vendredi 5 juin 2015 - par JMBerniolles

La LTE une Loi de désindustrialisation et de mise de l’énergie au service de la finance

Il faut le dire d’emblée, la LTE est avant tout une Loi qui place le domaine de l’énergie au service de la finance. C’est clair avec la privatisation de l’hydroélectrique. Et le secteur des énergies dites renouvelables, - terme qui a été refusé à tort à la filière des Surrégénérateurs au Pu-, est déjà entièrement confié à l’initiative privée avec une manne publique démesurée, via la CSPE et autres taxes sur l’électricité. Le premier examen à l’Assemblée nationale de la LTE a ainsi fait apparaitre qu’il y a avait déjà une ardoise liée à la CSPE (c'est-à-dire des sommes prélevées sur les factures des consommateurs mais non transmises au destinataire final) d’un montant de 5 milliards d’euros.

Parallèlement la LTE prévoit de faire régresser fortement l’électronucléaire, qui est conçu et géré par des entreprises sous maîtrise publique. Dont il faut souligner que c’est une source d’électricité quasi indépendante, - le coût du combustible pèse peu dans le prix de revient du MWh-, qui fournit du courant de manière stable à un prix bas. Nous reviendrons bien entendu sur le cas particulier de l’EPR de Flamanville.

Comme il faut bien « habiller » médiatiquement cette dérive du secteur énergétique vers les aléas de l’exploitation privée du secteur de l’énergie, on l’appelle Loi de transition, sans vraiment motiver cette nécessité de modifier l’équilibre de la production actuelle de courant. En se référant à la sacro sainte hypothèse CO2 anthropique qui fait l’objet dans notre pays d’un culte quasi sectaire, qui bannit toute contradiction, on suggère que cette Loi est destinée à diminuer ce que l’on nomme notre empreinte carbone. Comme l’a si bien décrit Viviane Forester il y a tout un vocabulaire bâtit par le système pour éviter la confrontation avec les réalités physiques et économiques. C’est très pratique en l’occurrence parce que la diminution de la part du nucléaire ne va pas dans le sens d’un gain sur les émissions de CO2 et contredit fortement cet argument.

Dans le fond cette Loi est d’abord anti nucléaire, - on ne donne aucune raison à la réduction importante de la part du nucléaire avec un plafonnement aux alentours de 63,2 Gigawatts électriques-, dans la ligne politique continue qui s’exerce depuis des dizaines d’années. Et qui a déjà causé des dégâts au niveau industriel et de la recherche. Elle vise aussi à favoriser une bulle financière autour des EnR éolien et photo voltaïque. Enfin elle prévoit une réduction drastique de la consommation électrique et de l’énergie en général, sur la base de la consommation 2012 et alors que celle-ci n’a pas diminué depuis. Les leviers principaux en sont l’augmentation forte des tarifs du courant et l’exclusion de la consommation. Pour laquelle on a trouvé un terme élégant, l’effacement.

La chose la plus renversante qui est apparue dans les échanges à l’Assemblée nationale est que les promoteurs de cette Loi, dont François Brottes, déjà l’auteur d’une loi tordue et inapplicable sur les tarifs de l’électricité dont l’essentiel est la suppression des tarifs sociaux et les charges reportées sur les couches moyennes, n’ont fait réaliser absolument aucune étude d’impacts pour les orientations pourtant importantes de cette loi. Que ce soit au niveau du financement, ce qui a conduit les députés prenant la parole à livrer des chiffres complètement discordants et souvent influencés par l’idéologie la plus primaire quand il s’agit d’élu tel Denis Baupin, ou au niveau de l’emploi. Ne parlons même pas de celui de l’économie où la balance du commerce extérieur est complètement ignorée, comme la nécessité d’un complément de chaudière à flamme pour l’intermittence. On doit ainsi subir dans les prises de paroles un vocabulaire ésotérique qui utilise les termes d’horizons pour les objectifs, de gisements pour l’emploi, on parle d’économies d’énergie sans situer leur niveau atteignable concrètement. Le terme complètement ésotérique d’économie circulaire nécessite une page complète d’explications alambiquées dans le dictionnaire.

Il en résulte logiquement que cette loi est très insuffisamment financée, ce qui a été souligné par de nombreux orateurs.

Dans la pratique, la LTE qui se voudrait être une loi de programmation, c'est-à-dire visant à atteindre des objectifs à un moment donné, est ainsi ramenée à une simple loi d’orientation et de contraintes notamment pour les travaux de rénovation. 

La réduction de la part du nucléaire

 On a vu en préambule que nulle part ne figure la moindre explication scientifique ou chiffrée, comme par exemple la diminution importante de la probabilité très hypothétique d’un accident nucléaire grave en France, à cette volonté de réduire la part électronucléaire dans l’électricité produite.

Répondant récemment à une question de Denis Baupin sur Areva à l’Assemblée nationale, le premier ministre Manuel Valls a déclaré :

« Cependant, je vous invite, monsieur Baupin, à faire attention au choix des mots, notamment lorsque l’on parle de faillite d’une grande entreprise comme AREVA.

Notre rôle, celui des pouvoirs publics, est de remettre le groupe sur pied car ces difficultés, que nous devons tous regarder avec lucidité, ne doivent pas faire oublier les compétences uniques des hommes et des femmes qui travaillent pour cette grande entreprise. (Applaudissements sur certains bancs du groupe SRC.)

Premier ministre. Ces compétences sont un enjeu essentiel pour la France, car nous aurons besoin d’une filière nucléaire en ordre de marche (applaudissements sur certains bancs des groupes SRC,UMP et UDI) pour répondre aux enjeux du parc nucléaire national, dans le cadre que définit le projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte.

