Commentaire de Pierre
sur Bien comprendre les crises russo-ukrainienne : le détonateur Sébastopol


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Pierre Pierre 18 janvier 2017 10:10

@Olivier Perriet
Rebelote. Je vous mets trois étoiles.

Entre les premières manifestations de l’Euromaïdan de 2013 et le coup d’Etat de février 2014, il y avait eu des négociations entre le parti (légalement) au pouvoir et l’opposition.
L’opposition, encouragée semble-t-il par les envoyés des Etats-Unis, exigeait de nouvelles élections présidentielles immédiates. 
Le compromis trouvé avec les trois pieds nickelés européens fixa des élection en 2015, soit un an plus tôt que prévu.
C’est à ce moment, toujours encouragée par les envoyés des Etats-Unis, que l’opposition organisa le coup d’Etat.
Pour les Etats-Unis, on était un peu dans le schéma de la Syrie : Ianoukovitch doit partir.
Avant le coup d’Etat, personne en Ukraine n’imaginait une guerre civile et la perte de la Crimée.
Sauf dans l’extrême Ouest du pays, les nationalistes étaient considérés comme de doux rêveurs pas dangereux pour un sou et on en parlait avec le sourire en coin..
La préoccupation première des Ukrainiens était la corruption et l’enrichissement illégal d’une classe d’oligarques dont toutes les actions restaient impunies.
Une deuxième demande était un régime sans visa avec l’UE. Il ne faut pas se leurrer Ce n’était pas pour venir faire du tourisme mais c’était pour venir travailler en noir.
Des milliers de travailleurs ukrainiens étaient déjà venu travailler dans le bâtiment en Pologne pour l’Euro 2012. Il y avait des filières qui ont amené des milliers d’Ukrainiens pour travailler dans le bâtiment au Portugal. (Pendant que les ouvriers portugais travaillaient dans le Nord de l’Europe). Il y avait sans doute d’autres filières dont je ne connais pas l’existence. L’ouvrier ukrainien est apprécié parce qu’il est courageux et a un rendement supérieur aux autres ouvriers immigrés illégaux.


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