mardi 14 mai 2013 - par Olivier Perriet

La Famille dans les séries américaines

La masse de productions audiovisuelles des USA sur nos écrans glauques est telle qu'elle en devient étouffante. Au moins nous permet-elle d'examiner à fond "l'âme américaine", du moins telle qu'elle se donne à voir. Que les encenseurs des États-unis, dont on constate quotidiennement qu'il ne faut jamais mésestimer la servilité, me pardonnent !

La famille est sans conteste LE thème favori des séries américaines de ces dernières années, qu'elle en soit l'intrigue principale (Malcolm, Ma Famille d'abord…) ou une toile de fond omniprésente (Dexter, Smallville, Six feet under…).

À tel point qu'on frôle parfois l'overdose.

Qu'apprend-on en les regardant ?

Cela recoupe-t-il les constatations universitaires sur la famille américaines, résumées par Emmanuel Todd dans Le Destin des immigrés[1], à savoir une famille "nucléaire", c'est-à-dire centrée sur le couple marié et leurs enfants[2], inégalitaire[3], très individualiste et libérale[4], où les femmes ont un statut élevé ?

 

S'il est facile (presque trop) de trouver nombre de confirmations de ce modèle dans les séries, existent toutefois aussi des contre-exemples et des récurrences qui tendraient à valider plus indirectement le modèle.

 

L'importance des femmes se retrouve dans presque toutes les séries, avec, il me semble, une prédilection particulière pour des rôles apparemment en retrait, mais qui influencent fortement le héros central. Au point d'apparaître comme le détenteur du pouvoir réel, comme dans Sons of anarchy, série très sombre (bien qu'elle traite d'un club de motards tannés par le soleil californien), où la mère du personnage principal, sorte de matriarche démoniaque, manipule, souvent avec succès, les hommes de la famille et du club en général. Dans un autre genre (où, il est vrai, des femmes sont les héroïnes) on retrouve dans Desparate Housewives cet archétype avec le personnage de Gabrièle Solis et les nombreux hommes qui composent sa cour, en premier lieu son mari Carlos.

Plus classiquement, les rôles féminins mêmes secondaires, sont souvent fortement présents à travers les relations amoureuses qu'ils entretiennent avec le personnage principal masculin - quand ce n'est pas cette relation qui est le moteur de l'intrigue. Par exemple, les premières saisons de Dexter et The Glades décrivent toutes les deux le rapprochement chaotique des héros et d’une « mère courage » au mari emprisonné, qui élève seule ses enfants et sait parfaitement faire valoir ses points de vue.

 

On pourrait considérer Friends comme un manifeste des valeurs familiales américaines définies plus haut. Pour mémoire, la série débute sur l'arrivée du personnage de Rachel en robe de mariée, échappée d'une union plus ou moins arrangé par sa famille pour se réfugier dans la collocation de ses amis. L'intégration de Rachel apparaît pleinement aboutie lorsque celle-ci marque son indépendance par rapport à sa famille en détruisant ses cartes bleues et en gagnant, à la sueur de son front, son propre argent dans le bar situé au pied de l'immeuble, avant de gravir la pyramide sociale pour finir DRH (mais ça c'est après plusieurs saisons). Indépendance des enfants, intégration au groupe de pairs, rupture entre les génération tout y est.

 

Ignorant cet idéal, des séries "familiales" comme Malcolm ou The Middle m'ont longtemps parues peu compréhensibles : parents froids et distants, désinvoltes à la limite du sadisme (fêtes d’anniversaires volontairement bâclées, "oublis" divers, parfois de l'un des enfants dans un lieu public, laisser faire alterné avec des crises d'autorité subites, remarques dignes d'une cour de récréation…) envers des enfants qui semblent en prendre leur parti avec philosophie. S'agit-il d'une critique au premier degré dirigée contre les "petits blancs", puisque les familles représentées, souvent nombreuses (Malcolm a 4 frères en fin de saison, la famille de The Middle compte 3 enfants), s'affirment "pauvres" (mêmes si elles vivent dans une maison d'allure correcte) ?