C’est aussi un enjeu pour répondre aux opportunités qui existent à l’international – en Chine, au Royaume-Uni ou ailleurs. C’est la raison pour laquelle, quand on est un responsable public, parlementaire ou président de je ne sais quelle structure, il faut être attentif aux mots que l’on prononce quand on parle de la filière nucléaire française, notamment par rapport au marché international….. »

Il y a donc la conscience de la part du gouvernement que ce nucléaire est un atout de la France. On ajoutera que c’est la révélation pour nos responsables politiques d’une réalité parce que l’on se trouve « dos au mur ». Mais ne dit-on pas gouverner c’est prévoir ?

Manuel Valls a ainsi conclut :

« Elle (la LTE) prévoit un mix énergétique qui fait évidemment la part aux énergies renouvelables, qui baisse la part du nucléaire dans la production électrique, mais qui ne met en rien en cause cette filière dont le pays a besoin, pour lui-même mais aussi pour peser dans le monde. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) »

Pour le nucléaire la LTE définit des objectifs vagues, la baisse à 50% de la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025, sans mentionner la fermeture de Fessenheim ou d’une autre centrale. Seul le plafonnement de la puissance électronucléaire installée à environ (parce que puissance installée n’est pas production) 63,2 Gigawatts électriques, le niveau actuel, est fixé.

S’il n’y avait tous les dommages collatéraux causés par cette orientation anti nucléaire sur la recherche, - blocage du réacteur d’irradiations Jules Horowitz, stagnation du projet ASTRID, liquidation du secteur recherche de l’IRSN…- et pour l’industrie qui a souffert du quasi moratoire sur le nucléaire d’une quinzaine d’années à partir de 1990, on dirait que tout cela n’est qu’une façade médiatique destinée à des accords politiques avec EElv.

Cette loi matérialise une nouvelle régression de notre secteur nucléaire dont l’importance vitale pour notre pays est reconnue par le premier ministre.

La part politicienne joue un rôle important dans cette loi puisque l’on a vu un retournement de veste total sur la question du nucléaire d’André Chassaigne pour le Front de Gauche dans ses explications de vote final : Il était aussi important d’inscrire dans la loi un objectif de réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique, ce dernier ne devant pas rester un simple mot.

Au court des débats sur la LTE est apparu le fameux et invraisemblable rapport de l’ADEME concluant à une situation à 100% d’EnR pour la production électrique en 2050 à des coûts compétitifs.

La question a été posée de savoir si le gouvernement, ou qui d’autre, avait demandé ce rapport avec cet objectif de 100% qui implique que l’on passe d’un objectif de 50%, hypothèse LTE, à zéro pour l’électronucléaire ?

La réponse est savoureuse : l’ADEME s’est auto saisit. Magnifique. Des cabinets d’architectures, des entreprises, des Labos d’études rament pour solliciter le financement de leurs projets et un organisme étatique s’auto saisit d’un projet fumeux où il utilise des hypothèses totalement irréalistes comme le fait de pouvoir stocker massivement l’énergie ou l’électricité dans très peu de temps à l’échelle des inerties technologiques. Quant à la baisse des coûts on voit bien que ce n’est pas la tendance puisqu’il a été remarqué à l’Assemblée nationale que la moindre réduction des tarifs garantis conduisait à la baisse des projets PV et éolien.

 

L’EPR de Flamanville :

 Comme la fermeture de Fessenheim n’est pas inscrite dans la LTE, mais que le plafonnement de la puissance électronucléaire installée correspond à peu près au niveau actuel, il est clair que dans l’esprit de la LTE cet arrêt des réacteurs nucléaires de Fessenheim est conditionné par la mise en service de l’EPR de Flamanville d’une puissance de 1.600 MWe.

Certains ont ainsi pu interpréter les attaques de l’ASN contre l’EPR, dénonçant un problème sérieux, voir très sérieux à partir d’anomalies dont l’impact réel sur la vie de la cuve primaire se révélera négligeable, comme l’excuse pour ne pas fermer Fessenheim.

En fait, les actions d’obstruction de l’ASN qui vont au-delà du raisonnable, sont constantes depuis des années sur le chantier de l’EPR de Flamanville.

Intervention à l’Assemblée nationale de Julien Aubert, député UMP Vaucluse autour du problème d’Areva à l’adresse du premier ministre :

« Deuxièmement, AREVA souffre de l’explosion du coût de l’EPR de Flamanville, ce dont vos amis écologistes aiment faire état pour justifier la sortie du nucléaire.
Mais comment ne pas reconnaître que ce dérapage financier résulte de dix ans de surenchère sécuritaire sur le nucléaire de la part de ces mêmes écologistes – le fameux Minitel vert ? [C’est une allusion à la déclaration profondément imbécile de Denis Baupin qui avait, plus tôt, comparé la défense de l’EPR à un retour au minitel]
Troisièmement, AREVA est la vitrine d’une technologie que le projet de loi sur la transition énergétique discrédite aux yeux du monde en programmant, sous dix ans, la fermeture des vingt-deux réacteurs les plus anciens, c’est-à-dire ceux qui constituent la filière MOX.
À partir d’aujourd’hui, nous examinons en nouvelle lecture ce projet de loi qui veut nous imposer des objectifs intenables.
Ouvrez les yeux ! Monsieur le Premier ministre, vous allez acter l’arrêt de 80 % des réacteurs fonctionnant au MOX, ce qui équivaut à tirer un trait sur 10 % du chiffre d’affaires d’AREVA.
Vous voulez rendre un service aux milliers d’employés d’AREVA  ? Envoyez un signal positif au monde sur la filière nucléaire ! Cessez de jouer au pompier pyromane ou, devrais-je dire, au pompier mythomane !(Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) »

Aujourd’hui plus personne ne pense que la vie de l’EPR est mise en cause. Les Chinois proposent une association industrielle à l’EDF pour la réalisation des EPR britanniques projetés à Hinkley UK.

