Commentaire de jack mandon
sur Simone Weil, un ange passa, s'humanisa et disparut


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jack mandon jack mandon 5 mai 2013 06:21

Bonjour djana,

« Vous me semblez attacher beaucoup d’importance aux raisonnements
 sur l’immortalité, je ne leur attache moi que fort peu, c’est dans cette vie
qu’il s’agit de s’élever au plan des choses éternelles. »

Bien sur toujours en pleine conscience, son statut de philosophe
lui permet d’activer la fonction pensée le plus culturellement du monde.
Cependant mystique je le maintiens car dans les dernières années
de sa vie elle pénètre corps et âme dans l’irrationnel (naturellement)
Depuis quelques jours, en méditant sur sa vie et ses écrits, j’ai adhéré
à l’idée qu’elle avait percé tous les plans de l’âme, à tel point que sa famille
ethnique pourtant entrainée à tous les méandres de l’esprit se trouve
également un peu dépourvue devant l’universalité de son âme.
Ainsi elle embrasse l’univers des humains en dépassant d’un seul élan
de son amour, Socrate et l’antiquité païenne, Moïse et le pentateuque,
Jésus et les évangiles, Nietzsche et Zarathoustra le prophète moderne,
et enfin Marx et le matérialisme.
Son unique faille, sa fonction psychologique la plus archaïque, càd
la moins consciente celle qui déconcerte le plus le formalisme ambiant,
la sensation, celle qui devrait l’enraciner à la condition humaine,
d’où son livre testamentaire du même nom.
De plus elle en jouait jusqu’à l’extravagance en évoluant parmi nous
entre transparence et lévitation avec son rire généreux qui parfois
devait faire s’interroger les terriens, l’index pointé sur leur tempe
trop humaine. Décidément, c’est une inspiratrice de félicité
et je crois que je l’aime et ne suis pas le seul...mon éthique
professionnelle vole par dessus le mur des lamentation ?
Non, je l’ai dit, je suis un païen. Le mur du surmoi. (professionnel)
Merci de votre intervention lumineuse qui m’a permis de me lâcher.

Au plaisir de vous lire.


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