Sans doute faut-il également y voir une satire de la famille américaine dont les valeurs évoquées plus haut sont poussées jusqu'à l'absurde, un peu comme le dessin animé Les Simpsons (et surtout le personnage d’Homer, le plus caricatural et infantile de la famille[5] ). Contrairement aux apparences, l'univers mental états-unien n'est pas toujours si proche du nôtre.

 

Ainsi, d'autres sitcom familiales, que je pensais sans grand mystère, me paraissent maintenant beaucoup plus étranges.

C'est le cas de Ma Famille d'abord, qui présente une famille de la classe moyenne noire, où le père, Michaël Kyle, gérant d'une petite entreprise de transport, est une figure "sévère mais juste" qui alterne habilement autorité et roublardise pour se faire obéir. Contrairement aux précédentes, la famille apparaît toujours unie (ou réunie à la fin de l'épisode), par exemple lors de nombreuses scènes de repas pris en commun. Il ne m'a pas semblé y avoir un déséquilibre entre les rôles de Michaël et Janet Kyle, père et mère corrigeant leurs excès réciproques.

Le Prince Bel Air montre le même genre de famille "normale", les Banks, riches noirs de Los Angeles, où le père, Philip, patriarche impressionnant mais au fond débonnaire, accueille son neveu (joué par Will Smith), venu des quartiers pauvres de Philadelphie, comme si c'était son fils.

 

Si on suit le même raisonnement, ces familles structurées où règne une certaine discipline et un équilibre père-mère seraient des anomalies. D'autant que la "famille afro-américaine", en décomposition avancée, se caractérise maintenant par une prédominance des mères célibataires. Peut-être, alors, est-ce un "politiquement correct" inaccessible au téléspectateur européen qui impose de compenser la situation dégradée des noirs américains en représentant des familles à l'opposé et d'autant plus irréelles ?

 

Friends développe une autre intrigue récurrente, également difficile à interpréter mais qui ne s'oppose pas frontalement à la théorie de la famille US : l'amour jamais avoué, les ruptures jamais définitives entre deux personnages (en l'occurrence Rachel et Ross). Au delà d'un intérêt scénaristique (de telles relations sont sources de quiproquos et de malentendus à l'infini et gardent le téléspectateur en haleine : vont-ils enfin se déclarer leurs sentiments ?), l'importance prise par ce ressort (on peut également citer les couples Booth et Brennan [Bones], Mulder et Scully [X Files] etc…) ne peut être due au hasard. D'autant qu'il est finalement contradictoire avec la célébration de l'Américain qui enchaîne les conquêtes amoureuses, là aussi omniprésente dans ces séries (toujours dans Friends, c'est le scénario indigent de la saison 1 : une valse de liaisons-ruptures inexpliquées entre des personnages extérieurs au groupe et les amis de la collocation). Alors quelle interprétation en donner ?

L'instabilité du couple moderne ? Certes.

Le toujours difficile compromis entre hommes et femmes ?

La puissance de l'égo qui empêche de se dévoiler ?

J'avoue que sèche sur la réponse.

 

Autre récurrence remarquable, la transmission père-fils.

Au point que regarder des séries aussi différentes que Sons of Anarchy, déjà évoqué plus haut, Smallville (jeunesse de Clark Kent-Superman), et Dexter donne parfois l'impression de suivre la même histoire.

Les personnages principaux de ces trois séries font tous face, sous des formes diverses, à un double héritage conflictuel.

 

Jackson Teller (Sons of anarchy) est vice-président d’un club de motards dont les activités principales sont le trafic d’armes à feu et la « protection » à la mode mafieuse. Après avoir découvert une autobiographie manuscrite de son père, l’un des fondateurs du club, il tente de (re)trouver les valeurs de son "association", né dans les années 60 et, pour ce qu’on en voit, à l’origine plutôt libertaire et pacifique.

Clark Kent, fils biologique de Jorel, un extraterrestre qui lui a légué ses super pouvoirs, cherche à comprendre pourquoi son père l’a envoyé sur Terre et à faire sa vie parmi les hommes, entre les valeurs humanistes des Kent, ses parents adoptifs, et ses pouvoirs surhumains.

