Commentaire de agent ananas
sur 1er secteur d'exportation Français. La dette de l'état


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

agent ananas agent ananas 5 juin 2015 17:36

Article truffé de contre vérités.

- Notre économie n’est pas keynésienne comme le prétend l’auteur mais bien libérale ou « semi-libérale ». A vrai dire les « trente glorieuses » ont pu être possible grâce à une économie keynésienne où les impôts servaient principalement au développement des infrastructures, comme sous le New Deal de Roosevelt. A cela il faut aussi ajouter que notre appareil productif était robuste avant qu’il soit délocalisé vers des pays à main d’oeuvre bon marché. Le pays connaissait la croissance et le plein emploi et les ménages étaient donc assujettis aux impôts.
- Aujourd’hui le déficit budgétaire s’explique en grande partie par la baisse des recettes fiscales : les chômeurs ou travailleurs pauvres n’étant pas ou peu imposables, les niches fiscales et les multinationales ne payant pas d’impôts ou préférant les payer à l’étranger (voir le « junckergate »).
- Il est intéressant de noter que l’auteur date nos maux à partir de 1973. Il feint d’ignorer que cette même année la loi « Pompidou-Giscard » fut votée (en catimini) ; loi qui oblige l’Etat à se financer auprès de banques privées, alors qu’auparavant l’Etat empruntait à la Banque de France à des taux minimes.
Donc nos maux n’ont rien à voir avec le choc pétrolier de 1973. Celui ci ne fut pas déclenché par l’OPEP comme le raconte la légende, mais par le cartel pétrolier et des banques, notamment la FED. A cette époque les compagnies pétrolières étaient fortement endettées. Cette augmentation de 400% des cours du brut généra un flot de liquidités. Cette « commodité » étant fixée en dollars sur les marchés, cela permit à la FED d’inonder le monde de dollars et ainsi de financer le déficit budgétaire US.
- Il est à signaler que les impôts contribuent de moins en moins au développement économique et aux services publics (qui de toute façon sont de plus en plus privatisés) et servent surtout à rembourser la dette. Nous sommes pas loin d’un scénario à la grecque.


Voir ce commentaire dans son contexte