Les EPR de Taishan en Chine, étaient sur le point d’être chargés en combustibles, autorisation clé pour le démarrage. Il était certainement important politiquement pour la mouvance anti nucléaire de retarder cette étape décisive. Qui aurait démontré que l’on peut construire des EPR dans un temps normal. La suspension du chargement des cœurs nucléaires des réacteurs en Chine montre bien que la sûreté nucléaire n’y est pas négligée.

Une fois de plus cette affaire à la portée internationale va se traduire par un retard de chantier de l’ordre d’une année. Avec le taux d’amortissement du capital de 5% cela fait encore des euros supplémentaires sur le prix de revient du MWh. N’est pas aussi un but recherché ?

En Chine, aux USA, et partout ailleurs dans le monde, l’EPR se trouve en concurrence avec l’AP1000 du consortium Westinghouse/Toshiba. L’attaquer de cette manière le place évidemment en position de faiblesse.

Les économies d’énergie

 Il faut tout de même rappeler ici que le thème des économies d’énergie a beaucoup servi dans le domaine politique. Après 1981 les économies d’énergie ont été un axe d’action politique classique sous le premier septennat de Mitterrand. C'est-à-dire beaucoup de déclarations pour rien.

La question de fond est de savoir à quel niveau on peut aboutir avec un financement donné. Pour l’isolation des logements anciens on sait que la facture se monte à plusieurs dizaines de milliers d’euros par habitation. Pour quel gain ? La première des choses à savoir est que l’on ne garantira jamais un niveau d’économie finale. On évoquera environ 20% surtout pour rassurer le client.

Mais ce n’est pas le but. Comme l’a expliqué Ségolène Royal à propos de la proposition d’un député de faire rentrer les auto-rénovations dans le processus des avantages ce qu’elle a refusé, il s’agit d’un business.

Les économies d’énergies sont vues comme un business qui favorise l’emploi dans des entreprises agréées, sans obligation de résultats.

Les certificats d’économie d’énergie, CEE, autour desquels il a été construit un marché financier, sont révélateurs de cette orientation financière de la LTE et de son caractère coercitif à l’égard des petits.

Alors que des députés demandaient à ce que les petits revendeurs de GPL soient exclus du dispositif des CEE, Ségolène Royal a imposé son refus. Qui va évidemment conduire à des problèmes pour les plus faibles qui ne peuvent baisser leur volume de vente.

Ce qui est bien entendu passé sous silence est que l’objectif de 20% d’économies d’énergie en 2030 sera atteint par le fort renchérissement du prix de l’énergie et par la coercition.

Dans ce dispositif de contraintes sur la consommation, il y a donc ce que l’on appelle pudiquement l’effacement. Concrètement c’est une coupure de courant pour le consommateur gérée par un compteur « intelligent », dont l’intelligence n’est pas du tout au service du consommateur, qui survient naturellement au moment où il a le plus besoin de courant électrique.

Par ailleurs ces compteurs, dans le cadre de ce que l’on appelle aussi les « smart grids », permettent de collecter des données sur les gens, qui peuvent être utilisées ou vendues et en tout cas portent atteinte à la vie privée.

Un des scandales qui se préparaient et qui a été heureusement évité, était la livraison de cette gestion de l’effacement à un secteur privé dédié. C'est-à-dire pas obligatoirement lié aux producteurs d’électricité. C’est dire aussi que dans l’esprit de cette loi il y a la privatisation comme ligne générale. Et la défense des privilégiés puisque l’on en viendra à acheter la sécurité de fourniture de courant.

Comme la monnaie est un des moyens d’exploitation privilégié du système, notamment par l’intermédiaire des prêts, on introduit ces prêts comme moyen majeur de financement de travaux d’économies d’énergie. Avec quelques mesures de réduction d’impôts.

Le mécanisme est simple, les économies d’énergie permettent de financer des organismes financiers aux frais des propriétaires et des contribuables. Consciente de ce rôle des CEE, Ségolène Royal dans l’improvisation la plus complète, a proposé que le tiers des sommes correspondant aux CEE soit consacré à la précarité énergétique.

Au-delà de tous les effets d’annonce et des intentions, la réalité du secteur des économies d’énergie est bien décrite dans l’intervention à l’Assemblée nationale du député Bertrand Pancher UDI :

Nous l’avons largement démontré hier : tous les indicateurs dans le domaine du développement durable en France sont au rouge ; plus rien ne se fait en matière d’investissement dans les transports collectifs  ; alors que l’objectif de rénovation de logements est de 500 000 par an, on est retombé à 200 000 à peine ; les résultats en matière d’énergies renouvelables sont très en dessous des objectifs que la précédente majorité avait fixés pour 2020 ; même chose pour la réduction de la consommation énergétique ; bref, tous les drapeaux sont en berne et nous ne croyons pas une seule seconde que l’on atteindra l’objectif complètement fantaisiste de ramener la part d’électricité d’origine nucléaire à 50 % en 2025.

Puisque la majorité et l’opposition réclament toutes deux un rapport, je pense que l’on va s’amuser lorsqu’on disposera d’une vraie étude d’impact ! Encore faudra-t-il, monsieur le rapporteur, que ce rapport soit réalisé par une autorité véritablement indépendante. Cela nous rassurerait quant à la tenue de ces objectifs !

