samedi 24 novembre 2012 - par Olivier Perriet

2012 : la lâcheté présidente

Ce fut sans enthousiasme et avec résignation que j'ai mis un bulletin nul dans l'urne le 6 mai dernier.

L'affligeant débat d'entre deux tours où les deux finalistes avaient rivalisé de mauvaise foi, complices mimant un affrontement sans merci pour mieux masquer leur convergence profonde, n'y avait pas été pour rien. En décidant de ne pas cautionner ce simulacre, j'ai au moins pu garder ma conscience tranquille.
 
 Avec le recul, je m'en félicite : les dernières semaines ont dû ressembler à un festival de cocufiage pour les électeurs soi-disant critiques de François Hollande au deuxième tour.
 
Durant une année, François Hollande n'a pas eu de mots assez durs pour brocarder la TVA dite sociale de Nicolas Sarkozy, dont, soit dit en passant, la mise en place s'est plutôt assimilée à un acte manqué. Promise dès 2007, abandonnée sans bruit au mois de juin, puis ressortie en 2011 comme la promesse d'une punition si le président sortant était réélu, c'est peu dire que la création de cette TVA sociale a été engagée à reculons, comme si une mesure de cette ampleur pouvait intervenir en fin de mandat.
 
Pour François Hollande et une bonne partie de ses supporters, financer une partie de la protection sociale par une taxe sur la consommation et alléger en conséquence les cotisations sociales est une mesure inspirée par Satan en personne. Qu'importe, si nombre de politiques conviennent, depuis plus de 10 ans, qu'une protection sociale "universelle", qui bénéficie à tous et non aux seuls salariés, ne peut se financer uniquement par des impôts sur les salaires. TVA, impôt sur le revenu, CSG… les pistes pour élargir l'assiette du financement de la protection social ne manquent pas.
 
Par la grâce d'un rapport sur la "compétitivité des entreprises", rendu le lundi à midi, et après un arbitrage express de…24 heures, le gouvernement a décidé, finalement, d'augmenter la TVA en échange d'un allègement de l'impôt sur les sociétés.
 
 On peut ergoter sur les différences de forme entre Nicolas Sarkozy et François Hollande : ce dernier a fait pire que la TVA sociale, mesure qui a au moins le mérite de constituer une réforme fiscale. La mesure gouvernementale s'apparente plutôt à une super niche fiscale. Tout en manifestant, comme sous la présidence Sarkozy, un acquiescement aux impératifs ultra libéraux portés par des apprentis sorciers sous couvert de la crise économique[1]. Autre manifestation de soumission révélée par cette mesure, qui n'est pas des moindres : le financement hérité du XIXe siècle de la protection sociale ne sera pas touché, la Bastille de la gestion des cotisations sociales ne sera pas effleurée. Les "partenaires sociaux" ont dû apprécier le geste.
 
On reconnaît un lâche à ce qu'il préfère taper sur les faibles que sur les forts. Force est de constater que cette définition s'applique aux débuts de la présidence Hollande.
 
Afin d'entretenir un rideau de fumée sur les prévisibles renoncements, le mariage homosexuel est promu comme le grand marqueur idéologique du quinquennat.
 
Sans doute sur la base de sondages prévoyant une large adhésion à ce projet, le gouvernement voyait là le moyen d'affirmer son caractère progressiste face à une poignée de réactionnaires isolés.
Las, ce n'était pas de l'adhésion mais de l'indifférence, contredisant, entre parenthèses, le discours des militants qui se plaisent à dépeindre une société obscurantiste et oppressive vis-à-vis des homosexuels.
L'écran de fumée risque toutefois de se retourner contre ses concepteurs mal informés une fois que le plus grand nombre se sera saisi de la question, auparavant réservée à un cercle étroit de militants et de féministes.
Du moins, pendant que l'on se déchirera avec cette polémique, le Veau d'Or pourra être adoré tranquillement.
 
En politique étrangère, nulle rupture avec l'ère Sarkozy. Au nom de la démocratie, on poursuit l'anéantissement de la Syrie, comme dans les années 90 celui de l'Irak, avec la bienveillance des grandes démocraties du Golfe. Contre toute évidence, on feint de prêter un pouvoir de nuisance démesuré au Diable de Damas, aux abois. Ce n'est pas le moment de froisser ceux qui tiennent les cordons de la bourse et les vannes de pétrole.
Si, comme en Syrie, des Français s'essayent à la violence islamiste en France, Manuel Valls a une excuse toute trouvée : c'est à cause de Sarkozy.
Il y a certes une part de contexte expliquant le "dérapage" de Manuel Valls dans l'ambiance électrique de l'Assemblée nationale. Il n'en est pas moins l'expression d'une lâcheté profonde devant des faits que le ministre de l'Intérieur et maire d'Évry ne peut ignorer.
 
