Inventer un peuple
Le 29 mai 2005, à la question Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l’Europe ?, le non recueille 54.88 % des suffrages exprimés parmi 69.34 % des inscrits.
En 2007, les gouvernements européens, réunis en conférence intergouvernementale, rédigent le Traité de Lisbonne qui, de l’aveu même de Valéry Giscard d’Estaing rédacteur du traité de constitution européenne (TCE), n’aura été construit qu’à partir du seul TCE.
Le 4 février 2008, le Parlement réuni en Congrès au château de Versailles vote une révision de la Constitution française afin de ratifier le Traité de Lisbonne par voie parlementaire le 8 février.
Mai 2015 : 10 ans après, l’anniversaire du déni de démocratie que constitue
cette contestation parlementaire de l’expression du peuple souverain ressemble davantage à une commémoration funèbre. L’Union Européenne gouverne au travers d’organes non élus comme la Commission Européenne ou la Banque Centrale Européenne et, avec le Fonds Monétaire International, impose ses volontés à des états comme la Grèce dont le gouvernement élu doit composer avec les volontés européennes plutôt qu’avec son électorat. La symbolique est forte et totalement assumée par l’UE : le peuple fondateur de la démocratie moderne doit plier devant les évidences économiques et abandonner son destin à Bruxelles, même si telle n’est pas sa volonté exprimée dans les urnes.
Alors ? La démocratie occidentale est-elle morte ? À l’heure d’une concurrence mondiale débridée, à l’heure de la disparition des énergies fossiles et au lendemain d’une crise économique sans précédent, on serait tenté d’approuver.
Sauf qu’à observer notre démocratie parlementaire à ce point félonne, on a
compris par l’exemple qu’elle n’avait jamais été une démocratie mais bien une
organisation d’oligarques élus, à la seule botte des détenteurs de capitaux ; dès
lors, l’abbé Sieyès, rédacteur de la première constitution française, se rappelle à nos mémoires trompées : Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants.
Sauf aussi qu’après l’unanimité médiatique mobilisée en faveur du TCE lors de la campagne de 2005, on a pu constater in situ le degré de connivence fautive entre médias et politiques, deux organes souvent financés aujourd’hui par les mêmes capitaux.
Sauf qu’en subissant la crise financière de 2008, on a pu réaliser la déraison
labélisée de toutes les bourses mondiales, ainsi que la sujétion active des politiques aux puissances de la finance, le plus souvent au mépris des peuples.
Sauf que les crises monétaires consécutives ont permis de porter au plus grand jour la façon dont l’argent était aujourd’hui créé et d’informer les populations sur le fait que les banques centrales avaient été rendues obsolètes en la matière au profit de banques privées, principales actrices de la déroute de 2008, souvent coupables de fraudes, dissimulations et spéculation excessive.
Sauf qu’après avoir doucement rejoint l’Organisation de l’Atlantique Nord
entre 1995 et 2008, la France s’est engagée au Kosovo, en Afghanistan, Libye, Côte d’Ivoire et que les événements Charlie du 11 janvier 2015 n’y sont pas étrangers.
Sauf que les peuples d’Europe se réalisant floués, reprennent goût aux affaires politiques et qu’en France par exemple, l’idée de démocratie prend consistance. Les exemples sont nombreux et difficiles à détailler de façon exhaustive mais i) un peu partout sur le territoire aujourd’hui, des ateliers constituants s’organisent afin de contester par l’exemple le pouvoir des politiques ii) au cours des dernières élections municipales, des organisations de citoyens ont été portées jusqu’aux mairies pour y installer une administration participative iii) des listes Démocratie Réelle formées de simples citoyens ont été présentées aux élections européennes et aux dernières cantonales iv) une branche déçue du parti socialiste a créé Nouvelle Donne en envisageant l’usage du tirage au sort en plus de celui du vote v) le Parti de Gauche promeut en ce moment même la rédaction d’une nouvelle Constitution en y intégrant également l’usage du tirage au sort vi) les forums politiques, les ateliers constituants et les outils collaboratifs sont très nombreux sur la toile, attestant qu’en ce moment même des gens échangent, discutent et essaient de mieux comprendre l’environnement conjoncturel, hors-champ politico-médiatique.
Alors ? Est-il juste de désespérer des 10 ans du TCE ? L’avenir nous le dira.