Les EnR éolien et Photovoltaïque

 Revenons sur la déclaration précédente de Bernard Pancher :

Les résultats en matière d’énergies renouvelables sont très en dessous des objectifs que la précédente majorité avait fixés pour 2020

Le même député a déjà pointé une des raisons de ce rythme insuffisant au regard des intentions. La moindre baisse des tarifs garantis de rachat de l’électricité produite par cette source provoque une réduction des projets. Ce qui renforce l’idée que ce type d’EnR correspond à une bulle financière alimentée par l’argent des consommateurs.

Il y a aussi la réalité occultée du fait que les parcs éoliens et photovoltaïques sont pratiquement toujours rejetés par les populations riveraines.

Mais le mépris à l’égard des riverains s’est exprimé dans les échanges concernant la distance minimum d’installation des éoliennes par rapport aux habitations.

Alors que la distance d’au moins 1 km s’imposait en fonction de considérations diverses notamment sanitaires, mais il y aussi des questions de respect des paysages, de maintien de la valeur immobilière des biens, un espace de 500 m a été retenu. Ce qu’André Chassaigne a déploré : Sur l’éolien, la position de compromis trouvée n’est pas satisfaisante. La distance minimum de 500 mètres entre éoliennes et habitations, qui est maintenue, reste insuffisante.

Ce à quoi Denis Baupin a répondu :

M. Denis Baupin, rapporteur de la commission spéciale. C’est trop !

Il n’est pas possible de parler de cette loi sans citer le rôle essentiel qui a été concédé à Denis Baupin. Un personnage élu grâce au PS et qui n’a pas une réelle représentativité, dont toutes les interventions ont démontré une incompétence suffisante et prétentieuse, il a notamment déclaré sérieusement que l’on pouvait arrêter une centrale nucléaire immédiatement.

Le fait qu’il envisage sans problème l’installation d’une éolienne qui peut atteindre 120 m de hauteur et bientôt plus, à quelque chose comme 200 m d’une habitation, étale un mépris profond pour les gens.

Des problèmes liés à la part importante (au-dessus d’environ 20%) des EnR intermittentes éoliennes et photovoltaïque qui sont d’abord la nécessaire et très lourde adaptation du réseau électrique et la généralisation de smart grids, ainsi que le soutien avec des chaudières thermiques à flamme, ont été quasi ignorés à tous les niveaux de la discussion de cette loi. L’impact financier est pourtant de l’ordre de la centaine de milliards d’euros.

Enfin, bien que cet aspect technique concernant le réseau électrique ne soit plus ignoré par les responsables politiques, le rôle de stabilisateurs du réseau électrique que jouent les réacteurs nucléaires a été largement passé sous silence. Il est pourtant à l’origine des réticences, non avouées, que le pouvoir manifeste vis-à-vis de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

L’emploi

 Comme il a été dit, aucune étude n’a été consacrée à l’évaluation des conséquences sur l’emploi des orientations de la LTE.

Comme cette loi se situe dans le droit fil des politiques antis nucléaires qui ont constitué la ligne réelle des gouvernements depuis les années 90, on peut légitimement lui attribuer les problèmes actuels d’Areva [l’EPR a été bloqué par D Voynet à la fin des années 90 et il a fallu attendre 10 ans pour son lancement]. En ce qui concerne l’emploi cela se traduit par un plan de licenciement de 10.000 personnes dont la moitié environ en France.

L’avancée de l’examen des conséquences de la fermeture de Fessenheim a montré que le démantèlement ne pouvait en aucun cas compenser les pertes d’emplois, sans compter les déqualifications pour les techniciens que cela comporte.

Fermer des centrales nucléaires revient à une perte de plusieurs milliers d’emplois qualifiés directs, auquel il faut appliquer un facteur de l’ordre de 3 pour avoir le chiffre global.

Cela ne constitue que le début des retombées néfastes sur l’emploi qu’implique l’orientation anti nucléaire de la LTE et de son contexte politique général.

On se trouve donc concrètement devant un désastre engagé et l’on parle, sans aucun soutien d’études, d’une centaine de milliers d’emplois créés par la LTE.

la transition énergétique doit permettre de générer 100 000 emplois sur 3 ans dans le domaine du bâtiment, des énergies renouvelables ou de l’économie circulaire.

Donc aucun détail n’est disponible sur ce bilan largement insuffisant et que l’on peut mettre en doute.

Par exemple, il y a une crise du bâtiment, peut-être ce marché de la rénovation permettra-t-il de limiter les pertes d’emplois dans le secteur, mais on peut douter que le bilan soit largement positif.

Pour l’éolien et le photovoltaïque les matériels sont importés et cette loi n’est pas de nature à inverser une tendance qui prévaut même pour l’Allemagne.

En ce qui concerne les chantiers de construction des champs éoliens et photovoltaïque, on peut penser que la nécessité de baisser les coûts d’investissements amènera à une plus grande exploitation des travailleurs. Dans le cadre du chantier ITER la directive Bolkenstein a été expérimentée avec un effet terrible sur les conditions de travail et de rémunération/indemnisation des travailleurs. Vraisemblablement cette option sera généralisée. On aura perdu des emplois avec un statut d’une certaine qualité chez Areva pour sombrer dans la précarité pour les travailleurs de ce secteur. Il est incompréhensible que cet aspect des choses n’ait trouvé aucun écho à l’Assemblée nationale.

Les conséquences à moyen terme

 Le domaine du nucléaire était un puissant moteur de recherche et de développement dans les secteurs de la haute technologie et de l’instrumentation, de la robotique, mais aussi pour la physique fondamentale, les sciences du vivant et celles des communications, l’électronique.

La suspension des projets et des programmes dans l’électronucléaire a déjà eu de graves conséquences à ce niveau. On a ainsi loupé le passage au stade industriel de la séparation isotopique Laser dont la technique va se généraliser pour citer un exemple.

