L’utilisation politique des attentats
Contrairement à la doxa qui est généralement diffusée dans les principaux médias, les attentats ne me semblent pas commis de façon aveugle par des fanatiques radicalisés, mais procèdent d'un plan stratégique destiné à influencer les choix des peuples et de leurs gouvernants.
La punition pour le Brexit
La Grande Bretagne vient de subir trois attentats en trois mois, il n'est évidemment plus possible d'affirmer qu'il s'agit d'attaques de déséquilibrés mais que cela relève d'un plan organisé. Comme pour l'assassinat de Kennedy, les auteurs ne sont que des pions sans grande importance, les vrais commanditaires restant hors de portée. Il est à noter que si l'EI a revendiqué l'acte, il n'en a pas donné les raisons, ce qui signifie qu'elles ne sont pas destinées au grand public et il faut évidemment se demander pourquoi.
La seule raison possible est de faire naître une réaction violente contre les islamistes et leur idéologie, ce qui serait le cas si les citoyens britanniques comprenaient qu'il s'agit d'un chantage exercé sur l'orientation politique pour laquelle ils ont voté, c'est-à-dire en particulier le Brexit et le choix d'un gouvernement conservateur.
Il n'a d'ailleurs pas fallu longtemps avant que l'opposition ne réclame la démission de Theresa May, ce qui était un but visé par cette opération, l'autre étant une punition pour avoir osé sortir de l'UE, tel est le message envoyé à la classe politique britannique. Il est clair qu'une circulation moins laxiste des individus à travers les frontières n'arrange pas les affaires d'une organisation subversive.
Il est à remarquer qu'il n'y a pas eu d'attentats ni même de tentatives sérieuses sur notre sol à la suite de l'élection présidentielle, ce qui montre que le choix de Macron européiste et favorable à l'immigration convient très bien aux islamistes. La conséquence est limpide, grâce à son implantation en Europe, l'EI est en mesure de faire planer un risque majeur d'attentats rendant impopulaire tout dirigeant dont les options ne leur plairaient pas.
Les attentats précédents
La revendication de l'attentat de Nice était plus explicite en désignant la coalition anti-Daesh dont fait partie officiellement la France comme ennemie. Le texte pouvait être diffusé publiquement, aucune forme de chantage n'apparaissant directement, il s'agissait de faire basculer l'opinion pour que notre pays retire son aviation et cesse de bombarder les positions de l'état islamique, que ce soit en Irak ou en Syrie. Et si j'en crois les opinions qui s'expriment sur les différents réseaux, l'objectif n'est pas loin d'être atteint avec des moyens humains très peu coûteux.
Un autre exemple de « sanctions » contre les pays qui combattent la république islamique est l'attentat de de Saint-Pétersbourg revendiqué par un groupe affilié à Al-Qaïda, mais tous ces mouvements sont perméables entre eux. Là encore, le but était de désolidariser la nation russe des actions de son gouvernement mais c'est apparemment plus difficile que chez nous.
Certaines actions contre les policiers semblent avoir des motivations plus obscures, comme ceux des Champs-Elysées et du Louvre sont probablement liées au travail des services de renseignements qui réussissent à prévenir les actions terroristes, ce qui doit irriter fortement les chefs de l'EI. Même en étant stratégiques, ceux-ci perdent de temps en temps leur sang-froid.
En dehors de ces motivations politiques, les sinistres actions de l'état islamique cherchent à imposer leur religion rigoriste par une terreur implacable envers les croyants des autres religions en particulier le chrétiens, ainsi que les mécréants de toutes sortes. On trouve dans cette catégorie l'attentat du Bataclan où il est question de fête de la perversité, les massacres des coptes égyptiens, l'assassinat du père Hamel dans l'église du Rouvray, et d'innombrables exemples dans les pays africains ou asiatiques.
Le continent européen et plus spécifiquement sa partie occidentale, est donc sous la menace simultanée de deux chantages majeurs, le premier étant l'objet de cet article, le second est celui des financiers qui peuvent décider de couper ou non les vannes du crédit à bon marché si le résultat des peuples leur déplaît. Ce que l'on appelle démocratie devient alors une coquille vide abritant une représentation théâtrale avec un scénario joué par avance.