Commentaire de Renaud Delaporte
sur De la témérité d'être un propriétaire bailleur


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Renaud Delaporte Renaud Delaporte 22 avril 2014 20:46

"D’ailleurs une fois qu’il a fini par faire expulser ce locataire devenu « occupant à titre gratuit » il s’est empressé de revendre cet appartement pour se rabattre sur des placements moins risqués. "
Trois personnes autour de moi m’ont annoncé, à quelque mois d’intervalle, soit se retirer, soi ne pas investir dans le marché locatif à cause du risque croissant qu’il représente. Cela fait huit logements soustraits au marché locatif, dans mon seul entourage.

Par contre, les gros ne sont pas affectés.

Nous assistons seulement un transfert de la propriété du petit épargnant méchant (celui qui possède entre un et une dizaine de logements, quel salaud) aux grosses structures financières philanthropiques (qui possèdent de un à plusieurs milliers de logements), celles-là même qui sont équitâââbles durâââbles, éthiîîiques comme on ne pas imaginer qu’on puisse être éthique.
On peut gueuler sur le petit, c’est bien vu, c’est engagé, c’est vachement courageux, quoî, puisque le monde de la bancassurance est hors de portée. Ceux qui cherchent à bien faire leur boulot servent de bouc émissaire pendant que les gros foutent sans scrupules les mauvais payeurs à la porte et jouent du talon pour éviter que la populace ne s’installent dans leurs milliers de m² libres (mais Duflot a été autorisées à montrer du doigt les m² des congrégations religieuses inoccupés dont la remise aux normes coûterait plus cher que le neuf). Ils maîtrisent suffisamment les prix du marché pour n’avoir rien à foutre (enfin pas grand chose) des lois et des règlements et c’est croire au Père Noël qu’il est possible de pondre en France une loi sur le logement sans leur accord. 

Le marché de l’immobilier est devenu une immense machine à rincer les petits patrimoine pour le plus grand profit des gros et des salauds.
Fidèle au poste, la gauche applaudit...


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