La liquidation de notre point fort, ainsi qu’un atout international, qu’est le nucléaire entrainerait une régression brutale de notre pays déjà affligé d’une grave crise que nos gouvernants successifs ont été incapable de juguler.

Ce n’est pas l’objet de cet article de décrire ce qui nous attendrait, mais il est clair que l’effondrement de notre système social complet, dont la liquidation progressive est déjà entamée, serait alors inévitable.

Conclusion

 Sous l’angle de la relance dans le cas d’une économie ravagée, par une guerre ou bien par la concurrence mondiale sauvage comme c’est le cas de la notre, la politique énergétique doit être au centre du projet. Avec le programme du CNR qui, rappelons le, a fait vivre la France jusqu’à aujourd’hui où il sombre sous les attaques continuelle dont il fait l’objet depuis l’émergence de la politique néo libérale, l’investissement dans la production électrique avec les grands barrages, a été un moyen efficace pour développer l’industrie, mais également la qualité de vie.

Personne ne conteste la nécessité de faire des économies d’énergie. Mais cela ne peut être qu’un programme complément et non central, parce que n’est pas un vrai moteur industriel d’abord et parce que les dépenses sont lourdes pour des résultats non garantis.

 Mais économies d’énergie ne veut pas dire restriction coercitive par des mesures imposées et la forte augmentation des tarifs de l’énergie, comme cette loi l’impose.

Sans aucune justification autre qu’électoraliste à destinations de mouvements animés par des idéologies rétrogrades, cette loi s’attaque à notre électronucléaire qui fournit un courant stable à bas coût et joue un rôle sous-estimé pour la stabilisation du réseau électrique. Mettant ainsi en péril un de nos derniers pilier industriel, de plus compétitif au niveau mondial. Alors que depuis près de 40 ans notre nucléaire n’a été affecté que par des incidents qui n’ont pas dépassé le niveau 2 (mais qui ont fait l’objet de manipulations constantes de la part des mouvances anti nucléaires dans le sens de l’exagération systématique des problèmes rencontrés), le catastrophisme employé comme une arme politique visant à faire passer notre naufrage économique pour une catastrophe naturelle, va nous conduire à l’aide de cette loi, à saccager un de nos derniers atouts industriel, moteur pour la recherche et les hautes technologies. C’est aussi un coût dur porté aux secteurs public et para public du nucléaire, qui comportaient pour les personnels un statut et des avantages sociaux que l’on ne retrouvera pas dans le privé.

Or, tout l’axe de développement de cette loi, c'est-à-dire le domaine des EnR, particulièrement éolien et photovoltaïque, ressort du privé. Dans le cadre de la libéralisation à la mode de Bruxelles avec l’application vraisemblable de la directive Bolkenstein, l’exploitation des travailleurs va y être renforcée.

Dans ce domaine des EnR éolien et PV les investissements sont très lourds et peu productifs si l’on se réfère au fait que le surcoût des tarifs de l’électricité, CSPE et taxes, pèse déjà au moins 10 milliards d’euros, alors que la part de ce type de renouvelable dans la production de courant n’est que de quelques %. [Pour cacher ce problème lié à ce type de production, on met toujours en avant des puissances électriques (par exemple près de 10.000 MWe pour l’éolien) qui ne sont pratiquement jamais atteintes et qui ne peuvent se comparer au 63,2 MWe de l’électronucléaire dont le taux de charge est d’environ 80%). C’est naturellement pour les Banques l’occasion de prêts juteux et pour les gestionnaires de parcs, avec les tarifs de rachat gonflés, la possibilité d’amortir les investissements dans un délai record.

C’est en cela, compte tenu également de toutes les contraintes sur la mise à niveau du réseau électrique et de sa gestion, de complément en chaudières à flamme…, que les EnR éolien et PV constituent le moyen de développer une bulle financière de grande ampleur.

Inscrire dans la LTE l’orientation privilégiée de développement de ce type d’EnR signifie la volonté de développer cette bulle financière. C’est placer l’énergie au service la finance. Que cela soit le fait du PS et d’EElv avec l’abstention du Front de gauche a une signification profonde et désespérante pour l’avenir de notre pays.

Il se pose donc naturellement la question du montant financier lié à cette bulle financière et plus généralement sur le coût que cette LTE va faire peser sur notre pays et son économie défaillante.

L’impréparation irresponsable et générale qui a présidé à l’élaboration de cette loi et les débats à l’Assemblée nationale dirigés par des responsables politiques maitrisant mal le sujet technique et faisant systématiquement appel à l’idéologie, ne permettent pas de disposer de chiffres officiels. C’est pourquoi il n’y a pas de paragraphe dans ce texte consacré à l’aspect financier de cette loi.

Avec les quelques chiffres cités et des évaluations, on aboutit à un montant qui doit être supporté dans une période relativement courte qui dépassera largement les 500 milliards d’euros.

Ce coût global, par le biais de la consommation d’électricité et d’énergie et des impôts, avec une part également pour des obligations de travaux, sera exclusivement supporté par les couches moyennes de notre population. Pour les plus démunis les chèques énergie ne compenseront pas la suppression des tarifs sociaux qui s’appliquaient à l’électricité. C’est pourquoi il y a eu cette proposition improvisée de Ségolène Royal de consacrer le tiers des montants des CEE à la précarité énergétique.

L’impact sur l’économie et l’emploi dans notre pays sera terrible. D’autant que l’orientation vers l’éolien et le PV va aussi grever notre balance commerciale à la fois par les achats de matériels et par la perte de marchés pour Areva et l’EDF.

