Commentaire de jack mandon
sur La tête de turc


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jack mandon jack mandon 24 septembre 2012 16:01

Bonjour laurenzola,

Voilà, vous êtes au coeur du problème.
C’est au fond ce que je voulais suggérer.

L’article contient quelques éléments de polémique, se focaliser sur ces aspects, à mon sens marginaux et formels, nous éloigne du but recherché.

Le titre suggère une autre réflexion. « La tête de turc », c’est à dire le responsable de tous les mots ( les maux ) le turc mais aussi le juif, le musulman, le politique, l’économiste, le financier, le patron etc...selon nos croyances et l’emprise émotionnelle sur notre caractère.

La gargouille en introduction est symptomatique. Au moyen âge, qui est une époque visuelle et riche en symboles, les gargouilles aux formes chimériques et inquiétantes étaient chargées de significations sataniques. Comme je le souligne dans l’article, Satan est le prince de ce monde.

Plus qu’une tête de Turc, Satan est la confusion qui naît de la peur. Produit de notre imaginaire...avant que d’être une entité pour d’autres qui se promène principalement dans la tête ou le coeur de celui que l’on n’aime pas...en un mot, une histoire de fou.


L’émotion favorise la créativité, un surcroît d’émotion entame dangereusement la qualité de notre réflexion et génère violence, guerre et destruction.


Les religions sont des pourvoyeuses de violence tant elles véhiculent une formidable émotion dans un contexte infantile immature avec une faible prise de conscience.

C’est d’autant plus détonnant quand le métissage culturel ne se fait pas, par excès de sectarisme et que l’on évolue en plein irrationnel. Produit de l’inconscient.

Cela existe en politique et dans tous les systèmes où le chef, le guide, le gourou confisque, en père protecteur et tyrannique, la conscience du groupe.

Même dans le métissage judéo-chrétien, hellénique, gaulois, romain, le christianisme du 16ème siècle n’a pu endiguer les guerres de religions et l’avènement de la conquête continentale des nouveaux mondes qui détruisit tant de vies et de richesses culturelles. La maturité humaine est variable , incertaine et capricieuse parce que toujours plus ou moins soumise à l’émotion.


Bref ce modeste papier était un appel à une réflexion sur la nécessité de nous remettre en question compte tenu de notre fâcheuse tendance à nous embarquer dans l’émotion.


Merci d’avoir saisi l’essence du texte et de m’avoir répondu d’une manière concise, ce que je ne fis pas dans ma réponse...n’est pas scientifique qui veut..


Au plaisir


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