Et pas forcément le plus proche. Car nous sommes probablement à l’aube d’une révolution sociale encore difficile à imaginer. Au regard de l’histoire écoulée, il semble que les peuples n’aient pu être défini jusqu’alors que par les guerres et les souverains. Le roi gouvernait le peuple français et par là même lui donnait existence. Autrement, l’habitant du Gers n’aurait pu concevoir appartenir à la même nation qu’un ch’ti. C’est donc de sa sujétion collective qu’hier existait le peuple, incapable sinon de se doter par lui-même d’une identité intrinsèque ou d’un socle en commun. Jusqu’à aujourd’hui. Car la révolution démocratique pourrait bien être l’occasion pour nous habitants de nous muer en citoyens et de nous bâtir une identité, sans maîtres et au profit du plus grand nombre. Car sinon, le peuple français restera celui qui par son silence soutient les interventions militaires en Côte d’Ivoire et en Libye. Celui de la Politique Agricole Commune, des ventes d’armes et des grandes banques. Celui de nos paradoxes, entre humanisme de façade et réalisme économique. Seulement, il ne s’agit plus de décréter d’un quelconque extérieur que nous sommes en démocratie, dorénavant il faudra le démontrer.
Pour le moment encore, chacun a avant tout la volonté de s’exprimer, d’évacuer sa propre frustration et défendre ses conclusions, c’est la première étape, celle d’une isegoria cacophonique et anarchique où l’égalité des droits n’est pas forcément un atout immédiat. Mais il est bien trop tôt encore pour estimer la pertinence démocratique car reste à savoir si nous serons un jour capables de nous écouter et de nous entendre alors que depuis des millénaires, on nous pousse au contraire. Reste à savoir si les intérêts immédiats et individuels pourront parfois s’éclipser au profit d’un peuple constitué. Restent beaucoup de choses à apprendre, comprendre, beaucoup, car la démocratie ne se fera pas sans efforts ni sacrifices alors essayons-nous, parlons, échangeons, construisons, avec dans l’idée, tout de même, qu’on n’a pas toutes les vies l’occasion d’inventer un peuple.
15 réactions
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César Castique
23 mai 2015 11:26
« ...car reste à savoir si nous serons un jour capables de nous écouter et de nous entendre alors que depuis des millénaires, on nous pousse au contraire. »
« « On », c’est un con ! » A partir de sergent, tous les sous-officiers de carrière le savent, et ils s’y connaissent en matière d’hommes.
Comme dit Yves Coppens, en bon mammifère qu’il, l’homme compète. Et il compète, en tout premier lieu, pour la possession des femelles.
Pour ne rien arranger du tout, c’est aussi un animal territorial. Rousseau en avait eu l’intuition, mais il l’avait mal interprétée. Il a écrit : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. »
Ce n’était pas exact. Celui qui avait parlé l’avait fait au nom de son clan : « Ceci est nous », et ceci le resta, s’il ne se trouva pas de clan de plus balèzes pour lui piquer son territoire, et tout ce qui était dessus. On continue sur cette ligne.
Savez-vous que certaines personnes qui ont été cambriolées réagissent comme si elles avaient été violées, et leur prise en charge psychologique est la même que celle des personnes qui ont effectivement subi un viol ?
Alors, si c’est à cette nature humaine qu’après d’autres chimériques, vous prétendez vous attaquer, vous devrez ordonner beaucoup de lobotomies et distribuer beaucoup de psychotropes.
Je ne vous souhaite pas bonne chance.
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beo111
25 mai 2015 23:12
@César Castique
Si on veut que les gens commencent à parler directement entre eux, je veux dire en court-circuitant les médias de masse et les professionnels de la politique, je pense que la première chose à faire n’est ni de les lobotomiser ni de leur distribuer des psychotropes, ça me paraîtrait plutôt contre-productif.
D’autre part, si je ne reviendrai pas sur l’appréciation que fait Nietsche sur la nature humaine, il me semble qu’il fait l’impasse sur un phénomène qui tire l’humain vers le haut, à savoir que si mauvaise soit sa nature, l’humain est toujours en admiration devant celui qui se dépasse pour faire le bien dans un esprit altruiste.
Et pour ce qui est des clans, on parle aujourd’hui de communautés, les études récentes tendent à prouver que tout est une question d’intensité du lien qui nous relient à elles. Si ce lien est trop fort, il est étouffant et on tombe dans le travers clanique que vous décrivez. Si il est trop ténu, l’appauvrissement culturel pointe le bout de son nez. La solution médiane est très intéressante et c’est celle qui est de plus en plus pratiquée.
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David Lafaille
26 mai 2015 13:01
@César Castique
Diable ! Que votre commentaire sent la testostérone et n’envisage que le mâle, mauvais et égoïste. C’est un point de vue, que je me garderais de partager ou non car les temps changent et qu’il est difficile d’imaginer que nos comportements sociaux n’aient pas été infléchis par la participation massive de femmes au collectif comme par une instruction ayant profondément pénétré le corps social. L’ont-ils été suffisamment pour parvenir à une démocratie citoyenne responsable ? Je l’ignore et je serai très attentif à toutes les dérives possibles, la première étant certainement une dictature des plus bruyants, mais j’envisage bien de l’essayer et d’ainsi nous donner une chance de nous inventer. Et en cela, je le crois, il n’est nul besoin de chance.
