Commentaire de Patrick Samba
sur La violence psychologique n'est pas moins pire que la violence physique


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Patrick Samba Patrick Samba 21 février 2016 13:20

@Joseph

"il y est rarement fait mention des femmes [à l’origine des violences psychologiques]. Alors que dans la réalité les deux [hommes et femmes] peuvent effectivement l’être. Je ne sais pas pourquoi.« 

Pour ce qui en est de MF Hirigoyen, la réponse est simple : elle est une femme . Et elle a raconté ce qui dans son histoire a probablement été à l’origine de son intérêt pour la question de la violence psychologique ( Rencontre avec Marie-France Hirigoyen, psychiatre ). On y lit entre autre ceci : »

« Un jour, nous étions dans la chambre d’un patient, et le patron m’a demandé de faire l’examen clinique devant le staff. Alors que je terminais, il s’est mis à hurler : »Les couilles, Mademoiselle, palpez-lui les testicules !« J’ai rougi, je me suis sentie humiliée », se souvient-elle.

« 

Mais celui qui est maso devrait prendre du plaisir à subir un harcèlement, donc n’en retirer aucune séquelle. »
Cette vision du masochisme est une vision de cour d’école. Ce simplisme populaire est bien loin de la réalité. Si un ou une masochiste pourrait éventuellement transcender son handicap en mimant une scène sado-masochiste à partir de laquelle l’individu pourrait en retirer du plaisir (ce qui reste encore à démontrer), le masochisme est loin d’être une partie de plaisir. Le masochisme n’est pas le plaisir de la douleur, il est une tolérance pathologique à la douleur. Il n’y a aucun plaisir à la douleur dans le masochisme, il y a au contraire une douleur supplémentaire. Parce qu’une trop grande tolérance à la douleur s’est installée dans le psychisme de la personne. Et à un certain stade de violence subie, un ou une masochiste peut devenir brutalement hyper-violent (peut-être est-ce le cas de Jacqueline Sauvage ?). 

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