lundi 20 octobre 2014 - par kurochka

En France, les femmes sont séparées des hommes dans les championnats d’échecs

Dès leur plus jeune âge, les joueuses d’échecs françaises sont invitées à concourir entre elles, à l’abri de leurs homologues masculins. Est-ce le reliquat d’une époque sexiste ou alors les femmes sont-elles naturellement moins fortes que les hommes au roi des jeux, symbole de l’intelligence ?

La famille Polgar, ou comment fabriquer des génies

Durant les années 60, un psychologue hongrois nommé Laszlo Polgar dévora des biographies de centaines de grands intellectuels et constata un point que tous se partagent : une spécialisation précoce et intensive. Il en conclut que le génie est acquis et non inné “geniuses are made, not born” et se mit au défi de le prouver en rendant géniaux ses futurs enfants.

Plus pragmatique que romantique, il posta une petite annonce dans le journal, disant en substance “recherche femme pour avoir des enfants génies”. L’annonce ne resta pas sans réponse et en 1969, naquit Susan. Quatre ans plus tard, alors que son père hésitait encore entre la spécialiser en mathématiques ou en physiques, la gamine découvrit par hasard un jeu d’échecs et demanda à ce qu’on lui apprenne les règles. Ce fut une révélation… pour son père. A la fois une science, un art et un sport, le jeu d’échecs présente l’avantage de produire des résultats parfaitement mesurables, l’idéal donc pour retranscrire la progression de la progéniture.

Onze ans d’entraînement intensif plus tard, Susan était devenue, à l’âge de 15 ans, la meilleure joueuse du monde. Elle ne se fit doubler que par Szofia, sa petite soeur. Judit, la cadette, prit le relais en 1989.

Cette dernière devint Grand Maître à 15 ans seulement, battant le record de précocité auparavant détenu par l’américain Bobby Fischer. Par la suite, elle s’offrit le scalp des meilleurs joueurs mâles, dont celui de Garry Kasparov, même si elle ne devint jamais championne du monde (mixte). Elle mit fin à sa carrière en août dernier, sans jamais avoir quitté sa place de meilleure joueuse du monde durant ces vingt-cinq années !

Pour Papa Polgar, preuve a été faite de sa thèse sur l’acquisition du génie, expliquant la supériorité de la cadette par l’amélioration de ses techniques d’entraînement au fil des années. Ses détracteurs remarquent que les soeurs ont un patrimoine génétique évidemment proche et peuvent donc toutes avoir un talent échiquéen inné. En outre, ils constatent que, aussi remarquable que soit le cas Polgar, il y a par ailleurs de nombreuses tentatives parentales qui ont échoué.

Alors, les filles ont-elles le même potentiel échiquéen que les garçons ?

 

Les femmes sont de fait moins fortes que les hommes aux échecs

Seulement deux femmes figurent au top 100 mondial. En France, elles sont trois dans les cent meilleurs joueurs. 1413 hommes ont obtenu le titre de Grand Maître (GM), la plus haute distinction échiquéenne. On ne compte que 31 femmes GM, soit environ 2%. Les chiffres sont éloquents et présentent une réalité indéniable. La question en suspens étant : pourquoi cette différence de niveau ?

 

Moins de femmes au top car moins de femmes tout court

Les femmes représentent moins de 12% des joueurs classés en France et aussi dans le monde. Si le pourcentage de femmes au top niveau est faible, c’est donc avant tout parce que moins de femmes jouent aux échecs.

Les partisans de l'innéité de la faiblesse des femmes rétorquent que c’est parce que les femmes jouent moins bien qu’elles sont moins nombreuses à jouer et non l’inverse. L’argument est facilement réfutable.

Il suffit en effet de regarder le film et non la photo : les femmes sont de plus en plus nombreuses à pratiquer le jeu d’échecs et conséquemment, de plus en plus nombreuses à haut niveau. Serait-ce dû à une mutation génétique ou simplement au fait que, petit à petit, le jeu d’échecs, à l’instar des mathématiques, perd son étiquette d’activité masculine ?