Dexter tient ses instincts prédateurs et violents du milieu dans lequel vivaient ses parents biologiques (sa mère, toxicomane, s’est faite tronçonnée sous ses yeux lorsqu’il était petit). Son père adoptif, Harry Morgan, comme le père Kent, lui a appris à dissimuler et juguler ses instincts. Il cherche lui aussi à trouver sa voie, entre le « code Harry » et ses propres expériences et réflexions.

Cette insistance valide, de manière plutôt indirecte, le principe de séparation des générations puisqu’elle donne une grande importance à l’obligation, pour l’enfant, de suivre sa propre voie et de faire évoluer le modèle paternel. C’est particulièrement vrai dans Dexter, où le héros dialogue constamment, de façon très conflictuelle, avec le "fantôme" de Harry, remet en cause ses enseignements…mais finit souvent par comprendre leur bien fondé.

 

Bien que très nombreuses et variées, les séries américaines abordent des questionnements souvent identiques sur la famille. D'où, sans doute, leur succès, dans des pays comme le nôtre où la mentalité n'est pas si éloignée. Même s'ils n'ont rien de particulièrement universels, comme certains commentateurs peuvent le prétendre, puisque, même ici, ils ne nous sont pas toujours pleinement accessible. Volontairement ou non, ces séries véhiculent les valeurs américaines où nous baignons au quotidien. Quelle en est l'influence ? Difficile à dire, mais elle existe obligatoirement et il est bon d'être conscient de ce qu'on regarde. Car, malgré ces redondances qui font plafonner leur originalité, reconnaissons leur au moins un mérite : entre la satire à la façon des Simpsons et l'auto célébration à la Friends, il est tout de même facile d'y trouver son compte.



[1] Voir "La Famille américaine moderne", p 72 à 75 pour les références.

[2] Par opposition à la famille élargie où cohabitent 3 générations ou alors des frères mariés et leurs enfants.

[3] Référence au fait que les frères ne sont pas définis comme égaux et ne reçoivent pas la même part d'héritage, cf E Todd, p 48-49

[4] Les liens entre parents y sont extrêmement relâchés, "le père étant pour son fils un copain plutôt qu'une figure d'autorité", "les enfants sont encouragés à bien s'intégrer à leur groupe de pairs et à s'émanciper de leur famille aussi vite que possible", "les enfants mariés ne doivent pas être voisins de leurs parents", et "la solidarité entre frères et sœurs est très faible".

[5] ; là encore, le fait que l’homme s’en sorte le plus mal n’est sans doute pas un hasard.

 



37 réactions


  • lulupipistrelle 14 mai 2013 09:51

    Et rien sur Bones ? 


  • LE CHAT LE CHAT 14 mai 2013 10:39

    La famille américaine qui m’exaspère est la famille du Pasteur Camden dans 7 à la maison ,
     vivre dans cette ambiance dégoulinante de bienpensance et de bondieuserie où tout le monde épie les moindres faits et gestes des autres , c’est le cauchemar absolu !!  smiley


  • Cocasse Cocasse 14 mai 2013 11:10

    Bizarrement, je vois surtout des séries américaines où la famille est absente. Par exemple « the mentalist », la famille tient peu d’importance là dedans. Certes on a de temps en temps un petit passage sur la famille d’un personnage secondaire ou deux, mais rien de très marquant.


    Concernant l’omniprésence des séries américaines : c’est vrai que j’aimerais bien voir des séries autres parfois, pourquoi pas une série russe par exemple.
    On peut trouver pas mal de séries étrangères sur internet (baptisées « drama ») sur des sites de Fan-Sub. On en trouve d’excellentes chez les japonais ou les coréens, qui se démarquent par leur intensité, leur humour, leur richesse scénaristique, leurs personnages atypiques.

    Cependant, depuis environ 2000-2001, les séries américaines sont devenues vraiment excellentes. Réalisation, histoire, narration, acteurs. Là où on avait que quelques réussites parmi des séries stéréotypées assez insipides, il y a eu un renouveau.
    Certes, c’est devenu le nouveau canon, avec ses stéréotypes, mais il y a eu des séries marquantes, comme PrisonBreak, série d’aventure et de suspens où là encore la famille ne joue pas un grand rôle.
    La qualité des séries américaines tient aussi à leurs moyens de production.