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Laurent 47
23 mai 2015 18:39
Et vous voudriez qu’on aille voter, après un tel déni de démocratie ?
Comme dit l’autre, la dictature ( ce qu’on subit actuellement ), c’est : Taisez-vous !
Et la démocratie, ( dont on nous rebat les oreilles ? )....C’est : Causez toujours !
Depuis 2005, ma carte d’électeur s’en est allée naviguer sur la Garonne ! Je pense qu’elle doit être en haute mer maintenant ! Et je ne regrette pas mon geste, après avoir vu notre gouvernement embrasser les nazis ukrainiens sur la bouche, et cracher à la figure de Poutine, pour obéir servilement aux ordres de Washington ! Et le pire, c’est que ces incapables ne savent même pas pourquoi ils doivent détester la Russie ! Plus cons qu’eux, on meurt !
Même les africains sont en train de se foutre de nous, et nous sommes en train de devenir la risée du monde entier !-
BACHAUD
24 mai 2015 10:08
@Laurent 47
Il ne faut évidemment pas aller voter aussi longtemps que l’on n’aura pas arraché le RIC..pour pouvoir CONTROLER les élus et soumettre a référendum les promesses non tenues.Mais il faut se rassembler pour cet UNIQUE revendication qui a le mérite de mettre fin à notre " impuissance politique puisqu’avec lui toutes les réformes sont à portée des citoyens.Voir www.article3.fr et www.leclicfrance2015.wordpress.com Et toutes assos qui est favorable au RIC ou /et A la mise en place d’une Assemblée constituante avec TAS INTEGRAL sur les listes électorales M1D, par exemple....
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eau-du-robinet
23 mai 2015 19:36
Bonjour,
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Comment le peuple européen fut inventé ?
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Pour le tribunal constitutionnel allemand de Karlsruhe, « le peuple européen n’existe pas ».
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En effet, ils tirent comme conclusion que ce dernier représente des peuples nationaux et pas un peuple européen. Or selon la cour constitutionnelle, ce n’est que dans les instances nationales que peuvent s’exercer, vivre et être respectées les droits démocratiques des peuples.
http://claudenicolet.fr/la-federation-du-nord-du-mrc/43-articles/165-pour-letribunal-constitutionnel-allemand-de-karlsruhe-qle-peuple-europeen-nexiste-pas.html
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Il poursuit d’ailleurs son analyse : « le Tribunal dit que, comme l’Union Européenne n’est pas une fédération, il faut que la démocratie s’exerce quelque part. Comme elle ne peut le faire au niveau de l’Union (par ex. le Parlement européen n’a aucun pouvoir en matière de modification des traités), elle doit s’exercer au niveau des Etats.
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Pour les juges de Karlsruhe, l’Union Européenne n’étant structurellement pas démocratique, ils soulignent que »la centralité de l’Etat national« est indispensable pour faire vivre la démocratie. Si elle veut vivre, l’Europe ne peut donc être qu’une alliance entre nations souveraines.
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Et pourtant les oligarques voire le monde de la finance continuant à vouloir nous faire imposer leur invention du peuple européen. Ils veillent à ce que leur invention du »peuple européen" devienne une réalité en nous imposent leur camisole l’UE ficelle par le TUE et le TFUE !
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Six grandes conclusions peuvent déjà en être tirées :
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1) Le retour des Nations comme acteurs majeurs de la scène politique est désormais posé, juridiquement par l’instance suprême de l’une des plus importantes en Europe. Le fait qu’il s’agisse de l’Allemagne est en soi tout un symbole.
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2) Le lien entre souveraineté, liberté et démocratie est à nouveau souligné.
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3) La fin du processus d’intégration au niveau de l’Union Européenne s’inscrit dans cette logique. Commencé en 1950 il avait pris fin en réalité en 1989. Mais il aura fallu le 29 mai 2005 puis cette décision pour que les choses soient entérinées.
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4) Celles et ceux qui refuseraient de prendre en compte cette réalité (mais on sait qu’il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir), se condamneraient à un véritable suicide politique.
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5) Nous sommes à la veille d’une nouvelle période historique et politique qui redistribuera l’ensemble des cartes.
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6) La question de la construction européenne doit désormais être posée en des termes radicalement différents.