On peut aussi remarquer que dans le pourcentage de femmes jouant aux échecs n’est pas le même dans tous les pays. Ainsi, on trouve 30% de joueuses en Chine (elles sont 23 dans le top 100) et 27% de joueuses en Géorgie (elles sont 36 dans le top 100 !). Doit-on conclure que Chinoises et Géorgiennes ont un gène échiquéen absent chez les Françaises, ou alors que ces différences sont culturelles ?

 

La menace de stéréotype

Phénomène bien connu des psychologues, la menace de stéréotype est le fait pour un groupe de se comporter tel que les stéréotypes à son égard le prédisent. Ainsi, quand on donne un exercice de géométrie intitulé “mathématiques” à des enfants, les garçons réussissent mieux que les filles. Pourtant, quand le même exercice est donné en tant que “dessin”, l’inverse se produit, les filles ont des meilleures notes.

Le jeu d’échecs a depuis toujours été perçu comme masculin, tout comme les sciences en général. Ce stéréotype explique pourquoi les parents vont offrir un jeu d’échecs à leur fils plutôt qu’à leur fille et aussi pourquoi une fille peut être persuadée qu’elle n’est pas faite pour le jeu d’échecs avant même d’avoir appris les règles. De plus, une joueuse convaincue d’être naturellement nulle aux échecs aura forcément de moins bon résultats.

 

La discrimination négative

Une autre explication à la différence hommes/femmes aux échecs est la séparation des sexes dans les championnats. En effet, dans les championnats de France, jeunes comme adultes, il y a un tournoi mixte (de fait, presque toujours exclusivement masculin) et un tournoi féminin (interdit aux hommes). Autant dans de nombreux sports physiques une telle distinction est compréhensible et souhaitable, autant pour le jeu d’échecs, elle est injustifiée et a des effets profondément pervers.

Certains se plaignent des quotas de discrimination positive en politique, là c’est comme si on avait créé une assemblée pour femmes, histoire qu’elles fassent mumuse à côté de la vraie Assemblée.

Ou imaginez qu’à l’école, on décrète que, pour valider un examen, les garçons aient besoin d’un 10/20 et les filles d’un 5. Et que pour avoir une mention très bien, les garçons doivent obtenir un 16 et les filles un 11. Nul doute que les résultats des filles s’effondreraient rapidement.

C’est exactement ce qui se passe au jeu d’échecs.

Ce qui partait probablement d’une bonne intention, celle de tenter d’attirer et faire progresser les filles, produit l’effet inverse. C’est aussi et surtout une discrimination des plus insultantes.
Sachez qu’on trouve moins de Noirs chez les joueurs d’échecs (en général et au top niveau) que dans la population globale. Une des raisons à cela est sans doute historique : le jeu d’échecs, inventé en Perse puis dominé par les Arabes, a été importé en Europe à la fin du Moyen-Âge sans jamais toucher l’Afrique Noire. Mais personne (?) n’oserait dire que les Blancs sont naturellement plus forts aux échecs que les Noirs, tout comme personne n’oserait dire que les Noirs sont naturellement plus forts à l’awalé que les Blancs. Et surtout, on n’organise pas de tournois d’échecs pour Noirs, interdits aux Blancs ! C’est pourtant ce qui se passe pour les filles dans les championnats de France.

Notons enfin que cette séparation qui nuit aux femmes dessert également les hommes ! Nombre de joueurs vivent comme une injustice, le fait que des femmes jouant moins bien qu'eux gagnent plus de prix qu'eux, à l'unique prétexte "qu'elles n'ont pas de pénis". Imaginez que dans un boulot intellectuel, on dise à un homme "ta collègue travaille moins bien que toi mais elle est payée beaucoup plus, normal, c'est une femme, tu comprends ?"

 

Des joueuses ont lancé une pétition adressée à la Fédération Française d’Echecs afin de changer cet état discriminatoire. Que vous soyez joueur ou non, si vous le souhaitez, vous avez la possibilité d’apporter votre nom à leur combat.

 

De nombreuses différences culturelles expliquent l’écart de niveau entre hommes et femmes aux échecs. Et à ce jour, aucune preuve d’une quelconque différence naturelle pouvant causer cet écart n’a pu être avancée. D’année en année, les femmes progressent et rattrapent les hommes. Mettre fin à la séparation des sexes dans les championnats serait un pas supplémentaire en direction de l’égalité au jeu d’échecs, et par extension, dans la société.