Le regain d'antisémitisme observé depuis 10 ans ne trouve pas sa source dans un mouvement historique de la société française mais, en large partie, dans le ressentiment anti israélien qui anime une partie des immigrés maghrébins et Français d'origine maghrébine, comme l'a magistralement montrée l'affaire Merah.
On assiste tout bonnement à l'importation d'un conflit étranger sur le sol français via l'immigration.
Il est plus facile, alors, de chercher à diluer le malaise né de cette violence persistante en reprenant le discours victimaire et, pour tout dire, d'un égocentrisme inouï, propre aux porte voix attitrés de l'Islam ou des musulmans : "surtout ne faisons pas d'amalgame", "les premières victimes de Mohammed Merah, ce sont les musulmans" a-t-on pu entendre lorsque l'origine des meurtres a été élucidée !
 
Par sa rareté même, le témoignage du frère de Mohammed Merah démontre d'ailleurs qu'à part quelques voix isolées, aussitôt mises au ban de la pseudo communauté, il n'y a aucune réflexion interne sur les causes de cette violence.
Souhaitons à Manuel Valls que les péripéties du conflit israélo-palestinien lui donnent plus de répit qu'au gouvernement de Lionel Jospin en 2000-2002. Avec la recrudescence des affrontements à Gaza, rien n'est moins sûr.
 
François Hollande a gagné sans gloire l'élection présidentielle de 2012 en brocardant les insuffisances et les errements de son adversaire pour masquer ses propres limites. Un peu comme Nicolas Sarkozy en 2007 a réussi à faire oublier, le temps d'une campagne électorale, les aspects les plus contestables de son bilan de ministre depuis 2002.
Même s'il se place sous la protection de "saint Obama", on peut d'ors et déjà pronostiquer que François Hollande ne sera pas réélu en 2017.
Ségolène royal avait trouvé un slogan de campagne ambigu avec sa "France présidente"
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François Hollande aurait dû annoncer clairement la couleur et, plutôt que "le changement maintenant", prévoir "la lâcheté présidente" en 2012.

[1] Ainsi constate-t-on avec surprise que la Grèce se voit prescrire une augmentation de la durée légale du travail, alors qu'il n'y a plus beaucoup de travail…

 



19 réactions


    • Constant danslayreur 24 novembre 2012 09:35

      Baaahhh il a quand même tenu bon sur la PAC non, enfin jusque là...

      Il l’a regardée dans les yeux avant de chercher désespérément du regard, un soutien de la twitteuse (jamais là quand on a besoin d’elle celle-là) et lui a dit, mais je sais bien Angela que c’est nous deux qui en faisons le plus sur la PAC... toi tu dépenses à fond et moi je me goinfre à fond chacun sa spécialité et puis un contrat c’est un contrat.

      Alors non seulement il n’y a pas de raison que ça change mais en plus je sais bien que je te demande plus de sous pour sauver l’Europe mais pourquoi Diable voudrais tu les prendre sur ce que tu donnes à la PAC ? Nous ferais-tu une fixette ma belle ? (enfin belle)

      Allez sois sympa, fais un effort sinon je te préviens je m’ouvre les veines et tu seras bien embêtée...

      Et si tu me les brise carrément, je t’envoie Calmos, ça va te calmer tu was woir


    • Shawford34 24 novembre 2012 09:46

      Je suis sorry mon cher Constant mais tu repasseras pour le goinfrage, il est sec comme une biscotte en ce moment le Flamby smiley

      Par contre, et là je te suis entièrement, si on lui envoie le chat noir (désolé pour l’inconsistance du sobriquet, faut que je me rafraichisse la mémoire pour revenir au best of des amabilités que je lui servais jadis), ça va chier : la France se redresserait à croire qu’il y aurait eu razzia sur les stocks de viagra, Charly Hennessy repousserait les morues en dessous de Cognac et ça serait la Fête du Slip tous les jours en Françoisie, le tout en caleçon et culottes bien tricolorisées (attention cepednant la marinière est en train de passer de mode, cannibalisée qu’elle est par un aristochat de bourg, lookilol) . smiley smiley


    • Constant danslayreur 24 novembre 2012 10:03

       smiley T’as bouffé du Lion dis moi

      Sinon t’as sûrement remarqué le ton très particulier et plus qu’alarmiste du com de Calmos, le tableau en background si je puis dire, façon : Cette fois c’est la bonne, un tournant, la débâcle pure et simple des gauchistes du PS après celle des gauchistes de l’UMP, ça ne peut plus durer, c’estcun moment historique taillé sur mesure pour la messie fille de borgne (à en croire la prophétie), seule à même de sauver ce qui reste de l’hexagone.