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Des fédéralistes européens financés par des chefs de l’espionnage américain
http://www.upr.fr/actualite/europe/des-federalistes-europeens-finances-par-des-chefs-de-lespionnage-americain
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http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html
.Sortons de l’UE de l’Euro et de l’OTAN
http://www.upr.fr
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BACHAUD
23 mai 2015 20:58
il faut se regrouper non pas pour faire un programme générale pour gouverner le pays de façon démocratique car si nous partons à 5.000 à chaque proposition nous perdrons des troupes .§
C’est Etienne qui a raison il faut de mobiliser pour mettre fin à l’ IMPUSSANCE POLITIQUE des citoyens et pour cela il n’ya que DEUX moyens à ma connaissance du moihs
Soit obtenir une Constituante TAS avec tirage intégral sur les listes électorales, soit arracher le RIC en toutes matières .C’est donc sur au moins une de ses deux revendications qu’il faut nous rassembler et quand nous serons assez nombreux pour descendre dans les rues il faudra n’avoir qu’UNE revendication et s’y tenir.Quand on aura soit le RIC chaque assos pourra soumettre au peuple ses )propres propositions de réforme méprisées par la droite et la gauche...Ou nous aurons une constitutation élaborée par des citoyens TAS et nous aurons le RIC puisque plus de 82% des Français sont pour.Rejoignez une assos citoyenne qui soutien soit une ACTAS soit le RIC soit les deux évidemment et développons rapidement nos sympathisants... Il faut se bouger pour les REGIONALES si on n’obtient pas le RIC régional AVANT il faudra rester chez soi...VOIR LE BLOG www.leclicfrrrance2015.worpress.com  ;Mobilisons-nous.. -
izarn
23 mai 2015 21:06
Pour faire tache dans le débat, je poserais :
-Pourquoi veut-on que le FN ne soit pas républicain ?
Etre républicain ça veut dire etre LGBT ? Ca veut dire mariage homo ?
Etre républicain ça veut dire attaquer la souveraineté française, donc du peuple français, par l’UE et l’OTAN ? Entitées non élues et étrangères à notre pays ?
Etre républicain c’est de concocter en secret des traités économiques capables de donner le droit à une multinationale d’attaquer un état souverain en justice ?
Dites les mecs, les filles, c’est quoi cette merde ?
Et ces gens la, sont républicains ?
Sans blague ? Je ne dois pas rire ?-
Wilemo
29 mai 2015 13:08
@izarn
Etre « républicain », c’est être pour une république. C’est l’idée qu’il existe un commun, une chose commune qui n’appartient à personne en particulier.
Mais ça ne dit rien sur la façon dont est régie cette chose commune, ce qui implicitement fait fi de la nature démocrate ou non de la république.Par exemple, est ce que les débats qui aboutissent à une prise de décision sur ce commun sont publics, transparents dans les causes et les conséquences, compréhensibles, accessibles et arbitrés par tous ? C’est ce genre de questions qui fonderont la nature du régime. Et ces questions sont généralisables à tous les niveaux subsidiarité (famille, entreprise, commune, circonscription, etc...)
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taktak
23 mai 2015 22:29
10 ans du 29 ma 2005i, pour la liberté, la démocratie, la paix, le progrès social, car c’est au peuple de décider, rassemblement le 30 mai à Paris devant l’assemblée nationale (place E Herriot) pour la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN.
Non c’est toujours Non !
Info pratique notamment sur www.initiative-communiste.fr
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BACHAUD
24 mai 2015 10:16
@taktak
Les communistes sont mal placés pour parler de démocratie.Ils ont fait élire leur députés FDG en 2012 avec dans leur programme le référendum d’initiative citoyenne voir www.article3.fr la position des partis sur le RIC..MAIS depuis 3 ANS malgré de nombreuses relance pas un député ou sénateur FDG n’a déposé de proposition de loi en faveur du RIC qui leur permettrait pourtant de soumettre a abrogation les lois qu’ils contestent en vain au Parlement.Avez vous entendu un FDG demander le RIC dans les médias M. MELENCHON par exemple que l’on voit bien au delà de ses scores électoraux..
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David Lafaille
26 mai 2015 12:34
La preuve par l’exemple. L’essentiel des présents commentaires revendiquent le vous n’avez rien compris, écoutez plutôt ce que j’ai à vous dire. Or c’est ainsi que fonctionne la démocratie représentative depuis 200 ans qui ainsi, mécaniquement, installe les plus puissants à la direction des affaires aux dépens des opinions minoritaires et morcelées.
Dans un tel contexte, il semble donc bien que la démocratie envisagée, celle impliquant un investissement citoyen conséquent, soit un moyen de modifier la donne en profondeur et de laisser émerger un système polyphonique.Remarquez que dans l’article, je me garde de me prononcer sur mes propres envies politiques et je me contente de promouvoir un système qui - peut-être - ne me plaira pas mais qui, j’en suis convaincu, vaudra toujours mieux que le présent, conjuration d’irresponsables consentants dont les protestations ne dépassent pas le plus souvent le comptoir du bistrot auquel ils s’assomment.