17 réactions


  • Radix Radix 20 octobre 2014 16:16

    Bonjour

    Je suis d’accord avec votre analyse et votre conclusion.

    J’ai joué aux échec en club depuis l’âge de 15 ans et je n’ai jamais rencontré d’adversaires féminines, je me suis longtemps demandé pourquoi et après avoir essayé vainement d’y intéresser ma sœur j’ai cru comprendre que ce jeux de stratégie impitoyable était assez éloigné des aspirations féminines.
    En faire une question d’intelligence montre à quel point certains en sont dépourvu !

    Radix


  • foufouille foufouille 20 octobre 2014 17:05

    je suis pas d’accord avec la fin. de nombreux hommes n’aiment pas les échecs non plus. jouer seul est assez chiant. et apprendre toutes les combinaisons demandent pas mal de temps


  • Diogène diogène 20 octobre 2014 18:08

    C’est pareil pour la couture, le ménage et la cuisine ?

    La mécanique, le jardinage, la chasse et la pêche à la ligne ?
    C’est vrai à la fin !
    C’est pas par hasard si on voit jamais une meuf qui montre le gros brochet qu’elle a pris dans le journal !
    Ça montre bien qu’elles sont nulles en pêche à la ligne !

    • foufouille foufouille 20 octobre 2014 19:03

      si on te le dit. femelle = juste bonne à se coucher sur le dos et faire des gamins : c’est génétique
       :->


    • Diogène diogène 21 octobre 2014 13:00

      J’ai l’impression qu’ici, quand on fait d usecond degré, il faut prévenir avec un écriteau, des guillemets, et mettre « lol » « mdr » à la fin !


    • bakerstreet bakerstreet 21 octobre 2014 14:46

      Je ne m’étais pas rendu compte à quel point j’étais moderniste, alors que tout gamin, je jouais au petit chevaux avec ma sœur. 


      Non, sans blague, votre article est intéressant, car il met en avant tout un questionnement présent, sur fond de la soi disant lutte contre les inégalités. 
      Moi, je suis tout à fait OK pour que femmes et hommes se disputent autour d’un jeu d’échecs, la partie, plutôt qu’à poings tirés en se lançant des assiettes à la figure....

      De toute façon, comme disait Coubertin, l’important, c’est de participer. 

      Alors que ce soit l’homme qui gagne à ce jeu plus souvent que la femme, quelle importance...
      Des différences entre les deux cerveaux, il est tout à fait impossible de deviser sereinement, ce questionnement étant politiquement suspect, puisque que la foi et le militantisme ont décidé, une fois pour toutes, de ce qu’on peut et doit entendre. 

      Tout est égal, même s’il est vrai que dans notre société, comme disait Orwell, certains, sont plus égaux que d’autres . Et cela, tous sexes confondus.

      Tout cela nous ramène aux imprécations du PC, sous l’empire russe, dressant des statues, à l’homo communiste, se moquant du biologique.

      On remarquera que toute différence entre les sexes ( tant pis j’ose je me lance, tant pis pour les pierres), est comprise immédiatement dans notre société, comme une tentative de dresser une hiérarchie entre eux : Il y aurait des activités nobles, en gros celles de l’homme ancestral, et d’autres niaises, peu inventives...

      Moi qui est travaillé en grande partie avec des femmes ( dans le soin) je peux dire que leurs qualités sont spécifiquement remarquables, leur intelligence très fine, et qu’il est dommage dans ce secteur comme tant d’autres, qu’elle jalousent les leaders bas du front et couillus qui ne veulent pas laisser leur place. 

      C’est vrai, le mâle, surtout dominant, depuis des millions d’années, a évolué certes, mais très peu. 
      Il garde, qu’on le veule ou non, l’instinct de prédation, l’intelligence de ses muscles. 
      Voilà pourquoi tant de cons obtus, sont arrivés au pouvoir, alors que tant de femmes se demandaient si le jeu en valait la chandelle, plus ou moins molle.
      Qu’elles veulent les imiter, prendre le leadership comme modèle, est assez préoccupant pour l’humanité. 
      J’aurais rêvé d’un monde inverse, même s’il est vrai, que certaines valeurs et contradictions se complètent, et créent des synergies.