      Non mais hors politique, simplement sur un aspect de gestion pure, tu la vois la Marine dans ce foutu merdier faire quoi que ce soit d’autre qu’une bouche en ô, avec son premier sinistre probable sauvant la France à coups de bras d’honneurs distribués aux uns et aux autres ?

      Alors optimiste le Calmos ou juste suicidaire ?


    • Shawford34 24 novembre 2012 10:20

      Non j’ai juste bouffé une panthère ami Jojo smiley

      Pour le reste, 100% bien vu comme d’hab, je vois même pas pourquoi je le re re re répète.

      Reste au chat borgne (ça y’est, ça commence à me revenir smiley ) à essayer de nous répondre.
      Le problème c’est qu’il sait très bien que si y’a pas une légion de Zozos pour l’épauler + quelques authentiques truands pour me faire taire dans le REEL, il va se faire laminer smiley


    • Shawford34 24 novembre 2012 10:39

      Sinon ami Jojo tu parlais de Twitter tout à l’heure, tu as un compte ?

      En tout cas va taper @shawford dans Twitter et regarde les tweets que j’ai envoyé dernièrement, dont certain échangés d’ores et déjà avec un certain faux belge amateur de Napalm ^^

      (attention ce message risque de s’auto-détruire d’ici quelques minutes, ou je connais rien à l’Italie éternelle lol >>>>>>> que le ragazzo se fasse plaisir.. mais plus pour longtemps, C’EST DIT :-> )


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 18:07

      H oui sur la PAC, on voit bien tout ces connards d’éleveurs qui passent leur temps à cracher sur l’EU et qui ont l’air bien contents que les subventions pleuvent.

      C’est typique des ultralibéraux , en fait ce sont des parasites de la société.


    • wesson wesson 24 novembre 2012 19:33

      Bonsoir Calmos,


      ne vous fatiguez pas, tout le monde qui vous connais ici sait qu’il suffit d’être très légèrement plus à gauche que Jean-Marie Le Pen pour être automatiquement casé dans les « nul à chier » quasi bolchéviques.

      mais depuis le temps on vous aime bien quand même Calmos, vous êtes notre roquet nihiliste préféré.

    • wesson wesson 25 novembre 2012 01:00

      « Reconnaissez quand même que malgré que je sois de parti prit : Hollande ne vaut pas tripette comme Président »


      ça je le reconnait volontiers, tout en persistant à dire que l’autre était bien pire. 

      Alors en essayant d’équilibrer les points de vue, je pourrais effectivement dire que même si ce que vous dites sur Hollande est tout à fait exact, au moins on peut constater que son gouvernement aborde des vrais sujets, alors que nous avions passé 5 ans avec Sarkozy avec des merdes du type le terrorisme islamiste et de l’ultra gauche, la bidoche halal, la burka et que des conneries sans aucune importance, pendant que en douce et sans jamais en parler, le gouvernement faisait son travail de casse sociale.



  • subliminette subliminette 24 novembre 2012 09:54

    "On reconnaît un lâche à ce qu’il préfère taper sur les faibles que sur les forts. Force est de constater que cette définition s’applique aux débuts de la présidence Hollande.« 

    Sarko a semé ses petites crottes avant de partir et le Gélatineux les a ramassées avec gourmandise. Même les petits vieux à faibles ressources paient maintenant une taxe d’habitation et, partant, la taxe télé. Même chose pour les RSA complément d’acitivité.

    Ca fait beaucoup de mécontents qui protestent auprès des services des impôts.

    Comment Flamby engage t-il son sacro-saint  »dialogue" avec eux ? Il engage ces services à débrancher le téléphone.

    Résultat les pas-contents-du-tout se déplacent pour râler. Ils reçoivent un accueil digne des pires dictatures : ils sont triés à l ’arrivée, et ceux qui viennent pour une réclamation sont priés de faire demi-tour. Ca c’est du dialogue, Madame !!!