    Prenez un réalisateur adepte des séries américaines, qui aimerait en faire une aussi réussie que là-bas, cela donne « Braquo », une très bonne série française (ce qui est rare !). J’ai vu le « making-off », et on comprend bien les limitations du réalisateur par rapport à ses moyens. Tourner une simple scène de fusillades avec deux voitures qui s’entrechoquent à la sortie du périf fait un trou dans le budget.

    Quant aux séries françaises en général, je les trouve mauvaises, mais à vrai dire je ne les regarde guère. Je suis preneur de tout conseil. J’avais apprécié la mini-série avec Depardieu sur monté-Christo. Les séries avec une dimension historique sont intéressantes, mais hélas les acteurs français sont exécrables et surjouent comme pas deux. Aussi bien série que cinéma, malheureusement, et malgré ma tendance souverainiste, je ne peux nier qu’en la matière, c’est très mauvais, la faute à un cheptel d’acteurs pitoyable, et des réalisateurs incapables de leur demander de la justesse de ton et du naturel. En ça je trouve le travail du réalisateur de Braquo admirable, aussi bien que ses acteurs, de même pour la mini-série avec Depardieu où les acteurs dans l’ensemble s’en sortent bien mieux qu’à l’ordinaire.

    • Cocasse Cocasse 14 mai 2013 11:21

      J’oubliais tout de même : un énorme +1 aux séries britanniques, qui n’ont pas attendu 2001 pour être captivantes, même si leur nombre est réduit.


    • francesca2 francesca2 14 mai 2013 11:22

      Les séries anglaises aussi

      Essayez Utopia, Broadchurch, Accused, The Village...elles sont réellement excellentes. 

    • LE CHAT LE CHAT 14 mai 2013 11:40

      Salut Cocasse ,
      c’est vrai qu’il y en a des bonnes ! je suis accro à Dexter , mais la nouvelle série Revenge après Greys anatomy le mercredi sur téhéfin est vraiment pas mal non plus


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 mai 2013 12:30

      « Quant aux séries françaises en général, je les trouve mauvaises, mais à vrai dire je ne les regarde guère »

      Les séries françaises de « flics à la vie privée compliquée »... C’est plus que l’overdose ces dernières années smiley


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 mai 2013 13:08

      Meilleure série (ou plutot feuilleton) pour moi, depuis des années ,la danoise « The Killing »,passée sur Arte .
      Sinon comme Francesca ,c’est les britons qui font les meilleures ,et depuis très longtemps .


    • francesca2 francesca2 14 mai 2013 13:13

      Salut aita smiley

      The killing est sûrement une des toutes meilleures...Boardchurch en est la version british.
      Sais-tu que The killing, après bien de déboires, rempile pour une III saison ? 

    • lulupipistrelle 14 mai 2013 13:14

      Ah rien n’égale les séries et mini-séries britanniques en costume.. sauf peut-être Game of thrones ... mais avec un budget de cinéma... et des acteurs en majorité britanniques. 


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 mai 2013 13:24

      Ia orana Francesca ,pour « The Killing » je n’ai vu que la 1ere saison ,et suis resté scotché ,un truc comme en littérature ou tu te dis que tu aurais bien aimé avoir le talent pour l’écrire ...
      En espérant que les 2 suivantes soient au niveau ,dur dur ...
      Pour les british ,en VO, spiquant pas l’anglois ....J’attends les VF ...


    • Constant danslayreur 14 mai 2013 13:34

       smiley Maman comment tu m’as fait je suis anormaaaaal, « Cold case, affaire classée » est la seule que je trouve à peu près bitable...

      La nana évidemment ... pas la série et puis quoi encore smiley


    • Constant danslayreur 14 mai 2013 13:35

      ... Lost ... à la rigueur


    • Constant danslayreur 14 mai 2013 13:39

      Purée
      Ils ont réussi. L’humanité entière regarde la même daube maintenant.

      Si un inuit passe par ce fil et dit ce qu’il pense de la famille américaine dans les séries du même nom, alors c’est que c’est vraiment plié...


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 mai 2013 13:50

      Ia orana Constant ,si tu peux essaie de voir « The Killing » ,c’est ,il me semble ,plusieurs crans au dessus des daubes ricaines ...
      Y a un « The Killing » ricain ...a jeter !
      C’est comme « Millénium » .....Prendre les versions suédoises ,pas ricaines ...