      Au moyen age, hier donc, ( à l’échelle du l’humanité) les transcriptions de partie d’échecs montrent que si c’était un jeu de la noblesse, les princes ne s’embarrassaient pas de stratégie : Les pions étaient pratiquement ignorés, nos seigneurs ne déplaçant que roi, cavaliers, fous et reine pour se rencontrer au plus vite, s’occire, et triompher. 
      De tout cela, il est resté curieusement dans notre pays, en opposition d’ailleurs au moyen orient et aux pays slaves, l’idée que ce jeu était difficile, vous prenait la tête...
      On ne mettra jamais l’accent assez sur ces qualités pédagogiques, sur les espaces de temps et d’aération qu’il vous laisse en tête, entre deux coups, deux secondes suspendues à l’horloge. 

      D’une certaine façon, c’est l’intelligence féminine qui nous a fait évoluer dans l’humanité, dans la stratégie lente de ce jeu qui n’est que dentelle. 

      Ce jeu est précieux. Il a été inventé,nos dit on par un conseiller d’un roi chinois, qui voulait divertir des activités de guerre son maître, le royaume étant à sang. 
      Peut être bien que c’était une conseillère. 
      Je vois très bien une femme dans ce rôle de dentellière.
      Mais sans doute suis je victime de stéréotype.

  • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 20 octobre 2014 22:30

    C’est normal !

    Faut être con pour croire que le cerveau d’une femme est identique à celui d’un homme !

    Or, le joueur d’échecs, par définition, n’est pas con !

     smiley


  • Passante Passante 20 octobre 2014 22:35

    difficle de répondre, vous posez à la fois un vrai et faux problème...

    du fait que ce que vous dites est surtout valable sur le haut niveau 
    et correspond à une tradition quasi-« olympique » de séparation traversant toutes les activités sportives, 
    sur un tournoi corsé d’une semaine, on peut vraiment perdre plusieurs kilos...

    d’autres part, dès qu’on sort du domaine des GMI et des tournois nationaux et internationaux,
    pour aller vers les clubs ou les sites en ligne, les femmes sont partout, et au même niveau que leurs adversaires hommes,
    cela donc sans tomber sur cette discrimination propre aux échecs très officiels.

    taper « polgar » sur youtube et vous verrez des chefs-d’oeuvres analysés, surtout judith...
    mais notez aussi que la plupart du temps, c’est toujours un mec en face...
    exemple ici contre le pyromane de l’échiquier, l’espagnol alexei shirov :


  • DanielD2 DanielD2 21 octobre 2014 00:42

    Du coup on a pas la réponse scientifique ? Est-ce que le cerveau des hommes est plus adapté aux échecs que celui de la femme ? Vu que c’est un jeu certainement inventé par les hommes, ça n’aurait rien d’étonnant. Bah, il leur reste le tricot.


  • Ruut Ruut 21 octobre 2014 07:40

    Pourquoi pas une mixité totale dans tous les sports.
    Pourquoi le foot n’est pas mixte ?
    Pourquoi les courses de formules 1 n’ont pas de pilotes féminines ?
    Je ne parle pas de quotas (c’est discriminant), mais d’ouverture a tous avec classement uniquement en fonction des résultats.


    • foufouille foufouille 21 octobre 2014 10:36

      « Pourquoi pas une mixité totale dans tous les sports.
      Pourquoi le foot n’est pas mixte ? »
      bonne idée, je vois bien une lutte homme/femme. le rugby mixte avec placage au sol
       smiley


    • philippe913 21 octobre 2014 10:49

      @Ruut « Pourquoi pas une mixité totale dans tous les sports. »

      vous n’avez pas remarqué la petite différence de force/puissance physique entre les hommes et les femmes ?


    • foufouille foufouille 21 octobre 2014 12:23

      et tu as jamais vu d’hommes petits et minces ?


    • Ruut Ruut 21 octobre 2014 12:32

      Ma femme si elle est physiquement moins forte que moi pourrais quand même me mettre KO, elle est plus rapide et agile que moi.

      La force ne fait pas tout.

