pour le parti de Guennadi Ziouganov. Je pense également à Lech Walesa, le « tombeur du communisme avec Jean-Paul II » qu’on nous a vanté, très impopulaire en Pologne maintenant, qui a échoué à se faire réélire et de beaucoup : il ne fit que 1,01% des voix !

Certes, l’Allemagne de l’Est, la Russie et la Pologne ne sont pas la Tchécoslovaquie. Néanmoins je m’interroge, parce que je pense qu’il pourrait exister une chance qu’il serait imprudent de négliger que cet homme ne fasse pas ou plus florès dans son propre pays.

Qu’en pensez-vous ?

 


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