La pesanteur idéologique que nous subissons, notamment par l’intermédiaire de nos médias empêche la prise de conscience de cette terrible vérité qui émerge d’une analyse des données et des faits dans le cadre du contexte et des mesures liés à cette LTE.

Le vote à l’Assemblée sur cette catastrophe économique a donné le résultat suivant :

Nombre de votants

556

Nombre de suffrages exprimés

525

Majorité absolue

263

Pour l’adoption

308

contre

217



14 réactions


  • JC_Lavau JC_Lavau 5 juin 2015 16:55

    Rédaction désordonnée et pas très lisible. On ne sait pas toujours qui fait quoi, qui dit quoi.


  • JMBerniolles 5 juin 2015 19:09

    J’accepte sans problème ce commentaire, mais il me semble préciser à chaque fois :


    Manuel Valls a déclaré :«  »
    Manuel Valls a conclu :
    intervention de Julien Aubert :«  »
    intervention de Bertrand Pancher :
    André Chassaigne a déploré :
    explications d’André chassaigne pour le vote final :
    ....

    Mais naturellement le texte est lourd. Pour les interventions j’ai copié le compte-rendu officiel de manière à être clair et ne pas trahir les propos.

    je pense qu’au delà de la forme, il est important de voir ce que raconte Manuel Valls sur le nucléaire et la manière un peu méprisante avec laquelle il traite Denis Baupin
    Son intervention fait comprendre que de sa position, il voit très bien que notre nucléaire est au bord du gouffre. C’est pourquoi j’ai voulu la détailler.

    Je pense aussi qu’il a du faire face aux questions des chinois sur l’affaire de l’EPR. Ce ne sont pas des rigolos.

    Après j’ai traité les grands thèmes de cette Loi, hors le volet financier puisque’officiellement il n’y a pas de chiffres, hors quelques estimations, le nombre de compteurs intelligents à installer, 35 millions, ... 

    j’ai la très modeste ambition de faire réaliser au lecteur que la situation est sérieuse et qu’il en va de l’avenir de noçtre pays.... aucun lecteur n’est préparé à lire cela...

  • sls0 sls0 5 juin 2015 19:51

    Quand on voit le cas ENRON en Californie, c’est la pénurie qui rapporte non la production.
    Pour les californiens c’est toujours un peu la cata après les dégâts causés, la dette ça va mieux il ne leur reste plus que 12 milliards à rembourser.

    Nos braves hommes politiques ne travaillent que pour le profit du marché, pas pour les français.
    La crise énergétique arrive à grand pas, c’est un max de blé à se faire, on s’en fout que les français se retrouvent dans la première moitié du XXème siècle au niveau énergie du moment qu’ils paient.


  • Layly Victor Layly Victor 6 juin 2015 10:55

    salut JM

    ta position d’homme « fidèle à la gauche » fait que tu te refuses à être clair.
    Je vais essayer de l’être, puisque je possède le rare privilège de n’être inféodé à aucun camp.

    Il y a l’aspect économique que tu décris bien. La finance internationale et ses représentants au sein du pouvoir français ne veut plus d’une industrie qui demande de lourds investissements à long terme, comme le nucléaire, et préfère de loin une activité qui autorise des retours sur investissement très rapides, surtout quand c’est sur le dos des contribuables (CSPE).

    Pour reprendre l’image de ce gros salopard et nul de Baupin, qui compare le nucléaire au minitel (idée géniale reprise par tous les écolos sur toutes les chaînes), c’est comme si on préconisait la vente de baraques en bois plutôt que nos vieilles maisons du moyen âge qui font le charme de nos villages : le profit à court terme écartant toute vision à long terme.

    Il y a aussi, ce que tu négliges complétement, l’aspect politico-idéologique qui échappe à toute considération rationnelle. Hollande est prêt, avec sa complice Ségolène Royal, à ravager la France et la terre entière pour se faire réélire. Les autres partis se tiennent à carreau, car ils ont peur des journalistes et ils considèrent comme un trésor inestimable à se partager les 1.3 % de voix que représentent les écolos.
    Tu as bien vu, lors du vote à l’assemblée, à quel point tout le monde s’en fout. Seules comptent les prochaines échéances électorales. Tu as bien vu, sur l’affaire de la cuve de l’EPR de Flamanville, à quel point tout le monde s’en fout. D’ailleurs, toi même, tu te gardes bien de dénoncer l’instrumentalisation de Pierre-Franck Chevet par le gouvernement, ce qui fait qu’on a du mal à suivre ta démarche.

    Résultat des courses

    1) on va dégommer AREVA et, par contrecoup, EDF

    2) on va réaliser le rêve des écolos : la privatisation d’EDF et le doublement de la facture d’électricité pour l’aligner sur le niveau allemand

    3) une fois l’électro nucléaire français ravagé, les réacteurs US AP 1000 vont s’imposer sur le marché

    4) les « hommes de gauche » vont boire le champagne, saluer cette grande victoire des forces populaires et de ceux qui veulent sauver la planète, et se préparer à voter Juppé en 2017.

    Ce qui te préoccupe, la disparition de l’industrie française, tout le monde s’en fout.


  • JC_Lavau JC_Lavau 6 juin 2015 14:18

    Tu n’as pas rappelé l’une des principales arnaques de l’éolien : comme on ne peut pas réguler la fréquence en ouvrant les vannes du vent, il n’y a là que des générateurs asynchrones, à qui le réseau fournit de la puissance réactive pour qu’ils retournent de la puissance active.
    D’où il résulte que pour relancer le réseau après une panne, il faut commencer par disjoncter tout l’éolien, que l’on ne reconnectera que progressivement et prudemment.