  • elec 42 elec 42 24 novembre 2012 11:44

    j’approuve votre article,il va dans le bon sens,je n’ai voté ni pour les uns ni pour les autres,car je savais bien que leurs politiques ne différait en rien, les autres se sont fais avoir,soit on reste dans une économie mondialisée avec toutes les règles que cela implique,baisse des salaires,privatitation de notre model social,suppression des syndicats,enfin bref,le libéralisme,soit on part sur une économie régulée,avec des règles,des frontières, des normes envirenomentales et sociales,un commerce équitable pour tous,producteurs,employeurs,salariés,il va juste faloir choisir.salut.


  • Laconique Laconique 24 novembre 2012 12:26

    Les Français sont impayables… Ils ont voté pour une crapule en 2007 et pour un menteur incompétent en 2012, alors qu’il y avait parmi les candidats un homme courageux et honnête qui leur dit la vérité depuis des années… Maintenant ils découvrent la souffrance d’une nation en plein déclin, alors que ce sont eux qui ont provoqué cet effondrement !


  • Eurasie 24 novembre 2012 13:40

    Faut être bobo pour penser que c’est par lâcheté ...
     
    Le grand continuum UMPS ...
     
    Jacques Delors, établit la loi bancaire 84-46 du 24 janvier 1984 (dite de « modernisation » !) abrogea la loi du 2 décembre 1945 (séparation des banques d’affaires, dépôts, crédits, et supression contrôles par des commissaires du gouvernement). Elle fit disparaître la distinction fondamentale des activités bancaires sous un titre unique, les « établissements de crédit » , les libérant ainsi de toute contrainte sur l’origine et l’investissement de leurs ressources. C’est ce que les ouinouins roses nommèrent fièrement « banque universelle » . Aujourd’hui, oligopole : BNP-Paribas, Société générale, Crédit agricole et Caisse d’épargne-Banque populaire. En 2008, Société générale, à elle seule, a évacué vers une structure de défaisance (contribuables) près de 45 milliards d’euros de titres toxiques. Pour le profit de la finance, Delors a rendue négociable la dette (marché des OAT, devenue négociable à court terme au contraire des anciens bons du trésor), créé les bases du Monep et du Matif,
    Dans la foulée, la titritisation, la loi du 23 décembre 1988, sous l’impulsion de Pierre Bérégovoy.
     
    Plus tard, Flamby Normal 0 ième, criera au scandale ... dans la grande tradition du concours de la caste.
     
    Et évidemment le prolétariat importé pour les capitalistes vieille tradition, à défaut de colonisation radical socialiste


    • popov 24 novembre 2012 14:38
      @Eurasie

      A l’époque de la guerre froide il y avait de l’argent pour la sécurité sociale, même avec un produit national brut plus petit que maintenant, parce que le grand capitalisme avait peur que le peuple se tourne vers l’Union Soviétique. 

      Depuis la disparition du « danger » Soviétique, il y a de moins en moins d’argent pour le social parce que le capitalisme sans frein suce le sang de la population. Je ne dis pas que l’Union Soviétique était un modèle à suivre. Je dis que son existence imposait des limites au capitalisme en Europe de l’Ouest et même aux États Unis.

      Maintenant, quand le banques jouent au casino avec notre argent et perdent, c’est le contribuable qui doit les sauver. 

      Au lieu de renflouer les banques avec l’argent du contribuable, il fallait les nationaliser et faire supporter les pertes par leurs actionnaires qui n’avaient qu’à mieux contrôler les agissement des exécutifs. Et faire rouler les têtes des exécutifs.

  • ecolittoral ecolittoral 24 novembre 2012 14:15

    2012 : la lâcheté présidentielle !

    Encore un qui démonte son propre pays et qui n’a rien compris à ce qui se passe.
    1974 - 2012 : Le choix présidentiel. Sous tutelle du FMI, OMC, banques et marchés.
    Pas de citoyens. Juste des consommateurs, contribuables, main d’oeuvre trop chère, assurés sociaux, futurs retraités, chômeurs, licencies.. tous à privatiser...ou à supprimer.
    COMPÉTITIVITÉ, EXPORTATIONS, DETTE.
    Holland, Sarkozy, duchmole, doivent être complices ou au moins collaborateurs.
    La lâcheté n’a rien à voir la dedans.

  • popov 24 novembre 2012 14:42
    @l’auteur

    Ce n’est pas le moment de froisser ceux qui tiennent les cordons de la bourse et les vannes de pétrole.

