Il est possible que l’action d’Erdogan soit incohérente (c’est ce que pense le journaliste Abdel Bari Atwan dans l’article que je mets en lien, en anglais), et dans la succession de petites bagarres qui l’ont mis dans un situation délicate voire d’hostilité avec ses voisins immédiats (Grèce, Bulgarie, Iran, Irak, Arménie).
Ces agitations visaient des buts à court terme et des avantages domestiques.
Une partie des Turcs d’Allemagne sont des Kurdes, le peuple kurde est toujours en conflit avec le pouvoir central, les Kurdes ont tout à redouter de ce référendum qui vise à accroitre les pouvoirs d’Erdogan.
Erdogan cherche peut-être à réveiller des élans nationalistes avec ces meetings. Ses chances de gagner le référendum sont incertaines, et le vote des Turcs d’Europe n’est pas acquis, sans parler des Kurdes qui lui sont hostiles.
Abdel Bari Atwan pense que Erdogan creuse un trou dont il sera difficile de sortir, et qu’il a plus à perdre que les Européens dans des tensions entretenues pour des mauvaises raisons, après avoir exercé un chantage aux immigrés et obtenu des avantages en retour :

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