Commentaire de Hervé Hum
sur Une guerre sans merci ?


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Hervé Hum Hervé Hum 31 juillet 2015 09:23

Vous parlez de responsabiliser les gens, mais cela veut dire quoi ?

En fait, pour la majorité des gens, responsabilité rime avec droit, pouvoir et argent, non avec équilibre, réciprocité entre droit et devoir.

Or, celui qui n’a que de droits est un enfant, celui qui n’a que des devoirs, une machine. Bref, tout ce qui tend à éloigner de cet équilibre réduit d’autant le sens de la responsabilité.

Mais voilà, les gens réclament leurs droits, pas leur devoirs.... Tant qu’il en est ainsi, rien n’a de raison de changer. De la même manière que la majorité des gens ne luttent pas contre l’injustice, mais uniquement contre le sens de l’injustice qui leur est défavorable.

Trop de contradictions plombent la raison , comme celles ci.

Voir la planète comme un bien commun et en même temps défendre la propriété est incompatible, c’est soit l’un, soit l’autre qui prime et met l’autre en conséquence et non en cause. Le système est basé sur la propriété souveraine et c’est ce qui impose les politiques économiques et sociales. Pour changer la donne, il n’y a guère d’autre solution que d’inverser la relation, soit, mettre la propriété après la collectivité, en conséquence de la collectivité. Mais comme les gens ne veulent pas de ses conséquences, ils ne peuvent pas défendre l’environnement car ils se l’interdisent mécaniquement. Résultat, la seule solution est de continuer à taper sur ceux qui ne disposent pas de propriété souveraine.

On ne peut pas haïr, voir combattre les riches et vouloir soi même être riche en jouant au loto.

On ne peut pas maudire ce qu’on désire sans se maudire soi même et vénérer ce qu’on maudit pour le désirer.

On ne peut pas maudire les délocalisations et les encourager en achetant les produits issus de cette délocalisation en raison des prix bas.

Etc....

En fait, on ne peut pas s’affranchir d’une relation de causalité, on ne peut que changer le sens de la relation en revenant à la source qui détermine le sens, c’est à dire, la causalité première, car sinon, on ne fait que subir la relation avec toujours plus de violence et d’irrémédiable.

tant que les gens n’accepteront pas la loi de la relation de causalité, ils continueront à subir les conséquences de leur propre déni.


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