Commentaire de Layly Victor
sur Nucléaire, le syndrome du Titanic
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lettre envoyée à des députés concernant la cuve de l’EPR de Flamanville
lettre ouverte envoyée à des députés
Marion Maréchal-Le Pen, Hervé Mariton, Gilbert Collard, Julien Aubert, Michel Sordi, Damien Abad, Martial Saddier, Jean-Luc Laurent, Christian Bataille, François Brottes, Eric Ciotti, Gérald Darmanin, Patrick Devedjian, Christian Estrosi
Madame la députée, Messieurs les députés
L’affaire de la cuve de l’EPR de Flamanville est d’une extrême gravité. C’est un coup de poignard dans le dos de l’industrie électronucléaire française, et en même temps une grave attaque contre la crédibilité et le prestige des aciéries françaises. Cette attaque a été menée principalement par le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, Monsieur Pierre-Franck Chevet qui, de notre point de vue, a utilisé sa position à la tête d’une institution dont la réputation scientifique et technique se doit d’être irréprochable, pour manipuler un dossier en fonction de son obédience politique anti-nucléaire.
C’est une affaire sérieuse et délicate car, même si c’est un secret de polichinelle que l’ASN est en partie entre les mains de certaines mouvances, officiellement cette autorité doit être indépendante du politique.
Je vous avais fait parvenir, en date du 9 Mai 2015, un argumentaire sur cette affaire, sous forme de lettres ouvertes au Président de l’ASN Pierre-Franck Chevet, rédigées par André Pellen et Jean-Marie Berniolles. Vous trouverez également, si vous le souhaitez, un article très bien rédigé sur le site de uarga newsletter (Uarga est une association des retraités d’AREVA : de nos jours, les hommes politiques ont tellement peur des journalistes appointés et fanatisés que seuls les retraités osent s’exprimer).
Comme je m’y attendais, je n’ai reçu aucune réponse. J’ai quand même le sentiment d’avoir fait mon devoir.
Cette affaire est d’une extrême gravité car elle ne se limite pas au seul cas de l’EPR de Flamanville. Monsieur Chevet, fort des coudées franches que lui laisse la classe politique dans son ensemble, entend profiter du coup tordu de la norme ESPN pour bloquer tout le nucléaire français, comme en témoigne cet extrait de l’article de Uarga :
Pour preuve de la complexité inouïe de ces nouvelles normes, trois générateurs de vapeur destinés à être installés sur la tranche 3 de la centrale du Blayais, qualifiés RCC-M et donc fabriqués de façon rigoureusement identique à ceux déjà montés sur la moitié des tranches du parc EDF, sont bloqués depuis plusieurs mois sur le site, au motif qu’ils ne satisfont pas aux critères ESPN. Le réacteur à l’arrêt depuis le 25 juillet 2014 n’a pas obtenu en novembre l’autorisation d’installation des nouveaux échangeurs en lieu et place des anciens déjà déposés. La situation semble bloquée.
L’approvisionnement énergétique de notre pays est un enjeu majeur pour les années à venir, et il est désolant de constater que cet enjeu semble intéresser les seuls écologistes, pour les raisons que nous connaissons.
J’ose espérer qu’un sursaut de notre représentation nationale permettra de faire échec à la destruction d’un maillon essentiel de notre économie par les écologistes politiques et les cyniques chasseurs de voix qui leur prêtent main forte, activement ou par indifférence. Et aussi de montrer que nous avons des députés qui ne sont pas corrompus par l’énorme manne financière de l’éolien abondée par nos impôts (CSPE).
Je vous demande de bien vouloir transmettre ce dossier à messieurs Hervé Mariton, Jean-Luc Laurent, Eric Ciotti, Gerald Darmanin, Martial Saddier, Christian Estrosi (ce dernier, en tant qu’ancien ministre de l’Industrie, devrait être intéressé), que je n’ai pas pu joindre par mail.
Monsieur le Premier Ministre Michel Rocard a été contacté directement par André Pellen.
En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien accorder à ce message, je vous prie d’agréer l’assurance de mes sentiments distingués.
Victor Layly, docteur es sciences physiques, ingénieur retraité