Commentaire de Gandalf
sur Le salaire universel ou le grand tournant de la valeur


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Tzecoatl Gandalf 12 mai 2017 08:56

@Luniterre


J’ai quelques réserves envers l’analyse de Marx.

Il nie la propriété privée et dès lors, la réserve in fine soit à l’état, soit à une collectivité.
Désolé, mais en tant que libéral, je ne peux pas préjuger de l’un ou l’autre. Et foncièrement, le foyer familial niera toujours d’affaiblir ou d’aliéner ce droit. Allez subtiliser la caravane du rom, membre d’une communauté connue pour une vision naturellement collective, vous ne devriez pas me donner tord de sitôt (Si la propriété, c’est le vol, pensez à courir vite quitte à prendre votre envol).
Et si la nature est gratuite, au yeux des hommes, elle a évidemment de la valeur. Voilà qui légitime la propriété, droit permettant de limiter la violence, et de transacter.

Marx, par ailleurs, considère que seul le travail créé de la valeur. D’où la notion de valeur-travail.

Si vous écoutez un « libéral », il dira que seul l’échange crée de la valeur.

Le premier point de vue (risque de justification par le stockage) comme le second (légitimation de la création de valeur par la spéculation, alors que c’est à somme nulle) sont partiaux et partiels. Voilà pourquoi je précise bel et bien travail échangeable.

Pour arriver à ces fins, Marx propose de s’accaparer le monopole de la violence (dictature du prolétariat). On a vu les tourments du XXème siècle que cela a engendré.
En terme de statut juridique (car on ne peut que s’allier au droit, et s’aliéner de la violence-objet de l’état-), seule la reconnaissance des SCOP émane de la pertinence de son analyse, du moins en France, à ce jour ;

Oui, l’entrepreneur (qu’il soit privé ou associatif) vit de son travail, et aurait le droit a un statut particulier, où la monnaie-crédit lui permet de former le capital, et la monnaie-travail lui permet de vivre de son travail (biens ou services de consommation).

S’il produit des biens d’investissement, c’est un peu plus compliqué. Et pour l’heure, cela rentre dans le jeu de la monnaie-crédit.

J’ai bien écouté l’auteur, et il s’inquiète, à raison, comment procéder dans la mondialisation. On propose juste deux approches différentes.


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