    Les pays du Golfe ne sont pas riches parce qu’ils ont du pétrole, mais parce qu’on leur achète. Il faut bien qu’ils le vendent, donc je ne vois pas pourquoi on devrait ménager leur susceptibilité.

  • Pierre Régnier Pierre Régnier 24 novembre 2012 21:28


    Il y a peu, dans un vieux numéro de Paris Match je prenais connaissance d’un pari que deux amis avaient fait à l’école. J’ai oublié si c’était à la Fac, au lycée ou à l’école maternelle, mais je n’ai pas oublié le contenu du pari : "Je serai un jour Président de la République, tu verras. Non, tu verras, ce sera moi qui y parviendrai avant toi". Elle s’appelait Ségolène et il s’appelait François. Ils sont restés longtemps amis, à concourir dans l’amitié pour gagner le pari. Elle a presque réussi la première mais c’est lui qui, un peu plus tard, l’a emporté en finale.

     

    Je m’étonne qu’on s’étonne qu’il ait parfois l’air d’un enfant qui fait des caprices, et qui change souvent le contenu de ces caprices.

     

    Je précise toutefois que je le trouve moins insupportable que l’enfant capricieux qui l’a précédé au même endroit. Mais pour combien de temps encore ?




  • fmAA52 24 novembre 2012 23:52

    bon !
    c’est très bien tout ça ! mais on essaye qui la prochaine fois ?
    on continue a chercher les plus cons ou les plus enfoirés ?

    ou on fait une petite révolte pour voir se que ça donne ?

    on pourrait faire le ménage comme en corse !


  • JP94 25 novembre 2012 01:28

    Ne découvrons pas la Lune : ce que Hollande ferait , on s’en doutait . Les gens en ont eu marre de Sarkosy , comme s’il était le seul à décider de la politique menée .
    Pareil pour Hollande . Mais son cinéma ne passe pas du tout .
    On n’est pas aveugle à ce point .
    Alors on nous trouvera peut-être un homme ou une femme qui passe mieux, tout en poursuivant la même politique que nous refusons au fond . Et ça marchera encore , si ça se trouve !

    Donc même si ces hommes sont nuls , ce qu’il faut dénoncer c’est la politique menée .

    je pense même que si ces espaces de discussion se développent tant sur le net , c’est qu’on finit par se trouver plus intelligent que ce qu’on voudrait qu’on soit , et qu’on en a marre de la propagande pour cette société capitaliste où nous n’existons plus .

    Mais contester ne suffit pas ; il faut rendre crédible le passage à une nouvelle société .

    Or, si le constat est le même pour tous sur les politiques menées , qui parmi nous et parmi la population en général croit à d’autres choix ?

    Hollande est là pour faire croire à l’inéluctabilité du néolibéralisme , pas pour nous convaincre de la justesse de sa politique .

    Et sous cet angle , Hollande est très efficace : on le traite de Flamby , OK , mais en parlant avec les gens on trouve la colère ou la résignation , mais pas l’espoir de mettre enfin terme à ce système pourri .
    M. Hollande a parfaitement réussi son examen d’entrée aux yeux de l’UE : persistance des choix d’austérité , aggravation même , vote tranquille du TSCG qui nous verrouille dans un carcan d’austérité libérale , politique étrangère belliciste et atlantiste . licenciements à gogo dans des fleurons de l’Industrie en toute impunité et même , hommage officiel à un tortionnaire de la guerre d’Algérie . Monsieur Hollande : gloire à vous ! M. Barroso et le FMI vont vous remettre la médaille d’or : car aucunes grèves massives , manifestations de masses .
    Le FdG qui avait marqué la Présidentielle , a perdu les Législatives et les gens se trouvent fort dépourvus sans des députés militants qui les défendent , qui ne cèdent jamais et portent en eux le projet d’une autre société !!
    c’était ça le principal objectif politique de 2012 : le bipartisme , avec un FN qui de toute façon n’a pas d’utopie du changement , mais est un exutoire provisoire très utile à nos UMP et PS ... et aux maîtres de l’UE .

    Le pouvoir ne reconnaît que le rapport de force et sans espoir à gauche , le rapport de force est en faveur des idées de droite .

    Si on veut changer vraiment , il faut aller au-delà de ces échanges d’idées . Il faut rendre crédible une autre société .

    Popov avait raison : là sans contre-modèle , la libéralisme a le champ libre .


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