Commentaire de Wagram
sur L'EPR de Flamanville et l'avenir de l'électronucléaire en France


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Wagram 19 mai 2015 16:45

L’article de m.Berniolles présente des inexactitudes graves :

-la note de l’ASN du 8 avril est sans équivoque , il s’agit tout simplement de non respect de la règlementation française :

1-la calotte supérieure présente des valeurs de résilience de 52 J inférieure à la limite règlementaire de 60 J

2-le couvercle présente des zones de concentration en carbone de 0,30 % au lieu de 0,22 % qui est la limite supérieure

changer de méthode de mesure pour rentrer dans les normes est un risque énorme pour l’industrie française qui perdrait toute crédibilité (n’oublions pas que c’est Areva lui même qui a fait les mesures) tenter d’influencer le CEA qui en dernier ressort fera lui aussi ses propres mesures avant les essais du réacteur est une méthode sans avenir

-la rentabilité de l’EPR est un mythe connu depuis 1999 par les services d’ingénierie d’EDF :

dès cette année là une réunion des services économiques et du contrôle de gestion de l’entreprise avaient présenté le coût par MW des centrales nucléaires existantes et futures :

c’était une courbe en U où le coût unitaire maximal se situait au départ au niveau de 400 MW, puis le coût unitaire baissait fortement à 900 MW et remontait ensuite fortement au niveau 1300 MW , continuait son ascension au N4 (1500 MW ) et atteignait son maximum pour l’EPR

la Direction de l’Ingénierie avait alors déclaré « l’EPR n’est plus d’actualité »

-ces mêmes coûts unitaires ont été multipliés par 3 depuis cette date ,

et l’optimum de 1050 MW décrit dans la note de 1999 est toujours d’actualité : c’est d’ailleurs le seul type de centrale nucléaire qui est développé dans le monde : Chine ,USA, Russie, Japon à l’export

en conclusion :l’EPR , hérésie économique , est devenu de plus une hérésie technique , mais la cause première c’est l’erreur économique imposée par Areva à EDF , toutes les « améliorations » ne font que plomber un peu plus le projet , qui est mort.


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