    • Constant danslayreur 14 mai 2013 13:56

      C’est noté Aita merci, je te promets d’essayer si les horaires conviennent. Salut à toi, à Italia et à tous en fait. 


    • Cocasse Cocasse 14 mai 2013 14:04

      Aita Pea Pea : le mieux est de télécharger ces séries anglaises avec des sous-titres fait par des Fan-Sub.

      Aujourd’hui, pour n’importe quelle série en anglais, tu peux trouver l’épisode avec les sous-titres FR à peine quelques jours après la diffusion GB/US.

  • Flopok 14 mai 2013 12:03

    En même temps, la solidarité, l’héritage, le rapport inter- et intra-générationnel, la cohabitation, le transfert des valeurs... existe-t-il d’autres thèmes que ceux-là qui concernent la famille ?

    Il me semble justement que l’ensemble de ces séries brosse un tableau très large et varié des structures familiales, sans qu’une tendance générale se dessine réellement.

    D’ailleurs, j’aurais le plus grand mal à résumer l’article en une ou deux phrases, tant il ne me paraît que comme une énumération de situations différentes (parfois groupées par deux ou trois).

    Où voulez-vous en venir ?

    • Flopok 14 mai 2013 12:25

      Rien que dans Friends pour reprendre l’exemple, on brosse déjà tout un panel :


      - C’est évoqué, Rachel fuit les valeurs de sa famille, en refusant le mariage au tout début, mais on la sent de nouveau gênée plus tard avec sa petite sœur.

      - Ross et Monica font partie d’une famille « tradi », égalitaire, avec les chamailleries, les défauts et faiblesses de chacun mais tout le monde s’y aime quand même.

      - Joey évoque la famille patriarcale caricaturale : le père coureur, la mamma résignée, les frères hyper-protecteurs vis-à-vis de leurs soeurs.

      - Chandler en a une expérience pénible et la repousse le plus possible (le fait qu’il accepte d’en fonder une nouvelle avec Monica est d’ailleurs un arc important de la série)

      - La famille de Phoebe, orpheline, est totalement éclatée : chacun de ses membres vit sa vie quasiment sans croiser les autres. D’ailleurs ils sont tous assez marginaux.

      A côté de ça, on y trouve le fameux couple chaotique Rachel-Ross, qui va et vient jusqu’aux dernières minutes, le couple hyper-stable Chandler-Monica, et les deux célibataires Phoebe et Joey, qui papillonnent davantage et passent à autre chose dès qu’une relation est finie (les anciennes compagnes de Joey ne reviennent que pour le potentiel comique du séducteur en situation désagréable, lui-même n’envisage pas de retour).

      Bon, je ne suis pas un spécialiste de Friends, mais j’ai bien du mal à voir, dans cette seule série, un message unique.

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 mai 2013 13:53

      Je ne suis très loin d’être spécialiste de Friends d’autant que je n’ai pas vraiment accroché la série (comme ça se voit).
      Les personnages sont des gros stéréotypes sans guère de nuances :
      Joey le bellâtre (caricature de l’Italien)
      Ross le scientifique dans la lune
      Monica la maniaque
      Phoebe l’artiste fantasque
      Shandler le...je sais pas trop quoi en fait
      Rachel l’ex petite fille gâtée qui va gagner son indépendance.

      ça n’a plus beaucoup à voir avec la famille...mais c’est aussi un trait distinctif de pas mal de (mauvaises) productions US où chaque individu semble devoir être mis dans une case. On peut avoir un autre point de vue que celui-là sur la société.

      J’ai voulu insister sur des traits communs, c’est sûr que si on analyse chaque série dans le détail il y a forcément des divergences. Et effectivement, beaucoup de séries récentes évoquent peu la famille.


    • francesca2 francesca2 15 mai 2013 12:16

      « Mauvaises productions » ?

      Friends est une « mauvaise » production ? 

  • Pie 3,14 14 mai 2013 18:28

    Dans le genre famille déglinguée, Shameless ( version anglaise) n’est pas mal.

    La famille dans la géniale série des Soprano’s est intéressante, celle de Six feet Under aussi.

