De l’utilité à ne pas se déplacer pour les primaires socialistes
Je n’ai pas regardé les trois débats opposant les sept camelots de la gauche conventionnelle. Aucun des prétendants à la qualification ne mérite d’être élu président et encore moins d’être candidat à la présidentielle. D’ailleurs, aucun candidat, de droite ou de gauche, n’aura les moyens de changer la France en l’orientant dans une direction dont personne n’a la vision. En absence de visionnaire, on se contentera d’un gestionnaire. Les idées proposées dans ces primaires sont d’une banalité affligeante. Le rôle d’un président est de fixer des grandes lignes et des orientations. Et non pas de fixer le nombre d’élèves dans une classe, la production d’éoliennes ou la mise en place du haut débit en Ardèche.
Le candidat vainqueur des primaires risque de finir cinquième au premier tour. En plus des raisons de fond, ce détail confirme qu’il est inutile d’aller voter. Avec cette perspective peu engageante, l’élu des primaires pourrait très bien se rallier à Emmanuel Macron ce qui est un choix intéressant dans la mesure où cette décision permettrait d’éviter un débat de second tour entre Marine le Pen et François Fillon. Une opposition gauche droite est préférable, même si ces positions idéologiques ne signifient plus autant que par le passé. Il est donc utile de ne pas aller aux primaires pour délégitimer le lauréat qui n’a pas vocation à participer à l’élection présidentielle de 2017.
Il reste Mélenchon, l’idiot utile ou inutile des présidentielles. Utile parce qu’il rassemble les paumés de la gauche et dévoile la décadence du pays, inutile parce que son propos n’a pas de vision et que sa tactique met en difficulté les rares puissances éclairées pour aller vers l’avant. Bref, ce cirque m’emmerde et je n’ai rien à vous dire de plus. Essayez d’être heureux, courageux, valeureux. C’est tout ce que j’ai à vous dire. Et ça me permet d’écrire un billet très écourté. Car tout est dit en quelques phrases.
Macron est le moins mauvais d’entre tous, il devrait être président au vu du processus alchimique en cours. Dans le contexte actuel, Macron sera le président par défaut comme l’a été Hollande. La fin de la civilisation moderne est d’actualité. La renaissance de cette civilisation l’est aussi, bien que personne dans les médias n’ait encore proposé des chemins.