Commentaire de hommelibre
sur Un couple lesbien fait changer le sexe de son garçon


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hommelibre hommelibre 5 juillet 2012 23:15

@ Gordon :

L’altérité ? Ce doit être une maladie honteuse...

La théorie gender supprime radicalement l’altérité en supprimant les différences. Comme vous l’écrivez l’homosexualité militante délivre un message. Les lesbiennes américaines ont produit des leaders des plus acharnées du féminisme radical et de la guerre au masculin.

Mon analyse du pourquoi elles ont sauté sur le gender est qu’en imposant l’indifférenciation des genres, elles n’ont plus à souffrir de leur différence d’orientation sexuelle. Les homos ayant été ostracisés, et la reconnaissance actuelle n’étant pas encore définitivement acquise, il est plus simple de dire qu’il n’y pas de différence, que l’orientation sexuelle est une affaire de routine, et de retirer à l’hétérosexualité son rôle de référence. Ainsi elles ne sont plus différentes, n’ont plus à assumer leur différence. La motivation du développement de la théorie gender est la peur.

L’homosexualité est bien la raison du développement gender. Par exemple dans l’école d’Egalia en Suède, où l’on élève les enfants sans référence à « il » ou « elle », il y a autant d’images d’animaux homos qu’hétéros. Or statistiquement les homos sont environ 5% je crois. Donc il y a une surreprésentation de l’homosexualité. Le prosélytisme lesbien n’est peut-être pas absent de la motivation.

Pour moi les gens font ce qu’ils veulent en tant qu’adultes. L’homosexualité n’est pas mon truc mais c’est tout. La qualité individuelle prime sur l’orientation sexuelle. Mais je pense néanmoins que l’hétérosexualité doit rester la référence car c’est par elle que l’espèce se reproduit.

Deux extraits de mon bouquin :

1. « Les gender cherchent donc à déconstruire l’hétérosexualité en refusant de lui reconnaître une valeur fondatrice des relations humaines. L’aspect normatif de la relation hétérosexuelle, normatif parce qu’elle est la condition de la reproduction de l’espèce, n’est perçu que comme une sorte de mimétisme social, une habitude atavique, voire une contrainte ou une oppression imposée par la majorité. À l’école d’Egalia l’homosexualité est placée à égalité avec l’hétérosexualité dans les représentations sociales pour lui conférer une égale valeur de modèle. Ne serait-ce pas secrètement pour délégitimer l’hétérosexualité ?
 Le respect et l’accueil dans la communauté humaine sont dus à tous les humains quelle que soit la personne avec laquelle on se lie d’affection ou de désir. Pas de procès de l’homosexualité donc. Pourtant dans une inversion surprenante c’est l’hétérosexualité qui est en procès. Les gender veulent minimiser l’identité sexuelle transmise par la société - l’identité hétérosexuelle - parce qu’elle est à l’origine de la souffrance des homosexuels. Neutraliser l’hétérosexualité, éliminer toute représentation majoritaire et donc normative du bourreau hétérosexuel serait le moyen pour les personnes homosexuelles d’éviter un jour le retour de l’exclusion, du rejet, de la honte, d’éviter d’avoir à nouveau à raser les murs les yeux baissés, de devoir se cacher et mentir, de risquer la peine de mort ou le meurtre sordide dans une rue sombre, d’éviter la double peine d’être et femme et homosexuelle. Si l’hétérosexualité n’est plus le moteur de développement de l’espèce, celle-ci pourrait être menacée. Tout le monde disparaîtrait mais au moins la souffrance ne reviendrait plus. L’aboutissement de la victimisation est l’assassinat du bourreau. La boucle se boucle. En devenant symboliquement meurtrière à son tour la victime est libérée de son karma d’objet. Elle atteint enfin la même liberté d’être sujet que son maître. Mais pour aller au bout de sa logique elle doit se tuer elle-même dès qu’elle est devenue à son tour bourreau. »

2. « L’école entend tout particulièrement mettre l’accent sur la promotion d’un environnement tolérant envers les homosexuels, les bisexuels et les personnes transgenres, souligne sa directrice Lotta Rajalin. D’une bibliothèque, elle sort un livre sur deux girafes mâles en mal d’enfants jusqu’à ce qu’elles trouvent un œuf de crocodile abandonné. Quasiment tous les ouvrages pour enfants traitent de couples homosexuels, de parents célibataires ou d’enfants adoptés. Ici, point de Cendrillon, de Blanche-Neige ou autres contes classiques considérés comme le ciment des stéréotypes. »

 Aux oubliettes les contes de notre enfance. Et surtout mise à égalité totale de l’homosexualité avec l’hétérosexualité. Or il y a au moins 90 à 95% d’humains hétérosexuels. Ce sont eux qui repeuplent la Terre. Les couples de femmes n’enfantent qu’à condition qu’il y ait des hommes qui donnent leur sperme. Il y a dans la grossesse d’une lesbienne quelque chose de l’ordre de l’hétérosexualité : elles ne font pas des bébés avec l’ovule de leurs compagnes. Les couples gay quant à eux ne peuvent qu’adopter ou trouver une mère porteuse. Ce qui introduit là aussi une notion hétérosexuelle : l’enfant vient toujours de la fusion entre une ovule et un spermatozoïde, donc d’une situation hétéro. Il ne s’agit pas de méjuger l’homosexualité. Chacun est libre de ses partenariats. C’est l’un des acquis du libéralisme. Homosexuel ou hétérosexuel, tout humain est d’abord et définitivement un humain. L’orientation sexuelle ne doit pas être discriminante. Par contre poser à égalité de représentation les différentes orientations sexuelles induit une fausse image du monde. Il y a surreprésentation de l’homosexualité."


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