    Le réseau danois tient le coup parce qu’il fournit les producteurs norvégiens et suédois, qui du coup peuvent fermer leurs barrages, et revendent l’électricité quand elle est demandée, quand elle est chère. Il tient le coup aussi en fréquence parce qu’il s’appuie sur le réseau allemand qui s’appuie sur le nucléaire français. Puis les dominos tomberont de proche en proche.

    On a déjà vu l’Allemagne exporter son électricité éolienne à prix négatif vers la Pologne et la Tchéquie, qui menacent de couper cette exportation d’emmerdements par des irresponsables.

    Maître Cornille n’exploitait le vent que pour transformer de stock à stock : le blé est stockable, la farine aussi. Connecter des éoliennes au réseau ERDF est la pire des conneries possibles : l’électricité, on la fournit à moins que le centième de seconde près, pas à la quinzaine ou le mois près. Et même avant les machines à vapeur, les industriels du 18e siècle préféraient s’installer sur des moulins hydrauliques, quand même moins capricieux. Turgot a fait multiplier les moulins à chevaux pour le grain, pas à vent.

    La meilleure utilisation des éoliennes est hydraulique : pour pomper les polders. Et vous ? Vous avez des polders à assécher ?

    Je n’ai pas abordé la question de l’amour de la Ndranghetta et de la Mafia pour capter des subventions grâce à des champs d’éoliennes dans des régions sans vent.


    • JMBerniolles 7 juin 2015 18:48

      @JC_Lavau

      Merci pour ces commentaires qui mettent en évidence un des gros inconvénients de l’éolien.
      Et la nécessité d’avoir une base électronucléaire solide.

      Nous, nous défendons avec acharnement les « zones humides » !!

      Tout cela laisse un impression de dégoût profond...

  • JC_Lavau JC_Lavau 7 juin 2015 10:09

    Nos zélites peuvent-elles sommedéquer ? Perdre la boule ?
    Comme les autres.
    Voir comment les zélites ukraïniennes ont ruiné la plus riche et favorisée des ex-colonies soviétiques : http://lesakerfrancophone.net/lukraine-un-etat-beni-qui-a-miserablement-echoue-12/

    Les mythes carbocentristes, nucléophobes et américanophiles remplissent à eux seuls le marché des idéologies pour « élites » déphasées, complètement dépassées par les événements (et par la corruption de la presse à laquelle ils sont addicts).


  • Cheetah 7 juin 2015 22:32
    Je mets ici pour un ami ayant des problèmes avec ce site, le message qu’il voulait mettre :
    -----------------------------------------------
    Si je ne me trompe pas trop le rapport de l’ADEME dont il est question utilise un cout du Photovoltaïque à 6 c€/kWh pour 2050 pour les centrales au sol, ce qui n’est pas tellement pour favoriser ce secteur puisque les couts actuels de ces centrales au sol se situent déjà autour de 7 à 7,5 c€/kWh dans le Sud et que le secteur reste dans une dynamique de réduction des couts. Le taux d’actualisation utilisé de 5% est aussi assez conforme à ce qui est employé (une sensibilité dessus est d’ailleurs calculée). Les capacités de stockage à grande échelle se développant assez rapidement et des pilotes de stockages de plusieurs MWh ayant déjà été mis en oeuvre avec succès (soit sous forme de STEP, soit de batteries ou systèmes à air comprimé) ; leur introduction dans les hypothèses du calcul est donc réaliste pour les prochaines décennies. L’étude de l’ADEME a le mérite d’être la première à donner une visibilité optimisée chiffrée de plusieurs scénarios à fort contenu renouvelable ce qui permet de ne pas se limiter à des impressions et de cadrer le débat d’une manière objective. Des études similaires antérieures furent d’ailleurs réalisées dans de nombreux autres pays du monde. On pourra toujours contester les hypothèses de travail, celles-ci sont accessibles et je suis pour ma part très intéressé pour en connaître les éventuelles faiblesses. Notons tout de même que le rapport spécifie que ces hypothèses ont été validées par un comité scientifique auquel siégeait – entre autres – RTE. A la vue des résultats de cette étude il est tout de même regrettable que la production de cellules photovoltaïques en France et en Europe ne soit que de quelques dizaines de MW quand ce sont plusieurs dizaines de GW qui seraient nécessaires pour assurer une véritable autonomie énergétique. Cela constituerait en outre un vivier d’emplois industriels de long terme conséquent.

    • JC_Lavau JC_Lavau 8 juin 2015 09:31

      @Cheetah. Ce rapport dit « de l’ADEME » a déjà été débunké sur Usenet, groupe fr.soc.environnement. C’est un ramassis de bluffs d’apparence technologique.

      Corruption, quand tu les tiens !


    • gerald2 15 juin 2015 01:25

      @JC_Lavau : ce n’est pas précisément l’ADEME qui a fait l’étude mais un bureau d’étude spécialisé dans l’optimisation et la simulation. L’ensemble des hypothèses structurantes ont été confrontées à des industriels (Total, RTE..) et Météo France. Des scénarios de mise sont contrainte climatique et d’acceptabilité sociales ont été validées. Le « débunkage » dont vous parlez prend comme d’habitude en référence le cas de l’Allemagne qui n’a évidement pas les technologies de stockage en place à l’heure actuelle pour assurer la continuité de l’adéquation offre/demande avec un tel apport en renouvelable. Sans parler des couts 2000 - 2009 auxquels se trouvaient à l’époque le photovoltaïque notamment.


  • pierre 14 juin 2015 18:13

    Oups ! ils sont entre eux, fermont la porte tout doucement....  smiley


    • JMBerniolles 14 juin 2015 20:57

      @pierre

      Excusez moi, il me semble que la LTE concerne tout le monde.