      Je suis certain que Laure Manaudou est plus rapide que Zidane en natation.


    • Aldous Aldous 22 octobre 2014 14:01

      Ruut a découvert la véritable discrimination : on interdit aux footeux de concourir au 200m papillon.


      C’est trop injuste ! smiley


  • Surya Surya 21 octobre 2014 13:27

    Il est évident pour moi que les femmes montrent une différence de niveau (qu’elles rattrapent petit à petit) parce qu’elles n’ont jamais été encouragées à jouer aux échecs, et non parce que le cerveau d’une femme est inférieur en capacité. Conséquence, moins d’entre elles jouent aux échecs parce qu’elles ont peur, si elles se montrent « intellectuelles », de ne pas paraître suffisamment féminines aux yeux de la gente masculine. Et de fait, il y a des risques de recevoir des réflexions déplacées.


    Je joue de temps en temps aux échecs, avec un tout petit niveau parce que je m’y suis mise très tard et que je n’ai vraiment pas le temps de m’entraîner, juste jouer pour le plaisir, j’aime énormément cela, et me fiche comme de ma première chaussette des gens ouverts d’esprit qui me regardent avec ahurissement ou me lancent des colibets parce que je suis une femme. Si, si, en 2014 ce genre de personnes existe encore, et ils pensent ce qu’ils veulent de moi, ce n’est pas mon problème.

    Il est temps en effet que les hommes et les femmes soient mélangés lors des tournois. 

    Certes, on doit pouvoir perdre plusieurs kilos lors de tournois de haut niveau, mais contrairement aux sports physiques, les échecs ce n’est pas une question de muscles, seulement d’énergie consommée. Je suis tout à fait d’accord sur le fait que les femmes n’ont pas la même musculature que les hommes, mais dire que les femmes ont (ou auraient peut être, car visiblement la question semble toujours posée !) un cerveau inférieur est pour moi une absurdité.

    Par contre, puisqu’il est question de cerveaux et non de muscles, je serais alors intéressée de savoir s’il y a une différence de style de jeu (et non de niveau) entre une personne gauchère, et une personne droitière. Si quelqu’un peut donner la référence d’une étude sur la question, je suis preneuse.

  • SantAngelo 13 mai 2018 10:58
    Le meilleur moteur n’est pas celui qui est le mieux conçu et qui a le plus fort taux de compression ! Il faut aussi que les organes annexes soit fiables : soupapes, durites etc... faute de quoi une 2 chevaux peut aller plus vite qu’une ferrari ! Alors il y a l’intelligence et le goût du risque celui de se mettre en danger, d’oser, il y a « l’adrénaline » qui semble plus facile à obtenir à ceux qui ont beaucoup de testostérone !! Il y a peu de femmes jockey (Il y a eu Boutboul) alors que le sport équestre est à 85 % féminin et qu’au niveau gabarit elles sont plus adaptées que les hommes. Il n’y a pas de femmes dans les sports mécaniques (motos, autos) ou si peu (quelques unes dans les rallyes comme Michèle Mouton). Il y a peu de femmes compositeurs de musique ou chef d’orchestres, peu de femmes en haute couture ou chef cuisinier...sans parler des sciences dures : mathématiques, physique, informatique électronique, numérique, et les métiers du bâtiment...L’explication est donc à rechercher ailleurs que dans l’éducation puisqu’elles réussissent mieux que les garçons au baccalauréat et dans toutes les disciplines et qu’elles quittent plus tôt le cocon familiale vers 18 ans...Mais ce sont les parents (souvent les mères) qui coupent court les cheveux de leur garçons de 3 ans et laissent longs ceux des petites filles du même âge, la programmation et le rôle dans la société commence là car après ils n’y a plus que des enseignantes et jusqu’au bac les filles sont plus en avance et réussissent mieux. Et puis tout s’arrête pour elles à 18 ans ! Les filles veulent vivre avant d’avoir des enfants, avant de faire leur nid alors pas d’enfermement dans une salle pour jouer aux échecs, ou en classes préparatoires à faire des maths...elle veulent vivre avant d’être rattrappées par leur physiologie naturelle qui les pilote inconsciemment...après il est trop tard la vie est passée.


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