Commentaire de abcd
sur Emmanuel Macron, le seul choix raisonnable pour une démocratie en fin de course


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

abcd 21 février 2017 14:35

Ou là en fait vous avez jamais vraiment réfléchi à la monnaie en fait ! Bon les bases d’une perception mécanique de la monnaie :
Primo il faut 2 jeux de plateaux types monopoly avec une banque centrale, une frontière le plateau et deux joueurs des agents économiques, après il faut jouer le passage des joueurs avec leurs monnaies (ou l’échange de bien et service entre les plateaux) propres pour comprendre que la banque centrale de chaque plateau va accumuler les monnaies étrangères et que pour que les banques évacue cette monnaie étrangère en l’échangeant avec la banque émettrice qui elle aussi évacue les monnaies venant de l’autre banque, le taux de change c’est l’écart entre les monnaies (5 billets de plateau 2 chez plateau 1 et 5 billets du plateau 1chez plateau 2 donne un change de 1les monnaies sont équilibres parfaits, mais dés qu’un plateau est excédentaire il dévalue la monnaie de l’autre 10 billets contre 5 de l’autre et on a une parité de 2 ce qui va permettre à la deuxième banque d’équilibrer les 5 billets qui manquent.
C’est un rapport à la monnaie horizontale, cela permet de comprendre l’importance de la balance commerciale, du taux de change et par conséquent de l’importance de la productivité pour valoriser une monnaie, à l’inverse de la compétitivité qui est une sorte de dévaluation interne.
Deuxio il faut penser la notion d’étalon (et par conséquent de monnaie locale), bon l’étalon c’est une sécurité tierce dans un rapport à 2 (le plateau 1 veut bien échangé avec le plateau 2 mais n’a aucune confiance en la monnaie du plateau 2, il n’est pas sur que le plateau 2 a des billets du plateau 1 à échangé, par conséquent cet échange devient un don), cela peut être du métal, un pays tiers (le franc suisse ce porte bien), par conséquent une monnaie peut être tributaire d’un étalon (CFA, réserve d’or, dollars) même s’il a des ressources (pétrole etc....), on place l’étalon (qui peut-être la monnaie ce qui est fou mais c’est le cas du dollars) au dessus de la monnaie et les monnaies locales en dessous, ce qui permet de comprendre que les monnaies locales ne peuvent être que des monnaies complémentaires sauf en cas d’autarcie sinon le moindre échange entre la monnaie locale et un autre pays oblige une monnaie de banque centrale, la monnaie locale c’est échange locale donc elle permet pas l’importation de pétrole, de smartphone ou de caleçon.
C’est un rapport à la monnaie verticale, cela permet de comprendre que la valeur d’une monnaie est aussi une construction géopolitique.
tertio, le temps, si le monde est détruit par un astéroïde demain vous pouvez être sur que votre argent (pour lequel vous avez travaillé dur, ou pas) ne vaut des à présent rien. La monnaie transcende au présent la réalisation possible d’un présent immanent demain et c’est pas pour rien que le crédit c’est pas seulement un prêt (l’anticipation de demain), mais aussi le fait qu’un compte bancaire soit positif. Cela implique que l’angoisse humaine du lendemain tende à thésaurisé cette monnaie, elle incarne en elle-même un avenir possible et cela explique l’irrationnel que représente par exemple l’inflation (soit par anticipation, soit par réaction du marché sur des devises, des obligations ;etc..). La monnaie est à la fois du présent et du futur, c’est pour cela qu’on pense la dette publique comme imprimer aujourd’hui la monnaie de demain ou de l’inflation différé.
C’est un rapport à la monnaie transversal cela permet de comprendre sacrifié l’activité (la rigueur) pour solder l’avenir c’est sacrifier le présent par conséquent l’avenir au nom de cette avenir.
Et une fois qu’on maitrise la mécanique monétaire il faut repartir à zéro et penser la monnaie politique, sans corps social pas de monnaie, l’Euro devient une monnaie étrangère en Grèce et une angoisse existentielle en Allemagne, mais demander à Lordon il vous expliquera tout cela.


Voir ce commentaire dans son contexte