      Avec ça nous allons vers une augmentation du prix de l’électricité de 20% à terme [Pierre Gadonneix s’est fait viré pour l’avoir dit clairement].

      Et puis ce sera bientôt la fin de l’électricité garantie avec l’effacement.
      Sans que la menace de Black out soit évitée pour autant.

      Mais on peut très bien fermer la porte et rester devant sa télé.... 


  • dereco 16 juin 2015 13:56

    J’aimerais installer ce type de solution http://www.dlsc.ca/DLSC_Brochure_f.pdf sur le toit de ma maison, en stockant la chaleur solaire perdue sur mon toit en été en ce moment, pour me chauffer avec, en hiver gratuitement, à perpétuité sans CO2, ni pollutions de particules, ni électricité nucléaire !!
    Principe : conserver l’énergie thermique du soleil gaspillée en trop en été pour s’en servir en hiver sans soleil !!
    Personne ne dit, même pas les écologistes, qu’on peut sauver la planète en faisant tous comme cela qui fonctionne depuis 2007 et expliqué sur :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_solaire_de_Drake_Landing
    Une géothermie solaire à recharge solaire gratuite, inusables, et perpétuelle, sans aucune pollution, sans CO2, sans particules, sans dangers, et sans pompe à chaleur à électricité nucléaire.
    On peut l’améliorer en simplifiant pour diminuer son prix, facilement, sans inconnue technologique grave qui ferait exploser le prix comme l’EPR.
    Au lieu de centrales nucléaires, on peut avoir des centrales solaires thermiques à concentration, à stockage géothermique simple, fournissant de l’électricité sans aucune intermittence, ni dangers, gratuites à perpétuité suivant le même principe de chaleur d’été pour l’hiver  !!

    Enfin la géothermie de la terre profonde qui se multiplie en région parisienne, présentée comme renouvelable , est très peu renouvelable en réalité, si généralisée sur toute la région parisienne, vu son intérêt, quasi gratuite après forages.
    Elle se multiplie en région parisienne, faussement appelée renouvelable , capable de remplacer des centrales nucléaires pour se chauffer, alors que, « Elle est en général diffuse et rarement concentrée, avec un flux moyen de 0,1 MW/km2 (0,1 W/m2) », et donc, la puissance max par habitant en région parisienne 0,1W/m2 soit (100kW/km2)x(Surface 12000km2) divisée par le nombre d’habitants 12millions est de 100W par habitant réellement renouvelable maximum, tout juste de quoi allumer une lampe en permanence et ne pas se chauffer avec plus qu’une lampe !!
    Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9othermie
    « Son exploitation durable implique un débit d’extraction d’énergie limité au flux de chaleur alimentant la ressource, à défaut de l’épuiser pour une certaine période ... le rythme d’exploitation de la géothermie peut être supérieur au rythme de renouvellement naturel de la chaleur, ce qui peut entraîner un épuisement de la ressource à terme .... à comparer à la densité de puissance solaire moyenne reçue par la Terre, de l’ordre de 3400 fois plus important (340 W/m2) environ) »
    Ce renouvelable géothermie seule réel est quasi ridicule !! si développé pour tous les habitants en des endroits qui vont refroidir tout le sous sol parisien, le croyant inépuisable, en quelques décennies  !! !!
    La seule vraie solution renouvelable est de recharger les puits avec de la chaleur solaire venant de capteurs solaires en surface, par exemple sur nos toits . La géothermie solaire sert alors à stocker cette chaleur solaire du jour pour la nuit, de l’été pour l’hiver, rendant l’énergie thermique solaire utilisable 24 h sur 24 et 365 jours par an, sans interruption.
    Si on ne tient pas compte de cette réalité, la géothermie profonde en région parisienne sera un fiasco, épuisée, en quelques décennies, un mensonge de renouvelable, seul le soleil est renouvelable réel.
    Personne ne semble en avoir conscience, même écolo, et on découvrira cette absurdité dans quelques années !!!
    On trouve écrit des mensonges :
    http://www.gdfsuez.com/en/businesses/electricity/geothermal/what-is-geothermal/
    « la géothermie ne s’épuise pas à mesure que l’on s’en sert : l’eau extraite retourne au Dogger. »« , bien froide, qui refroidit le sous sol parisien trop vite.
    Ils feraient bien de lire wikipedia, max 100W par habitant  !!
    On en installe partout :
    http://www.consoglobe.com/geothermie-avantages-inconvenients-cg/2
     »La région Ile-de-France compte 34 centrales géothermiques, dont 16 dans le Val-de-Marne.
    Cette source d’énergie assure le chauffage d’environ 300 000 habitants, dont la moitié se trouve en Ile-de-France, grâce aux nombreuses zones géologiques favorables."


  • Fafa 9 novembre 2015 10:33

    Vous dites " l’électronucléaire, qui est conçu et géré par des entreprises sous maîtrise publique. Dont il faut souligner que c’est une source d’électricité quasi indépendante, - le coût du combustible pèse peu dans le prix de revient du MWh-, qui fournit du courant de manière stable à un prix bas.« 

    pouvez nous dire pourquoi le combustible pèse peu dans le prix de revient du MWh. et qui sont ces pays producteurs qui »refusent« de se comporter mal comme le cartel de l’OPEP ? ou bien qui sont ces multinationales qui »refusent« les profits mirobolants (contrairement aux 7 sœurs) ? Est ce que tout cela va durer longtemps ? est ce que l’uranium est une denrée abondante et disponible partout dans le monde en plus d’être facilement exploitable ? ou bien est ce que parce que tout ceci est simplement »conçu et géré sous maitrise armée" ?


Réagir