Commentaire de JMBerniolles
sur Fukushima Daiichi et le problème de la piscine de stockage de l'unité 4


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JMBerniolles 4 novembre 2012 10:19

C’est un seuil reconnu officiellement. Notamment par la Commission internationale pour la radioprotection.


On classe les effets des rayonnement ionisants en deux catégories :

a) les effets dits stochastiques. C’est à dire aléatoires. C’est le domaine des faibles doses soit donc < 100 millisieverts

b) Au dessus de 100 millisieverts on se trouve dans une zone aux effets dits déterministes. C’est à dire que les dommages biologiques sont proportionnels à la dose d’irradiation biologique.

Il ne faut pas confondre cette marque de changement de domaine, avec la notion dite de dose admissible.

Cette, ou plutôt ces, dose admissible est conçue pour minimiser les risques dus à la radioactivité, aux rayons x, aux rayons cosmiques [par exemple, pour les équipages d’avions de ligne] .. 

Pour la population adulte la dose biologique admissible intégrée sur une année peut être de 20 millisieverts.

Ces 20 millisieverts sont aussi la dose biologique maximum autorisée dans un temps court pour un travailleur du nucléaire qui intervient en zone chaude [où il y a de la radioactivité] Par exemple les décontamineurs.

Pour les jeunes [en France c’est 0-24 ans, au Japon 0-18 ans] les doses biologiques autorisées sont plus faibles. Particulièrement pour les nourrissons.

Pour déterminer la dose biologique intégrée à partir d’un historique d’irradiation on utilise la LLSS [Loi Linéraire Sans Seuil] qui n’a pas de base physique, mais exprime une considération de conservatisme.

Comme on le remarque les faibles doses sont donc gérées sur un paradoxe :

- d’un côté on reconnait scientifiquement l’existence d’un seuil.

- et de l’autre côté on applique une Loi qui fait débuter les dommages dès zéro.

La raison en est une approche conservative et prudente de la question.

Les faibles doses ont fait l’objet de beaucoup de travaux facilités par le développement de l’instrumentaion en Biologie moléculaire.

Peu à peu cette notion de seuil pour les dommages biologique est confirmée.
Cela a déjà fait l’objet d’une publication à l’Académie de médecine des Professeurs Aurengo [particulièrement détesté par les anti nucléaires] et Tubiana en 2005.

Ceux-ci ont mis en évidence au moins 4 mécanismes de réparation de l’organisme, dont l’ormésis, vis à vis des dommages biologiques causés par l’irradiation.

Concrétement on peut donc voir ce seuil comme une limite au-delà de laquelle les mécanismes de réparation ne peuvent réparer les dégats.

Depuis, il y a eu d’autres travaux, notamment américains, qui confirme cette hypothèse.

Inutile de vous dire que les anti nucléaires, Greenpeace, la CRIIRAD, même l’ACRO , association un peu plus sérieuse et honnête, sont farouchement contre de telles interprétations.

Mais vous l’aurez remarquer, anti nucléaire et obscurantisme vont de pair.








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