    C’est aussi le thème récurrent de Breaking bad.

    Enfin elle apparait sous diverses formes, le plus souvent catastrophiques dans ma série préférée, The Wire et aussi d’une manière très émouvante dans The Corner, du même auteur.

     


    • francesca2 francesca2 14 mai 2013 18:40

      (Comme quoi, tout arrive)

      Ajoutez The Shield (tiens, deux versions de la famille) et vous avez le top cinq séries des tous les temps.

    • Pie 3,14 14 mai 2013 19:06

      Je connais moins bien The Shield mais ce que j’en ai vu est très bon. J’aime aussi Borgen, the killing ( les deux saisons sont excellentes), 100% humains vu récemment n’est pas mal du tout, Life on Mars ( UK), Homeland ( correct), Hatufim ( très bien), Deadwood ( première saison) et beaucoup d’autres.

      Nous avons un point commun, qui l’eût cru a savoir le goût des séries. Pour ma part The Wire est la chose la plus impressionnante que j’ai eu l’occasion de voir, suivi des Soprano’s puis de Six feet Under.


    • francesca2 francesca2 14 mai 2013 19:20

      Oui pour the Wire et les Soprano’s, les meilleures en absolu. (un point supplémentaire pour les Soprano’s pour la BO). La fin de Six Feet Under a été réellement bouleversante sinon, j’ai bien aimé la série, sans plus. 

      Life on Mars et Hatufim, je ne connais pas.
      Et « The Hour » avec Dominic West ? Très bon aussi.
      J’ai vu la version nordique de 100% humain, « akta maniskor » ou quelque chose comme ça :excellente aussi. 
      Pie, il faut absolument regarder The Shield, et Oz si ce n’est pas fait. 

    • Pie 3,14 14 mai 2013 19:33

      J’ai passé 15 jours sur Oz au point d’en finir un peu zombie. Je voulais voir cette série HBO matrice du feu d’artifice des 10 années qui suivent. Difficile, violente, désespérante mais addictive.

      Les USA, la Grande-Bretagne et maintenant la Scandinavie sont les meilleurs dans ce domaine. On attend toujours que la France se réveille mais comme le Cinéma y concentre les talents cela risque d’être long.


    • francesca2 francesca2 14 mai 2013 19:43

      The Newsroom, très bien aussi.

      Je suis moins d’accord sur les raisons pour lequelles la France est si inexistante sur ce terrain là, mais ce n’est pas bien grave.
      Bonne soirée à vous, Pie.

    • Pie 3,14 14 mai 2013 19:49

      Je ne connais pas Newsroom, j’aime bien aussi The Office dans le genre détraqué.

      Vous n’êtes pas d’accord et vous ne m’engueulez-pas !!! C’est tellement étrange que je me demande si je ne vais pas faire un malaise à la manière de Tony Soprano.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 mai 2013 20:00

      En France on a la plus grande série de tous les temps ,sur Tespasfin ,avec Mimi Maty en fée clochemerle !!!!  smiley


    • francesca2 francesca2 14 mai 2013 20:17

      mais mais mais mais....c’est faux, évidemment, c’est vous qui m’enguelez pour un oui ou pour un non.



    • francesca2 francesca2 14 mai 2013 20:29

      C’est vrai Aita, les séries françaises sont...déconcertantes.

      L’exception culturelle française, sans doute.

    • Pie 3,14 14 mai 2013 21:50

      Who invented the Mafia ? charlie Lucky Luciano.

      There’s something you want to say to me ?

      I just like history like you dad.

       

       


  • vesjem vesjem 14 mai 2013 19:06

    ce que l’on peut constater , c’est la constance « morale » dans toutes les séries , y compris les plus glauques ; phénomène qui envahit de plus en plus nos productions dites nationales ,qui ne sont en réalité que des productions de réseaux bien identifiés , clones de ceux d’outre-atlantique .


  • TSS 15 mai 2013 00:12

    Quand on regarde « Les feux de l’amour » ou « Amour ,gloire et beauté » on voit surtout que c’est

    la famille « tuyau de poele » qui est glorifiée !!

    actuellement la serie anglaise « Downtown abbey » est pas mal... !!


Réagir