@Piere CHALORY

 BONJOUR ,

 merci de votre réponse tout d’abord !

 vous faites référence à des données médicales qui feraient foi pour déterminer cette étape de la vie que serait le passage de l’adolescence à un âge dit adulte .

 je ne peux les contester mais cette transition dans la vie concerne ,selon moi ,ceux que je préférerais appeler « adultes en devenir » .

les données médicales citées se basent sans doute sur des mensurations (longueur des os par exemple ) et observation de la survenue d’éléments visibles comme la pilosité , développement de la poitrine ou autre .

scientifiquement probants à coup sûr ces éléments mais qu’en est il vraiment de la part psychique de l’évolution entre ces deux périodes de vie ?

 en parlant avec une jeune femme qui me conduisait à une consultation à l’hôpital , elle me disait les difficultés qu’elle rencontrait avec son grand fils de 19 ans . période de remise en cause de ses études , hésitation à entrer dans la vie active , changement de projet perpétuel ,sorties arrosées avec ébriété ,etc...

autant de choses que j’ai moi aussi vécues avec mon fils et face auxquelles, malgré mon passé professionnel dans l’insertion sociale et professionnelle de jeunes en difficultés , je n’avais pas trouvé de réponses vraiment pertinentes .

je lui ai indiqué le livre de Philippe Meirieu, « repères pour un monde sans repères » qui n’est que sa réflexion de père de quatre enfants concernant l’éducation de ses enfants .

 EN RELISANT VOTRE ARTICLE ET EN VOYANT LA PHOTO DE CETTE JEUNE FILLE ,cette jeune femme en devenir , victime d’une violence sexuelle ,le viol de son petit ami , et en voyant le nombre de personnes connectées , je suis resté stupéfait . 1208 personnes étaient connectées dont une qui lui demandait de montrer sa poitrine .
 
 cette jeune Océane était donc devenue une victime à laquelle on demandait une exhibition supplémentaire .

 il est vrai que par un clic on peut trouver un partenaire pour des moments peuplés de tous les fantasmes sexuels possibles .
il n’y a donc plus aucune barrière ,plus aucun repère posé pour parvenir de façon quasi instantanée à assouvir sa pulsion du moment .
la question se pose de savoir comment cette promiscuité obscène ,cette totale absence de la moindre élémentaire pudeur a pu devenir aussi banale, aussi marchandisée et presque banalisée et admise comme un signe du temps .
 est ce ,comme pour les marques vestimentaires ,un signe d’admission dans une communauté à laquelle il faut absolument adhérer ,faute de quoi on serait tenu à l’écart ?
LA VIOLENCE est elle devenue le seul et unique centre d’intérêt des jeux vidéos ,l’exhibition le seul moyen de capter l’attention de ces prétendus amis ?*

notre société n’a t elle comme seuls objectifs que de donner libre cours sans réserve à des « déviances » aussi catastrophiques où les comportements les plus grégaires deviennent les références admises dans un silence aussi coupable qu’assourdissant sur fond de culpabilité pour ceux qui essaient de s’en préserver pour eux et pour les autres .
VIT ON MIEUX en exerçant sa violence , en se libérant de tous ses instincts primaires ,sexuels ou autres ? a t on une meilleure image de soi et du monde qui nous entoure ?doit on dans chaque femme voir une potentielle victime de nos pulsions les plus sauvages ?

LES OUTILS ACTUELS PERFORMANTS QUI SONT LES NOTRES SONT ILS LES ARMES UTILISABLES POUR N’IMPORTE QUOI ?

les réseaux sociaux (ou prétendus tels) ne sont que des outils parfois mal utilisés comme les couteaux et autres armes .
 CE SONT BIEN NOS ENFANTS QUI LES TIENNENT EN MAINS SANS EN MAITRISER PARFOIS TOUTES LES INCIDENCES ET LEURS DETOURNEMENTS EVENTUELS .

leur utilisation doit faire l’objet d’études approfondies et d’avertissements répétés à ceux qui les utilisent dans le cadre scolaire sans aucun doute mais aussi dans les familles et tous les lieux qui le permettent en assurant un temps de réflexion partagée .

 un souhait enfin : qu’Océane et sa terrible histoire ne soit pas oubliée , mais que son terrible destin devienne objet d’ une profonde réflexion dans cette société trop souvent indifférente à ce qu’expriment ces gestes trop fréquents dans une jeunesse à laquelle manquent souvent les repères évoqués par P.Meirieu .

 ici nous ne sommes pas dans le virtuel mais dans un réel qui pose question .

 P.B.A